De la naissance de la France libre à Londres et des premières actions en France occupée en 1940 aux combats de la Libération en 1944, la Résistance s'est construite non sans multiples difficultés face à la répression allemande et à celle de Vichy. Au temps des pionniers a succédé celui de la création et de l'essor des organisations (réseaux et mouvements) en liaison avec la société française. Longtemps séparées, les résistances intérieure et extérieure se sont regroupées, non sans heurts, derrière le général de Gaulle afin de mettre en place un État clandestin, apportant leur contribution au côté des Alliés à la libération du pays. C'est ce long cheminement, la diversité et l'ancrage géographique de la Résistance qui sont retracés. Depuis les années 1980, de nombreux travaux ont renouvelé notre connaissance de cette histoire compliquée : ils permettent de tenter une synthèse accessible.
En matière de sexualité, il existe des Moyen Ages et non un seul. Sur le fond commun d'une infériorisation de la femme plus ou moins marquée selon les milieux, les perceptions de la chair et de ses faiblesses, en un premier temps rigoureusement condamnées, évoluent, avec les comportements et les pratiques sociales. Aux moines, recteurs des moeurs, succèdent - vers 1200 des théologiens attentifs à la nature et à ses impératifs. Alors s'épanouit, dans le cadre du mariage (seul espace d'abord consenti à la » charnalité » humaine) puis bien souvent en dehors de lui, une sexualité mâle fort libre à condition qu'elle demeure naturelle. Le présent ouvrage s'efforce d'expliquer cette évolution des moeurs en ménageant leur place aux amours sodomitiques et homosexuelles progressivement rejetées dans l'ombre, mais partout discernables.
Le crime médiéval se présente sous de multiples facettes depuis le délit mineur jusqu'au cas « énorme ». Ce sont les affaires les plus horribles qui retiendront ici notre attention. Parce qu'elles offensent l'opinion publique, qu'elles suscitent la répugnance, la peur mais aussi la curiosité.
Ces crimes « horribles » représentent pour les historiens, une porte d'entrée précieuse pour appréhender les mentalités médiévales. Les peines prononcées envisagent des questions telles que la préméditation ou l'intention et au final un panel fort large de sanctions est utilisé, lesquelles font la part belle aux rituels infamants et aux peines corporelles. Les « cas énormes » (lèse-majesté, meurtres, rapt, sorcellerie, hérésie...) font souvent l'objet d'une procédure extraordinaire qui se justifie, en partie, par l'émoi suscité ; elle relève de la responsabilité du juge qui assume la lourde responsabilité de délivrer la société d'un ferment d'infection et de désordre.
Comment naviguaient les marins du Moyen Age ?
Ce livre va vous plonger dans l'histoire maritime.
La monarchie française est indissociable de l'histoire de notre pays. Elle a façonné nos institutions et notre territoire tout au long des siècles. De Clovis à Napoléon III, tous les rois ou empereurs ont apporté leur pierre à la construction de la France.
Quelles sont les grandes dynasties des rois et empereurs français ? Quel est l'ordre de succession des monarques sur le trône de France ? Pourquoi y-a-t-il eu extinction d'une dynastie et passage à une autre ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage répond. Il servira à l'étudiant, au lycéen ou tout simplement à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de France ou recherchent des renseignements sur un roi ou sa famille. Toutes les dynasties, des Mérovingiens aux Bonaparte, sont ici étudiées, sous forme d'arbres généalogiques clairs et complets. Des biographies des différents souverains permettent également de revoir les principaux faits d'un règne.
Cet ouvrage va vous permettre de découvrir et d'utiliser les huiles essentielles avec toute la sagesse et la prudence requises. Il vous accompagnera au quotidien et vous apportera des clés 100% naturelles pour prendre soin de votre santé, votre bien-être et votre beauté. Des formules simples et accessibles à tous, dans le cadre d'un mode de vie sain et durable, pour vous permettre de soulager et d'enrayer les maux du quotidien. Une invitation au minimalisme "moins mais mieux", à la slow santé qui propose de ralentir, de remettre du sens et de la consience dans notre "consommation de la santé".
