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Seuil
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Là où chantent les écrevisses
Delia Owens
- Seuil
- Romans étrangers (H.C.)
- 2 Janvier 2020
- 9782021412871
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Delia Owens est née en 1949 en Géorgie, aux Etats-Unis. Diplômée en zoologie et biologie, elle a vécu plus de vingt ans en Afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, tous best-sellers aux USA.
Là où chantent les écrevisses est son premier roman. Phénomène d’édition, ce livre a déjà conquis des millions de lecteurs et poursuit son incroyable destinée dans le monde entier. Une adaptation au cinéma est également en cours.
« Un roman à la beauté tragique. » The New York Times Book Review
« Une histoire déchirante, un hymne sublime à la nature et à la solitude. » Entertainment Weekly
« Un premier roman magnifique. » People -
Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la maniè
-
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d’un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l’espoir d’une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d’humour british, la vie de cette femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s’est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d’entretenir un rapport complexe avec sa famille d’Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret – un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l’écriture et la vie, est aussi un geste d’amour bouleversant d’une fille envers sa mère.
Née à Paris d’un père français et d’une mère britannique, Julia Deck a précédemment publié cinq romans dont Viviane Élisabeth Fauville (2012), Propriété privée (2019) et Monument national (2022), traduits en plusieurs langues. -
Une saga jubilatoire et réjouissante par l’auteur de l’inoubliable Monde selon Garp.
1941. À Aspen, Colorado, la jeune Rachel Brewster, dite « Little Ray », échoue aux épreuves de slalom mais réussit à tomber enceinte. De retour chez ses parents, elle devient monitrice de ski et élève son fils Adam dans un climat de tendre complicité. Ainsi débutent sept décennies d’une fresque débridée peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Adulte, c'est à l’Hotel Jerome d’Aspen, hanté par de nombreux fantômes, qu'Adam tentera d'élucider les secrets bien gardés de son étonnante famille.
Paternité mystérieuse, mère « sans fil à la patte », transgressions en tous genres et sexe à tous les étages – sans oublier une savoureuse relecture de Moby-Dick : autant de thèmes où l’imagination vertigineuse et la truculence de John Irving font merveille, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et celui d’une nouvelle génération de lecteur.
Après sept ans de silence, saluons le grand retour d’un romancier visionnaire qui prône depuis toujours la liberté de mœurs, la tolérance et l’amour inconditionnel.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élisabeth Peellaert
John Irving, né en 1942, a vécu en Nouvelle-Angleterre avant de s’installer au Canada. Depuis la parution du Monde selon Garp, couronné par le National Book Award, qui l’a propulsé en 1978 sur la scène littéraire internationale, il a accumulé les succès tant auprès du public que de la critique. Ses œuvres sont traduites dans une quarantaine de langues. Les Fantômes de l’Hotel Jerome est son quinzième roman.
Élisabeth Peellaert travaille entre Paris, où elle est née, et son Piémont tout récemment adopté. Elle a signé une quarantaine de traductions qui furent autant d’occasions d’embarquer dans d’autres existences émotionnelles et cérébrales et de cohabiter avec des voix aussi singulières que celles de Peter Carey, Nik Cohn, Jonathan Dee, Nathan Englander, Doireann ni Ghriofa, Allan Gurganus, Garth Risk Hallberg, Tim Willocks, Tobias Wolff... -
Cent Ans de solitude. Épopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du village de Macondo, et de sa plus illustre famille de pionniers, aux prises avec l’histoire cruelle et dérisoire d’une de ces républiques latino-américaines tellement invraisemblables qu’elles nous paraissent encore en marge de l’Histoire, Cent Ans de solitude est ce théâtre géant où les mythes engendrent les hommes qui à leur tour engendrent les mythes, comme chez Homère, Cervantes ou Rabelais. Chronique universelle d’un microcosme isolé du reste du monde – avec sa fabuleuse genèse, l’histoire de sa dynastie, ses fléaux et ses guerres, ses constructions et ses destructions, son apocalypse – « boucle de temps » refermée dans un livre où l’auteur et le dernier de sa lignée de personnages apparaissent indissolublement complices, à cause de « faits réels auxquels personne ne croit plus mais qui avaient si bien affecté leur vie qu’ils se trouvaient tous deux, à la dérive, sur le ressac d’un monde révolu dont ne subsistait que la nostalgie ».
