Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
Olivier Bourdeaut est né au bord de l'Océan Atlantique en 1980. Il ne s'est pas attardé sur les bancs de l'école, il préférait lire et rêvasser. Il a ensuite travaillé quelques années dans l'immobilier, avant d'accumuler les petits boulots, allant de fiascos en échecs avec un enthousiasme constant. En 2016, il publie son premier roman, En attendant Bojangles (Finitude), qui devient un best-seller en quelques semaines. Son deuxième roman, Pactum salis (Finitude), paraît deux ans plus tard.
«Elle a mon âge. Ses yeux clairs ont peu dormi. Elle est jolie, perdue dans sa solitude. Elle doit porter un peu de rouge à lèvres mais c'est discret. Comme elle. Une fille invisible au rouge à lèvres discret. Elle me rappelle ma mère ; des bribes de ma mère. Sa douceur. Sa mélancolie. Sa fragilité. Comme un puzzle, si tu veux, les morceaux du bord. Avec un grand vide au milieu.»
Adam a dix-sept ans et vient de tomber amoureux, là, sur le quai de la gare de Clapham Junction, à deux pas de cet immeuble de la banlieue de Londres où la vie est devenue si sombre. Cette fille aux yeux clairs est comme une promesse, celle d'un ailleurs, d'une vie de l'autre côté de la voie ferrée, du bon côté. Mais comment apprendre à aimer quand depuis son enfance on a connu plus de coups que de caresses ? Comment choisir les mots, comment choisir les gestes ?
Mais avant tout, il faut la retrouver...
Après une enfance parisienne, le franco-britannique Olivier Dorchamps a vécu à Washington et à Londres. Il vit aujourd'hui à Nice.
Ceux que je suis, son premier roman paru en 2019, a remporté treize prix littéraires, dont plusieurs prix lycéens.
Se taire, ne jamais se mêler des affaires des autres, voilà la règle qui prime dans ce village au coeur des montagnes, permettant à chacun de cultiver consciencieusement son lot de rancoeurs et de préjugés. Quand Emil a disparu, personne n'a rien dit, bien sûr, les langues sont restées liées. Et quand l'orpheline, la jeune Ida, a été placée chez les Hauser, on se doutait bien que la vie serait difficile pour elle. En butte à la haine de la fermière et aux regards libidineux de son mari, la jeune fille ne peut compter que sur son amitié clandestine avec Noah, un adolescent qui rêve d'ailleurs. Il réussit à la convaincre qu'elle aussi a droit à sa part de bonheur, mais il est trop tard. Ils ne parviendront, bien malgré eux, qu'à déclencher malheurs et drames, à faire remonter à la surface toute la boue de secrets et de non-dits du village.
Écrivain et scénariste suisse de langue italienne, Luca Brunoni est né à Lugano en 1982. Après une thèse sur Henry Miller, il enseigne à l'université de Neuchâtel. Il a publié deux romans, dans lesquels il mêle son goût du roman noir américain à une sensibilité et une sociologie européenne.
À Genève, en 1989, Svetlana, une ambitieuse cadre bancaire, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment mais veulent plus, plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Alors qu'ils préparent minutieusement le casse qui devrait changer leur vie, ils n'imaginent pas être les marionnettes de plus gros, plus malins, plus féroces qu'eux. On ne joue pas impunément avec l'argent des puissants. Et pour les requins de la finance internationale, l'amour n'est pas une valeur refuge. Aldo et Svetlana n'avaient aucune chance.
Joseph Incardona signe ici son livre le plus ambitieux. Vaste comédie humaine tout à la fois roman noir et grand roman d'amour. Une prouesse.
Joseph Incardona : 50 ans, Suisse d'origine italienne, auteur d'une douzaine romans, scénariste de BD & de films, vient de réaliser son premier long-métrage.