Vous y trouverez les fiches détaillées des huiles essentielles par ordre alphabétique ainsi que des réponses aux maux les plus courants classés par sphère : respiratoire, nerveuse, cutanée, articulaiire, digestive, etc. L'ambition de ce guide est de vous familiariser avec cette médecine alternative qu'est l'aromathérapie, en levant le voile sur les huiles essentielles, les huiles végétales et les hydrolats.
Tout au long du Moyen Âge le mot « information » et la forme verbale in-formare conservent leur sens philosophique emprunté à Aristote de « donner une forme à... », « façonner ». Cela revient à former, à donner vie et âme à quelque chose, à un objet ou à une idée. Au Moyen Âge, le besoin de savoir ne relève pas de la simple curiosité : l'information prend le sens plein d'informer pour former. Elle existe dès avant le Moyen Âge et elle s'opère par un contact interpersonnel : le bouche à oreille, la transmission d'un support écrit. Deux canaux principaux sont privilégiés. Le premier est officiel. Il prend la forme de relations écrites complétées, le cas échéant, par un discours au contenu prévu à l'avance. L'autre est informel et repose sur la transmission orale largement confondue avec la rumeur. Le terme doit être entendu à la fois au sens de circulation des nouvelles et au sens d'enquête judiciaire lié au devoir d'information.
« Vauban, dont il suffit de prononcer le nom ». Alors qu'ils utilisent plusieurs lignes pour présenter les sept autres grands-croix originels, en mai 1693, du nouvel ordre royal et militaire de Saint-Louis, c'est par ces mots uniques qu'Alexandre Mazas et Théodore Anne présentent Vauban dans leur histoire de cet ordre au milieu du XIXe siècle. Un nom ayant valeur de talisman national, 150 ans, alors, après sa mort. « Vauban » : six lettres débutant par le V, symbole churchillien de la victoire ayant avant tout la forme qu'il donna à sa contre-garde dans son système de fortifications. « Vauban », un nom qui claque comme le fouet d'un cocher sur un attelage soulevant des nuages de poussière sur les routes du royaume, pour joindre une place forte à une autre. « Vauban », un nom aux vertus quasi prophylactiques comme la formule royale thaumaturgique du toucher des écrouelles après le sacre du souverain : « le roi te touche, Dieu te guérisse ! », quand lui, Vauban, semble intouchable tant il est vénéré sur l'autel des héros de la nation et qu'il ne saurait y être sacrifié alors même que tout ce qu'il touche deviendrait inaltérable. « Vauban », deux syllabes dont l'écho résonne et se réplique telle une formule magique tant son titulaire a oeuvré pour la grandeur du pays et la construction, par son « pré carré », du sentiment national. Un nom dont la transmission et la mémoire semblent faire l'unanimité.
Longtemps ignorés ou méprisés par les spécialistes des civilisations grecque et romaine qui ne voyaient en eux que des barbares à la langue informe et à l'art grossier, les Celtes sont aujourd'hui l'un des peuples les mieux étudiés de l'Antiquité.
De ce renouveau, où s'associent spécialistes de linguistique, d'archéologie, d'ethnologie et d'histoire de l'art, témoigne aussi le vif succès des grandes expositions consacrées aux Celtes à Paris, Venise ou Daoulas.
Bien que nous connaissions mieux maintenant les habitats et les tombes, la langue et les moeurs des peuples celtisés d'Europe occidentale, bien des incertitudes demeurent et certains éminents spécialistes doutent même de l'existence d'une ethnie particulière qui se fut elle-même qualifiée de " celtique ".
Sans prétendre apporter de réponse définitive à cette difficile question, cet ouvrage s'attachera à faire le point de nos connaissances sur une des grandes civilisations qui ont, voici des millénaires, façonné notre passé commun.
Romuald Belzacq, Frédéric Miotto et Marie-Sophie Putfin, géographes, ont fondé l'agence de cartographie Légendes cartographie en 1996. Depuis près de vingt ans, les Éditions Gisserot ont publié plusieurs de leurs atlas du Monde et de la France, pour adultes, scolaires et enfants qui se sont vendus à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.
