Quidam
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A bord d'un cargo qui traverse l'Atlantique, l'équipage décide un jour, après
l'accord inattendu de la Commandante de bord, de s'offrir une baignade en pleine mer,
totalement gratuite et clandestine. De cette baignade, à laquelle seule la Commandante
ne participe pas, naît un vertige qui contamine toute la suite du voyage.
D'un côté, il y a le groupe des marins - personnage pluriel aux visages et aux voix
multiples - et de l'autre la Commandante, peu sujette d'habitude aux écarts de parcours.
Tous partagent soudain leur difficulté à retrouver leurs repères et à reprendre leur voyage
tel qu'il était prévu. Du simple voyage commercial on glisse dans l'aventure. N'y a-t-il pas
un marin de plus lorsque tous remontent à bord? Le bateau n'est-il pas en train de prendre
son indépendance? -
Après plusieurs années de « bons et loyaux services », Claire découvre qu'elle ne fait plus corps avec son milieu professionnel. A force de décalages infimes, de langage trahi jour après jour, elle n'est plus dans le même mouvement que ceux qui l'entourent, elle s'est détachée des valeurs jusqu'alors les siennes. Dans un sursaut, elle monte sur le toit de l'immeuble où elle travaille et fait l'expérience de la liberté au moment même de cette rupture.
En écrivant au plus près des sensations d'une femme en route vers une indépendance radicale, Mariette Navarro réaffirme, après Ultramarins, son goût pour le pas de côté et la dérive dans une langue qui happe et envoûte.Mariette Navarro est née en 1980. Elle est écrivaine et dramaturge. Depuis 2016, directrice avec Emmanuel Echivard de la collection Grands Fonds des éditions Cheyne, où elle est l'auteure de Alors Carcasse (2011, prix Robert Walser 2012), Les Chemins contraires (2016).
Chez Quidam, elle est l'autrice de Ultramarins, premier roman vendu à 30 000 exemplaires (notamment Prix Senghor 2022. Prix Frontières-Léonora Miano 2022) et qui paraît en poche simultanément avec sa nouveauté, Palais de verre. -
Coupez nous plonge dans la précarité et la solitude de la vie de Manon, jeune scénariste, tour à tour indispensable et méprisée. Son compte en banque tourne à vide, elle réécrit dans l'urgence et sans rétribution, se démenant pour la survie de son projet. Sa force d'ouvrage est objet d'exploitation, sa part de reconnaissance, minime.
Dans ce parcours d'obstacle, un amour profond du cinéma se dessine. En plongeant dans les arcanes de ce qui, intimement, fait récit pour une autrice, Laure Desmazières explore le coeur du cinéma par la coupe, et dans cet interstice mystérieux, contenant cauchemars éveillés, délires et souvenirs, elle éclaire aussi la beauté d'un art, celui de faire transition, entre des scènes, mais aussi, entre des êtres. -
«Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse.» Niki hait l'arête, la ligne droite, la symétrie. A l'inverse, l'ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu'elle retient : une mosaïque d'éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple.
Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement. Briser le quotidien pour inventer le féérique.
Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ?
Caroline Deyns vit et travaille à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture est surtout reconnu depuis la publication et le succès (15000 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche Les Nomades. -
« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains ».
Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s'emparer des filets des Indiens mig'maq. Emeutes, répression et crise d'ampleur : le pays découvre son angle mort.
Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l'immensité d'un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source...
Histoire de luttes et de pêche, d'amour tout autant que de meurtres et de rêves brisés, Taqawan se nourrit de légendes comme de réalités, du passé et du présent, celui notamment d'un peuple millénaire bafoué dans ses droits.
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Entre conte picaresque, roman d'aventure et fable émouvante, L'Homme qui était un arbre nous entraîne à la suite d'un personnage qui n'est pas sans rappeler Pinocchio, mais qui trace sa propre "voix", poétique, en un voyage mêlant à la fois l'intime, le social et la dimension spirituelle.
