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Deterna
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La bataille décisive de la IIe Guerre mondiale. Juillet 1942-Février 1943.
1942-1943. Un an après l'attaque allemande contre l'URSS, la seconde offensive d'été des forces du Reich conduit les Allemands et leurs alliés roumains sur la Volga. Une gigantesque bataille - sans doute la plus meurtrière de la iie Guerre mondiale - va opposer l'Armée Rouge et la Wehrmacht en un duel sans merci à Stalingrad.
Du 17 juillet au 18 novembre 1942, les forces allemandes engagent une offensive qui mène les soldats de Hitler jusqu'au coeur de la grande ville industrielle. Mais le 19 novembre, les armées de Staline lancent une fantastique contre-attaque qui aboutit le 2 février 1943 à la capitulation du maréchal von Paulus et des hommes placés sous son commandement.
Les forces du Reich ont perdu 250 000 tués et près de 100 000 prisonniers dont 90 % ne reviendront jamais des camps soviétiques.
La perte de Stalingrad marque l'échec définitif de l'attaque allemande contre l'URSS et constitue le grand tournant de la guerre. Désormais, à l'Est comme à l'Ouest, les Alliés vont progresser sur tous les fronts. -
Oliveira Salazar installa au Portugal son Estado Novo, « État nouveau », après le plébiscite victorieux du 19 mars 1933. Cette nouvelle constitution allait révolutionner le pays, lui donnant des institutions ayant les caractéristiques d'un État autoritaire.
L'État nouveau reposait sur le principe de la démocratie organique : fini les partis politiques qui avaient fait tant de mal au Portugal, bienvenue à l'Union nationale et aux « chemises vertes », la légion portugaise, ainsi qu'au au corporatisme. Sans oublier la Mocidade, un mouvement de jeunesse.
Si l'organisation syndicale était sensiblement similaire à celle de l'Italie fasciste, le caractère profondément catholique, à l'époque, de la société portugaise, l'écartait en revanche totalement du césarisme païen du nazisme. Et le culte de la personnalité était d'une imperceptible discrétion, rien à voir avec les démonstrations gigantesques d'un Mussolini ou d'un Perón, tout dans la modestie !
Le livre de Charles Chesnelong couvre la période de vie d'Oliveira Salazar seulement jusqu'à l'année 1939.?Il a l'immense mérite de bien détailler les origines modestes du professeur et de raconter son ascension jusqu'au plus haut sommet de l'État portugais avec, en prime, une journée de la vie du président du conseil racontée presque heure par heure ! Le seul regret qu'il apporte est de ne pas couvrir la période contemporaine et pour cause, son livre est paru juste avant la déclaration de guerre !
Loin des clichés habituels véhiculés par les ennemis de la tradition, cette biographie bien qu'amputée d'une bonne vingtaine d'années, est de nature à donner des munitions aux avocats tentés de défendre la cause du Portugal salazariste, comme d'informer le lecteur honnête, avide d'échapper au « politiquement correct » ! -
La division « tête de mort ». Front de l'Est 1941-1945
Jean Mabire
- Deterna
- 25 Août 2016
- 9782360060955
De toutes les unités allemandes engagées sur le Front de l'Est, la division Totenkopf « Tête de mort » fut l'une des plus redoutables.
Se targuant d'avoir été recrutés parmi les formations de l'Ordre noir SS, les combattants de choc qui servaient dans ses rangs étaient considérés comme des nationaux-socialistes fanatiques à qui on pouvait confier les plus dures missions.
C'est sur le Front de l'Est que la « Tête de mort » devait donner toute sa mesure ; elle y gagna une réputation qui amena tous les généraux à souhaiter son intervention dans leur secteur.
La division participa à la grande attaque sur Leningrad et s'ouvrit de vive force un passage à travers la ligne Staline.
Encerclée au sud-est du lac Ilmen, par un froid de - 40°, les combattants allemands, ravitaillés par avion, parvinrent à résister à tous les assauts russes.
Pratiquement réduite à néant après ces durs combats, la Totenkopf fut reformée en France et équipée de blindés.
Elle participa à la reprise de Kharkov avant de devenir, quelques mois plus tard, une unité d'intervention que l'on engageait partout où le Front allemand craquait sous les coups de boutoir des forces soviétiques, lancées dans la course vers l'Ouest et le Reich luimême.
Les rares survivants de la formation se battirent en Autriche dans les derniers jours de la guerre. Ils furent livrés aux Soviétiques par les Américains. Bien peu revinrent des camps de prisonniers. -
Né à Berlin, Veit Harlan débute après la ire Guerre mondiale comme comédien à la Volksbühne, poursuit sa carrière au Volkstheater et joue dans une série de films à partir de 1927. Il travaille sous la direction d'hommes de théâtre prestigieux tels que Friedrich Kayssler, Léopold Jessner, Piscator et Gustav Gründgens. En 1937, il réussit à s'imposer comme réalisateur de films avec La Sonate à Kreutzer, d'après le roman de Tolstoï.