« Gabriel Garcia Marquez a atteint l’expression la plus parfaite et la plus pathétique de la solitude de l’homme sud-américain. »
Le Monde
« Cent Ans de solitude est un chef-d’œuvre et certainement l’un des meilleurs romans latino-américains à ce jour. Marquez a réussi non seulement un best-seller, mais un best-seller qui mérite son succès. »
Times
Gabriel García Márquez est né en 1927 à Aracataca, village de Colombie, le Macondo dont parle une grande partie de son œuvre. Formé au journalisme, qu’il a toujours exercé avec passion, il a bâti une œuvre romanesque qui a fait de la Colombie un mythe littéraire universel.
Gabriel García Márquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982. -
"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici."
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
Édouard Louis a 21 ans. Il a déjà publié Pierre Bourdieu: l'insoumission en héritage (PUF, 2013). En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman.
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« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »
Chiraz, automne 2022. Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition. -
Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
Je lui ai conseillé de partir, sans attendre. Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
Ce livre est le récit d’une évasion.
É. L.
Édouard Louis est l’auteur de plusieurs ouvrages autobiographiques, traduits dans une trentaine de langues. -
Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny est d'avoir un enfant et surtout pas d'homme. C'est ainsi qu'elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, « opérationnellement » intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible de résumer ce roman débordant d'humour et d'énergie peuplé de personnages passionnés, foisonnant de péripéties délirantes.
Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre, féministe malgré elle, et son fils écrivain, tous deux individualistes forcenés.
Le Monde selon Garp, c'est aussi un savoureux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent éclairer notre monde avec une justesse incomparable.
Car selon Garp et son créateur, « le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables. Et nous sommes tous des incurables ! » -
Les derniers jours du parti socialiste
Aurélien Bellanger
- Seuil
- Cadre rouge
- 19 Août 2024
- 9782021571172
Début du XXIe siècle. Deux philosophes que tout oppose rêvent de prendre d’assaut la République des Lettres. Un apparatchik de seconde zone, agitateur d’idées au Parti socialiste, a lui pour obsession de sauver la République française. Alors que la publication de caricatures par un journal satirique déclenche une crise géopolitique inédite et une succession d’attentats, ces trois ambitieux créent un mouvement secret qui va entraîner le pays vers un destin imprévisible.
Aurélien Bellanger construit de livre en livre une Comédie humaine des temps modernes. Après les récents succès de Téléréalité ou du Vingtième Siècle, et Le Musée de la jeunesse dans la collection « Ma nuit au musée », il retrouve ici son sujet de prédilection, la politique, en faisant le portrait sans concession des errements de la gauche. -
« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. »
C.K.
C'est l'histoire d'une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été.
C'est le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.
Camille Kouchner, 45 ans, est maître de conférences en droit. La Familia grande est son premier livre. -
« Une question s'est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j'étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J'essayais tout. »
É. L.
Édouard Louis est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques. Il est également un des traducteurs de la poétesse canadienne Anne Carson. -
« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. Le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies.
Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. Le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire...Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito. -
5 avril 2019. Dans une maison de Brooklyn, le vernis du bonheur familial se fissure. Dan et Isabel s’éloignent peu à peu mais trouvent refuge auprès de Robbie, le jeune frère d’Isabel. Robbie qui habite toujours dans le grenier et vit par procuration à travers un avatar glamour en ligne. Il y a aussi Nathan, dix ans, et sa sœur Violet, cinq ans, qui tentent de ne pas remarquer le fossé qui se creuse entre leurs parents.
