Editions De L'Atelier
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La première internationale en France : 1864 - 1880 son histoire, son implantation, ses militants
Michel Cordillot
- Éditions de l'Atelier
- Sciences Humaines
- 11 Avril 2025
- 9782708294981
160 ans après sa création, l'Association Internationale des Travailleurs (ou Première Internationale) et son projet de libération des travailleurs continuent de marquer les imaginaires. Pourtant, en France, les acteurs, la temporalité, les enjeux et l'héritage de cette organisation mythique demeurent encore largement méconnus par le grand public.
Quelle est la place occupée par cette association dans l'histoire du mouvement ouvrier en France ? Quel était l'ambition de ces membres fondateurs ? Dans quel contexte ont-ils réussi à se rassembler ? Mais surtout, qui étaient-ils ?
Après avoir coordonné l'ouvrage de référence, La Commune de Paris, vendu à plus de 10 000 exemplaires, Michel Cordillot s'attaque à un autre géant du passé en gardant la même rigueur. Un ouvrage monumental ! -
La Commune de Paris, 1871 : les acteurs, l'événement, les lieux
Michel Cordillot, Collectif
- Éditions de l'Atelier
- 21 Janvier 2021
- 9782708245969
150 ans après sa fin tragique, la Commune de Paris demeure paradoxalement mondialement connue et largement méconnue à la fois. En cause les débats, enjeux de mémoire et relectures ultérieures qui en ont été faites et ont nourris les mythes et fantasmes qui l'entourent.
Mais que fut, en réalité, la Commune de Paris ?
Quels enjeux a-t-elle soulevé, et quelles controverses en entourent la mémoire ? Quels lieux emblématiques de la capitale a-t-elle marqué de son empreinte ? Enfin, et surtout, qui étaient celles et ceux qui y ont pris part ? Que furent leur vie, leurs engagements ?
À l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de cet événement emblématique, un collectif d'une trentaine de chercheurs et chercheuses a rassemblé pour la première fois, en un seul et même volume, l'ensemble des connaissances cumulées à son sujet, embrassant une grande variété de contenus (biographies, synthèses thématiques, présentations de lieux, retour sur des questions controversées).
Très richement illustré, il constitue une entrée sans équivalent dans cette page méconnue de l'histoire sociale française et internationale.
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La Révolution des Oeillets : du pouvoir populaire au pouvoir parlementaire
Maria Inácia Rezola, José Rebelo
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 22 Mars 2024
- 9782708254206
Mal connue en France, la Révolution des oeillets à la fin du mois d'avril 1974 au Portugal constitue pourtant l'une des révolutions les plus singulières de notre histoire contemporaine. Son importance et son retentissement dans les années 1970 ont été considérables, comme le montre cet ouvrage cosigné par un ancien correspondant du Monde à Lisbonne et une historienne portugaise spécialiste de cette période.
Cinquante articles publiés par le quotidien français entre 1974 et 1976, mis en contexte et éclairés par l'une des meilleures historiennes de cette période, racontent l'entrée d'un pays dans l'inconnu démocratique après plus de quatre décennies de dictature. -
Réfugiés et détenus de la guerre d'Algérie : mémoires photographiques et historiques
Fatima Besnaci-lancou
- Editions De L'Atelier
- 13 Octobre 2022
- 9782708253988
Les violences de guerre et les opérations de l'armée française visant à empêcher la « propagation » de la guerre ont déraciné des centaines de milliers, sinon des millions de paysans algériens.
Dès le déclenchement du conflit en 1954, alors que des indépendantistes réels ou supposés sont arrêtés en grand nombre, les membres du Conseil du Comité international de la croix Rouge (CICR) débattent de l'opportunité d'intervenir pour contrôler les conditions de leur détention.
En 1955, Pierre Mendès France autorise la première mission sur le territoire algérien où les violences de la guerre s'intensifient. Suivront dix autres missions jusqu'à l'indépendance et 464 visites de lieux de détention.
Parallèlement, à partir de 1957, des délégués conduisent des opérations de secours matériels aux populations déplacées par des militaires français dans des camps de regroupement et à celles parties se réfugier au Maroc ou en Tunisie.
Plus de 600 photographies, prises à l'occasion des missions par les délégués du CICR, dans ces camps de détention, camps de regroupement et camps de réfugiés, sont rassemblées aux archives de l'institution à Genève L'ouvrage vise à les sortir de l'oubli, les mettre dans leur contexte historique.