Ils vous proposent ici de découvrir la France, de la Préhistoire à l'époque contemporaine en une soixantaine de cartes claires et passionnantes.
Un précis pour garder en mémoire les généalogies des rois de France et les grandes dates de l'histoire de France. Richement illustré pour mieux mémoriser visuellement.
Ce livre aborde les réalités de la mort aux XIVè et XVè siècles, le vécu de la mort, ainsi que son cérémonial.
Il s'intéresse aussi aux représentations concernant les gestes et les discours autour de la mort.
Le procès engagé par le roi de France Philippe le Bel contre les Templiers et la suppression de leur ordre par le concile de Vienne en 1312 ont été à l'origine du développement d'une pseudo-histoire et de légendes qui ont totalement occulté l'histoire de ce qui a été le premier ordre religieux-militaire de la chrétienté médiévale.
Né vers 1120 en Terre sainte et pour la Terre sainte, le Temple est le fils de la chrétienté latine d'Occident ; l'Occident dynamique du XIIe siècle. Il tirait de l'Occident, où il était solidement implanté, une grande partie des revenus et des moyens matériels et humains dont il avait besoin pour remplir sa mission en Orient : la protection armée des pèlerins visitant Jérusalem et le Sépulcre du Christ ; la défense des Etats latins d'Orient (Antioche, Tripoli, royaume de Jérusalem) établis après le succès de la première croisade et bien évidemment confrontés à leurs voisins musulmans. Il s'engagea aussi, quoi qu'avec prudence, sur le terrain de la reconquête en péninsule Ibérique : on y trouve aujourd'hui les plus beaux exemples de son architecture militaire.
C'est un moyen âge surprenant, tourné vers une culture populaire, que décrit ici Jean-Pierre Leguay à partir de sources narratives, de farces, de miniatures. L'auteur fait revivre de drôles d'individus farceurs, polissons, paillards, la faune des pavés, des tripots, des étuves, de tous les lieux où le peuple aime se distraire. Le récit, très vivant, rabelaisien même, évoque la grivoiserie des individus, de toute condition, clercs, nobles et bourgeois aisés, des hommes et des femmes, célibataires ou mariés, libérés des repères de la morale chrétienne, de l'éducation familiale et des interdits du temps.
Citadins et ruraux s'adonnent tantôt à un rire multiforme qui n'est pas dénué de subtilité, tantôt à des plaisanteries d'un goût douteux que restituent, sans vergogne, les poèmes ou les récits d'écrivains licencieux, les blagues d'étudiants en goguette, les exploits de joyeux drilles, livrés à eux-mêmes, un jour de carnaval, une nuit de charivari. Leurs victimes sont de préférences des femmes, épouses ou filles de joie, des clercs lubriques, des «folastres ou lunatiques», et d'autres qui vengent quelquefois.
Tout est dit, en termes souvent crus, dans un livre où les «subtilités de langage» rencontre volontiers des gaudrioles tournées vers le sexe de l'excrément. Les «péchés de langue» les gros mots, les gestes obscènes concernant autant la «maire et principale partie des borjois», leurs épouses émoustillées, que le «commun peuple», les clochards, les vauriens. L'excès conduit pourtant à la dénonciation, à la répression, à la condamnation.
Jeanne d'Arc chef de guerre, héroïne nationale, sainte catholique martyrisée, femme du peuple ayant connu un destin extraordinaire en devenant femme d'État, création illuminée d'une Troisième république en quête de roman national ? Quelle que soit la façon de l'envisager, elle a une place toute particulière dans l'histoire de France... Voilà tous les habits que revêt tour à tour celle qui fut l'une des personnalités marquantes de la France pendant la guerre de 100 ans.
Alors qu'aujourd'hui encore son image, voire son patronage, sont encore l'objet de disputes politiques plus ou moins scabreuses, l'auteur, historien, nous raconte ce que l'on sait de cette femme qui, venue de Lorraine, a su convaincre le roi de France de lui confier une armée. Au-delà du mythe né de sa fin tragique sur le bûcher à Rouen.