Entre-temps, Adolf Hitler a été nommé chancelier ; les nationaux-socialistes règnent sur l'Allemagne. Ministre de la Propagande, Joseph Goebbels est le « patron » du cinéma allemand et considére Veit Harlan comme « le plus grand metteur en scène du monde. »
Avec ce livre de souvenirs, l'auteur révèle les relations, intrigues et contraintes du cinéma allemand sous le iiie Reich ; le héros de ce livre est d'ailleurs bien plus Joseph Goebbels que l'auteur lui-même.
Le juif Süss - « film d'autant plus pernicieux qu'il est bien construit, bien réalisé et joué » (universalis.fr) - réalisé par Veit Harlan, est-il aussi antisémite qu'on l'a prétendu ? Le scénario reprend l'histoire véridique, mais romancée, de Josef Süsskind-Oppenheimer dont les malversations furent le prétexte des émeutes antijuives de 1735 à Francfort/Main. Le réalisateur, pourtant innocenté lors des deux procès qui lui furent intentés, subira néanmoins un lynchage médiatique international.
Il faut lire ces souvenirs pour se rendre compte de la conception qu'Adolf Hitler et Joseph Goebbels se faisaient du cinéma sur le plan politique. Ce témoignage virulent passionnera tout autant les cinéphiles que ceux qui s'intéressent à l'histoire secrète du régime national-socialiste et de la IIe Guerre mondiale. -
Ce recueil contient les textes « Le Grand Conseil du Fascisme », « Les Corporations», « Une vision de la vie» et « Mussolini par Eugène Marsan »...
On ne saurait séparer le fascisme de la personne de son créateur. Penser au Fascisme sans le lier à la personne de Mussolini, c'est réduire la doctrine fasciste à une pure théorie abstraite.
Benito Mussolini explique que le caractère révolutionnaire du Fascisme ressort surtout de ses innovations profondes dans la vie constitutionnelle de l'État, au cours de ses dix premières années d'existence. Les vieilles institutions de droit public ont été ou bien radicalement transformées ou bien détruites, pendant que de nouvelles étaient créées au fur et à mesure que des exigences nationales le demandaient. Ces institutions étaient bien souvent marquées d'une empreinte si typique d'originalité qu'elles devenaient l'objet de l'étude des autres peuples, quand elles n'en étaient pas tout simplement le modèle.
L'Italie fasciste a cherché le remède aux carences et aux défaillances de l'autorité politique. Elle a fortifié l'État dans ses fonctions souveraines en évitant l'étatisme sur le plan économique et social ; l'État ne jouant, en l'espèce, qu'un rôle de témoin et de régulateur.
Ainsi, par la loi institutive des Corporations, l'État libéral est définitivement surpassé. L'économie passe de l'anarchie de l'individualisme à la discipline d'un ordre organisé selon les finalités nationales supérieures.
Enfin, dans l'étude qu'il lui consacre, Eugène Marsan explique notamment l'objectif du fascisme, soit la constitution d'une hiérarchie fondée sur le mérite des hommes et l'utilité des fonctions. -
Très nombreuses illustrations, dont 12 aquarelles des funérailles de l'empereur.
L'historien Bernard Faÿ (1893-1978), spécialiste du XVIIIe siècle et de la Franc-maçonnerie, a publié en 1943 ce livre consacré aux dernières années de la vie de Napoléon, à sa réclusion sur l'île de Sainte-Hélène, qui se situe au large des côtes africaines, à son agonie et à sa mort. C'est une excellente initiative que de le rééditer aujourd'hui.
Pourquoi cet ouvrage sur la toute dernière période de la vie de Napoléon, et jusqu'à ses derniers instants ?
L'auteur cherche avant tout à comprendre la psychologie des personnalités, retenues à Sainte-Hélène dans des circonstances tout-à-fait extraordinaires. La vie de ces reclus se déroule en vase clos, c'est une vie artificielle.
Bernard Faÿ nous raconte comment Napoléon essayait de préserver les apparences d'une autorité : mais ce n'était qu'un artifice, qui tenait au bon-vouloir de ses gardiens, à commencer par Hudson Lowe (1769-1844), le pénible et tatillon gouverneur britannique de l'île.
L'Empereur devait arbitrer d'incessants conflits de personnes et des questions de préséance au sein de sa garde rapprochée, en particulier entre les généraux Bertrand, Gourgaud et de Montholon, tandis que le fidèle Las Cases s'efforçait de recueillir les moindres mots de son Grand Homme ; sa proximité avec l'Empereur n'était pas sans susciter de terribles jalousies.?
Malgré ses préventions à l'égard de celui qui fit enlever et assassiner le duc d'Enghien, Bernard Faÿ est subjugué par le personnage, par ses qualités de réformateur et de rassembleur, par les fidélités qu'il a su susciter, et par la place qu'il a fait jouer à la France, en Europe, c'est-à-dire au monde entier, pendant la période de l'Empire. Il admire aussi la façon dont Napoléon raconte son règne, cherchant à en graver les temps forts dans le marbre.
Bernard Faÿ reconnait ainsi à l'Empereur une place éminente qui, comme pour Saint Louis ou Louis XIV, continue à rejaillir positivement sur notre pays. -
Les juifs, rois de l'epoque histoire de la finalite financiere
Alphonse Toussenel
- Deterna
- 1 Avril 2009
- 9782913044999
Dans Les Juifs, Rois de l'époque, Alphonse Toussenel paraît avoir pressé de plus près le côté politique et social de la féodalité financière que ne l'a fait Édouard Drumont dans La France juive.
