Messine est la ville natale d'Ida. Elle y revient aider sa mère à faire du tri dans l'appartement où elle a vécu toute son enfance et où commencent des travaux sur le toit-terrasse. Elle a trente-six ans, une vie à Rome, un mari, mais le passé a choisi ce moment pour ressurgir : vingt-trois ans après la disparition de son père, vingt-trois ans après ce matin où un homme rongé par la dépression a quitté le domicile familial sans rien laisser derrière lui, vingt-trois ans après que son corps s'est évaporé dans la nature, que son nom est devenu tabou, que son souvenir s'est mis à hanter les murs sous forme de taches d'humidité. Seule face aux fantômes de la maison, Ida devra trouver le moyen de rompre le sortilège pour qu'enfin son père puisse quitter la scène.
Entre les souvenirs de jeunesse d'Ida et son récit d'adulte se tisse un roman d'une grande sensibilité, sombre et introspectif. Nadia Terranova, par la finesse de son observation des liens familiaux dans une maison frappée par le drame, fait apparaître le bonheur des choses simples.
Chaque jour bouleversé d'exister. Combien de jours ? Brutale et infiniment tendre, la poésie de Cyril Dion dit l'ici et l'ailleurs, le trivial et l'absolu. Elle joue sur tous les registres, l'incantation, la mélopée, l'imprécation et la prière.
Jasper Swift et ses trois soeurs, April, May et June, sont les descendants d'une riche famille aristocrate dont ils ont hérité le domaine de Duraghlass, en Irlande. Désar- gentés, les enfants Swift ont vieilli et mènent une morne existence dans cette vaste propriété qui tombe en ruine.
Tous quatre ont été couvés par leur défunte mère au point de n'avoir jamais quitté Durraghlass, développant chacun des travers excentriques, du petit défaut à l'infir- mité flagrante en passant par la malveillance, leur seul point commun.
Quand leur cousine suisse Léda, que l'on croyait morte dans les camps de concentration, refait surface, aveugle mais toujours charmante, le quotidien des Swift change radicalement de tempo, d'autant que leurs souvenirs et leurs désirs, enfouis depuis tant d'années, semblaient n'attendre que cette étincelle pour se raviver.