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Plon (réédition numérique FeniXX)
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« Ce ne sont pas les Juifs qui ont crucifié Jésus, ce sont nos péchés » : Péguy exprime la vérité profonde du procès, et de la mort, de Jésus dans les termes mêmes du catéchisme du Concile de Trente en 1563. Mais, en dépit de cette affirmation, la tradition chrétienne a longtemps véhiculé un enseignement du mépris à l'égard des Juifs accusés d'être, collectivement, responsables de la crucifixion de Jésus. Jean-Marc Varaut, sollicité comme historien du Procès de Nuremberg et comme avocat à réfléchir à la genèse de l'antisémitisme, a conduit une méthodique enquête sur les origines judiciaires de cette meurtrière accusation de déicide. Il reconstitue pour nous les raisons de l'arrestation de Jésus, sa comparution devant le Sanhédrin, qui ne fut pas un procès, l'audience devant le préfet Pilate, la condamnation à mort, l'exécution, la mise au tombeau et la découverte trois jours après du tombeau vide. Pour cela, il met à profit la meilleure connaissance que nous avons du milieu dans lequel est apparu Jésus, et se réfère au droit juif et au droit romain des provinces occupées. Il montre comment, par ailleurs, la datation des Évangiles - désormais plus proche de l'événement - en conforte l'historicité. Cette chronique judiciaire, qui ne sépare pourtant pas le Jésus de l'Histoire du Christ de la Foi, établit que le peuple juif n'est pas responsable du procès romain, de la condamnation romaine, ni de l'exécution de Jésus selon le mode de mise à mort romain. C'est la méconnaissance de cette vérité qui devait donner naissance, à partir du IVe siècle, à l'antijudaïsme, apostasie de la foi chrétienne jusqu'au Concile de Vatican II, et au rétablissement de la vérité historique et eschatologique dans le catéchisme de l'Église catholique promulgué par Jean Paul II.
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Le pontife de la démagogie
Georges Batault
- FeniXX réédition numérique (Plon)
- 13 Décembre 2017
- 9782402224000
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Pendant dix-neuf siècles au moins, l'Église et ses théologiens n'ont cessé d'éprouver, pour la femme, des sentiments contradictoires. On aimait sa douceur, sa virginité, ses maternités. Mais on la soupçonnait, au plus profond d'elle-même, de rester éternellement une putain, une sorcière et une imbécile. Même les saintes ont été souvent mal vues par l'Église, car elles essayaient de sortir de l'anonymat d'une façon contraire à la modestie de leur sexe. Pendant des siècles, l'Église n'a voulu que la soumission. Elle s'est opposée, à peu près constamment, à la libération de la femme, à son enseignement, à son accès à la culture et au monde du travail, aujourd'hui encore à son ordination. D'où vient ce mythe de l'infériorité féminine, qu'on retrouve à peu près dans toutes les religions, en tout cas dans le judaïsme et dans l'islamisme ? Eve est la première coupable. Elle a précipité l'humanité dans le péché. Depuis la pomme fatale, les femmes ont été accusées, par l'Église, de porter des tares infamantes : « être imparfait » pour saint Thomas, « produit d'un os surnuméraire » (Bossuet), « porte du Diable » (Tertullien), « sac de fiente » (Odon de Cluny), elle a été regardée par les religieux avec crainte, et parfois même avec horreur. Cette histoire de l'antiféminisme chrétien éclaire les combats actuels sur la contraception, l'avortement, le préservatif, etc.