La révolution numérique bouleverse nos modes de vie, nos économies et nos pratiques sociales. Elle transforme aussi en profondeur notre rapport à l'information. En effet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une masse inédite d'informations disponibles et à une concurrence généralisée des points de vue, qui s'expriment sans filtre et selon une logique peu intelligible pour les utilisateurs du web et des réseaux sociaux. Cette saturation et cette dérégulation du marché de l'information en ligne mettent à rude épreuve nos capacités de vigilance intellectuelle, ce qui nous rend davantage perméables aux fausses informations. Désinformation, infox... : les vocables se multiplient pour désigner ces fausses nouvelles qui circulent en ligne et sont susceptibles d'influencer nos attitudes, nos comportements, mais aussi notre représentation du monde environnant, au risque de faire émerger des réalités parallèles et de voir disparaître l'espace commun nécessaire à la confrontation des opinions, des idées et des valeurs : autrement dit, à la vie démocratique.
« Comment ne pas reconnaître que la tristesse de Gaïa est avant tout la mienne face au désastre grandissant dont témoigne l'état du monde ? Comment en sommes-nous arrivés là ? » Pierre Rabhi offre dans cet ouvrage sa lecture du monde et sa vision humaniste sans concession des maux que l'être humain inflige à la planète Terre.
Il propose de prendre de la hauteur, d'observer de manière globale, réfléchie et sereine pour comprendre pour quelles raisons l'humain, être de tourments, a pu se laisser dévoyer et absorber par les mirages d'une modernité qui, si elle a de nombreux atouts, a aussi fait oublier que Gaïa, la terre-mère, doit être protégée et respectée pour tous les autres vivants actuels et ceux à venir. Il invite ainsi à lutter contre la résignation et affirme qu'une autre logique d'existence est indispensable, qu'un autre modèle de société basé sur la modération des besoins est la solution pour un monde plus viable et vivable car aujourd'hui nous n'avons plus le choix.
En 2020, Emmanuel Macron proposait à Jean Tirole et Olivier Blanchard de constituer une commission indépendante pour plancher sur les défis du futur. Cette commission internationale de vingt-quatre éminents économistes produisit un rapport portant sur trois défis structurels pour l'économie mondiale : le changement climatique, les inégalités et l'évolution démographique. Ces défis sont existentiels mais leur horizon temporel - leurs effets immédiats sont beaucoup plus faibles que leurs effets à long terme - invite à la procrastination. Pourtant, des solutions existent, même si elles sont parfois coûteuses ou difficles à mettre en place. Cet ouvrage, destiné à un très large public, est un résumé des conclusions de cette commission. Elles nous concernent tous. Au-delà de la stricte rationalité économique, la commission s'est attachée à prendre en compte les perceptions de la population car sans acceptabilité politique, une réforme, même souhaitable, est promise à l'échec. Pour chacun de ces trois défis, la commission recommande donc non pas une réforme isolée, mais un ensemble de réformes, complémentaires et multidimensionnelles. Il est urgence de penser le long terme.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth et qui établit, pour la première fois, les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs enrichissent leur analyse de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 1972, la problématique centrale était : « comment éviter le dépassement » ; en 2004, l'enjeu est alors : « comment procéder pour que nos activités ralentissent et puissent tenir dans les limites de la planète ? » ; désormais, les limites sont dépassées : que nous reste-t-il à envisager ?
La perplexité des étudiantes et étudiants ne cesse de grandir : comment peut-on continuer à enseigner une économie aveugle à l'écologie comme s'il s'agissait de mondes parallèles ? Ce manuel innovant propose en réponse une économie pour le XXIe siècle, qui intègre dé?s écologiques et enjeux sociaux : une économie qui part de la biosphère plutôt que de la traiter comme une variable d'ajustement ; une économie qui place au centre la crise des inégalités sociales plutôt que l'obsession de la croissance ; une économie organique, en prise avec le vivant dont nous dépendons ; une économie en dialogue avec les autres disciplines. En somme, une économie mise au service des transitions justes, qui ont pour but de préserver notre planète et nos libertés.
La première partie du manuel présente un cadre, une méthode et des outils pour insérer l'économie entre la réalité écologique et les principes de justice. La seconde partie applique cette approche social- écologique à toutes les grandes questions de notre temps : la biodiversité, les écosystèmes, l'énergie, le climat, etc., et donne à voir tous les leviers d'action pour mener à bien les transitions justes : Nations unies, Union européenne, gouvernement français, territoires, entreprises, communautés.
«Il est plus économique de produire de façon écologique.» Ce credo à contre-courant de l'entrepreneuriat traditionnel guide Emmanuel Druon pour transformer l'usine Pocheco depuis 1997.