Un tiers des paysans se sont vu déplacer pendant le conflit (civils, indépendantistes, harkis, etc.), soit 2 millions de personnes. Une dizaine de témoignages accompagnent ce travail de mémoire photographique et historique. -
Mai 68 par celles et ceux qui l'ont vecu
Boris Gobille, Christelle Dormoy-Rajramanan, Erik Neveu
- Editions De L'Atelier
- 22 Mars 2018
- 9782708245594
Mai 68, cinquante après... L'événement génère encore beaucoup de discours - des procès (« C'est la faute de 68 ! »), des confiscations (les leaders s'en appropriant le sens), des raccourcis (réduisant le mouvement à sa seule composante étudiante) - mais qui sait comment cet épisode extraordinaire est entré dans la vie de millions de personnes ordinaires ?
Pour sortir de l'oubli cette part essentielle de l'histoire, les Éditions de l'Atelier et Mediapart ont lancé de juin à septembre 2017 un vaste appel à témoignages. Plus de trois cents acteurs anonymes de Mai- Juin 1968 y ont répondu, en envoyant des textes, des photos, des documents...
Enfant de la banlieue rouge, collégienne des beaux quartiers en blouse, étudiant algérien en art dramatique, ajusteur, professeur de collège, opératrice des PTT, monteuse stagiaire dans le cinéma, métallo d'une usine automobile, appelé du contingent, aumônier de jeunes, technicien du son à l'ORTF, directeur de la maison de la culture, cheminot... Reliés les uns aux autres, leurs récits forment une véritable fresque : barricades du Quartier latin, occupation d'usines, rébellion au lycée contre l'interdiction pour les filles de porter le pantalon, première manifestation, contestation d'un chef autoritaire, demande d'augmentation de salaires, premières prises de paroles en assemblée générale, premier pot au café... L'élan émancipateur de ce qui fut vécu durant ces semaines mémorables s'incarne de manière polyphonique, à la fois intime et politique.
Ces pages forment la trace précieuse, inédite à cette échelle, de ce que fut Mai 68. Un moment d'histoire dont le souffle a transformé des vies. Un passé si fort qu'il travaille encore le présent.
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Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949)
Dominique Vidal
- Editions De L'Atelier
- 15 Mai 2009
- 9782708240599
L'auteur apporte un éclairage sur les conditions de la création de l'Etat d'Israël. Des chercheurs israéliens ont révélé que 800.000 Palestiniens avaient été chassés de leur territoire par Tsahal en 1947 et 1948. Il relate également les débats qu'ont suscités ces travaux, une partie de l'opinion israélienne justifiant massacres et expulsions au nom de la raison d'Etat.
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« Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. À partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968.
J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette péré-grination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. À la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation.
Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part «à sauts et à gambades» dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. » Edwy Plenel
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Grandir après la Shoah ; des juifs solidaires des enfants de déportés
Serge Wolikow, Isabelle Lassignardie
- Editions De L'Atelier
- 5 Mars 2015
- 9782708243170
Après la Shoah, des milliers d'enfants soustraits à la déportation n'ont jamais vu revenir leurs parents morts dans les camps. Comment grandir après la catastrophe ? Ce livre-document exceptionnel révèle ce qu'entreprirent des centaines de juifs communistes issus de la Résistance, dont certains revenus de déportation, pour redonner goût à la vie à près de dix mille de ces enfants.
Que devinrent les enfants dont les parents disparurent dans les camps au moment de la Shoah ?
Explorant ce sujet pour des raisons qui ne sont pas seulement familiales, l'historien Serge Wolikow a retrouvé leurs dessins et leurs lettres et recueillis le témoignage de certains d'entre eux encore en vie.
Les archives ouvertes pour ce livre relatent l'extraordinaire mobilisation de militantes et de militants juifs pour aider ces orphelins à traverser le drame sans l'effacer. Accueillis dans des foyers, colonies de vacances et patronages dans différents lieux en France, tout en suivant une scolarité dans le système éducatif classique, ces enfants vont dessiner et écrire pour relater la vie quotidienne, la guerre, la culture juive et l'engagement communiste. Bénéficiant des travaux psycho pédagogiques les plus avancés, notamment ceux d'Henri Wallon, les militants de ce réseau d'entraide accompagnèrent ces enfants pour qu'ils renouent avec la vie et parient sur l'avenir.
Cet ouvrage contient une cinquantaine de dessins d'enfants de déportés -dont ceux de Topor- commentés par Isabelle Lassignardie. Il met en lumière la force singulière d'un réseau de militants qui après les combats de la résistance, dans le contexte politique de la Libération puis de la guerre froide, n'oublièrent pas les enfants des déportés disparus.
