Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu'il s'est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l'attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d'un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s'effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n'est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d'autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d'un enfant terrifié.
Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d'une nature aussi écrasante qu'indifférente à l'humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l'instinct paternel et le prix d'une possible renaissance.
Lauréate des prix :Renaudot des lycéens 2022Jean Giono 2022LCDL 2022, prix des lecteurs de la Librairie Le Coin des livres (Davézieux)Samantha 2022, prix des lectrices et lecteurs de la librairie L'Etagère (Saint-Malo) « Magnifique, de concision, d'émotion brute. Entre western et variation écolo, un livre puissant qui vient questionner l'instinct paternel. » Madame Figaro « Un roman saisissant qui questionne avec maestria les rapports père/fils. » Paris Match « Somptueux. » Version Femina « Sandrine Collette raconte avec brio la puissance de la nature et la fragilité de l'amour. » Point de vue « La grande odyssée fauve de la rentrée. Superbe. » Le Point « Une chevauchée qui prend aux tripes. Magnétique. » L'Obs « Un western des temps modernes. » Le JDD « Le talent de Sandrine Collette pour dire l'enfance perdue et la beauté âpre d'une nature où l'homme ne semble pas avoir sa place. » Lire le Magazine Littéraire « Une merveille. » Femme Actuelle « Rester humain est un combat de chaque instant. » Le Figaro littéraire « On reste sidérés par la maîtrise de Sandrine Collette, aussi apte à camper la nature qu'à décrypter la complexité des relations humaines. » L'Express « Un roman qui se dévore à vif. Magistral » Le Parisien « De tous les livres de la rentrée c'est celui que j'ai dévoré d'une traite, impossible à lâcher ! Il est exceptionnel » Bernard Lehut, RTL « Un roman âpre et brutal, mais tellement beau ! » Le Parisien Week-End « Si On était des loups est un roman audacieux, il est surtout bouleversant ; il vous emmènera ailleurs, dans des contrées inconnues, là où se cache le coeur d'un homme enfin prêt à accueillir sa part d'humanité. » Le Figaro Magazine
À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l'intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d'une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.
La commode aux tiroirs de couleurs signe l'entrée en littérature d'Olivia Ruiz, conteuse hors pair, qui entremêle tragédies familiales et tourments de l'Histoire pour nous offrir une fresque romanesque flamboyante sur l'exil.
« Je pense souvent à ce qu'il restera, à ce qu'Erwan gardera de moi, de son enfance, j'aimerais saisir, révéler ses sensations sur la pellicule photographique, graver nos instants, craignant que l'amour ne disparaisse avec les souvenirs, graver l'odeur du jasmin quand nous nous approchons de notre maison, odeur de la stabilité du lieu intérieur malgré les désordres de mon coeur, contre la violence extérieure, réelle ou imaginaire, de la mer, des hommes. ».
À travers la voix incandescente de Madame Akli, Nina Bouraoui nous offre un roman brûlant, sensuel et poétique qui réunit toutes ses obsessions littéraires : l'enfance qui s'achève, l'amour qui s'égare, le désir qui fait perdre la raison.
« Il n'y a pas d'anciens Malgré-nous. C'est le premier secret. Ceux qui en sont le sont pour toujours. »Lorsque sa fille, Vina, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade, Elisabeth décide de se réfugier avec elle en Alsace chez son grand-oncle. Très vite, la jeune fille est fascinée par cet homme mystérieux, qui communique avec les oiseaux et semble lire les pensées. Ces dons, Thomas les a acquis pendant la guerre. Quand il lui a fallu survivre, enrôlé de force à dix-sept ans dans l'armée allemande, puis emprisonné au camp de Tambov. Entre l'adolescente qui n'aurait jamais dû naître et le vieil homme se tisse bientôt un lien bouleversant.Un grand roman envoûtant sur les Malgré-nous du passé et ceux du présent, pris au piège de combats qu'ils n'ont pas choisis, héritiers de la violence et d'un lien mystique à la nature.Sélection Prix du Roman Fnac 2021Prix Feuille d'Or de Nancy 2021« Admirable d'équilibre et de beauté. » Livres Hebdo« Un sommet de subtilité, à la langue maîtrisée, avec un fond historique qui est un personnage en soi. » L'Est Républicain « L'auteur gratte les apparences pour dénuder les failles et en décortiquer les mécanismes. » Sud Ouest « La femme et l'oiseau conjugue avec originalité nécessité de la mémoire et transmission familiale, traumatismes du passé et difficultés de la puberté. » Le Monde « Un roman magistral sur la transmission, l'héritage de la violence et la rédemption par la nature. » L'Amour des Livres
« Dugain a le tact des grands guides, il nous entraîne là où nous n'aurions jamais eu le cran d'aller seuls. » Erik Orsenna, Le Point.