Alors qu'aujourd'hui l'économie est construite autour de la rentabilité à tout prix, Emmanuel et ses équipes ont fait le pari de privilégier le soin de la planète et des êtres humains. Autonomie en eau et en chauffage, panneaux photovoltaïques, recyclage, reboisement, toit végétalisé, phytoépuration, isolation, suppression des produits polluants : une stratégie globale est mise en place pour limiter au maximum l'impact de l'activité sur la biosphère. Et les résultats économiques sont au rendez-vous.
Ce livre, actualisé en 2021, est le récit vivant de cette aventure depuis son commencement. Avec conviction, humour et précision, Emmanuel Druon démontre à quel point il est indispensable - et efficace ! - de penser le développement de l'industrie autrement.
L'enseignement le plus profond de la catastrophe écologique mondiale en cours est une inversion historique du sens même de l'utopie. À l'origine, ce terme qualifiait les projets sociopolitiques qui ne pourraient trouver de lieu (topos) en ce monde pour se réaliser. Mais aujourd'hui, c'est le monde lui-même, condition de tous les lieux, qui s'apprête à devenir impossible, parce que la transformation du capitalisme en consumérisme surproductiviste a fait de nos sociétés des sociétés du Désir incapables d'intégrer en profondeur un fait pourtant incontournable : l'inexorable destruction de l'équilibre de la biosphère par un mode de vie incompatible avec une Terre dont les ressources sont limitées, et le climat, modifiable. Dans ce contexte, en vertu duquel sont requises en réalité de «nouvelles Lumières», le programme de l'écologie humaine consiste en un Grand Décentrement permettant de prendre en charge la question que les marxistes n'ont pas voulu penser : celle des fondements du droit lui-même, qui sont à réinventer pour un âge écologique de la pensée et de l'action politiques.
«Aujourd'hui l'économie n'est plus notre maison à tous. Nous sommes sous l'emprise d'une idéologie qui impose un contrat économique qui ne sert plus les individus en général mais quelques intérêts en particulier. Il faut que nous habitions cet espace, que nous nous l'approprions, qu'il nous ressemble et serve au bien commun. Remettre de la justice dans l'économie, c'est surtout ça, une « économie à nous ».» Ce manifeste entend redonner aux citoyens des clés de compréhension de notre économie, en identifiant les verrous au développement d'un système plus juste et durable. Éducation à l'économie, indicateurs de performance, rôle des actionnaires, démocratie et politique économiques, leadership et féminisme : autant de préceptes et d'apprentissages qu'Eva Sadoun analyse avec pédagogie et ouverture.
En proposant de changer de regard, cet ouvrage esquisse le chemin nous permettant de faire naître «une économie à nous» prospère, inclusive, au service du vivant et au rendez-vous des grands défis du siècle.
Nous assistons à la fin de la mondialisation triomphante. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine marquent le grand retour des frontières. Cette conjoncture invite à se pencher sur les dérives de la mondialisation. Celle-ci a souvent été mal comprise. Son trait dominant n'est pas l'allongement des distances, mais la déterritorialisation : multinationales et ultra-riches ont pu se soustraire aux réglementations et s'abstenir de toute contribution au bien commun. Face à cette mobilité incivique, il est urgent d'inventer une nouvelle forme de souveraineté, fondée sur un protectionnisme social et environnemental. Le temps de la démondialisation est arrivé.
Guillaume Vuillemey est professeur de finance à HEC Paris, spécialiste de l'histoire économique et de la responsabilité des entreprises.
Le mouvement pour une frugalité heureuse et créative, initié notamment par des architectes et des urbanistes, milite activement pour une refonte totale de notre rapport à l'aménagement du territoire qui, jusqu'à présent, dans une logique de croissance matérielle, a gaspillé une grande part des ressources naturelles du globe, détruisant par la même occasion la biodiversité et certaines communautés et cultures humaines. Il s'agit dès lors de sortir de cette logique productiviste de l'aménagement à tout va des territoires pour promouvoir à l'inverse un ménagement prenant soin des ressources et des vivants, humains et non-humains. L'unité fondamentale de ce nouveau paradigme est la commune, échelle à laquelle les auteurs estiment que peut s'exprimer au mieux l'intelligence collective.
Le rapport sur les inégalités mondiales 2022 propose une radiographie inédite des inégalités mondiales, avec la présentation des dernières données sur les écarts de revenu et de patrimoine à travers le monde, ainsi que de nouveaux résultats sur les injustices liées au genre et les inégalités environnementales. Ce travail, mené par une équipe de chercheurs franco-américains et reposant sur les efforts d'une centaine d'économistes à travers le monde, démontre avec force que les inégalités extrêmes qui caractérisent nombre de nos sociétés sont le résultat de choix politiques et n'ont rien d'une fatalité.