Il est évident pour tout le monde, sans parti pris, sans passion, que les financiers ont rendu toute entreprise impossible sans leur appui, et même, il est évident pour tout le monde, sans parti pris, sans passion, que tout acte politique important dépend de l'accueil qui lui sera fait par le monde de l'argent. La puissance des hauts barons de la finance est donc indéniable.
Constitue-t-elle un progrès, une amélioration, ou un danger pour la société ? Est-elle une conséquence normale de l'ordre social issu de 1789 ? Tel est le problème qui se pose.
Notre rôle n'est pas de le résoudre, mais de fournir des éléments d'étude à ceux qui l'étudient, et qui en trouveront peut-être la solution.
À ce point de vue, l'ouvrage de Toussenel, étude consciencieuse et forte, doit trouver sa place dans toutes les bibliothèques.
Les questions soulevées par ce travail sont encore à l'ordre du jour.
Remplacez, en le lisant, les mots Roi et Royauté par les mots France et République, et vous croirez parcourir une oeuvre d'actualité. -
Après l'armistice de 1940, Louis Rougier rencontra secrètement Lord Halifax, alors secrétaire aux Affaires étrangères dans le cabinet britannique, le 24 octobre 1940, le jour même de l'entrevue de Montoire entre Adolf Hitler et Philippe Pétain. Au cours de cette rencontre, il donna l'assurance à Lord Halifax que jamais la France ne retournerait ses alliances.
Après avoir brièvement été un partisan de Charles De Gaulle, facilitant l'exil de Français vers Londres, il se brouille avec les milieux gaullistes et cherche à maintenir une alliance entre le gouvernement de Vichy et les Alliés. Il maintiendra après la fin de la guerre sa ligne de défense de la politique étrangère du Maréchal Pétain et son hostilité politique au général De Gaulle.
Il dirigea, de 1942 à 1945, à New York Pour la Victoire, un journal en langue français.
Dans La Défaite des vainqueurs, il évoque son combat de longue haleine contre le blocus alimentaire de l'Europe continentale imposé par Churchill. Ce dernier l'avait imposé au motif que tout approvisionnement, en dernier ressort, profiterait au IIIe Reich. Pour Louis Rougier, ce blocus crée de graves problèmes de santé publique par carence alimentaire dans les pays qui le subissent, notamment la France.
En 1945, Louis Rougier retourne rétrospectivement le reproche de la stratégie d'affamer les peuples contre Adolf Hitler en usant pour la décrire d'une expression nouvelle : la « guerre zoologique », formule ambiguë qui, redécouverte dans les années 2010, donnera lieu à un malentendu tenace.
« On ne peut évoquer Louis Rougier sans rappeler l'insolite tentative de liaison qu'il espérait établir en 1940 entre Pétain et Churchill, aventure relatée dans son livre Mission secrète à Londres. Il publiera ensuite (...) La défaite des vainqueurs, ainsi que des essais sur la France et la nécessaire amnistie. Tout cela, en 1947, était courageux et nécessaire. Cet homme de réflexion ne devait jamais hésiter à s'engager sur les sentiers les moins conformistes et même les plus périlleux. En cela, il fut digne de la très haute idée qu'il se faisait de la philosophie, prouvant par son attitude qu'on ne saurait séparer la pensée et l'action. Il demeure un prodigieux éveilleur. Un maître, dans le sens antique du terme » (Jean Mabire, Que lire ? volume 6). -
Les 20 derniers jours de la Flotte : le sabordage de la flotte de Toulon en 1942
Albert Vulliez
- Deterna
- 10 Décembre 2023
- 9782360061730
Le livre du commandant Albert Vulliez raconte le Sabordage de la Flotte de Toulon en 1942 : il est écrit par un officier de marine qui connaît la Marine de l'intérieur. De ce fait, il permet de prendre conscience du climat, des circonstances qui ont conduit des hommes de qualité trop orgueilleux à se tromper si gravement.
Avec des termes simples et souvent émouvants, il raconte avec une volonté d'objectivité évidente, la genèse et le déroulement du drame, depuis la violation par les Allemands de la ligne de démarcation jusqu'au départ de l'amiral de Laborde de l'épave du Strasbourg sabordé... Pour cela, l'auteur a recueilli le témoignage des acteurs, français et allemands qu'il présente dans un récit ordonné qui prend sa valeur de sa modération.
D'autres écrits, sur le même sujet, sont plus pittoresques, ou plus personnels ; certains consacrent plus de place à l'anecdote, d'autres à la portée générale de l'événement.
« L'oeuvre d'Albert Vulliez, écrite avec du recul et l'évident désir de raconter les faits comme ils se sont passés, sans distribuer le blâme ou l'éloge, présente un intérêt indiscutable » (Jean Nemo, Revue de Défense nationale). -
Des camps allemands, régis par une discipline de fer, où Christian de La Mazière, fils d'un officier supérieur de l'armée française, apprend à devenir Untersturmführer, jusqu'à la prison de Clairvaux où il médite sur ses illusions retombées, en passant par les sanglants combats qu'il livre, auprès de ses camarades, contre les « Ivans » à Körlin, sa longue errance à l'arrière des lignes russes, sa capture et l'interrogatoire hallucinant que lui fait subir un commissaire politique soviétique, puis son retour en France et son séjour à la prison de Fresnes, où se retrouvent les condamnés politiques de la Libération et dont il brosse un tableau haut en couleurs, son récit nous emporte comme le plus mouvementé des romans d'action, au gré d'une vitalité décidée à survivre à tout.