Né d'une forêt, d'un arbre, le garçon végétal prend corps, puis chair et sang, dans un petit village toscan. Obligé de fuir et de gagner sa vie, le voilà montreur de marionnettes, sculpteur sur bois, employé d'administration sur Ellis Island, docker, apprenti écrivain et vendeur de tabac.
Au cours de ce récit plein de péripéties, Stéphane Padovani laisse filtrer une forme de mélancolie, une méditation sur l'essence de l'être et la beauté d'un monde perdu, au coeur des bois. -
Demain comme une traînée de poudre
Bénédicte Heim
- Quidam
- Made In Europe
- 8 Novembre 2024
- 9782374913940
Dans une vaste demeure vit une femme altière entourée de ses trois enfants presque adultes : Nanthilde, Marovée et Vénérande. Leur père récemment enterré, un étranger, Waldebert, se présente et se propose d'effectuer les travaux de jardinage. Un huis-clos redoutable se met en place, qui croise les univers du conte, du mythe, de la tragédie, de la fiction historique et familiale tout en détournant les codes et les figures imposées.
Demain comme une traînée de poudre joue avec les codes du roman familial, historique, libertin, en une sarabande féroce, furieusement charnelle, gorgée de passion et de haine. Une manière de saga réinventée, veinée d'une ironie subtile, portée par une écriture brûlante et incantatoire, radicalement neuve, qui tient du poème et de la prière. -
Thomas Westfield, gentilhomme anglais souffrant d'insomnie, engage Samuel Goldberg afin que celui-ci lui fasse la lecture jusqu'à ce que le sommeil le gagne.
Tirant son principe narratif des Variations Goldberg de Bach, Gabriel Josipovici fait fuguer, en trente chapitres qui sont autant de variations stylistiques, son personnage lui-même et des thèmes qui lui sont chers?dont le mariage et l'amour, l'art et la mélancolie, l'incroyable fertilité de la fiction.
Il en surgit un roman qui n'a rien d'académique, une oeuvre excitante et joyeusement libre. -
Lorsque l'écrivain Leonard Balmain accepte de servir de nègre pour l'autobiographie du mystérieux Torquil Tod, il s'applique si bien à coucher sur le papier ce que celui-ci lui confesse qu'il en oublie presque la réalité. Balmain court le risque d'être le complice des révélations sinistres qui lui sont faites.
Quand le récit de Tod en vient à évoquer trahison sexuelle et meurtre, Leonard Balmain réalise alors qu'il en sait trop et que le danger de finir sur les pages même de l'histoire mouvementée de Tod est réel.
Roman subtil et parfaitement maîtrisé sur la question du double et des identités troubles, La Confession ne fait que confirmer la réputation de John Herdman comme une sorte de Dostoïevski écossais et le digne et parfait successeur de James Hogg et de RL Stevenson. -
Labyrinthe arachnéen, Hemlock évoque les destinées tragiques d'une Italienne de la post-Renaissance - Beatrice Cenci -, d'une Française du Grand Siècle - la marquise de Brinvilliers - et d'une Anglaise de l'époque edwardienne en Inde - Mrs Fulham -, entraînées dans le vortex du crime par l'enchaînement des circonstances, leur faiblesse et leur passion.
Au-delà des contingences chronologiques, des visions récurrentes, des lieux, des objets, des leitmotive les relient entre elles. Comme aussi à Hemlock, une femme de notre temps, étrangère à leurs crimes mais déchirée entre les espérances et les craintes d'une situation extrême dont la présence, véritable fil d'Ariane, domine tout le livre.
Dans ce texte tumultueux rigoureusement articulé autour des angoisses de Hemlock, rien n'est aléatoire et l'apparent arbitraire obéit à des lois aussi inéluctables qu'insolites. Quant aux trois meurtrières, le cheminement de leurs histoires illustre les mots de Shakespeare, que l'auteur place en exergue de son ouvrage : « Seigneur ! Nous savons ce que nous sommes, mais ne savons pas ce que nous pouvons être. »
Une fresque grandiose au charme vénéneux. -
Après des décennies en mer, le capitaine Mitsos Avgustìs est sommé de mettre
pied à terre et de rentrer au bercail, donc auprès de sa femme Flora, ses deux filles, son
fils, une petite-fille qu'il n'a jamais rencontrée, et de Litsa, sa maîtresse (dont Flora ignore
l'existence), Pénélope qui, pour faire face au manque passionnel, écrit des lettres à son
Ulysse depuis des années.
