Filtrer
Support
Langues
Prix
-
Nous sommes tous des féministes ; le danger de l'histoire unique
Chimamanda Ngozi Adichie
- Folio
- Folio 3 Euros
- 2 Février 2023
- 9782073007636
«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.» Dans ces deux discours, Chimamanda Ngozi Adichie porte une voix, rare et puissante, d'émancipation.
-
La route qui mène au pays
Chigozie Obioma
- Buchet/Chastel
- Litterature Etrangere
- 6 Février 2025
- 9782283038079
Nigeria, fin des années 1960. Timide et introverti, rongé par une culpabilité ancienne, Kunle voit dans la guerre civile qui éclate une possible rédemption. En apprenant que son frère a fui la maison pour rejoindre l'armée biafraise, Kunle se lance à sa poursuite, dans un pays en proie au chaos, au coeur d'une lutte qu'il ne comprend pas. En chemin, le jeune homme découvrira l'amour et l'amitié mais aussi les limites de la compassion humaine, et ouvrira les yeux sur son propre destin. En confirmant sa voix unique entre lyrisme, mysticisme et réalité crue d'un conflit oublié de l'histoire, Chigozie Obioma signe une odyssée d'amour, de fraternité et de courage.
-
1916. Lassé de sa vie à Stockholm et d'un travail qui lui broie l'âme, le jeune Sven décide de rejoindre le Spitzberg pour assouvir son désir d'exploration. Là-bas, la nuit arctique règne en maîtresse. Les éléments et les animaux y sont aussi grandioses que mortels. Sven rencontre un géologue excentrique, un trappeur finlandais socialiste, un chien plus utile qu'il n'en a l'air et bien d'autres compagnons. Il assiste à la naissance d'un iceberg et apprend l'art de la chasse. Seul face à lui-même, il va explorer ses propres limites pour mieux retrouver la compagnie des hommes. Une bouleversante aventure, hymne à la nature, aux familles qu'on quitte, à celles qu'on se crée et à celles qui nous retrouvent, même au coeur de l'inhabitable.
-
Nouvelle édition en 2017
-
Le père de Kambili et de Jaja, riche notable, est admiré par la communauté d'Enugu pour son courage politique mais c'est aussi un fondamentaliste catholique qui conçoit l'éducation de ses enfants comme une chasse au péché. Un coup d'Etat vient secouer le Nigeria, et les deux enfants sont envoyés chez leur tante, où ils découvrent un foyer plein de rires et de musique.
-
Nouvelle édition en 2018
-
Iceberg
Cynan Jones
- Joelle Losfeld
- Litterature Etrangere Joelle Losfeld
- 10 Octobre 2024
- 9782072976568
Stillicide, titre original de ce texte de Cynan Jones, désigne une eau qui s'écoule goutte à goutte. On est ici propulsé dans un monde dystopique où un convoi protégé par un commando de militaires achemine l'eau jusqu'à la ville : l'eau est une ressource rare, tellement qu'il faut des tickets de rationnement pour en obtenir et que les icebergs, avec leur provision d'eau douce, sont commercialisés et charriés à travers le monde. Ainsi se dévoile lentement une intrication d'êtres qui, en douze chapitres, dépeint une société terriblement plausible, happée par le problème de l'eau et de sa redistribution. La diversité des personnages et la brièveté des chapitres permettent à chaque point de vue de s'exprimer, comme si le livre devenait la scène politique qui recueille la pluralité des opinions autour d'un
enjeu central : l'eau. Dans ce roman remarquablement condensé, Cynan Jones propose d'intégrer l'écologie, le changement climatique et les ressources naturelles dans nos pratiques collectives. -
Foi qui se questionne, désir déçu, homosexualité qui ne peut se dire, âpretés de l'exil... Dans ces deux nouvelles, l'auteure d'Americanah tisse magistralement les trajectoires de personnages pour lesquels «la terre des origines» est lointaine et que secouent d'intimes déchirements. «Le jour où un avion s'écrasa au Nigeria, le même jour où la première dame nigériane mourut, on frappa fort à la porte d'Ukamaka à Princeton. Les coups la surprirent car personne ne se présentait jamais à sa porte sans prévenir - on était en Amérique, après tout...»