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Peu avant sa mort, dans une série d'entretiens inédits, Georges Séguy se remémore ce que fut sa traversée du XXe siècle.
Figure majeure du syndicalisme français, Georges Séguy (1927-2016) a dirigé quinze années durant, de 1967 à 1982, la Confédération générale du travail (CGT). Son récent décès a donné lieu à d'innombrables hommages soulignant sa forte personnalité et son rôle dans l'histoire sociale du siècle dernier. Car Georges Séguy a traversé, comme homme et comme militant, les remous et tempêtes de son temps. Résistant, il est déporté à Mauthausen alors qu'il n'a que seize ans. Cheminot à Toulouse, il devient militant syndical, exerce à vingt ans des premières responsabilités puis, chemin faisant, devient une figure de proue du syndicalisme français, accédant en 1967 à la fonction de secrétaire général de la CGT, conduisant les négociations de Grenelle en mai 1968 et affrontant les mutations économiques et sociales des années 1970.
Mais par-delà le militant, que sait-on aujourd'hui de l'homme ? Comment a-t-il vécu les différentes étapes de son parcours ?
Quel regard rétrospectif a-t-il porté sur ses rencontres, ses prises de responsabilité, ses victoires et ses échecs ?
Une parole rare et libre, un souffle présent. Le témoignage d'une vie d'engagement.
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Le Vercors oublié ; la résistance des habitants de saint-martin (1942-1945)
Francis Ginsbourger
- Editions De L'Atelier
- 21 Février 2019
- 9782708245938
Tout commence par une chemise bleue à glissière qu'une grand-mère confie à son petit-fils : "Mes enfants ne sauront pas quoi en faire, ton père et ton oncle n'en ont jamais reparlé." Dans la chemise : les minutes de l'instruction d'un procès intenté pour des faits de vol et de délation commis à Saint-Martin-en-Vercors en juillet 1944. Quelle histoire se cache sous ce document d'archive ? Francis Ginsbourger suit la trace de sa famille, laquelle, pour échapper aux lois antisémites de Vichy, a trouvé refuge en 1943 dans le village qui allait, quelques mois plus tard, abriter l'état-major du premier maquis de France.
Ce livre est le récit haletant d'une enquête au long cours où se mêlent la saga d'une famille, l'histoire de l'implantation et de la répression des maquis du Vercors drômois, et celle de la résistance au quotidien d'un village français. Témoignages et archives patiemment recueillis révèlent comment la plupart de ses habitants, à commencer par le maire et le curé, opposèrent à l'occupant, d'abord italien, puis allemand, le rempart de leurs silences, de leur courage et de la ruse.
A travers des portraits saisissants, l'auteur fait sortir de l'ombre "ces montagnards qui connaissaient la montagne, qui se connaissaient entre eux et qui savaient se taire". Des femmes et des hommes ordinaires, oubliés de la légende résistante, qui sauvèrent des vies en posant des gestes extraordinaires.
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L'autre guerre : les visages de l'arrière-front
Louis Teyssedou, Raoul Berthelé
- Editions De L'Atelier
- 17 Février 2022
- 9782708253858
En 1915, à Amiens, Raoul Berthelé, photographe engagé dans la Grande Guerre, arpente quotidiennement les rues de la ville et en capture aussi bien les scènes de vie habituelles que les traces singulières du contexte dans lequel il s'inscrit : l'arrière-front. Un entre-deux, qui fait partie de la zone des armées sans être constamment exposé.
Plus d'un siècle plus tard, ces centaines de clichés, d'une qualité exceptionnelle, sortent enfin de l'oubli et des cartons d'archives, grâce au travail d'enquête de Louis Teyssedou. En reproduisant une sélection de ces documents, assortis d'un texte qui permet de les contextualiser, ce livre offre un panorama saisissant du quotidien de l'arrière-front amiénois.
À travers plusieurs thématiques (monde ouvrier, Amiens bombardé, aviation, visages de militaires, prisonniers), cet ouvrage nous offre une immersion inédite dans l'histoire populaire et le quotidien d'une ville en 1915, sur le mode de Marseille port d'attache ou Douce banlieue publiés aux Éditions de l'Atelier.
La sortie de ce livre sera couplée à la tenue d'une exposition de photographies du même fonds dans les rues d'Amiens et à travers la France entière.
