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Sciences humaines & sociales
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«Quelle impression ont pu, Athéniens, produire sur vous mes accusateurs, je l'ignore. Toujours est-il que, à moi personnellement, ils m'ont fait, ou peu s'en faut, oublier qui je suis moi-même, tant était persuasif leur langage ! Ils n'ont pourtant pas dit, à bien parler, un seul mot qui fût vrai ; mais ce qui, chez eux, m'a surpris au plus haut point, dans cette foule de faussetés, c'est spécialement la recommandation qu'ils vous faisaient, de prendre bien garde de ne pas vous laisser abuser par moi, sous prétexte que j'ai un grand talent de parole !» En - 399, Socrate est porté devant le tribunal d'Athènes et condamné à mort. Il est accusé de «corrompre la jeunesse» et de «ne pas croire aux Dieux auxquels croit l'État». Lors de son procès, il répond à ses accusateurs, en philosophe. C'est cet événement, essentiel à la pensée platonicienne, que recompose l'Apologie de Socrate.
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Les Entretiens de Confucius ont été rassemblés aux alentours de 400 avant J.-C. Il s'agit d'un texte dont l'influence considérable s'exerce encore de manière durable sur la plus grande partie de l'humanité. Ces Entretiens sont, après deux millénaires, le livre central de l'histoire de la Chine.
Confucius séduit par sa bonne humeur, sa générosité, sa bonhomie, et réussit à concilier la vigueur des principes moraux et les faiblesses des humains.
Les Entretiens proposent un art de vivre qui demeure un modèle pour le monde moderne.
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«Y a-t-il dans le monde une joie suprême qui puisse faire vivre la personne? Et pour s'assurer cette joie, sur quoi s'appuyer? Qu'éviter? Qu'adopter? De quoi s'approcher, de quoi s'écarter? Qu'aimer? Que détester?» Engagez-vous sur la voie du tao et plongez dans l'harmonie universelle.
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Ni confessions, ni journal intime, mais plutôt dialogue avec lui-même, les Pensées de l'empereur Marc Aurèle (121-180 après J.-C.) sont un document humain exceptionnel. Inspirées des principes du stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire et à relire.
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« Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans penser, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez immédiatement la voie. » De 1231 à sa mort en 1253, Dôgen a mis par écrit ses enseignements, et son disciple Ejô les a ensuite compilés en un recueil, Shôbôgenzô (« Le trésor de l'oeil de la vraie loi »), dont sont extraits les textes de Corps et esprit. Contrairement aux enseignements classiques qui montrent le chemin à suivre pour atteindre l'Éveil, Dôgen plonge directement dans l'expérience d'un tel état et invite le lecteur à voir en lui-même la vraie réalité, ici et maintenant. Pour ce faire, il est amené à examiner la nature de la conscience bouleversée par « L'Éveil ». Ses recherches le conduisent à explorer des domaines aussi vastes que la définition du temps, de l'espace, de l'univers, du bien et du mal, de la nature. Avec Dôgen, plongez au coeur de la pratique du zen.
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De l horrible danger de la lecture et autres invitations à la tolérance
Voltaire
- Folio
- Folio Sagesses
- 13 Mai 2015
- 9782070448081
«Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d'éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s'instruire, nous défendons aux pères et aux mères d'enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines.» Avec une ironie mordante et une finesse qui fait mouche, Voltaire fustige la bêtise et la barbarie : dans un grand éclat de rire, il nous invite à la bienveillance et au respect des autres.
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Ce qui découle du fait que ce n'est pas la femme qui a tué le père et autres textes psychanalytiques
Lou Andréas-Salomé
- Folio
- Folio Sagesses
- 3 Septembre 2020
- 9782072860355
«Que peut-on conclure de tout cela pour les liens entre les sexes ?» Il serait aisé de présenter Lou Andreas-Salomé comme une grande figure du féminisme, se laissant guider par sa vie : celle d'une femme libre, intellectuelle, sans enfants. Tout aussi aisé, en lisant quelques-unes de ses assertions sur «le type féminin» ou la structure masculine de la libido, de la présenter, au contraire, comme une voix exemplaire d'essentialisation de la femme, réduite à un «Éternel féminin», maternel avant tout. Ce n'est pourtant ni d'un côté ni de l'autre, insaisissable, qu'elle se trouve sans doute : en un interstice singulier qu'il reste à questionner et dont les articles ici réunis portent remarquablement l'équation. Narcissisme, féminité, complexe d'Oedipe... Trois textes psychanalytiques, denses et sinueux, par celle que Freud nommait «la compreneuse».