Si Avgustìs sait affronter les tempêtes de sa vie en mer, celles qu'il a engendrées sur terre
sont d'un autre acabit. L'Athos III, n'est-il pas d'ailleurs plein de ses démons et secrets ?
Certes il dirige son équipage sans coup férir, mais il est quasi aveugle. Et comment vivre
avec Litsa s'il doit revenir auprès de Flora ?
Avgustìs va comprendre qu'on apprend jusqu'au bout de sa vie, peu importe le prix à
payer.
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Ca fait longtemps qu'on s'est jamais connue
Pierre Terzian
- Quidam
- Les Nomades
- 1 Mars 2024
- 9782374913759
Ça fait longtemps qu'on s'est jamais connu est un récit hybride, qui mêle des portraits, des impressions, des pensées, des phrases d'enfants attrapées au vol, des dérèglements, des petites beautés, qui dépeignent ensemble un milieu, traditionnellement ignoré de la littérature, celui des garderies, tout en offrant un aperçu assez inédit de la société québécoise. C'est un carnet de voyage, cousin lointain des Voyages au Canada de Samuel de Champlain, qui décrit en filigrane le Québec des années Couillard. Une compilation, poétique et mordante, de deux cents journées de travail en une.
C'est aussi la vie désenchantée d'un écrivain expatrié. Le témoignage hilarant d'un infiltré parmi des êtres fragiles, magnifiques, bouillonnants. -
Úrsula López, traductrice quadragénaire et solitaire, vit dans le centre ancien de Montevideo. Un soir, un appel téléphonique d'un certain Germán lui réclame une rançon pour libérer son mari... or elle n'est pas mariée.
Découvrant son homonymie avec la femme du riche homme d'affaires enlevé, Úrsula réclame une rançon plus importante à l'autre Úrsula qui surenchérit à son tour et lui demande de... la débarrasser définitivement de son mari. Dès lors, cette femme tranquille mais insatisfaite de sa vie, affamée depuis l'enfance par des régimes inopérants, se met à tirer les ficelles, prenant un plaisir machiavélique à manipuler le kidnappeur incompétent comme l'autre Úrsula. Ce qui lui permet de sortir enfin de sa coquille, de gagner en autonomie et en liberté au fil des événements. -
Fin des années 20, sur l'île égéenne d'Àndros - la Petite Angleterre pour les marins.
Mìna, la femme du capitaine Saltafèros, marie ses deux filles en son absence : il est en mer. Despotique, elle choisit pour Òrsa, l'aînée, un armateur que la jeune fille n'aime pas. Et pour Mòskha la cadette, Sp?ros Maltabès, dont Òrsa est en fait folle amoureuse.
Elle installe les deux couples l'un au-dessus de l'autre avec pour simple séparation un plancher de misère. Aux soupirs qu'il laisse passer, Òrsa oppose son silence, jusqu'à la disparition de Sp?ros en 1943, une torpille allemande coulant son navire...
Se jouant de tous les clichés du mélodrame, Ioànna Karystiàni tisse en une prose virtuose la chronique ardente d'une passion dévastatrice.
Ioànna Karystiàni est née en 1952 à La Canée, en Crète. Elle a fait des études de droit à l'université d'Athènes puis a travaillé comme productrice de télévision et dessinatrice humoristique avant de devenir écrivain. Elle est l'autrice de La Houle, traduction inédite.
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Que dire, si ce n'est que ces 40 pages sont pure merveille. Polenakis se met dans la peau d'Emily Dickinson et il en ressort la quintessence de la poésie de celle-ci, profondeur du vertige, sensibilité exacerbée, sensualité, beauté.