5 avril 2020. Alors que le monde est confiné, la maison se transforme en prison. Violet est terrifiée à l’idée de laisser les fenêtres ouvertes. Isabel et Dan communiquent par des soupirs de frustration. Et Robbie est bloqué en Islande…
5 avril 2021. La famille doit faire face à une nouvelle réalité, très différente. Car tout a changé.
Trois journées d’avril comme la chronique ininterrompue d’un couple qui s’essouffle, d’une famille qui vacille. Michael Cunningham réussit à merveille à nous plonger dans la vie de personnages célestes, tout en nuances et en émotion. Un grand roman pour son retour à la littérature.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par David Fauquemberg
Michael Cunningham, né en 1952, est un romancier et scénariste américain. Son roman Les Heures a reçu le prix Pulitzer en 1999 et a été adapté au cinéma par Stephen Daldry avec, dans les rôles principaux, Meryl Streep, Nicole Kidman et Julianne Moore. Il a enseigné à Columbia University et est actuellement professeur à Yale University. -
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose.
É. L. -
« Une maison peuplée d'ombres et de femmes, édifiée sur la vengeance et la poésie. Un roman tendu, bouleversant, traitant de spectres, de rapports de classe, de violence et de solitude avec naturel, comme si les sorcières avaient dicté à Layla Martínez ce cauchemar lucide et terrifiant. » Mariana Enriquez
Carcoma : 1. Vrillette, ver à bois. 2. Préoccupation constante et grave qui vous consume, vous ronge peu à peu.
Aux abords d'un village de Castille, une maison frémissante semble réagir aux moindres faits et gestes de ses habitantes : portes qui claquent, bruits de meuble qu'on traîne, âmes défuntes qui s'accrochent aux mollets - et que l'on écrase pour les tenir en respect. Quatre générations se succèdent entre ses murs. Dans cette famille, ce ne sont pas les bijoux ou la tendresse que l'on se transmet de mère en fille, mais les rancoeurs, la jalousie, la douleur - la carcoma, qui ronge qui ronge qui ronge.
Derrière les croyances, les apparitions et les sorts jetés, en sourdine, se cache une histoire bien réelle et d'une violence inouïe. Avec mille nuances, Layla Martínez en explore chaque facette et plonge le lecteur dans un récit aussi glaçant que puissant.Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
Née à Madrid en 1987, diplômée en sciences politiques, Layla Martínez est autrice et éditrice. Elle a animé des ateliers de littérature et des conférences sur l'histoire des femmes et des mouvements sociaux. Carcoma a été traduit dans vingt langues et a fait partie en 2024 des dix titres en lice pour le National Book Award for Translated Literature aux États-Unis. -
De Pitchik à Pitchouk : un conte pour vieux enfants
Jean-Claude Grumberg
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 7 Avril 2023
- 9782021529722
Vous est-il déjà arrivé un soir de réveillon de croiser le père Noël égaré dans votre propre cheminée ? Ou vous êtes-vous déjà endormi dans votre petit lit douillet et réveillé quelque part entre Pitchik et Pitchouk étoilé et numéroté ? Non ? Alors réjouissez-vous car ce conte est pour vous.
Une très vieille personne - de mon âge, c'est tout dire - me confia sous le sceau du secret la recette de ce conte de Noël à déguster chaud ou froid, à Pâques ou à Roch Hachana, avec un thé citron ou un verre de vodka, seul ou avec la terre entière, à l'hosto ou chez soi près de sa cheminée Napoléon III : cueillir quelques brins de passé, de présent, de mémoire et d'oubli. Ajouter des rires d'enfants, plein la casserole, et des larmes à gogo, un père Noël standard avec sa mère Noël. Saupoudrer le tout d'un nuage de fleur d'oubli. Couvrez et laissez mijoter à feu doux. Pourquoi l'oubli ? Pour obliger la mémoire infidèle à se souvenir de ce qui fut et qui n'est plus, de ceux qui furent et disparurent. -
" L'histoire de ton corps accuse l'histoire politique. "
Édouard Louis a publié deux romans, En finir avec Eddy Bellegueule et Histoire de la violence, qui ont été traduits dans une trentaine de langues.