« Lisez ce rapport, faites-en connaître les conclusions, trouvez des moyens d'agir en conséquence ! » Abhijit Banerjee et Esther Duflo « Le Rapport sur les inégalités mondiales rassemble les données les plus récentes sur les inégalités de revenus et de richesse et présente des conclusions nouvelles concernant l'inégalité entre les sexes et les injustices environnementales. Notre étude révèle que l'extrême inégalité n'est pas une fatalité : c'est un choix politique. » Lucas Chancel « S'il ressort un enseignement de l'abondance de données présentées dans ce rapport, c'est que les sociétés humaines ont la possibilité de choisir le degré d'inégalité généré par leurs politiques publiques et sociales. De ce point de vue, ce rapport est à la fois une carte du monde et une feuille de route. » Emmanuel Saez « Les femmes portent la moitié du ciel, mais, comme nous le montrons dans ce rapport, elles ne touchent qu'un tiers des revenus dans le monde. Il est possible et souhaitable de faire bien davantage pour accélérer le progrès vers l'égalité des sexes. » Theresa Neef et Anne-Sophie Robilliard « Le Rapport sur les inégalités mondiales répond à un besoin démocratique essentiel : décrire de manière rigoureuse l'évolution des inégalités dans toutes leurs dimensions. Il constitue une ressource précieuse pour les étudiants, journalistes, responsables politiques et sociétés civiles du monde entier. » Gabriel Zucman « L'histoire nous enseigne que les élites se battent pour maintenir un niveau extrême d'inégalité, mais il existe en définitive un mouvement de long terme vers l'égalité, au moins depuis la fin du xviiie siècle, et il se poursuivra. » Thomas Piketty
Ce n'est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu'il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part, des sites industriels aux paysages naturels dévastés. Mais l'erreur serait de croire que l'on se contente d'y survivre.
Dans les ruines prolifèrent en effet de nouveaux mondes qu'Anna Tsing a choisi d'explorer en suivant l'odyssée étonnante d'un mystérieux champignon qui ne pousse que dans les forêts détruites.
Suivre les matsutakes, c'est s'intéresser aux cueilleurs de l'Oregon, ces travailleurs précaires, vétérans des guerres américaines, immigrés sans papiers, qui vendent chaque soir les champignons ramassés le jour et qui termineront comme des produits de luxe sur les étals des épiceries fines japonaises. Chemin faisant, on comprend pourquoi la « précarité » n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable mais un concept pour penser le monde qui nous est imposé.
Suivre les matsutakes, c'est apporter un éclairage nouveau sur la manière dont le capitalisme s'est inventé comme mode d'exploitation et dont il ravage aujourd'hui la planète.
Suivre les matsutakes, c'est aussi une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant.
Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d'une leçon d'optimisme dans un monde désespérant.
Dans cette série de cours donnés avant sa disparition, Mark Fisher, théoricien critique britannique, auteur du Réalisme capitaliste et de Spectres de ma vie, commence par une question pour nous fondamentale : Voulons-nous vraiment ce que nous prétendons vouloir ?. Discutant avec ses élèves certaines des idées-phares de la pensée critique, il explore la relation entre le désir et le capitalisme, et se demande quelles puissances d'imagination et de relation restent à libérer à une époque où elles sont sans cesse re-programmées et canalisées par le développement personnel, la publicité et les industries technologiques. De l'émergence et de l'échec de la contre-culture dans les années 1970 à l'accélérationisme contemporain, en passant par les groupes d'auto-conscience féministe, ce livre met en perspective l'évolution d'un flux de positions, de programmes et d'actions pour mieux défendre la nécessité d'une transformation radicale de la société et de la culture.
La crise liée au Covid-19 a posé en des termes différents la question de la dette publique. Après des mois de « quoi qu'il en coûte », faut-il revenir rapidement à un objectif de rigueur budgétaire ? Ou annuler une partie de la dette publique ? Or les créances des pays les plus développés sont des instruments non seulement très populaires, mais indispensables au fonctionnement des marchés.
Chaque année, le CEPII publie dans la collection « Repères » des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales.
Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu avec la guerre en Ukraine, l'inflation fait son retour et semble bien être là pour durer, tandis que la reprise qu'avaient fait espérer les soutiens budgétaire et monétaire massifs s'étiole. En cause, des facteurs profonds, liés aux transformations de la mon-dialisation, aux crises énergétique et écologique, et, à la clé, d'épineux dilemmes de politique économique pour les autorités publiques. Dans un tel contexte, l'Europe parviendra-t-elle à installer une autonomie stratégique ouverte ? Les politiques commerciales seront-elles mises au service du climat ? La responsabilité sociale et environnementale deviendra-t-elle la norme dans la gouvernance des entreprises ? Tous ces sujets ont besoin d'un débat public bien informé, mieux qu'il ne l'a été sur l'immigration, qui a polarisé l'attention en 2022 sans parvenir à se dégager de perceptions erronées.
Si votre entraineur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, auriez-vous un doute? Et vous aurez raison : on ne peut pas progresser indéfiniment. C'est pourtant ce que nous font croire les gouvernements quand ils nous parlent de la croissance économique. Avec des images frappantes, Khan explique pourquoi le développement des deux courbes actuelles s'appliquent pour la planète comme pour le corps. La première (la théorie), une vision de l'esprit avec une progression constante et illimitée. La seconde (la réalité) où le corps, avec l'âge, va découvrir ses limites. Face à cela, il faut développer une troisième courbe de la sobriété énergétique et de l'équilibre économique, à l'intérieur des limites des écosystèmes et de la planète.
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des « solutions » envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de « croissance verte », Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants « biosourcés » intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux « services écosystémiques », le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
Comment les habitants, y compris les plus défavorisés, peuvent-ils devenir les acteurs de la transition écologique et sociale ? Comment envisager d'autres façons de travailler et d'habiter plus pérennes ? Comment partager plus équitablement les ressources d'un monde commun ? À ces questions, l'initiative citoyenne de la Ferme du Rail apporte des réponses concrètes. Première ferme urbaine à Paris, elle relocalise la production de fruits et légumes tout en permettant à des personnes en réinsertion de se loger et de travailler dignement. Construite en matériaux renouvelables par des artisans locaux, son architecture se fonde sur des liens retrouvés entre les territoires urbains et agricoles, entre les humains et le reste des vivants.
La Ferme du Rail réconcilie écologie, architecture et urbanisme.
Clara et Philippe Simay, membres du collectif à l'origine de ce projet, reviennent ici sur son histoire et sa philosophie pour se donner collectivement les moyens de d fendre et prendre soin de nos lieux de vie.
Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la « norme souhaitable de l'économie de demain ».
Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être « sociale et solidaire » ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ?
L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au coeur des mutations contemporaines.
La façon dont nous pensons et enseignons l'économie depuis le XIX ? siècle est périmée ! Crises financières à répétition, inégalités extrêmes de revenus et d'accès aux ressources, exploitation destructrice de l'environnement... Dans La théorie du Donut, Kate Raworth revisite les principaux outils et principes économiques en mettant le facteur humain et la préoccupation environnementale au coeur de sa réflexion.
Consciente de la force des images, elle s'attaque à sept schémas clés pour montrer à quel point ils sont galvaudés et méritent d'être changés en y introduisant les dimensions sociale et environnementale. Une lecture rafraîchissante, qui propose une vision renouvelée, accessible et optimiste de la pensée économique.
Valéry Borraz est l'un des rares artisans français spécialisé dans l'équipement de sites autonomes électriquement grâce aux énergies renouvelables. Son ouvrage est le fruit de plus de 20 années d'expérience. Publié une première fois en 2011 il a été entièrement revu et réactualisé en tenant compte des avancées techniques dans les domaines des panneaux photovoltaïques, des batteries ou encore des régulateurs et convertisseurs. C'est un livre technique et pratique à la fois, enrichis de nombreux témoignages de personnes (familles, individus, entreprises) qui vivent quotidiennement de façon autonome. Toutes les questions habituelles trouvent ici une réponse : calculer le dimensionnement d'une installation photovoltaïque, installer son éolienne, choisir les bonnes batteries... Un chapitre dédié aux équipements « embarqués » (pour camping-car, camion aménagé, tiny house, yourte, bateau...) permettra d'éviter les erreurs et de faire d'emblée le meilleur choix.
À travers ce livre d'entretiens, Rémy Rioux, directeur de l'Agence française de développement, et Achille Mbembe, historien, spécialiste des questions postcoloniales à qui Emmanuel Macron a commandé la rédaction d'un rapport sur les relations France- Afrique, interrogent le poids du passé colonial ainsi que les mutations en cours à l'heure de la mondialisation et de l'anthropocène. Revenant sur les grands défis du XXIe siècle, ils appellent tous deux à développer une politique et une diplomatie du vivant qui préservent les conditions d'habitabilité de la Terre.