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Baptiste sait l'art subtil de l'imitation. Il contrefait à la perfection certaines voix, en restitue l'âme, ressuscite celles qui se sont tues. Mais voilà, cela ne paie guère. Maigrement appointé par un théâtre associatif, il gâche son talent pour un quarteron de spectateurs distraits. Jusqu'au jour où l'aborde un homme assoiffé de silence.
Pas n'importe quel homme. Jean Chozène. Un romancier célèbre et discret, mais assiégé par les importuns, les solliciteurs, les mondains, les fâcheux. Chozène a besoin de calme et de temps pour achever son texte le plus ambitieux, le plus intime. Aussi propose-t-il à Baptiste de devenir sa voix au téléphone. Pour ce faire, il lui confie sa vie, se défausse enfin de ses misérables secrets, se libère du réel pour se perdre à loisir dans l'écriture.
C'est ainsi que Baptiste devient son répondeur. A leurs risques et périls. -
Un jour, quelqu'un est foudroyé par la cueillaison d'une rose.
Pour raconter cette histoire, il faut partir de zéro : la rose, bien sûr, mais aussi, aussitôt, l'amour, la mort, l'enfance, les livres, les séries policières.
Simon Crubel est amoureux. Amoureux et bibliothécaire.
Attendons-nous au pire.
Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Agrégé de lettres, il enseigne à Lannion en Bretagne.
Il est l'auteur de Le Répondeur et de Pas de souci (Quidam éditeur, 2020 et 2022) et de Nos âmes seules (Quidam éditeur, 2023). -
« S'il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d'expliquer sa vie. » Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu'à la rupture. Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu'où les mots la mèneront, elle écrit à l'homme de sa vie pour tenter de s'expliquer et qu'il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d'autres. Elle n'a que deux certitudes : elle s'appelle Oyana et l'ETA n'existe plus.
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Qui est le père de l'enfant d'Imelda ?
Dans ce récit intense et iconoclaste, John Herdman remonte le temps dans une double narration où deux discours contradictoires se superposent et s'entrecroisent, à l'image de la folie qui tisse sa toile et emprisonne Imelda dans ses longs fils vénéneux. La grandiloquence des narrateurs est à l'image de leurs vices, dévoilant une société passéiste et mortifère, fondamentalement hypocrite.
Le style de Herdman entretient cette dualité dans une langue très travaillée où la noblesse de l'expression s'érige en système pour mieux masquer la réalité. On songe à l'écriture dense et ironique de Nabokov dans La Méprise, à son jeu sur les conventions littéraires.
Qui détient la vérité ? Le lecteur ou un des personnages ?John Herdman est né à Edimbourg en 1941. Herdman est reconnu comme romancier, nouvelliste, dramaturge et critique. Il a été décrit comme « le véritable successeur de James Hogg et R. L. Stevenson ». Son oeuvre est empreinte d'une obsession particulière liée à la thématique de la dualité (il a publié une étude sur le Double dans la littérature du dix-neuvième siècle). Herdman est l'auteur d'une des toutes premières études sur les chansons de Bob Dylan (Voice Without Restraint). -
Le narrateur l'assure : il n'a pas le gène de l'adoption. Mais que peut-il faire lorsque du jour au lendemain sa compagne le houspille et tient à le conduire à son corps défendant à la DDASS, chez le psychiatre ou le réveille en pleine nuit pour le demander en mariage ? Jouer l'inertie, faire de la résistance, s'adonner au sarcasme puis, de guerre lasse, capituler. Et c'est ainsi qu'un futur papa se retrouve en Colombie, à 2500 m d'altitude, au bord de précipices, le souffle court, dans l'attente de l'enfant qui ne va pas tarder à paraître et, qui sait, lui ravager le coeur.