Mais Le rêveur casqué, par-delà sa verve étincelante, où alternent émotion et malice, gouaille et tragique, est aussi un livre de réflexion. On y saisit, avec une netteté exemplaire, comment un jeune Français, formé par une culture et un milieu traditionnels, a pu, en toute honnêteté, se trouver conduit au national-socialisme, pour, quelques années plus tard, faire l'expérience amère des déroutes idéologiques.
Cette confession lucide n'est pas, quelquefois, sans faire penser à Drieu la Rochelle.
Témoin essentiel, Christian de la Mazière a une tâche malaisée : n'est-il pas un de ces « maudits » sur lesquels on a laissé le silence s'accumuler, lui, ancien volontaire de la Waffen SS française ? À le voir, à l'entendre, on découvre soudain que l'aventure de ce « paria » a sa logique, qu'elle correspond à un moment de la société française. Ce n'est pas un hasard, si, en 1944, plus de sept mille hommes avaient partagé le même engagement. -
Ce livre est un témoignage glaçant : Ludovic Naudeau, journaliste français à Moscou dans les premières années du XXe siècle, montre que Lénine fut, si on comprend bien ce que cela veux dire, le « premier stalinien ».
Dans l'avertissement de son livre, l'auteur écrit : « Le récit que je présente aujourd'hui n'est qu'une incidence. L'épisode de quelques mois de ma vie. Mais on y verra de près les gouffres où se tord la terreur russe. Dans ces pages, je n'ai rien inventé, rien exagéré, rien rehaussé de couleurs imaginaires ; je n'ai point poursuivi le but misérable d'être habile ou d'émouvoir davantage. Je ne cherche point du tout à persuader : je raconte. Tout ce que j'expose est arrivé comme je le dis ; d'ailleurs ces aventures ont eu des témoins russes, polonais, tchèques et français : la moindre supercherie de ma part serait dénoncée. Je vous déclare seulement : voici ce qui m'advint. »
On va le suivre dans sa descente aux enfers. De la Commission extraordinaire à la prison de Boutirky (où il connaîtra la « cellule de rigueur ») en passant par la redoutable prison de Tagannka.
Ce témoignage est d'autant plus intéressant que Naudeau, plutôt homme de gauche, n'est point tant choqué par l'idéologie bolchevique que par les méthodes de terreur qu'ils appliquent. -
L'auteur, comme Chef de la Section « Opérations » au Quartier général de l'Armée de terre, fut le témoin des décisions les plus importantes d'Adolf Hitler. Il s'agit d'un témoignage en forme de Mémoires et de notes de Carnets, provenant d'un acteur de tout premier plan de la Guerre à l'Est (1941-44).
Ce livre est irremplaçable pour qui veut comprendre la préparation et les opérations des Campagnes de Pologne (1939), de France (1940), de Yougoslavie-Grèce (1941) et, surtout de l'Est. Il est indispensable par son étude précise du travail de l'EMG de la Heer - l'Armée de Terre allemande (OKH).
Aux USA, dans de nombreuses écoles militaires, dont West Point, l'on a étudié durant les années 1950-80 le ratio des pertes allemandes, une campagne après l'autre, en le comparant aux pertes anglo-US et soviétiques et le soldat allemand est sorti grand vainqueur de toutes les confrontations. En outre, les « soldats politisés du Führer » (les membres des douze premières divisions de la Waffen SS) étaient alors considérés comme ayant été les meilleurs combattants de ce conflit titanesque...
Le livre d'Adolf Heusinger apporte des renseignements de première importance sur le stratège Adolf Hitler qui avait intégré d'innombrables lectures sur les campagnes d'Alexandre le Grand, de Gengis Khan et de ses grands hommes : Frédéric II de Prusse et Napoléon Bonaparte. Le Führer du IIIe Reich, outre son expérience du front d'octobre 1914 à octobre 1918, était un dévoreur de livres et de revues techniques, ce qui fit de lui l'un des hommes les mieux renseignés sur les armements et les explosifs de son époque. -
Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt
Adolf Galland, Bernard Dupérier
- Deterna
- 10 Mai 2012
- 9782360060436
Ce livre extraordinaire, best-seller mondial, est considéré comme le plus important et le plus passionnant qui ait jamais été écrit sur l'aviation de chasse allemande pendant la guerre. Pourquoi ? Parce que l'auteur, Adolph Galland, seul survivant des grands as de la chasse, a vécu lui-même l'ascension prodigieuse de cette arme depuis la guerre d'Espagne jusqu'en mai 1945, date de son écrasement définitif, et qu'en évoquant les étapes de sa vie, il a retracé d'une façon parfaite les grandes heures de la Chasse allemande qu'il commanda à partir de 1942.