« Le miracle des mots. » Jérôme Garcin, La Provence.
« De la grâce, de l'élégance. » André Rollin, Le Canard enchaîné.
« Poignant, à faire lire à tous. » Martine Laval, Télérama.
« Une entreprise extraordinaire. Marc Dugain a écrit un roman universel, une leçon vécue de stoïcisme. » Eric Ollivier, Le Figaro.
« Une densité de bout en bout. » Etienne de Montety, Le Figaro Magazine.
Dans les premiers jours de 1914, Adrien, jeune lieutenant du génie est fauché par un éclat d'obus. Défiguré, il est transporté au Val de Grâce où il passera le reste de la guerre dans la chambre des officiers. Au fil des amitiés qui s'y noueront, lui et ses camarades, malgré la privation brutale d'une part de leur identité, révèleront toute leur humanité.
Pour ce premier roman, Marc Dugain a notamment reçu le prix des Libraires, le prix Nimier, le prix des Deux-Magots. Aujourd'hui, ce grand livre est aussi un grand film réalisé par François Dupeyron et présenté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes.
L'instruction est un mystérieux exercice d'empathie, pratiqué par d'anciens maîtres nomades, consistant à s'imaginer à la place d'un animal conduit à l'abattoir.
Lorsque Isabelle Sorente décide de la suivre, elle n'imagine pas que cela la conduira à l'intérieur d'un élevage industriel, et à un questionnement bouleversant sur l'écriture et notre lien aux autres espèces. Cachées à la périphérie de nos villes humaines se trouvent d'autres villes, secrètes, automatisées, où des dizaines de milliers d'animaux sont enfermés. Que se passe-t-il quand nous croisons leur regard ? Dans un style envoûtant, l'autrice raconte une quête spirituelle moderne, reliant le destin des bêtes de somme au nôtre. Car humains ou animaux, tous sont emportés dans une course frénétique, happés par une logique fatale, à laquelle l'instruction oppose sa magie poétique, faisant de ce roman d'initiation fascinant une déclaration d'amour à la littérature.
« Récit d'initiation sombre et réflexif, L'instruction confrime Isabelle Sorente parmi les plus belles plumes aux prises avec les inquiétudes contemporaines. » Livres Hebdo « L'instruction est un texte d'une force inouï. » La Règle du jeu « Un texte envoûtant sur la conscience, qui nous invite à regarder notre monde droit dans les yeux. » Cheek Magazine « Isabelle Sorente nous pousse à réfléchir à la compassion, au soin, au destin, et nous entraine vers un éveil spirituel aux teintes écoféministes. » Lauren Bastide, Vogue « Nommant ce qui n'est pas nommé (...), montrant ce que personne ne veut voir, Isabelle Sorente permet à son lecteur d'appréhender ces lisières où se joue notre humanité. » JDD
Clémence a trente ans lorsque, mue par l'énergie du désespoir, elle parvient à s'extraire d'une relation toxique. Trois ans pendant lesquels elle a couru après l'amour vrai, trois ans pendant lesquels elle n'a cessé de s'éteindre.
Aujourd'hui, elle vit recluse, sans amis, sans famille, sans travail, dans une petite maison fissurée dont le jardin s'apparente à une jungle.
Comment faire pour ne pas tomber et résister minute après minute à la tentation de faire marche arrière ?
Marseillette, 1977. Dans le café qui l'a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.
Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l'exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu'après tant d'épreuves, Carmen aussi veut s'inventer un destin...
D'une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d'une histoire qui s'entremêle à la grande, où l'amour triomphe de la violence. Un nouveau roman chavirant.
Corentin, personne n'en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s'en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l'abandonne à Augustine, l'une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l'aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n'en finit pas d'assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l'espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d'un monde désert, et la certitude que rien ne s'arrête jamais complètement.
Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu'à... la blague de trop.
Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu'elle est permise par un roi, l'irrévérence fait-elle révérence ?
L'ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXIe siècle.
Ma femme Sylvie était très bien élevée, elle aura commis dans sa vie une seule faute de savoir-vivre. Elle qui s'effaçait toujours, pour laisser passer les autres, est partie la première. Elle avait beaucoup de qualités, il lui en manquait une : l'immortalité.
Parce qu'il se sent seul, qu'il ne veut pas être veuf une seconde fois, Jean-Louis Fournier publie une petite annonce : Veuf cherche femme immortelle. Des lettres lui parviennent, de parfaites inconnues et de femmes célèbres : La Joconde, Néfertiti, Sissi, Emma Bovary, Carmen, Jeanne d'Arc, la Goulue, la Vierge Marie, Chimène, la Castafiore... Difficile de choisir, il a besoin des conseils de Sylvie qui lui répond de l'au-delà. Ses avis sont toujours pleins de bon sens et d'humour.
Veuf cherche femme immortelle est une célébration de toutes les héroïnes, un chant plein de douceur et de mélancolie. C'est aussi le portrait émouvant de l'épouse tant aimée et qui n'est plus, celle qui a été et reste le grand amour d'une vie, sa femme immortelle.
« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et mon plombier. ».
Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar.
À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine.
« Je m'appelle Sylvie Meyer. J'ai 53 ans. Je suis mère de deux enfants. Je suis séparée de mon mari depuis un an. Je travaille à la Cagex, une entreprise de caoutchouc. Je dirige la section des ajustements. Je n'ai aucun antécédent judiciaire. ».
Sylvie est une femme banale, modeste, ponctuelle, solide, bonne camarade, une femme simple, sur qui on peut compter. Lorsque son mari l'a quittée, elle n'a rien dit, elle n'a pas pleuré, elle a essayé de faire comme si tout allait bien, d'élever ses fils, d'occuper sa place dans ce lit devenu trop grand pour elle.
Lorsque son patron lui a demandé de faire des heures supplémentaires, de surveiller les autres salariés, elle n'a pas protesté : elle a agi comme les autres l'espéraient. Jusqu'à ce matin de novembre où cette violence du monde, des autres, sa solitude, l'injustice se sont imposées à elle. En une nuit, elle détruit tout. Ce qu'elle fait est condamnable, passable de poursuite, d'un emprisonnement mais le temps de cette révolte Sylvie se sent vivante. Elle renaît.
Un portrait de femme magnifique, bouleversant : chaque douleur et chaque mot de Sylvie deviennent les nôtres et font écho à notre vie, à notre part de pardon, à nos espoirs de liberté et de paix.
Le Mans, 29 septembre 1933. Maître Germaine Brière prononce les derniers mots de sa plaidoirie. Sur le banc des accusés, les soeurs Papin, les deux bonnes qui ont tué leurs patronnes. Il est minuit passé, les jurés rejoignent la salle des délibérations.
Dans le palais désert, Germaine attend le verdict. Elle se remémore les combats de sa vie. Bientôt, elle sera l'avocate qui a sauvé les domestiques assassines ou celle qui a échoué face à une justice d'hommes et de notables. Le triomphe ou la honte. Ne reste qu'à espérer...
Au coeur d'un fait divers qui ne cesse de fasciner, Julia Minkowski brosse le portrait d'une femme libre et révoltée.
En nous plongeant dans la psyché de sa consoeur, figure oubliée de l'histoire, maître Julia Minkowski déploie avec maestria sa plume de romancière dans un premier texte puissant et vibrant.
Née en Cornouailles, Jane est accusée de vol et déportée aux Amériques en 1684. Cette boiteuse sert durant sept ans dans une plantation. Elle apprend à lire dans la Bible, où elle découvre un verset qui promet une descendance puissante à une boiteuse affligée. Elle ?
Deux siècles plus loin, c'est Johann qui, au pays des hommes fiers, part à la recherche des gorilles. Il découvre un secret qui le relie à une dynastie de boiteux. Des boiteux qui traversent les temps et les mondes pour se délivrer de chaînes invisibles.