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La république française et les indigènes ; algérie colonisée, algérie algérienne, 1870-1962
René Gallissot
- Editions De L'Atelier
- 5 Avril 2007
- 9782708239296
Cette histoire sociale de l'Algérie met au jour les racines de la domination coloniale et permet aussi d'expliquer comment le militantisme social et politique des structures issus du mouvement ouvrier français a fortement influencé les hommes et les femmes qui se sont battus pour l'indépendance.
La République française et les indigènes. Les Français redécouvrent le sort qui fut réservé aux indigènes de leur ancien empire colonial. L'indignation rétrospective ne suffit pas à comprendre les raisons pour lesquelles des hommes et des femmes ont pu être ravalés, pendant des décennies, au rang de sous-citoyens par une République qui se proclamait patrie des droits de l'homme.
Dans une fresque consacrée à l'histoire sociale de l'Algérie de 1870 à 1962, René Gallissot raconte comment le socialisme républicain, d'abord marqué par l'antisémitisme, s'avère incapable de reconnaître la citoyenneté des autochtones colonisés. Cantonnés dans un statut musulman, ces derniers sont mobilisés en masse sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Dès la fin du conflit, en métropole et en Algérie, des indigènes trouvent dans le syndicalisme et le communisme des lieux d'apprentissage du militantisme. Revendications sociales et aspiration à l'indépendance se croisent, convergent un moment avant de diverger. Dès lors, après 1945, l'affrontement armé pour une Algérie indépendante devient inévitable. Le parti socialiste, arcbouté dans la défense de l'empire républicain, et le parti communiste qui, dominé par des préséances internationales, ne sait pas reconnaître la nation algérienne, sont tragiquement absents d'un combat qui aboutira à l'autodétermination de l'Algérie en 1962. L'engagement courageux de militants contrevenant aux consignes et le combat syndical commun ne suffiront pas à sauver le rêve d'une Algérie algérienne qui aurait pu rassembler, à égalité de droits et de devoirs, descendants de colonisés et de colons dans une république démocratique, sociale et laïque.
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Les docks assassinés ; l'affaire Jules Durand
Roger Martin
- Éditions de l'Atelier
- 13 Octobre 2016
- 9782708244818
À la fois polar illustré et document, cet ouvrage revient sur l'affaire Jules Durand, sans doute l'une des plus grandes erreurs judiciaires françaises du XXe siècle.
Cette affaire retentissante qui plongea Jules Durand, leader du syndicat des charbonniers, dans la folie et le conduisit jusqu'à la mort, reste méconnue.
En cette fin d'été 1910, les docks du Havre sont bloqués par un conflit social qui oppose les ouvriers charbonniers à la toutepuissante Compagnie générale transatlantique. À distance ou infiltrés, le commissaire Albert-Eugène Henry et ses hommes collectent les informations, à l'affût de l'étincelle qui pourrait entraîner une flambée de violence. Jules Durand, fraîchement porté à la tête du syndicat des charbonniers, conduit la lutte.
Le 9 septembre, dans une rixe entre grévistes et non-grévistes, le « renard » (briseur de grève) Louis Dongé perd la vie. Le 11 septembre, Jules Durand est arrêté. Le conflit s'emballe, les événements s'enchaînent. Le commissaire Albert-Eugène Henry aura beau affirmer sa conviction de l'innocence de Durand, ce dernier sera inculpé pour complicité d'assassinat, guet-apens et crime avec préméditation. Petit à petit, il comprend qu'il n'est pas en charge d'une enquête de justice, mais bel et bien d'une enquête à charge conduite en sous-main par les tenants du pouvoir. La défense de René Coty, alors tout jeune avocat de 28 ans, n'y fera rien.
En nous immergeant dans l'ambiance des quais du port du Havre et en nous plaçant au coeur de l'enquête, Roger Martin et Mako nous font ressentir avec force la lutte vibrante de Jules Durand pour des conditions de travail dignes et contre un système de rémunération qui poussait les ouvriers dans les bars pour échanger au comptoir des jetons contre leur salaire...
Grâce à la littérature, on prend toute la mesure de cette injustice d'hier, et l'on comprend la nécessité de l'engagement aujourd'hui.
En fin d'ouvrage un dossier historique présente la biographie de Jules Durand ainsi que la chronologie des événements.