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Dans un futur proche, la Joconde disparaît. Elle n'est pas volée. Elle n'est pas détruite par un attentat quelconque. Simplement, elle tombe en poussière. D'autres oeuvres suivent. C'est en soi un fait grave, mais les conséquences sur l'existence même de l'humanité vont se révéler immenses.
L'Avenir raconte la vie de certains amoureux fervents de cette peinture : Li Fang, visiteur chinois de la Joconde ; Saverio Besagiratu, conservateur au Louvre ; Ismaël Ackerman, historien de l'art juif et allemand, spécialiste des oeuvres d'art disparues, qui part à la recherche des dernières caches nazies. Il est aussi et peut-être surtout question de Prudence, une jeune orpheline haïtienne douée d'un pouvoir d'empathie étrange, et qui ne connaît rien de tout cela lorsque cette histoire commence.
Il suffirait que deux êtres trouvent à s'aimer pour qu'ils échappent au futur désastreux de la Terre et lui donnent un avenir. Il s'agit, en somme, de refaire l'amour et le monde, entièrement, comme toujours. -
Lors du tournage d’un film de fiction sur la Shoah, Linda, ancienne déportée juive hongroise, est censée aider les deux protagonistes à rendre crédibles leurs souffrances à l’écran. Parallèlement, un incident qui aurait pu n’être qu’une altercation avec un commerçant vire à la tragédie. Insultée et blessée par cet homme brutal et haineux, Linda est soignée par un médecin également juif avec qui elle va nouer une relation sexuelle et presque amoureuse. Mais est-ce un simple attrait physique ou une forme de pitié partagée ? L’atmosphère d’un pays totalitaire, le comportement capricieux d’une des actrices, l’attitude tyrannique et machiste du réalisateur entourent d’hostilité cette liaison éphémère. Et c’est aussi l’occasion pour la narratrice de réfléchir aux limites de la littérature, du cinéma et de la fiction en général pour décrire l’impensable.
Née en 1931 dans un petit village hongrois, Edith Steinschreiber est déportée à l’âge de 13 ans. Après un séjour en Israël où elle se marie trois fois et conservera le nom de son troisième mari, Bruck, elle s’installe en Italie en 1954 et publie en 1959 son premier témoignage, Qui t’aime ainsi. Sa carrière d’écrivain, de poète et de cinéaste culminera avec la publication du Pain perdu auquel elle doit une renommée mondiale.
Traduit de l’italien par René de Ceccatty -
Lorsqu’un pianiste polonais de soixante-douze ans, interprète renommé de Chopin, s’éprend à Barcelone d’une femme de vingt ans sa cadette, celle-ci est d’abord peu impressionnée. Il lui écrit, l’invite à voyager, lui rend visite à Majorque. Elle se laisse courtiser. En dépit de la barrière de la langue, leur surprenante relation s’épanouit, mais, semble-t-il, aux conditions dictées par Beatriz. Puis vient le temps des dissonances. Est-ce Beatriz qui contrarie leur passion en contrôlant ses émotions ? Ou Witold qui, au moyen de sa correspondance, s’acharne à donner vie à son rêve ?
Avec une délicatesse teintée d’humour, J. M. Coetzee interroge nos présupposés sur l’amour et la complexité des relations humaines. Une œuvre envoûtante, qui réinvente la passion de Dante pour sa Béatrice et rappelle qu’une rencontre – si tardive ou improbable soit-elle – peut être bouleversante.