Ses derniers livres, « Derrière les panneaux, il y a des hommes » (finitude 2015), Grand Prix de littérature policière, et « Chaleur » (finitude 2017) ont connu un beau succès, tant critique que public.
Anna vend des poulets rôtis sur les marchés pour assurer l'essentiel, pour que son fils Léo ne manque de rien. Ou de pas grand-chose. Anna aspire seulement à un peu de tranquillité dans leur mobile-home au bord de l'Atlantique, et Léo à surfer de belles vagues. À vivre libre, tout simplement.
Mais quand elle perd son camion-rôtissoire dans un accident, le fragile équilibre est menacé, les dettes et les ennuis s'accumulent.
Il faut trouver de l'argent.
Joseph Incardona : 53 ans, Suisse d'origine italienne, auteur d'une quinzaine de romans, scénariste de BD & de films, travaille à son second long-métrage.
Ses derniers livres, « Derrière les panneaux, il y a des hommes » (finitude 2015), Grand Prix de littérature policière, et « La soustraction des possibles » (finitude 2020), Prix Relay, ont connu un beau succès, tant critique que public.
Une jeune fille, Thérèse, est retenue prisonnière par un Chasseur, comme les animaux sauvages qu'il garde en cage. Quand elle s'enfuit, la forêt devient son refuge et lorsque la terreur la gagne, ses souvenirs d'enfance deviennent une barrière à la noirceur des Hommes. La course fiévreuse de Thérèse, dans une forêt bruissant d'une vie dans laquelle elle se fond, provoque dans son esprit un flux d'images et de sensations.
L'écriture rythmée, tout en émotion, illumine ce roman aux allures de conte. Il combine le naturalisme des descriptions et le cheminement intérieur de l'héroïne portée par un amour fraternel et qui oscille entre l'émerveillement, la peur et l'espoir.
Fanny Wallendorf vit à Troyes. Elle a publié deux romans : L'Appel (Finitude 2019, J'ai Lu 2020 - Prix Jules Rimet) et Les Grands chevaux (Finitude 2021, J'ai Lu octobre 2022). Elle est également la traductrice, chez Finitude, de la correspondance de Neal Cassady et des romans de Phillip Quinn Morris.
La maternité n'est pas une mince affaire.
Emmanuelle Pol s'amuse à en explorer les marges, les franges sombres, à travers neuf histoires qui rendent compte de la complexité de ces étranges relations qui unissent parents et enfants, pour le meilleur ou pour le pire. Ici, pas de tendres portraits de famille, mais une exploration au scalpel des liens du sang.
Grâce à une écriture incisive et une subtile ironie, Emmanuelle Pol maltraite avec intelligence bon nombre de clichés autour de l'enfance et de la maternité.
Emmanuelle Pol est née à Milan, d'une mère française et d'un père italien. Elle a grandi en Suisse et vit désormais à Bruxelles. Romancière et noveliste, elle est l'auteur de six ouvrages, tous parus chez Finitude.
Avril s'inquiète pour Elias. Elle l'aime, mais il est si secret, si étrange parfois. Craintif, aussi. Elle voudrait comprendre ce qui le tourmente, ce qui l'empêche de vivre pleinement.Mais comment Elias pourrait-il lui confier ce qu'a été son enfance ? Pas facile, dans un petit village, d'être le fils du « fou ». De celui qui se dit magnétiseur, médium ou « paradoxologue » et qui fait subir à sa famille la tyrannie de ses discours et de ses délires.L'amour d'Avril suffira-t-il pour qu'Elias échappe à cette enfance abîmée ?
Victor Pouchet est né en 1985 à Paris. Il est l'auteur d'un premier roman très remarqué, Pourquoi les oiseaux meurent (Finitude, 2017).