1934 : La guerre d'Espagne, véritable banc d'essai pour les chasseurs allemands, est le baptême du feu du jeune aviateur Adolf Galland. Cinq ans plus tard, la Luftwaffe écrase de sa supériorité numérique l'aviation française et les chasseurs allemands s'élancent aux côtés des bombardiers à l'assaut du ciel d'Angleterre. Durant deux ans, c'est la grande époque des chasseurs ; des deux côtés, les as s'affrontent dans le « grand cirque ». Galland, chef d'escadrille, puis commandant de groupe, remporte 97 victoires. Le Führer le décore de la plus haute distinction, mais le retire du combat pour lui confier le commandement de toute l'aviation de chasse allemande : il est général, il a 30 ans.
Galland conçoit et exécute alors la magistrale protection aérienne pour le franchissement du Pas-de-Calais par le Scharnhorst et le Gneisenau. Mais, peu à peu, la lutte sur tous les fronts devient plus difficile, en Russie comme à l'Ouest, dans le ciel d'Allemagne comme en Afrique, et bientôt en Italie. La formidable armada des bombardiers américains commence l'écrasement systématique du IIIe Reich ; une à une, les usines sont anéanties et les raffineries de pétrole brûlent. Malgré tout, Adolf Hitler confirme à ses chasseurs l'ordre d'attaquer sans répit ; ses techniciens réussissent à augmenter la production d'avions et à sortir les premiers chasseurs à réaction du monde : les fameux Me 262, qui causent des pertes sévères aux Alliés.
C'est au milieu de ses chasseurs que les Américains font prisonnier, en mai 1945, le « Général des Chasseurs » Galland.
Ce livre exceptionnel sur l'histoire de la chasse allemande de 1934 à 1945 ne peut être comparé à aucun autre. -
Des sursauts du iiie reich a l exil argentin. annee 1945 - annee 1952
Hans Ulrich Rudel
- Deterna
- 25 Avril 2015
- 9782360060832
Hans-Ulrich Rudel (2 juillet 1916 - 18 décembre 1982) est le militaire allemand le plus décoré de la iie Guerre mondiale et le seul à avoir été décoré de la Croix de chevalier de la Croix de fer avec feuilles de chêne en or, épées et diamants.
Au total, Rudel a réalisé plus de deux mille sorties sur presque tous types de Ju 87 et environ 400 à bord du Focke-Wulf 190, soit un total de 2 530 missions de combat, représentant toujours un record mondial. Il a détruit près de 2 000 cibles au sol (dont 519 chars), mais on compte également parmi ses victoires un cuirassé, deux croiseurs et un destroyer ainsi que 9 victoires aériennes homologuées. Il a été abattu 32 fois (derrière les lignes ennemies), mais est toujours parvenu à s'échapper malgré les 100 000 roubles de récompense que Staline en personne avait placés sur sa tête.
Les aviateurs alliés disaient de lui : « C'est le plus grand de nos adversaires. »
Après Pilote de stukas, le grand as de la Luftwaffe, l'homme qui, amputé d'une jambe, continuait à détruire les chars soviétiques, revient dans Des sursauts du iiie Reich à l'exil argentin. Année 1945 - Année 1952 sur les six derniers mois de la guerre à l'Est, le combat désespéré contre le déferlement de l'Armée Rouge, les entrevues poignantes avec un Hitler désemparé, les derniers soubresauts de la Wehrmacht et sa captivité...
Puis, il raconte son existence d'émigré - empreinte d'une nostalgie que ne saurait dissiper la charge de conseiller militaire de l'aviation argentine... En 1948, il fonde, à Buenos Aires, le « Kameradenwerk », une organisation d'aide aux vaincus traqués... -
D un uniforme a l autre. de l algerie en guerre a l insecurite en france
J-C Giraud, Ph Randa
- Deterna
- 8 Juillet 2015
- 9782360060856
Toute sa vie, Jean-Claude Giraud a servi la France. D'abord en Algérie où, engagé volontaire, il découvre la réalité d'une guerre pudiquement baptisée « maintien de l'ordre » : les atrocités du FLN, mais aussi le dévouement des harkis, la sincérité des combattants de «?L'Algérie aux Algériens » comme de «?L'Algérie française », la camaraderie de la vie dans les douars et la trahison d'un Président de la République française : un immense gâchis qui laisse encore aujourd'hui des plaies à vif parmi tous les acteurs de ce drame.