Bessora construit une oeuvre puissante, étonnante, qui explore avec la même grâce la vérité de l'Histoire comme le réalisme magique.
« Les histoires que je lis sont celles de femmes accusées d'avoir passé un pacte avec le diable parce qu'un veau est tombé malade. Les histoires que je lis sont celles de femmes qui soignent alors qu'elles n'ont pas le droit d'exercer la médecine, celles de femmes soupçonnées de faire tomber la grêle ou de recracher une hostie à la sortie de la messe. Et moi, je revois le cartable que m'a acheté ma mère pour la rentrée de sixième, un beau cartable en cuir, alors que j'aurais voulu l'un de ces sacs en toile que les autres gosses portent sur une seule épaule, avec une désinvolture dont il me semble déjà que je ne serai jamais capable. Je revois mon père tenant ma mère par la taille un soir d'été, je le revois nous dire, à mon frère et à moi, ce soir, c'est le quatorze juillet, ça vous dirait d'aller voir le feu d'artifice ? Cette contraction du temps qui se met à résonner, cet afflux de souvenirs que j'avais d'abord pris pour un phénomène passager, non seulement ne s'arrête pas, mais est en train de s'amplifier. ».
En trois siècles, en Europe, plusieurs dizaines de milliers de femmes ont été accusées, emprisonnées ou exécutées. C'est l'empreinte psychique des chasses aux sorcières, et avec elle, celle des secrets de famille, que l'auteure explore dans ce roman envoûtant sur la transmission et nos souvenirs impensables, magiques, enfouis.
Wolf et Barbara sont jumeaux. Ils grandissent dans un orphelinat allemand avant d'être adoptés en 1948 par une famille sud-africaine. Ils arrivent au Cap, choisis par une Fraternité qui cherche des enfants au sang pur, des descendants d'aryens. Les enfants découvrent l'idéologie raciste qui gouverne leur famille d'accueil. Devenus malgré eux des membres de cette communauté, ils se sentent honteux de n'avoir pas réussi à fuir, coupables d'une faute qu'ils n'ont pas commise. Mais au fil des années, chacun à leur manière, Wolf et Barbara font le choix de la révolte, de la liberté.
En s'inspirant d'une page d'histoire méconnue, Bessora signe un roman magnifique sur la vie de ces orphelins oubliés aux prises avec les drames du XXe siècle.
Hülya a quitté Istanbul à 16 ans et s'est installée à Paris. Elle s'est inventée peu à peu une vie ordinaire et a coupé tout lien avec sa mère : une actrice adulée, le « Trésor national » du cinéma turc. Le putsch raté de juillet 2016 l'oblige à se souvenir : d'une enfance passée sur les plateaux, de la diva flamboyante qu'était sa mère, de la disparition de son père, de cette Turquie laïque qui n'est plus, ces années d'insouciance fracassées par trois coups d'Etat.
Malgré les années passées, l'absence, sa mère n'a pas changé : elle continue à vivre dans son rêve, pour ses rôles, pour sa gloire.
Elle prépare le dernier spectacle de sa vie : son enterrement somptueux au Théâtre de la ville d'Istanbul. Elle charge sa fille d'écrire un discours. Hülya hésite puis se décide : elle écrira l'histoire de cette mère qui l'a si peu été, cette femme soleil et démon. Elle cherchera la vérité.
Un premier texte d'une force romanesque inouïe qui mêle l'histoire turque, une passion amoureuse bouleversante et un hommage à la fiction, au cinéma.
Une enfant lit un roman dans lequel la mère de l'héroïne est malade, à la fin elle guérit, l'histoire se termine Une enfant lit un roman dans lequel la mère de l'héroïne est malade, à la fin elle guérit, l'histoire se termine bien. Le lendemain, on annonce à l'enfant que sa propre mère est à l'hôpital, la petite vit enfin une aventure, elle est entrée dans le livre. Seulement la réalité trahit la fiction, sa mère meurt. Devenue romancière, Isabelle Desesquelles n'aura de cesse de franchir la frontière du vrai et du faux.
Avec ce livre, elle imagine une famille en Corse, deux soeurs et leurs parents un jour d'été. Au réveil ils sont quatre, le soir ils sont deux. Un secret venu du passé a bouleversé leur existence. Cette famille inventée entraîne l'auteure là où elle ne pensait pas aller : écrire les siens. Comment leur bulle a éclaté un autre jour d'été.