Traduit de l’anglais par Sabine Porte
« Une prose épurée et puissante, immédiatement reconnaissable. » Times Literary Supplement
«Des contradictions, des courbes, des méandres et des nuances de sentiments, dont Coetzee est un maître. » El País
J. M. Coetzee, né en 1940 au Cap (Afrique du Sud), est l’auteur de seize romans, trois récits autobiographiques, plusieurs recueils de nouvelles et d’essais traduits dans une trentaine de langues et abondamment primés. Lauréat du prix Femina étranger et par deux fois du Booker Prize, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003. Il vit aujourd’hui à Adélaïde, en Australie.
Après des études de lettres supérieures au lycée Lakanal à Sceaux et d’anglais à la Sorbonne, Sabine Porte a travaillé en librairie et pour des éditeurs britanniques puis s’est consacrée à la traduction. Elle a notamment traduit Edith Wharton, Anne Tyler, Fred Chappell, Eric McCormack, Annie Dillard, Marina Lewycka, Daniel Woodrell, Brian Evenson, Namwali Serpell. Elle est lauréate du prix Maurice-Edgar-Coindreau. -
Le maître d'escrime
Arturo Pérez-Reverte
- Seuil
- Romans étrangers (H.C.)
- 25 Octobre 2014
- 9782021224405
Dans une Espagne secouée par de graves troubles politiques, un maître d'escrime assiste à la lente disparition de son art et des valeurs auxquelles il a été fidèle toute sa vie. En 1868, à Madrid, les mots "honneur" et "honnêteté" agonisent en même temps que le vieux monde, et le maître, réfugié en lui-même, s'applique à mettre au point une botte secrète, imparable, son Graal.
Lorsque dans sa salle d'armes apparaît la belle et énigmatique Adela de Otero, sa vie bascule. Son amour, qu'il n'ose exprimer, l'entraîne malgré lui dans une aventure où les trahisons succèdent aux manoeuvres politiques et aux crimes, et qui se déroule selon les règles d'un duel : assaut, fausse attaque, dégagement forcé, jusqu'au combat à pointe nue, mortel.
Arturo Pérez-Reverte, révélé en France par Le Tableau du maître flamand, nous livre ici un suspense haletant, où l'intrigue policière tracée au fleuret laisse apparaître la vision d'un monde qui a perdu ses repères et vacille.
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« Trois mois. D’après maman, ça fait précisément trois mois aujourd’hui qu’on est enterrés dans ce fichu camp. Et ça fait presque quatre ans que j’ai quitté l’école Jacques-Prévert de Sarcelles. »
R. B.
Fabien est un petit garçon heureux qui aime, le football, la poésie et ses copains, jusqu’au jour où ses parents rejoignent la Syrie. Ce roman poignant et d’une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d’un enfant lucide, courageux et aimant qui va affronter l’horreur. -
Liwa Ekimakingaï a passé son enfance et continue d’habiter chez sa grand-mère, Mâ Lembé, car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Il est employé comme cuisinier à l’hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Et il attend de rencontrer l’amour. Un soir de 15 août où l’on fête l’indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours à peine achetés l’après-midi, et assez extravagants, pour aller en boîte. Au bord de la piste de danse, la belle Adeline semble inatteignable. Pourtant, elle accepte ses avances, sans toutefois se compromettre. Elle signera sa fin…
Le roman est une remontée dans la vie et les dernières heures du jeune homme, qui assiste à sa propre veillée funèbre de quatre jours et à son enterrement. Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. Pour se venger ?
En toile de fond, la ville de Pointe-Noire et ses cimetières – en particulier le Cimetière des Riches, où tout le monde rêverait d’avoir une sépulture mais où les places sont très chères, et celui dit Frère-Lachaise, pour le tout-venant dont Liwa fait partie.
Dans ce grand roman social, politique et visionnaire, la lutte des classes se poursuit jusque dans le royaume des morts, où ceux-ci sont d’ailleurs étrangement vivants.