Ensuite, en France même où il va gravir tous les échelons de la police : entré dans les CRS en... mai 68 (!), il sera ensuite affecté à la garde des Grands Hommes : Charles De Gaulle, Georges Pompidou, André Malraux, Léopold Sedar Senghor, Richard Nixon... Gardien de la paix, puis Inspecteur et enfin Chef Inspecteur Divisionnaire (Commandant 5e Échelon), voici les souvenirs et les remarques au vitriol d'un homme qui a été confronté directement à la montée de la criminalité, au laxisme des différents gouvernements de ces trente dernières années et à ceux qui ont défrayé la chronique des faits-divers.?De Jacques Mesrine au gang des postiches et à la mafia sicilienne, de Patrick Henry aux Zones de non-droit, d'Action Directe aux attentats islamistes des années 90 et à l'arrestation de Carlos, c'est la France des faits-divers et des scandales politiques, du grand banditisme au simple cambriolage, du meurtre crapuleux au coup-de-folie passionnel, du racket organisé aux tueurs en série, de la prévention nécessaire à la répression justifiée... Un grand flic témoigne sur ce qu'il a vu, entendu et vécu sans haine et sans crainte, sans honte et sans mensonge. Avec l'obsession de porter témoignage pour remettre les pendules à l'heure d'un pays qui pour être certes déboussolé, n'en reste pas moins notre France. Pour le meilleur et le pire... et pour toujours ! -
Johann Peter « Hans » Baur (1897-1993) est le pilote personnel d'Adolf Hitler. Il assure ses déplacements aériens à partir de la campagne électorale de 1932 - Hitler est le premier politicien allemand à préférer le transport aérien au chemin de fer, ce qui lui permet de prendre la parole, le même jour, lors de plusieurs réunions se déroulant dans différentes régions d'Allemagne - et devient son pilote officiel lorsqu'il accède à la chancellerie à partir de 1933, puis le chef de l'escadrille gouvernementale jusqu'en 1945.
Le Führer s'appuit sur lui pour des conseils sur la politique de guerre aérienne ainsi que les développements techniques et lui permet de remplir son escadron de pilotes expérimentés de la Lufthansa et de les former à la procédure militaire en préparation de la guerre.
Devenu SS Gruppenführer, il fait partie des derniers occupants du Führerbunker. Après le suicide d'Hitler, il tente, avec quelques autres proches dont Martin Bormann, de fuir la 3e armée de choc soviétique pour gagner les lignes américaines et britanniques. Il est alors gravement blessé aux jambes (on lui en coupe une avec un couteau de poche) et est capturé par les Soviétiques dans un hôpital. Ces derniers lui portent un grand intérêt, s'imaginant qu'il avait mis en sécurité le Führer du IIIe Reich avant la chute de Berlin.
Emprisonné pendant dix ans, la visite du chancelier Adenauer à Berlin permet sa libération en 1955 ; il regagne l'Allemagne où il décèdera en 1993.
Tous les témoignages directs sur Adolf Hitler sont recherchés ; celui du général Hans Baur, on s'en doute, revêt une valeur particulière. -
Depuis 1945, on ne compte plus les études faites sur Heinrich Himmler. En véritable fonds de commerce de l'horreur, son nom est devenu un symbole de haine, cruauté, racisme, et l'alibi d'une nation vaincue et lobotomisée. Cependant, certains acteurs politiques majeurs - tel Léon Degrelle ou hommes de l'ombre comme son frère aîné Gebhard Himmler - n'ont pas voulu suivre le troupeau précisément parce qu'ils l'ont approché et connu au mieux sous le masque du Reichsfu?hrer-SS. Ils nous ont laissé des textes captivants, surprenants, inédits.
Qui fut-il en réalité, cet homme à l'apparence si ordinaire et au destin si extraordinaire ? À travers des récits pittoresques, pris sur le vif, décrivant des moments privilégiés très privés, on découvre un Heinrich Himmler parfaitement inconnu et volontairement maintenu dans cet état de fait par une histoire officielle ne retenant que ce qui lui convenait. Edwige Thibaut, quant à elle, s'attache à résumer de façon saisissante et parfois dérangeante quelle fut la fusion si particulière, paradoxale et féconde entre sa personnalité et sa fonction. Elle met également l'accent sur sa démarche existentielle et ce qui a motivé son action. Ce livre illustré de nombreuses photos remet en cause les mystifications issues de la propagande. Léon Degrelle avait raison : c'est sur Heinrich Himmler que l'on fera les découvertes les plus étonnantes. Son oeuvre culturelle, scientifique et religieuse reste encore à découvrir dans toute son importance et son étendue. -
Tous les ministres du défunt IIIe Reich ont été vilipendés, calomniés, agonis par les historiens consensuels. Mais le second ministre des Affaires Étrangères d'Adolf Hitler fut, en plus, tourné en ridicule. Or, l'analyse des textes et des faits ne semble guère corroborer cet opprobre ni ces risées.
Membre du NSDAP durant l'été 1932, il devient conseiller d'Adolf Hitler pour les affaires internationales.
Ministre des affaires étrangères de l'Allemagne en 1938, Joachim von Ribbentrop prépare le terrain diplomatique de l'annexion des Sudètes et joue un rôle essentiel dans le rapprochement entre Hitler et Mussolini concrétisé par le Pacte d'Acier signé le 22 mai 1939. Il est l'artisan, avec Viatcheslav Molotov, du pacte germano-soviétique de non-agression qui aboutit en 1939 à la partition de la Pologne entre les deux puissances.
Au-delà des polémiques, ce livre permet de trouver la vérité psychologique d'un être humain, fidèle jusqu'à la mort au chef qu'il s'était choisi. Il apporte un éclairage - obligatoirement partiel, voire partial, comme tout témoignage - sur des événements qui ont bouleversé l'Europe au milieu du XXe siècle.