Roger Martin est l'auteur de nombreux
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Jean-René, fusillé le 11 août 1942
Nicolas Bonnefoix
- Editions De L'Atelier
- 5 Mars 2015
- 9782708243002
Janoux a 14 ans en 1940. Il habite Ivry-sur-Seine et travaille en usine. Sa soeur, jeune communiste, est internée au camp de Châteaubriant, Son père, Jean- René, transporte des tracts pour la résistance et se fait coffrer par la police de Vichy.Un récit rare qui fait connaître aux adolescents la vie ordinaire d'un résistant tombé sous les balles nazies.
Jean Bonnefoix dit Janoux vit à Ivry-sur Seine à la fin des années 1930. Jean-René, son père, est employé au service de transport de la mairie. Les voitures sont sa passion. Parfois, la nuit tombée, Janoux conduit fièrement, sans permis, la traction de son père. Quand survient juin 1940, la famille fuit l'arrivée des troupes allemandes en Aveyron puis revient à Ivry. Antoinette, la soeur de Janoux milite aux Jeunesses Communistes. Suite à l'assassinat d 'un officier allemand, elle est arrêtée et emprisonnée à la prison de Petite Roquette, puis part au camp de Châteaubriant. Janoux aussi voudrait bien résister. Ouvrier dans une usine d'armement vers le port, il sabote la production. Son père donne un coup de mains aux résistants en cachant des tracts et en les transportant dans sa voiture.
Rien de spectaculaire. Un jour, les brigades spéciales de la police française arrêtent Jean-René. Janoux et sa mère pensent qu'il sera bientôt libéré . Le 10 août 1942, il est extrait de sa prison avec d'autres résistants, con duit au fort de Romainville. On le transporte, le lendemain, au Mont Valérien où il est fusil lé.
Jean-René Bonnefoix a un nom de rue à Ivry-sur Seine. Personne ne se souvenait de ce qui l'avait conduit devant le peloton d'exécution. Après trois ans d'enquête dans les archives, Nicolas, son arrière-petit-fils a retrouvé le fil de son histoire. Son récit abondamment illustré par des photos de famille et des documents d'archives, est complété par une partie documentaire qui explique la vie quotidienne dans une ville de la banlieue rouge fortement impliqué e dans la résistance à l'occupation nazie.
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Dictionnaire biographique ; mouvement ouvrier, mouvement social de 1940 à mai 1968 Tome 4
Claude Pennetier
- Editions De L'Atelier
- 11 Septembre 2008
- 9782708239951
Le tome 4 du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, s'inscrit dans la nouvelle étape de la grande aventure éditoriale qu'est le Maitron, du nom de son créateur. La série comptera 12 tomes, comprenant chacun un volume papier réunissant plus de 600 biographies et un cédérom proposant environ 2 500 notices. Le Maitron : dictionnaire biographie, mouvement ouvrier, mouvement social couvre l'Occupation, la Résistance, la Libération, les guerres marquant l'effondrement du colonialisme à la coupure majeure de mai 1968. La Libération et la reconstruction modifient le paysage social ; la deuxième moitié des années quarante et des années cinquante voient s'affirmer la présence syndicale et politique, notamment dans la grande industrie. Les années 1947-1963 sont un temps fort du mouvement ouvrier rythmé par des grèves puissantes, celles des cheminots (1947), des mineurs (1948 et 1963). Les syndicats élargissent aussi leur influence sociale grâce aux élections aux comités d'entreprise et à la Sécurité sociale. Dans le même temps s'imposent des thématiques comme l'anticolonialisme, l'éducation populaire. Le choix des biographies inclut ainsi la dimension culturelle, l'action politique ou revendicative des catégories émergentes comme celles des étudiants, des cadres et techniciens, et s'étend au champ associatif comme au champ intellectuel.
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Vichy en Aquitaine
Philippe Souleau, Jean-pierre Koscielniak
- Editions De L'Atelier
- 24 Novembre 2011
- 9782708240346
La première étude historique sur la façon dont une région à vécue le régime de Vichy.
Divisée par la ligne de démarcation, ouverte sur l'Atlantique, limitrophe de l'Espagne, l'Aquitaine est un cas représentatif pour analyser les caractéristiques et les spécificités du régime de Vichy vu du bas et proposer des grilles de lecture nouvelles et originales, intégrant les récents acquis de l'historiographie.
Cet ouvrage retrace l'histoire d'une région où la période de la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement le régime de Vichy, reste méconnue malgré le procès Papon.