Là où je nous entraîne aimante et marque l'aboutissement d'une oeuvre romanesque remarquable.
Aden est un professeur épanoui et un père heureux.
Mais la maladie subite de sa fille réveille des souffrances anciennes. Lui aussi, enfant, est tombé malade et soudain, son corps se souvient de tout : de la vie à Djibouti, du garçon solitaire qu'il était, de la seule douceur d'une grand-mère, du réconfort des livres.
Chaque jour, il téléphone et écrit à sa fille. Il lui raconte les paysages de sa jeunesse, convoque les mânes de ses ancêtres, faiseurs de pluie ; elle lui parle de son quotidien, l'impatience de courir à nouveau. Le père retranscrit leurs mots pour garder une trace de la lutte et vaincre le mal grâce à ce qu'ils ont de plus précieux : l'espoir.
Un roman bouleversant qui sonde l'enfance, sa part heureuse et sa part d'épouvante, le dialogue lumineux d'un père et d'une fille qui triomphent en s'appuyant sur la mémoire et la poésie.
Une jeune femme quitte Douala, la capitale économique du Cameroun, et prend la direction du village où elle a grandi, où les femmes de sa famille l'ont élevée, lui apprenant les rites, les traditions, l'histoire des siens. Depuis elle porte ces récits sans trop savoir qu'en faire, et des visions qui lui rappellent qu'elle appartient à une longue lignée de femmes puissantes. Son arrivée au village bouscule les siens. Elle-même, rien ne l'avait préparée à ce retour, au réveil des visions et au rôle qu'elle pourrait jouer dans sa communauté.
Porté par une écriture envoûtante, un premier roman magnifique qui questionne de façon nouvelle l'opposition entre tradition et modernité. L'auteure use du réalisme magique pour interroger la place des femmes qui pensent l'avenir, le rêvent et le façonnent.
« Lauréate du prix Voix d'Afrique 2022, la poétesse et slameuse camerounaise Ernis offre un premier roman porté par la force des femmes de son pays, entre tradition et désir de s'en affranchir. » Livres Hebdo
Hélène, seize ans, vit au coeur de la Bretagne intérieure, dans un bourg oublié des touristes et cerné par les rochers. Entourée d'un père aimant, de son ami Yannick, ardent défenseur de la cause bretonne, et de sa grand-mère Alexine, diplômée de l'école des druides, elle se destine à devenir institutrice, comme sa mère.
Mais l'arrivée de Marguerite, nouvelle professeure de français venue de Paris avec son mari, célèbre romancier, bouleverse leur existence à tous. Qu'est venue chercher Marguerite ici, enfoui sous le granit ? Quels drames anciens se murmurent dans la forêt ?
Le temps d'un été, Hélène va découvrir le vertige du désir, la douleur de la perte et le piège qui se referme sur ceux qui dérangent.
À la fois saga bretonne et roman d'apprentissage, Le Passage de l'été fait resurgir les secrets et les blessures de trois générations de femmes, de 1945 à nos jours. Il raconte la fin de l'enfance, entre émerveillement des premières fois, chagrin indélébile et promesse d'émancipation
Fausta quitte Beyrouth pour la maison de son oncle, dans un village entouré de montagnes, à la frontière de trois pays en guerre. Paradoxalement, pour Fausta, c'est le lieu doux des étés de son enfance, le seul endroit capable de l'apaiser. C'est là qu'elle a fait construire une piscine parfaite mais sur un terrain qui ne leur appartient pas. Fausta a juste envie de s'y plonger. Avant une dernière injection qui lui permettra peut-être d'avoir un enfant.
Leo Bendos perturbe son séjour. Il arrive du Canada pour régler cette affaire de piscine : vendre le terrain de sa famille et repartir. L'oncle l'accueille, Fausta l'observe. Ils se découvrent. Tous deux sont fascinés par ce village qui semble contenir le monde, le danger qui peut surgir à tout moment. Ces trois jours vont changer leur vie.
Un roman magnétique, envoûtant, sur nos identités, la terre qui nous façonne, l'histoire de deux personnages happés par la puissance d'une nature et d'un lieu immuables.