-
Samuel Hawley n'est pas un père tout à fait comme les autres. C'est un marginal, un esprit libre qui a vécu sur la route pendant des années, commettant cambriolages et larcins. C'est aussi un passionné d'armes à feu et, dès que sa fille Loo atteint l'âge de douze ans, il lui en enseigne le maniement dans un bois du Massachusetts. Les armes ont marqué sa vie tout comme son corps, criblé de douze impacts de balle, autant d'histoires importantes dans le destin de cet homme que l'auteur entreprend de raconter. Elles viennent entrecouper l'autre histoire, celle de la quête que mène Loo pour en savoir plus sur sa mère, morte tragiquement peu après sa naissance. Quand les événements du passé de Samuel les rattrapent et les entraînent tous deux dans une dangereuse aventure, il apparaît clairement qu'elle est décidément bien la fille de son père.
-
Personne ne nous verra
Conor O'callaghan
- Sabine Wespieser Éditeur
- Litterature Etrangere
- 3 Mars 2022
- 9782848054445
En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille.
Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux États-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder « la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais », épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille.
Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ?
La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre.
Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.
-
Rien d'autre sur terre
Conor O'callaghan
- Sabine Wespieser Éditeur
- Litterature Etrangere
- 13 Septembre 2018
- 9782848053059
Au moment où il ouvre sa porte à la gamine terrifiée qui y frappe, le narrateur de cette histoire - un prêtre d'une cinquantaine d'années - sent que rien ne sera plus pareil.
Le père de la petite fille a disparu, ainsi que sa mère et sa tante auparavant. La police, qui finit par arriver, connaît cette famille pas comme les autres, revenue depuis peu en Irlande après un long séjour ailleurs, certainement en Allemagne. Le prêtre avait essayé de leur rendre visite, dans le pavillon témoin du lotissement inachevé - comme il y en a tant en Irlande désormais - où ils s'étaient installés.
Mais personne ne sait vraiment qui ils sont. Et les bribes de confidences livrées par la petite fille, dans son anglais aux intonations bizarres, n'en révéleront pas beaucoup plus sur l'atmosphère étrange de la maison : les portes y claquent sans raison, l'électricité est soudain coupée, des objets se volatilisent, avant les habitants eux-mêmes... Tout cela sous une chaleur caniculaire, où le temps s'étire en d'insolites séances de bronzage, où des mots apparaissent, écrits sur la poussière des fenêtres, et où l'irrespirable air nocturne est empli de bruits inexpliqués. Même le prénom de la gamine reste mystérieux : est-ce le sien ? celui de sa Mutti ? Pourquoi les membres de sa famille se sont-ils évaporés l'un après l'autre ? La petite Helen, à supposer qu'elle se nomme ainsi, dit-elle seulement la vérité ?
Toute la force du poète Conor O'Callaghan, dans cet intrigant premier roman, est de laisser planer le doute sur les ressorts du psychodrame familial qui s'y joue, et sur les conséquences qu'il aura, notamment sur la personne du prêtre, a posteriori accablé d'avoir dû recueillir la petite fugitive.
-
Nous sommes tous des féministes
Chimamanda Ngozi Adichie
- Folio
- Folio 2 Euros
- 26 Février 2015
- 9782070464586
«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.» Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.
-
Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à guérir sa mère de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d'un chocolat chaud aux épices opère et, une vingtaine d'années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant. L'École des saveurs réunit des élèves de tous horizons qui, de l'automne au printemps, vont partager des expériences culinaires, découvrir la force insoupçonnée des épices, capables par leur douceur ou leur piquant, d'éveiller des ardeurs inconnues et de guérir des peines anciennes... Un savoureux roman culinaire, une ode à la gourmandise et aux sens.L'Ecole des saveurs est un subtil et charmant hymne à la cuisine et à l'amitié. Dans la cuisine de Lillian où la lumière prend la couleur du beurre et où les odeurs embaument la pièce, tout est à sa place. Vous voudrez vous installer dans un coin et y rester toute la journée. Marissa de los Santos.