Trois grandes approches sont privilégiées :
1°) l'encadrement des Aquitains par l'Etat et ses relais locaux (il est important de souligner ici que l'opinion, encadrée par des personnalités influentes a largement adhéré à la Révolution nationale, atmosphère de ferveur qui atteint son paroxysme en 1941 lors des venues du Maréchal Pétain à Pau puis à Agen) ;
2°) l'enracinement politique, social et culturel du régime de Vichy dans une région rurale ;
3°) la répression des opposants au régime (la gendarmerie, la police, la Milice jouent un rôle de modèle pour de nombreuses régions ; l'Aquitaine concentre un des réseaux les plus denses de camps d'internement - Gurs, Mérignac - et de prisons - Eysses, Mauzac - du pays si bien que la tradition de cosmopolitisme et d'accueil de la région se transforme en un piège pour des milliers de Juifs et d'Espagnols).
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Le mythe de la banlieue rouge, thème majeur du débat politique entre les deux guerres, na pas entièrement disparu. Formé entre 1924 et le Front populaire, il prend laspect dune opposition radicale entre la banlieue, terre deshéritée, abandonnée, vouée par nature à la révolte et à la révolution, et la capitale assiégée, où se concentrent lordre, la civilisation et les symboles du capitalisme : nouveaux communards dau-delà des faubourgs, les barbares, cest-à-dire les communistes, assiègent Paris. Pour comprendre le mythe, et aller au-delà, lauteur rassemble les données démographiques, économiques, sociales qui ont pu favoriser limplantation du Parti communiste. Elle a choisi Bobigny parce que la municipalité y est communiste sans interruption depuis 1920, et que Jean-Marie Clamamus, grande figure des banlieues ouvrières, en fut le député, puis le sénateur-maire. Elle reconstitue avec précision ce que fut, à Bobigny, la vie quotidienne des pionniers des lotissements de lentre-deux-guerres, et montre comment, dans ce milieu original, le Parti communiste assura son hégémonie. La description vivante dun âge dor du communisme banlieusard permet de mieux poser une question dactualité : est-ce la longue crise du modèle politique inventé dans lentre-deux-guerres qui explique la lente disparition de cette ceinture rouge ?
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" Le monde était fermé pour eux.
Le monde entier se réduisait à ce petit espace qui se terminait par des fils de fer barbelés, chargés d'un courant à haute tension. Au-delà, il y avait l'inconnu ou la mort. Soumis à des épreuves d'une incroyable inhumanité, revenus des prisons et des camps nazis, des déportés témoignent. René Moreau, Marie-Elisa Cohen, Yves Eyot, Aimé Bonifas, Léon Hoëbeke, Julien Unger, Pelagia Lewinska, Roger Pélissou, Maria Santos, Catherine Ammar, Henri Verde, Charles Gelbhart, Sonia Apelgot, Suzanne Birnbaum, François Wetterwald, Roger Agresti, Charles Papiernik, René Wolfin, André Chauvenet...
Leurs paroles, précieux recueil, s'enchaînent et se complètent sans qu'aucun commentaire extérieur ne vienne les interrompre.
Elles rappellent que l'inconcevable s'est produit : Auschwitz, Treblinka, Buchenwald, Mauthausen, Dachau...
Ce livre est un testament. Un cri. Un acte de dignité plus fort que la barbarie. En mémoire d'hier. Pour aujourd'hui et demain.
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Connaissez-vous vraiment Mai 68 ? Quarante ans après son surgissement, l'événement continue de faire débat : s'appuyant sur quelques poncifs, d'aucuns proclament qu'il faudrait en " liquider l'héritage " ; certains l'accusent d'avoir provoqué un effondrement de l'autorité ; d'autres encore font le procès d'une génération 68 convertie aux délices du libéralisme et accaparant pouvoirs et argent aux dépens des plus jeunes. Mai 68 mérite-t-il d'être ainsi cloué au pilori ? Cet ouvrage propose de sortir des clichés pour entrer dans la connaissance approfondie de ce qui fut l'un des grands événements du XXe siècle. Pour la première fois à cette échelle, vingt-neuf chercheurs, historiens, politologues, sociologues, révèlent l'ampleur du changement cristallisé par le conflit de mai et juin 1968 en France. Ils repèrent d'abord les craquements qui l'ont précédé et l'expliquent en partie : démocratisation de l'école, crise de l'université, des institutions religieuses et politiques, des méthodes patronales... Ils dévoilent ensuite l'ébranlement inédit que provoqua cette révolte multiforme : dans les rues, les usines, sur les campus, chez les artistes, jusque dans les partis de droite... Ils analysent enfin les effets de long terme de cet étonnant bouillonnement social, culturel et politique qui modifia durablement les manières d'être femme, de travailler, d'enseigner, de s'engager en politique, de faire du théâtre, de penser son corps... Que reste-t-il aujourd'hui de Mai-Juin 68 ? Loin de l'image folklorisée du monôme étudiant, cet ouvrage met en lumière le rôle moteur d'une aspiration toujours vive : prendre la parole et transformer sa vie hors des limites assignées par les pouvoirs.