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D'Athènes et d'autres villes de Grèce, ils ont fui l'enfer urbain qu'impose la crise économique pour fonder, sur une île de l'Égée, une micro société plus humaine, plus heureuse, l'espoir d'un nouveau monde. Mais leur refuge est un piège et le rêve ne tarde pas à virer au cauchemar. Confrontés à des îliens inhospitaliers, corrompus et violents, les nouveaux arrivants se retrouvent avec ce qu'ils croyaient laisser derrière eux : les forces maléfiques du pouvoir et de l'argent, et la méfiance et la haine de l'autochtone pour l'immigré. Dans l'attente du salut, il reste à endurer les épreuves...
Maîtrise narrative que porte une écriture d'une force rare, solennité biblique de la langue parlée, richesse et profondeur de la vision, Le salut viendra de la mer est un récit au souffle visionnaire, qui brasse puissamment passé, présent et avenir.
« Chrìstos Ikonòmou met en mots la rage des Grecs. » Le Temps Né à Athènes en 1970, Chrìstos Ikonòmou est journaliste. Il est l'auteur Ça va aller, tu vas voir (Quidam, 2016).
Ça va aller, tu vas voir a reçu le Prix d'État pour la nouvelle et a été traduit en italien, allemand, espagnol et anglais (USA).
Le salut viendra de la mer (Quidam, 2017) a confirmé le succès du précédent. -
« J'écris de la prison qu'est mon corps et de la cellule où on l'a enfermé. J'écris d'un pays geôlier et d'une époque à camisole exigeant des femmes qu'elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J'écris pour que nous nous souvenions qu'il n'en a pas toujours été ainsi.» Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n'existe plus, l'interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d'y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et travaille à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture est surtout reconnu depuis la publication et le succès (15000 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche Les Nomades. -
Chez Vogal Software, société high-tech perchée au treizième étage de la tour Eole, à la Défense, Clément pilote habilement sa carrière. Hyper adaptable, hyper connecté, il analyse, stocke, classe, utilise la moindre inflexion qui finit toujours par trahir ses rivaux. Sa compagne, Myriam, constitue sa meilleure alliée dans le jeu du pouvoir. Leurs soirées communes deviennent de doux débriefings des occasions manquées et des parties remises.
Mais le monde ne perd pas si facilement de son épaisseur. La vie s'impose, complexe, visqueuse. Elle freine ses gestes, envahit ses pensées, lui fait rencontrer Meryl. Meryl sort peu de chez elle et vomit souvent. Sa puissance est incalculable. Une nouvelle alliance est possible, un contrat faustien. Clément y perdra-t-il sa liberté ou gagnera-t-il les grands espaces parisiens dont il rêve tant ? Un bureau personnel, de la moquette à perte de vue, une baie vitrée et le silence.
Dans une langue délicatement chirurgicale, Luc Blanvillain dévoile le sous-texte absurde et cocasse de nos travers contemporains et interroge les liens qui nous entravent : le fardeau de l'amour des parents, la fragilité douillette du couple, l'ennui ténu d'être soi.
Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Agrégé de lettres, il enseigne à Lannion en Bretagne.
Il est l'auteur de Le Répondeur (Quidam, 2020, poche Les Nomades, 2022), Pas de souci (Quidam, 2022) et de Nos âmes seules (Plon, 2015), que Quidam reprend aujourd'hui en poche. -
Germán sort de prison avec une «commande» : l'attaque d'un transport de fonds blindé.
Úrsula, rencontrée lors de l'enlèvement de l'homme d'affaires Santiago Losada (L'autre femme, Quidam 2022), accepte de s'allier avec lui pour, en fait, voler les voleurs.
Úrsula épie toujours ses voisins, mais surtout tisse sa toile, sortant des clous, car elle a pris goût à la délinquance et s'est affirmée («Allons, Germán. Le monde n'est pas pour les lâches. Dieu vomit les tièdes.»).
Úrsula apparaît toujours comme une magnifique antihéroïne pleine de frustrations, mais qui garde son sens de l'humour et de l'autodérision, incarnant la subversion quant à l'esthétique féminine dominante, et prête à tout pour parvenir au but qu'elle s'est fixé.