Comme les Européens ne se sont pas encore remis de cette guerre dramatique entre toutes, qui provoqua directement la mort d'un peu plus de 9 millions de Germains, d'environ 25 millions de ressortissants soviétiques, en plus de millions d'Européens des pays occidentaux et danubiens, ce témoignage est d'une importance historique majeure, d'autant que sur de nombreux points, il contredit partiellement, voire totalement, l'histoire telle que l'écrivent les auteurs fidèles à la propagande de guerre alliée. -
En Russie, partout et toujours, se rencontrent l'Orient et l'Occident, la civilisation et le nomadisme primitif, l'Église et les vieux Dieux, le romanesque et le crime.
Chez les peuples européens, toute trace des anciens cul¬tes païens a disparu depuis longtemps et il faut aller dans les musées archéologiques pour en retrou¬ver à l'heure actuelle.
Au début du XXe siècle, la Russie formait une excep¬tion. Ce pays des « possibilités impossibles » cachait alors, dans ses classes inférieures, un culte païen toujours vivant, qui a survécu aux siècles, se déve¬lop¬pant paisi¬ble¬ment côte à côte avec l'église orthodoxe et la civilisation.
Avec ce récit de voyage, l'auteur nous fait découvrir des tribus insolites de la Russie d'alors, telles que les Finnois ou les Mongols, les Votyaks, les Tchouvaches, les Mor¬dvi-nes, les Kalmouks et encore les Ostyaks, qui, sous l'in¬fluence de certaines causes ethnogra¬phi¬ques et histo¬riques, étaient restées dans un état très proche du paganisme préhistorique.
Il nous fait découvrir coutumes et croyances païennes fa¬mi¬lières au peuple russe, décrivant seulement ce qu'il a vu lui-même : ainsi sont évoqués les « Bouca¬niers du Pacifique », les « Flagellants », les « Blanches Co¬lom¬bes », les « empoisonneuses », la « chasse aux cygnes blancs », les ascètes en lutte contre l'Antéchrist », la mort des Roma-noff et le mouvement mys¬tique...
Et nous croi¬sons de grandes figures historiques qui ont traversé l'his¬toire de la Russie : le Ministre et chef de gouvermement Witte, le Premier Ministre Stolypine, le président du Conseil Goremykine, l'occul¬tiste Papus... ou encore le sulfu¬reux conseiller Ras¬pou-tine
Il décrit le mélange de luxe et de brutalité, de supers¬ti¬tion et irresponsabilité politique dont les classes supé¬rieu¬res étaient affectées en Russie pendant les dernières années de l'ancien régime...
Surpris en Sibérie par la Révolution de 1917, Ferdi¬nand-Antoine Ossendowski qui avait pris position nettement contre le bolchevisme naissant, s'engagea auprès de l'amiral Koltchak, chef des armées contre-révolution¬naires. -
(Un soldat parmi des soldats)
Préface de Pierre Taittinger.
Le général Dietrich von Choltitz (1894-1966) servit dans la Wehrmacht pendant la IIe Guerre mondiale. Il fut en particulier gouverneur militaire du « Grand Paris » au moment de la libération de la ville en août 1944.
Entre le 17 et le 24 août 1944, le sort de la capitale française dépendit de la décision d'un seul homme. Que le général Dietrich von Choltitz obéit aux directives de Hitler et donnât l'ordre de mettre à feu les charges d'explosifs préparées de longue date, alors la ville entière sautait ! Notre-Dame, l'arc de triomphe, la tour Eiffel, tous les ponts et tous les palais de Paris ne seraient plus aujourd'hui que souvenirs.
Or, von Choltitz ne put se résoudre à laisser s'accomplir ce crime et préféra braver la colère du Führer dont les ordres, puis les menaces, se faisaient chaque jour plus pressants.
Comment cet aristocrate, cet officier de la vieille école, vainqueur de Rotterdam et de Sébastopol, devint le sauveur de la Ville lumière, on le comprendra au cours de cet ouvrage passionnant. Il s'agit en quelque sorte des carnets de campagne du général depuis la Hollande et le front russe jusqu'à la bataille de Normandie et à la libération de Paris.
Et, à travers le récit de la vie de cet officier, on découvrira que les mots honneur et devoir ont parfois plus de poids que le mot ennemi. -
Adolf Hitler fut un grand stratège, même s'il est devenu malséant de l'affirmer, en une époque où l'écriture de la IIe Guerre mondiale se résume presque à la seule Shoah.
Certes, le Führer ne fut pas un stratège exempt de fautes et d'erreurs, mais l'histoire démontre qu'il n'a pas existé beaucoup de chefs civils et militaires qui peuvent revendiquer un parcours de constantes victoires, et l'on ne connaît aucune guerre qui n'ait pas entraîné une multitude de crimes et de délits, perpétrés sur des prisonniers ou des civils.
Adolf Hitler et sa Wehrmacht ont offert à l'histoire une nouvelle épopée, comme l'alexandrine ou la napoléonienne. Comme dans toute action guerrière, cette épopée s'est accompagnée d'un déchaînement de violence, et si les vainqueurs ont été protégés de l'accusation de criminels de guerre, ils le doivent aux statuts du Tribunal Militaire Interallié de Nuremberg... qu'il faut cesser de qualifier d'International. Car ce fut une « Justice » où les vainqueurs étaient juges et partie.