Jean est seul, caché par quelques pierres sur le flanc de la montagne. La colonne de blessés et les derniers maquisards rescapés ont dû le laisser là. Amputé de la jambe gauche quelques jours plus tôt, il les retardait trop. Il a mal, peur et soif. Alors il se raccroche au souvenir de sa jeune femme, à sa fille qui vient de naître et qu'il ne connaît pas encore. Il ne regrette pas vraiment de s'être engagé, mais quand même, il n'avait pas imaginé ça. La mort, il y a pensé, bien sûr. Mais on fait quoi, estropié, unijambiste à vingt-trois ans ? Jean regarde le soleil se lever, il est si beau sur la montagne ce matin encore.
Cinquante ans après la mort d'un père qu'il a à peine connu, Laurent Seyer lui offre une nouvelle vie et, par le prodige du roman, comble les blancs laissés par la mémoire.
Laurent Seyer vit un pied à Paris, l'autre dans les Landes. Il a commencé à écrire sur le tard. Tous ses romans ont été publiés par Finitude.
« Le Maroc, c'est un pays dont j'ai hérité un prénom que je passe ma vie à épeler et un bronzage permanent qui supporte mal l'hiver à Paris, surtout quand il s'agissait de trouver un petit boulot pour payer mes études. »Marwan et ses deux frères ne comprennent pas. Mais pourquoi leur père, garagiste à Clichy, souhaitait-il être enterré à Casablanca ? Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça. C'est Marwan qui ira. C'est lui qui accompagnera le cercueil dans l'avion, tandis que le reste de la famille arrivera par la route. Et c'est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu'il connaît mal, racontera toute l'histoire. L'incroyable histoire.« Ceux que je suis » est un roman plein de pudeur et de délicatesse, dont la subtilité se révèle à travers des scènes à la justesse toujours irréprochable.
Olivier Dorchamps a 45 ans et vit à Londres. Né dans une famille cosmopolite, il a une double nationalité, française et anglaise. Ancien avocat, il a radicalement changé de vie pour écrire et prendre des cours de théâtre. Il a fait le choix du Français pour son premier roman parce qu'il préfère la littérature française à la littérature anglo-saxonne.
Très improbable, cette amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, prêt à tout pour « réussir ». Le premier mène une vie quasi monacale, déconnecté avec bonheur de toute technologie, tandis que le second gare avec fierté sa Porsche devant les boîtes de nuit.
Liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s'apprivoiser, au coeur des marais salants.
Avant d'entamer sa carrière d'écrivain avec En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut a travaillé dans l'immobilier. Il a également passé une saison à cueillir du sel dans les marais salants de Guérande, et quelques nuits en discothèques. Il a tiré de ces diverses expériences les ingrédients et les paysages de ce second roman.
Pierre a tout abandonné, il vit dans sa voiture, sur l'autoroute. Là où sa vie a basculé il y a six mois.Il observe, il surveille, il est patient.Parmi tous ceux qu'il croise, serveurs de snack, routiers, prostituées, cantonniers, tout ce peuple qui s'agite dans un monde clos, quelqu'un sait, forcément.Week-end du 15 août, caniculaire, les vacanciers se pressent, s'agacent, se disputent. Sous l'asphalte, lisse et rassurant, la terre est chaude, comme les désirs des hommes.Soudain ça recommence, les sirènes, les uniformes.L'urgence.Pierre n'a jamais été aussi proche de celui qu'il cherche.Joseph Incardona mêle les genres avec habileté et réussit un roman profond et ambitieux. Son style puissant et son art très cinématographique de la narration font mouche.
Joseph Incardona : 45 ans, suisse d'origine italienne. Auteur de neuf romans, scénariste de BD & de films, vient de réaliser son premier long-métrage. « Derrière les panneaux, il y a des hommes » est son roman le plus singulier, le plus ambitieux, le plus abouti.