-
La surface de l'eau
Neil Hegarty
- Joelle Losfeld
- Litterature Etrangere Joelle Losfeld
- 6 Octobre 2022
- 9782072857607
Alors qu'il vit ses derniers instants à Derry, Patrick Jackson se remé more une histoire de famille, marquée par le secret, le silence, et qui semble défier toutes les lois de la morale religieuse. Il se souvient de la mort d'une enfant de huit ans, dont le corps a é té retrouvé sur le littoral du lough Swilly, au milieu d'un terre-plein appelé Inch Levels.À l'hôpital, il reçoit la visite de sa soeur Margaret, une jeune femme perturbé e mais aimante, de son beau-frère Robert, qu'il mé prise, ainsi que de sa mère, la rude et austère Sarah. Tous pourraient é voquer certains é vé nements qui, aujourd'hui, semblent expliquer l'é chec de leurs rapports familiaux ; mais chez eux, le non-dit est devenu une routine.Un roman obsé dant qui nous plonge au coeur des paysages hostiles, mais toujours sublimes, de la côte nordirlandaise.
-
« Cette arthrite, c'est pas de la blague. (...) Mes réflexes sont bousillés. J'arrive pas à me rouler un joint. » Vers la fin de sa vie, William S. Burroughs, handicapé par l'arthrite, ne peut plus taper à la machine. Ses proches ont alors l'idée de lui donner des livres blancs : de novembre 1996 à fin juillet 1997, quelques jours avant sa mort, il y consignera son journal intime.
New York, Mexico, Paris : William Burroughs interroge une vie de came et d'écriture, convoquant entre autres, Shakespeare, Conrad et Yeats, Allen Ginsberg, Timothy Leary, Brion Gysin et ses chats bien-aimés dans un ultime effort pour décrypter et guérir le monde menacé par le mal, la bêtise, la conspiration internationale du mensonge, les extra -terrestres et les mille-pattes cauchemardesques qui vous rongent la moelle. L'écriture s'affirme comme son arme et sa mission, la morphine comme le chemin qui l'aura mené à sa propre vérité. Mais avec l'élégance d'un dandy provocateur, Burroughs brouille les pistes : faut-il croire l'homme qui écrit "Je ne suis pas vraiment contre le meurtre. trop de gens ne sont que de perpétuels emmerdeurs. " -
La vie qui m'entoure par ellen foster
Kaye Gibbons
- Christian Bourgois
- 14 Septembre 2006
- 9782267018530
Ellen Foster, onze ans, nous raconte sa vie entre sa mère malade et dépressive, son horrible
père alcoolique qui terrorise Ellen et sa mère, finissant par pousser cette dernière au suicide.
A la mort de sa mère, suivie assez rapidement par celle de son père, Ellen est ballottée de
foyer en foyer, chez sa grand-mère peu affectueuse, parfois à la limite de la maltraitance
quand elle envoie la petite fille travailler dans les champs, chez son professeur de dessin où
elle connaît un intermède paisible, puis chez sa tante et sa cousine, où les choses se passent
si mal qu'un soir de Noël, Ellen décide tout bonnement de s'en aller. Elle a repéré à l'église
une femme entourée de plusieurs filles, elle sait que c'est une mère d'accueil, l'a observée et
la juge très favorablement. C'est donc à sa porte qu'elle sonne un soir de Noël ; Laura, c'est
son nom, l'accueille dans son foyer. Ellen décide de prendre le nom de « Foster », comme
« foster home », famille d'accueil, « foster child », enfant adoptif. Dans ce roman, Kaye
Gibbons décrit la petite société mesquine du Sud des Etats-Unis avec ses idiomes, son
racisme. Mais au-delà du récit, il y a un ton, un mélange de monologue intérieur, de
grotesque et d'humour rappelant le monde violent de Flannery O'Connor et le réalisme de
Mark Twain.