Ce livre a pour but de passer en revue les principaux faits du mois de septembre 1939 à celui de mai 1945, au moyen de photographies commentées.
En méditant sur cette époque, l'on comprend mieux que ce furent les dernières années d'insolence des Européens... -
Avant-propos de Jean Mabire.
La première édition de ce livre est parue en 1944 sous le titre "Écrit pendant la guerre".
Journaliste engagé à l'hebdomadaire "Je suis Partout", Alain Laubreaux a tenu un journal des événements qui se sont succédés depuis le mois d'août 1939 jusqu'aux semaines hallucinantes du printemps 1940.
Avec concision, il rappelle le climat fiévreux de cette époque que les vainqueurs de la IIe Guerre mondiale n'auront de cesse d'effacer de la mémoire de ces Français qui « ont la mémoire courte », comme le reconnaîtra le Maréchal Pétain.
Oui, « en politique, rien n'est plus admirable que d'avoir la mémoire courte », assurait pour sa part l'économiste et scientifique John kenneth Galbraith.
Alain Laubreaux reconnait à l'époque que ses « révélations » n'apprendraient sans doute rien à personne durant ces années de guerre où elles allaient être publiées, mais, « peut-être plus tard, beaucoup plus tard, quand les témoins de ces jours maudits disparaîtront un à un et que la cruauté de nos malheurs s'estompera dans la mémoire des hommes, cela pourra-t-il former la matière d'un ouvrage non dépourvu d'intérêt historique. »
C'est incontestablement le cas et ces « choses vues et vécues » par un journaliste alors renommé et craint - avant qu'il ne soit condamné à mort et contraint à un exil définitif - contribuent à ce Devoir de Mémoire qui ne saurait être le monopole d'un seul camp, fusse-ce celui des vainqueurs. -
S'il fallait en croire divers auteurs inspirés par la haine ou perdus dans les nuées psychanalytiques, Adolf Hitler serait un monstre, passé d'une liaison incestueuse avec sa maman à une intense sexualité de type sadomasochiste - à forte tonalité stercorale, ce qui renseigne a contrario sur les fantasmes des littérateurs -, sans oublier, bien sûr, d'insister sur sa cruauté pour les animaux, humains ou non.
Manifestement, ces poètes de l'écriture, nouveaux Homère de l'ordure, confondent la famille Hitler avec la si pittoresque famille Freud. Pour un public à la fois plus soucieux de réalité historique et moins typé, l'on propose des images qui ont le mérite de l'authenticité. Elles révèlent un homme simple, plus souriant qu'on ne l'a prétendu, cherchant quelques moments de détente auprès d'amis ni snobs ni sophistiqués, ou se déridant au contact de ses compatriotes, voire de visiteurs étrangers.
Certes, ce charmeur autrichien aimait conter fleurette aux jeunes et jolies femmes, mais on ne lui a connu que deux amours. L'un fut passionné, mais interdit par les lois de la génétique. L'autre fut empreint de tendresse et la jeune femme qui choisit de partager son destin en fut récompensée par un mariage in extremis.
Rien de vulgaire ni même de scandaleux en tout cela. On comprend que les zélés serviteurs de la haine se soient mis à broder, pour compenser une réalité fort prosaïque. -
Berlin. De la défaite honorable à la barbarie soviétique (volume 2) : 1929-1932 : la Grande détresse et l'espoir d'un renouveau
Bernard Plouvier
- Deterna
- 10 Décembre 2022
- 9782360061600
Dès 1928, en tout pays fortement industrialisé (USA, Grande-Bretagne, Reich), commence à se tasser la consommation des ménages : une certaine saturation est survenue dans la course à la modernité dans la vie quotidienne.
L'année 1928 et les sept premiers mois de 1929 marquent l'apogée des années de prospérité, en partie factice car la consommation repose essentiellement sur le crédit. Or depuis 1925, des psychopathes avides de fortunes vite gagnées spéculent sur tout : valeurs boursières et matières premières, marché immobilier et objets d'art. Ils le font en détournant une grande partie des crédits prévus pour entretenir la consommation.
L'automne de 1929, commencent à s'effondrer les cotations boursières à Londres, New York, Berlin, Francfort/Main et Amsterdam, dans les suites de faillites où s'effondrent quelques canailles d'affaires, pratiquant le détournement de fonds et la « cavalerie » : chaque époque a les chevaliers qu'elle mérite !
L'explosion d'énormes bulles spéculatives - infiniment plus grosses que celles de 1873-74 et de la première décennie du XXe siècle, mais de même mécanisme - crée un effondrement des liquidités, donc de la consommation et des investissements publics et privés, d'où un chômage d'ampleur et de durée inédites, sauf en URSS - où l'on vit en quasi-autarcie - et au Japon - où l'on entreprend très vite la conquête de la Mandchourie pour remédier à la crise.
Dans aucun pays, les gouvernements ne trouvent de solution efficace... sauf dans le iiie Reich, où les effets de la crise seront annulés avant que ne soit débuté un réarmement, qui ne sera jamais « massif » avant 1943. En revanche, seul le réarmement majeur permettra de régler le chômage monstrueux en Grande-Bretagne, aux USA (où le New Deal fut une affaire coûteuse, anti-constitutionnelle et inefficace) ou en France !