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Journal d'un coiffeur juif a paris sous l'occupation
Grunberg A
- Editions De L'Atelier
- 28 Mars 2001
- 9782708235588
Le 24 septembre 1942, trois policiers français viennent arrêter Albert Grunberg, coiffeur juif émigré roumain, à son domicile, 14 rue des Ecoles à Paris.
Conscient du danger mortel qu'il court, il réussit à échapper à la vigilance de ses gardiens et se réfugie dans une chambre du sixième étage de l'immeuble voisin où se tient son salon de coiffure. Jusqu'au 23 août 1944, il ne quittera plus cette pièce, protégé par Madame Oudard, la concierge de l'immeuble, par de nombreux voisins et par son épouse Marguerite qui continue d'exploiter le salon. Au soixantième jour de sa réclusion, Albert Grunberg décide de tenir un journal.
Jusqu'à la Libération de Paris, il écrit la chronique d'un immeuble parisien sous l'Occupation. Ce journal, dont ce volume publie les principaux extraits, met en évidence, dans leurs détails les plus quotidiens, les effets de la persécution subie par les Juifs sous l'Occupation. Ce document rare livre, au jour le jour, les angoisses et les espoirs d'un homme traqué qui résiste au désespoir par l'écriture et l'humour.
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Le souffle d'octobre 1917 ; pourquoi ont-ils cru au communisme ?
Bernard Pudal, Claude Pennetier
- Editions De L'Atelier
- 2 Mars 2017
- 9782708245198
Il y a cent ans, la révolution russe d'Octobre 1917 générait une espérance planétaire. Pourquoi, portés par le souffle de cet événement, des centaines de millions de personnes ont-elles cru au communisme ? Se distinguant des interprétations de François Furet (une illusion) et de Stéphane Courtois (un système criminogène), cet ouvrage, basé sur les autobiographies de communistes français, révèle les motivations singulières de militants convaincus par la révolution bolchévique et analyse ce que fut ce système : un nouveau type de pouvoir basé sur la domination d'une élite issue du peuple.
Qui étaient ceux qui ont cru à cette révolution d'Octobre 1917 qui allait bouleverser le cours du XXème siècle ? Alors que la Première Guerre mondiale signe par les dizaines de millions de victimes qu'elle génère l'échec d'un vieux monde, un nouveau pouvoir se réclamant du peuple et de la classe ouvrière se met en place en Russie. L'événement ébranle le mouvement socialiste, les courants anarchistes, le syndicalisme, le monde intellectuel. Chacun doit prendre parti. En France, une majorité de la Section française de l'Internationale ouvrière prend fait et cause pour le communisme, la CGT se scinde. On connaît bien les débats auxquels donnèrent lieu ces partitions, on connaît peu en revanche les motivations personnelles de ceux qui épousèrent la cause de cette révolution inédite. Provenaient-ils tous des mêmes sphères idéologiques ? Pourquoi un paysan, un métallurgiste, une ouvrière illettrée, un anarchiste, un catholique, une juive, un « indigène » algérien, un philosophe, un écrivain se retrouvent-ils tous, à un moment de leur vie, séduits par la nouvelle espérance née d'Octobre 17 ?En retraçant leurs itinéraires, grâce à leur autobiographie, exercice obligatoire pour entrer au Parti communiste, Bernard Pudal et Claude Pennetier, co-auteurs du Siècle des communismes (Atelier, 2000), mettent en évidence les motivations multiples d'hommes et de femmes qui ont décidé de vouer leur existence au Parti de la Révolution d'Octobre. On découvre ainsi, au fil des autobiographies, la diversité des ressorts sociaux et intimes de ces adhésions, leur étonnante singularité en même temps que le poids de la discipline que leur impose un système politique inédit. Le récit et l'analyse fouillée de ces trajectoires communistes provenant des horizons sociaux et idéologiques les plus divers permet de jeter un regard nouveau sur ce que fut le système communiste. Non pas seulement un système essentiellement motivé par l'élimination physique des ennemis de classe ni une simple illusion, mais une biocratie : un système reposant sur le pouvoir d'une élite issue du peuple.