-
«Y. La lettre parfaite. L'os de la chance, la fourche des chemins, le verre à martini vide. La lettre qui se prononce pourquoi en anglais - Why? -, question que nous posons sans cesse. Ma vie commence au Y.» Ainsi débute l'histoire de Shannon, un bébé abandonné devant les portes d'un YMCA (une association de jeunes chrétiens), emmailloté dans un pull gros crasseux, avec pour seule compagnie un couteau suisse. Quelques secondes plus tard, elle est recueillie par un homme, mais celui-ci ne peut qu'apercevoir la silhouette de la mère qui s'enfuit déjà. Une décision qui va changer à jamais le cours de ces trois vies. De famille d'accueil en famille d'accueil, Shannon doit faire face à l'abandon et à la violence. Elle finit cependant par trouver la stabilité et l'amour chez Miranda, une mère célibataire bienveillante qui n'aime pas le gaspillage. Mais les questions que se pose la jeune fille grandissent avec elle. D'où vient-elle? Qui est sa vraie famille? Pourquoi l'a-t-on abandonnée le jour même de sa naissance? Les réponses se trouvent dans le récit déchirant de la vie de Yula, la mère de Shannon, une enfant au destin tragique. Abordant des thèmes fondamentaux tels que la famille, la question de l'identité ou encore la notion d'héritage, Y est un roman d'une rare beauté, plein de sagesse et de profondeur, qui ose demander «pourquoi?» tout en insinuant que la réponse n'est pas toujours claire et qu'elle n'a peut-être même pas vraiment d'importance.
-
" Le Corps est écrit avec la brièveté habituelle de Kureishi et sa froide précision.
Le livre est aussi intéressant d'un point de vue philosophique. La vieille idée cartésienne de la séparation entre le corps et l'esprit est désormais complètement discréditée. Mais nous restons très conscients de notre propre dualité, même si c'est seulement de manière métaphorique.
Il est difficile d'expliquer pourquoi Kureishi est un si bon écrivain, car ses phrases sont souvent ordinaires. Ou plutôt à force de le lire on est impressionné par une certaine intensité de sa vision, voire une intégrité.
Il peut être très froid et cruel mais en même temps il comprend les vérités essentielles sur la dérive et la lassitude de la vie moderne dans les villes. Sa fiction - décrit des intérieurs en hiver, le bouleversement des émotions et celui des étrangers qui cherchent à se réconforter les uns les autres. Il y a des moments drôles comme ceux de ses débuts qui ont fait du Bouddha de banlieue un véritable moment de plaisir, mais désormais sa conception du monde est plus austère et sombre, elle reste néanmoins toujours aussi attrayante.
" The Observer Review, 3 novembre 2002
-
Clairvoyantes (les)
Kaye Gibbons
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 14 Janvier 2005
- 9782267017434
Automne 1918, Elm City, Caroline du Nord. Des rumeurs d'une paix prochaine en Europe commencent à se répandre, mais se répandent encore plus vite les premiers cas de grippe espagnole, annonciateurs de la terrible épidémie qui va ravager le pays. Maureen Ross vit une grossesse difficile, dans l'indifférence de son mari. Fille d'une famille pauvre du delta du Mississipi, elle a épousé Troop Ross, grosse fortune de Caroline du Nord, et l'a suivi à Elm City. Troop, qui est un homme froid et coupé de ses sentiments, incapable de s'émouvoir pour autre chose que son statut social et son prestige, s'est acharné au fil des années de leur mariage à étouffer l'énergie vitale de Maureen, ne reculant devant aucun traitement médical, aussi cruel soit-il, pour en faire une marionnette correspondant à son idéal de l'épouse docile. Maureen est à présent une femme brisée ; alors qu'elle approche de son terme sans nouvelles de sa famille ni soutien de son mari, elle se sent de plus en plus isolée et perd jusqu'à l'espoir de survivre à l'accouchement. C'est dans ce foyer sans amour qu'arrive Mary Oliver, la nièce de Troop. Enfant choyée d'une riche famille de libres-penseurs de Washington - chez qui les uns pratiquent le nudisme et se passionnent pour la science et la psychologie modernes, les autres parlent aux
fantômes, et tous prônent l'amour et la liberté - Mary est envoyée par sa mère pour aider Maureen dans les dernières semaines de sa grossesse. Horrifiée par le comportement de Troop, elle comprend vite que son devoir est de protéger sa tante.