Pauvres et marginaux, deux mots évocateurs d'un passé douloureux dans le Royaume de France et dans les grands fiefs à l'époque de la guerre de Cent ans. Le pauvre d'autrefois végète comme clochard sur le pavé, sous les avancées des maisons, figure dernier rang des compagnons sur un chantier. C'est aussi un infirme, un vieillard, un orphelin. Il est ridiculisé par les écrivains, méprisé par les autorités et le commun, ignoré comme un moins que rien, comme un nichil des listes de contribuables. Les bas-quartiers urbains hébergent une faune de marginaux, surnommés » les cheurs de tavernes «, » caymans » (quémandeurs), » larrons et larronnesses «, » paillards et paillardes «, une sorte de cour des miracles inquiétante qui se livre au crime, au vol, à la débauche
L'histoire de la France est à la fois riche et dramatique, passionnante et complexe. En retrouvant les grands moments d'une longue évolution qui a modelé l'identité nationale, ce livre cherche ainsi à dégager les traits essentiels qui font aujourd'hui le visage de ce pays. C'est l'occasion de souligner toutes les interrogations, tous les débats, toutes les incertitudes du passé. Cette France n'existe pas sans les Français, sujets du roi autrefois, puis citoyens de la république française, et c'est leur vie qui est présentée ici. Une telle histoire doit laisser aussi une place importante aux hommes et aux femmes qui ont eu la charge de gouverner, de décider et de guider leurs compatriotes, qui ont fait l'événement ou l'ont subi, qui ont accompagné ou suscité les mouvements collectifs. Enfin il a semblé bon de situer en permanence la France dans l'Europe et le monde, et de ne jamais oublier le regard que les autres peuples ont porté et portent sur elle.
La Première Guerre mondiale reste profondément ancrée dans la mémoire collective nationale en raison de son impact sur l'ensemble de la société française.
1914 marque la fin d'un long XIXe siècle et les quatre années de cette guerre contribuent à faire basculer la France dans le XXe siècle et la modernité. Face à la violence de ce conflit industriel, le pays a su politiquement et économiquement s'adapter pour supporter une part importante de la guerre sur le front occidental.
De même, l'armée française de 1918 n'est plus celle de 1914 : il s'agit toujours de la « guerre des tranchées » mais bien des choses ont changé, tant dans les matériels employés que sur la tactique et la stratégie.
L'auteur cherche ainsi à montrer, à travers les grands aspects de ce conflit et aussi bien des détails, comment la France a surmonté ses divisions pour éviter un effondrement semblable à celui de 1870, comment la population a su s'adapter à l'épreuve d'une guerre longue, comment les « poilus » ont pu vivre cette guerre et pourquoi 14-18 résonne encore dans l'esprit de nombre de Français.
Anne, fille du duc François II de Bretagne, est née en 1477 à Nantes. Elle succède à son père en 1488 à l'âge de 11 ans. Alors qu'elle avait été mariée par procuration à un archiduc d'Autriche, elle est contrainte d'épouser le roi de France Charles VII qui vient d'envahir son duché. À la mort de ce dernier, elle épousera son successeur Louis XII et sera ainsi reine de France pour la deuxième fois.
Mais avant ce second mariage, Anne négocia l'indépendance de la Bretagne dont elle demeurera la duchesse jusqu'à sa mort à Blois en 1514.
Frédéric Morvan nous raconte la vie de cette reine au caractère fort, à la fine intelligence politique autour de laquelle se développera une cour raffinée encourageant un renouveau des arts.