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Des vies en rouge ; militants, cadres et dirigeants du PCF
Paul Boulland
- Editions De L'Atelier
- 25 Août 2016
- 9782708244931
L'histoire du Parti communiste français a fait couler beaucoup d'encre et continue de susciter de nombreux travaux, entre fascination et rejet. Néanmoins, tous ou presque focalisent exclusivement leur attention sur l'institution - le « Parti » - et la ligne politique, laissant de côté le fondement de l'action et de l'histoire du PCF : ses militants, cadres et dirigeants.
En s'intéressant aux parcours individuels que les militants de tous échelons (section, fédération, centre) étaient appelés à retracer dans des questionnaires biographiques, Paul Boulland se livre à une histoire de la politique des cadres du Parti communiste de la Libération à 1981. Les itinéraires qui se donnent à lire permettent de souligner la grande diversité des profils militants, d'évaluer les différents seuils d'engagement, les libertés prises avec la ligne politique et parfois, les conflits et tensions internes. Une manière de faire une histoire incarnée du Parti communiste en mettant en avant cette diversité de parcours et d'engagements, mais aussi d'aborder et d'éclairer l'histoire de l'institution par le biais de ceux qui la composent, en retraçant les évolutions de la politique de promotion - ou au contraire de mise à l'écart - des militants. Ces grilles de lecture évoluent dans le temps, selon les contextes rencontrés par le PCF (de la clandestinité à la participation au gouvernement, des affaires internes à la crise de représentativité populaire). Au moment où la représentativité politique des milieux populaires est en crise, ce livre permet de mettre l'accent sur le rôle d'instituteur que joua le Parti communiste auprès d'une partie non négligeable de ses militants.
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France du travail ; données, analyses et débats
Collectif
- Éditions de l'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 17 Septembre 2009
- 9782708240636
Les dimensions économiques et sociales du travail sont au coeur du choix de société. Durée du travail, heures supplémentaires, stress au travail, délocalisations, licenciements, pouvoir d'achat, âge de la retraite ne cessent d'alimenter débats et controverses. Mais qu'en est-il vraiment de ces questions ? Cet ouvrage propose des points de vue et des synthèses sur l'état du monde du travail dans la France d'aujourd'hui. Tour à tour les questions de l'emploi et du chômage, des salaires et des revenus, de la protection sociale et des conditions de travail, des restructurations d'entreprise et, enfin, des relations sociales et de la conflictualité, sont analysées par une équipe de chercheurs spécialisés. L'objet du livre est d'éclairer les faits sociaux et économiques de la période contemporaine par les acquis de la recherche présentés de manière pédagogique et accessibles à tous ceux qui s'y intéressent. Le lecteur y trouvera les données disponibles les plus actualisées, des mises en perspective sur plusieurs décennies, des indicateurs inédits, des analyses et grilles de lecture, de même que des éléments de comparaison européenne. L'ouvrage est réalisé par une équipe de chercheurs de l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES). Fondé en 1982 par l'ensemble des organisations syndicales représentatives, avec le concours des pouvoirs publics, l'IRES a pour vocation de répondre aux besoins exprimés par les organisations syndicales françaises dans les domaines de la recherche économique et sociale.
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Lumières sur la banlieue
Emmanuel Bellanger, François-Mathieu Poupeau
- Éditions de l'Atelier
- 16 Janvier 2014
- 9782708242579
Un livre sur l'histoire de l'électrification de l'agglomération parisienne (de 1880 à aujourd'hui) et l'accès de ses habitants aux réseaux d'information numériques à travers la création et le développement du SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l'Electricité et les Réseaux de Communication).
Alors que les franciliens consomment de l'électricité et utilisent l'information provenant des réseaux de communication électronique, beaucoup d'entre eux ignorent tout de l'histoire qui a permis l'installation de ces infrastructures.
Ce beau livre illustré (plus de cent photos) et très documenté remédie à ces manques. Il présente l'histoire du SIPPEREC de sa création à aujourd'hui en la replaçant dans un contexte plus général de l'union des communes de la banlieue parisienne jusqu'à l'ouverture de la concurrence, des télécommunications et de l'électricité.
Pour chaque période, les auteurs se sont attachés à saisir les enjeux et les tournants qui ont marqué la vie du syndicat, de les resituer dans le contexte politique, économique, institutionnel de la région parisienne. Plus largement les auteurs inscrivent l'évolution du SIPPEREC dans les mutations actuelles : renouvellement des concessions, nouvelles approches du service public de l'électricité, ouverture à la concurrence, développement durable, énergies renouvelables...