A mesure que l'épidémie de grippe se répand et que le nombre des victimes augmente, la peur s'empare de la ville et la tension monte dans la maison des Ross. Troop harcèle sa femme avec une virulence redoublée, lui reproche sa "basse extraction", cache les lettres de sa mère, terrorise le personnel. Mais, soutenue par l'amour de Mary, Maureen va trouver la force de renaître à elle-même et de rejeter la tyrannie destructrice de son mari pour s'ouvrir à la vie, triomphant de la mort qui s'acharne sur la maisonnée...
-
Ultimes paroles
William Seward Burroughs
- Christian Bourgois
- Les Derniers Mots
- 30 Décembre 2000
- 9782267015676
Vers la fin de sa vie, William S.
Burroughs, handicapé par l'arthrite, ne peut plus taper à la machine. Ses proches ont alors l'idée de lui donner des livres blancs : de novembre 1996 à fin juillet 1997, quelques jours avant sa mort, il y consignera son journal intime. W-S Burroughs questionne une vie de came et d'écriture, convoquant entre autres, Shakespeare, Conrad et Yeats, Allen Ginsberg, Timothy Leary, Brion Gysin et ses chats bien-aimés dans un ultime effort pour décrypter et guérir le monde menacé par le mal, la bêtise, la conspiration internationale du mensonge, les extra-terrestres et les mille-pattes cauchemardesques qui vous rongent la moelle.
Avec l'élégance d'un dandy provocateur, Burroughs brouille les pistes : faut-il croire l'homme qui écrit. " Je ne suis pas vraiment contre le meurtre... trop de gens ne sont que de perpétuels emmerdeurs. " Ultime pirouette d'un éternel rebelle, Burroughs nous laisse un testament de garçon sauvage, en forme de cut-up, son dernier journal de combat.
-
A douze ans, Ren le manchot n'a connu que l'orphelinat et, tout en rêvant d'une famille, appréhende les dangers du monde extérieur.
Voici que survient Benjamin Nab, qui se prétend son grand frère et le prend sous son aile. Mais dit-il la vérité ? Du jour au lendemain, Ren se retrouve plongé dans une cour des Miracles, un monde de voleurs, de marginaux, de grands escrocs et de nantis maléfiques. Parmi les villes minières et les ports baleiniers de Nouvelle-Angleterre, il ne cesse de vouloir percer le mystère de ses origines... Hannah Tinti ressuscite ici, avec vigueur et malice, l'Amérique du dix-neuvième siècle, celle de Melville et de Mark Twain, tout en donnant à son jeune protagoniste une épaisseur et une vitalité dignes de Dickens.
Ce conte foisonnant, au rythme trépidant, ne recule jamais devant les péripéties feuilletonnesques les plus échevelées, nous offrant avec Ren un inoubliable héros. L'élan romanesque qui l'anime, le plaisir contagieux du récit procurent un bonheur de lecture que l'on croyait perdu depuis l'âge d'or de la fiction. On connaissait Hannah Tinti nouvelliste hors pair. Avec ce livre, une romancière est née.
-
Après la révélation de Margaret Mazzantini, Elliot Perlman, Tash Aw, " Pavillons " accueille la jeune romancière anglo-nigériane que l'on compare à Zadie Smith et Alice Sebold.