La croisade est l´un des phénomènes historiques les mieux attestés de l´histoire. Elle a opposé pendant deux siècles, pour la «libération de la Palestine», les forces armées de la chrétienté occidentale et de l´islam, occupé les esprits des chrétiens tout au long du Moyen Age et même des Temps modernes, créé des mythes et forgé des idéologies durables chez les chrétiens comme chez les musulmans. C´est aussi, malgré l´abondance des sources et des travaux qui lui ont été consacrés, l´un des thèmes les plus controversés de l´histoire : pèlerinage armé ou guerre sainte ? Élan de foi ou exemple parfait du fanatisme et de l'obscurantisme ? Guerre de libération ou prémices du colonialisme ? La croisade est-elle seulement dirigée vers la Terre Sainte, ou doit-on la replacer dans le vaste mouvement de l´expansion occidentale ? Est-ce une guerre missionnaire ? Quel rôle y ont joué la papauté et les mouvements populaires ? Quels sont ses rapports avec le jihad, l´antisémitisme, l´attente des derniers Temps ? Jean Flori, Docteur d´État es Lettres et Sciences Humaines, est depuis 1987 directeur de Recherche au CNRS ; il exerce au Centre d'Études Supérieures de Civilisation Médiévale de Poitiers. Spécialiste de l´histoire des mentalités et des idéologies, en particulier de la chevalerie, de la guerre sainte et de la croisade, il a consacré à ces thèmes une dizaine d'ouvrages et une centaine d'articles.
Les Mégalithes, dolmens, menhirs, alignements ont de tout temps excité les imaginations et suscité les hypothèses les plus diverses.
Qu'en penser aujourd'hui ? Tout d'abord il faut détruire la fable de l'insoluble mystère des mégalithes.
Montrer que les travaux les plus récents ont permis de les dater, de détailler leur diversité à travers le monde, de l'Irlande au Japon et du nord de l'Europe à l'Afrique, et également de préciser leurs rôles religieux, funéraire et social.
Ces monuments sont aussi vénérés de nos jours parfois sous des aspects déroutants défiant la science officielle, mais cela fait partie de leur rôle dans notre société
Au Moyen Âge, ce sont essentiellement des hommes, et particulièrement des clercs soucieux en principe d'éviter les contacts avec le sexe faible, qui parlent des femmes. Ces sources définissent un idéal sans indiquer en quoi consiste la réalité.
Les documents s'intéressent, surtout pour le haut Moyen Âge, à deux catégories de femmes, les moniales qui se sont consacrées à Dieu et les grandes dames qui manifestent des qualités viriles. Il faut attendre les derniers siècles de cette période pour qu'apparaissent vraiment des femmes de basse condition, en particulier dans les lettres de rémission.
L'histoire de la femme au Moyen Âge comporte de nombreuses spécificités et Jean Verdon ne manque pas ici de mettre en valeur une thématique riche, allant des invasions barbares aux grandes découvertes.
Nécessaire d'un point de vue biologique, banal dans sa quotidienneté, l'acte de manger n'en est pas moins déterminé par les ressources offertes par la nature ou disponibles grâce au commerce. L'acte de manger est aussi marqué par des impératifs religieux et des normes culturelles. Il est enfin porteur de symboles agissant comme des marqueurs sociaux ou mobilisés à des fins politiques. Il est en cela un objet d'histoire à part entière.
Par le biais de l'alimentation, cet ouvrage est une immersion dans le Moyen Âge et une invitation pour le lecteur à explorer les permanences et les évolutions des goûts et des pratiques culinaires, les discours et les stéréotypes qui les sous-tendent, afin d'esquisser les contours des alimentations plurielles des sujets du royaume de France entre la fin du Ve et la fin du XVe siècle.
Pourquoi les sorcières utilisent-elles un balai pour se rendre au sabbat ?
Comment guérir une verrue ? Comment raviver l'amour de son mari ?
Comment deviner le sort d'un malade ? Le Moyen Âge répond à ces questions par des croyances. Elles sont innombrables : il y en a pour chaque moment de la vie. On les croit saugrenues. En fait, elles reposent sur une logique très particulière qui relève de la pensée magique. Pour tenter de les comprendre, il faut les replacer dans l'univers mental qui les a produites. C'est l'un des objectifs de ce livre.
Le Moyen Âge représente mille ans d'histoire occidentale. Il vit l'établissement et la consolidation du christianisme qui dut combattre les rites archaïques et les croyances païennes rebelles à sa nouvelle vision du monde terrestre et de l'au-delà. L'exploration de ces survivances populaires permet ainsi de saisir l'univers médiéval de l'intérieur. Malgré la répression qui les frappe, les superstitions témoignent du pouvoir intact de l'imaginaire sur la part inconnue et angoissante de la vie humaine.