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Sur l'oisivete et autres essais en francais moderne
Michel de Montaigne
- Folio
- Folio Sagesses
- 13 Mai 2015
- 9782070465279
«Dernièrement je me retirai chez moi, décidé autant que je le pourrais à ne pas me mêler d'autre chose que de passer en repos, en m'isolant, ce peu qui me restait de vie : il me semblait que je ne pouvais faire à mon esprit une plus grande faveur que de le laisser en pleine oisiveté s'entretenir avec lui-même : j'espérais qu'il pouvait désormais le faire plus aisément, devenu avec le temps plus pondéré, plus mûr aussi.» Une invitation à exercer notre liberté de penser et à prendre le chemin d'une vie plus sage et plus sereine.
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«L'humanité, c'est le coeur même de l'homme. La justice est le chemin de l'homme. S'il perd son chemin, il ne peut plus revenir à la source. S'il abandonne son coeur, il ne peut plus le retrouver. N'est-ce pas malheureux? L'homme qui perd ses poulets et ses chiens sait comment s'y prendre pour les retrouver, mais s'il perd son coeur, il ne sait pas par quels moyens le retrouver. Or, la voie de l'étude et du questionnement n'a d'autre but que de retrouver son coeur perdu, rien de plus.»
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«Mais toi, tu manques de ressort, tu es difficile à contenter, et si tu es isolé, tu appelles ton isolement un désert, et si tu te trouves avec les hommes, tu les traites d'intrigants et de bandits. Tu devrais plutôt, si tu es seul, appeler ton isolement repos et liberté et te comparer aux dieux, et si tu es en compagnie nombreuse, ne pas nommer cela cohue, vacarme, spectacle odieux, mais bien fête, réjouissance populaire, et ainsi tout accepter avec contentement.» La philosophie comme art de vivre, pour mener une existence sereine et exempte de troubles, par l'un des grands sages stoïciens antiques.
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Prophéties ; philosophie ; aphorismes
Léonard de vinci
- Folio
- Folio Sagesses
- 13 Mai 2015
- 9782070465286
Léonard de Vinci était un visionnaire de génie : peinture, architecture, physique, botanique... Aucun domaine n'a échappé à son insatiable curiosité et à son besoin de comprendre. À sa mort en 1519, il laissa de nombreux manuscrits, souvent cryptés, qui révèlent la profondeur d'un esprit mordant et une puissance d'analyse des mobiles humains. Avec un grand mépris des superstitions et de la crédulité des hommes, Léonard de Vinci, au gré des pages, livre ses pensées, une sagesse pratique et sa vision très personnelle du monde.
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Le bonheur dépend de l'âme seule ; tusculanes, livre V
Cicéron
- Folio
- Folio Sagesses
- 13 Mai 2015
- 9782070465248
«Dans la vie, il faut, je crois, observer la loi qui est gardée dans les festins des Grecs : "Qu'il boive ou qu'il s'en aille !" C'est raisonnable : que l'on jouisse comme les autres et avec eux du plaisir de boire ; ou bien que l'homme sobre ne se heurte pas à la violence des ivrognes et qu'il s'en aille d'abord ; de même quitte, en prenant la fuite, les injustices du sort si tu ne peux les supporter.» Avec clarté et pragmatisme, Cicéron se propose de nous guider sur les chemins de la sagesse et du bonheur.
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De la liberté et de la servitude
François de La mothe le vayer
- Folio
- Folio Sagesses
- 21 Février 2019
- 9782072835650
«Ne peut-on pas bien conclure qu'il n'y a personne qui soit absolument libre?».
Au coeur du Grand Siècle, La Mothe Le Vayer (1588-1672), disciple de Montaigne, adresse au cardinal Mazarin un «petit traité». Il y fait le constat des aliénations inhérentes à toute vie mondaine, en particulier à la Cour, et lui oppose la «vie philosophique», retirée, contemplative, mais moins contrainte. Devrait-on donc s'éloigner du fracas du monde?
Une pensée émancipatrice portée par l'une des plumes phares du «libertinage érudit».