Succès public et critique, vendu dans dix pays, bientôt adapté au cinéma, 26a a remporté en Angleterre le prestigieux prix Orange du premier roman. Entre onirisme et réalité, ce roman à la fois drôle et grave ressuscite avec une grâce d'écriture et une imagination exceptionnelles le pays perdu de l'enfance.
L'histoire terriblement attachante de Bessi et Georgia, jumelles monozygotes de père anglais et de mère nigériane, à l'époque où l'Angleterre vit au rythme du mariage du prince Charles et de Lady Di.
Le royaume de Bessi et Georgia, c'est " 26a ", le grenier du 26, Waifer Avenue, dans une banlieue populaire de Londres. Un royaume peuplé de secrets et de rêves, dans lequel on n'est invité que si l'on frappe à la porte. Aux étages inférieurs de la maison ne règne pas la même harmonie. Ida, la mère, dévastée par le mal du pays, passe ses journées à parler aux esprits de la famille qu'elle a laissée derrière elle, en Afrique ; Aubrey, le père, noie ses propres blessures dans l'alcool ; Bel, la grande soeur, découvre la sexualité, les talons hauts et les vêtements bio ; Kemy, la benjamine de cinq ans, idolâtre Michael Jackson...
Mélange subtil de poésie, de fantaisie et d'émotion pure, un très beau roman sur le temps de l'innocence - et sa perte.
Au fil des ans, la réalité, le monde extérieur viennent de plus en plus rudement frapper à la porte du 26a... Comment Bessi et Georgia vont-elles les affronter ? À l'aube de leur vie d'adultes, laquelle des deux sera la plus forte ? Sur ce thème universel du passage de l'enfance à l'âge adulte, Diana Evans réussit d'emblée à imposer une voix unique et originale. Parce qu'elle passe avec une maîtrise impressionnante du registre du conte à celui du réel, de la comédie à la tragédie, du sourire aux larmes.
-
Longue sécheresse
Cynan Jones
- Joelle Losfeld
- Litterature Etrangere Joelle Losfeld
- 14 Octobre 2010
- 9782070787777
Quand il se lève à l'aurore pour aller voir les vaches à l'étable, Gareth s'aperçoit que l'une d'elles, sur le point de vêler, a disparu.
Il part à sa recherche au moment où commence une nouvelle journée de canicule implacable. Ses soucis le distraient de son but : l'avenir de ses terres, les migraines de sa femme, qui semble s'éloigner de lui, son désir toujours vif pour elle. Dans la chaleur qui croît, Gareth se surprend à chercher bien davantage qu'une simple vache perdue. Avec une clairvoyance profonde et sur un ton élégant, Cynan Jones donne la parole aux survivants d'un ancien monde qui exaltent la beauté et la puissance de leur terre face aux brusques changements de leurs conditions d'existence.
Il livre ainsi une histoire sensible et déchirante portée par une langue empreinte de nostalgie, de sagesse et d'amour.
-
L'héroïne de ce roman est l'héro elle-même. Récit d'une descente dans l'enfer de la drogue de deux amants incapables d'infléchir le cours de leur destin, Candi, nous plonge dans les limbes de l'esprit humain, dans les paradis artificiels. Cette autopsie implacable des mécanismes de la dépendance reste imprévisible, drôle et tendre lorsqu'on s'y attendrait le moins, d'autant plus réaliste, et terrifiante, qu'elle nous enferme dans le monde gai et léger de l'illusion. En refermant Candy, on se souvient de la chanson de Gainsbourg, qui résonne tel un avertissement : "Ne touchez pas â la poussière d'ange." - Le Monde. Luke Davies, ex-junkie, nous plonge dans l'illusion du gai en poudre. Et c'est drôle, tragique, bien mené. Terrifiant et léger. - Le Soir. Récit réaliste et halluciné d'une épopée au coeur de la drogue, et d'une Australie inconnue, cette romance de la dépendance et de la déchéance est du genre qui vous colle à l'âme. - 20 ans