La Finlande : ses forêts, ses lacs, ses blondes sculpturales... et son Championnat du Monde de Sauna.Chaque année, des concurrents viennent de l'Europe entière pour s'enfermer dans des cabines chauffées à 110°. Le dernier qui sort a gagné.Les plus acclamés sont Niko et Igor : le multiple vainqueur et son perpétuel challenger, la star du porno finlandais et l'ancien militaire russe. Opposition de style, de caractère, mais la même volonté de vaincre. D'autant que pour l'un comme pour l'autre, ce championnat sera le dernier. Alors il faut se dépasser. Aller jusqu'au bout.Aussi dérisoire que soit l'enjeu, au-delà de toute raison, la rivalité peut parfois pousser l'homme à la grandeur. À la fois pathétiques et sublimes, Niko et Igor illustrent avec éclat le désir d'absolu de la nature humaine.
Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il est capable, par le simple biais de senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, douces ou entêtantes, de cerner une personnalité. C'est d'ailleurs ainsi qu'il appréhende les défunts dans son métier d'embaumeur, et cette manière étrange de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui étudie les thanatopracteurs. Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Alice sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère. Elle va apprivoiser Sylvain en lui faisant partager sa passion pour la musique et finir par comprendre ce qu'il cache à tous depuis quinze ans.
Marie Mangez vit à Paris où elle s'efforce de plancher sur sa thèse en anthropologie qui la mène régulièrement sur les rives du Bosphore.
Peu après la première guerre mondiale, dans les cafés de Montparnasse, une belle Américaine et un jeune artiste français forment un couple libre, moderne. Ils s'appellent Mary Reynolds et Marcel Duchamp. Leur petite maison du 14earrondissement devient vite le point de ralliement de tout ce que Paris compte de talents : Cocteau, Beckett, Dali, Brancusi... Mais quand revient la guerre, Marcel se réfugie aux États-Unis. Mary, elle, « ne déserte pas ». Elle est devenue parisienne et le restera. À tout prix. Elle est prête, pour cela, à tout risquer, même sa vie. Commence alors le temps de la Résistance.
Sébastien Rongier est professeur de culture cinématographique en région parisienne. Il est membre du collectif littéraire remue.net.
On lui doit notamment deux romans, Ce matin (Flammarion, 2009) et 78 (Fayard, 2015), un récit, Walter Benjamin à Port-Bou, (Pauvert, 2017), et plusieurs essais sur le cinéma.
Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie.
Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s'en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d'échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D'autant que c'est arrivé dans le village où il a grandi.
Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres. Il descend la Seine à bord d'un bateau de croisière, tombe amoureux, se découvre des alliés, des ennemis, s'invente une famille et tente de mettre un peu d'ordre dans ses notes et dans sa vie.
Victor Pouchet signe un premier roman malicieux, il propose un river-trip normand comme d'autres un road-trip californien.
Victor Pouchet est né à Paris en 1985. Agrégé de lettre moderne, il est professeur en classes prépa. Il publie de temps en temps des critiques dans le Magazine littéraire.
Pourquoi les oiseaux meurent est son premier roman.
Un gamin s'élance face au sautoir. Au lieu de passer la barre en ciseaux, comme tout le monde, il la passe sur le dos. Stupéfaction générale. L'adolescent vient d'inventer, de «créer» un saut qui le mènera jusqu'au podium olympique. Ce gamin, c'est Dick Fosbury, direz-vous. Oui, bien sûr. Mais c'est à peu près tout ce que Richard, le jeune héros de ce roman, a de commun avec le célèbre athlète.
Fanny Wallendorf invente une vie, une aspiration, une vocation à Richard. Sa manière de passer la barre lui vaut le surnom d'Hurluberlu. Il s'en fiche, ce qu'il veut, c'est suivre sa propre voie.
Les entraîneurs timorés, les filles, la menace de la guerre du Vietnam, rien ne le détournera de cette certitude absolue : il fera du saut en hauteur une manière de sublime chorégraphie.
Fanny Wallendorf est traductrice. On lui doit la traduction de textes de Raymond Carver, des lettres de Neal Cassady (2 volumes, Finitude, 2014-2015) et de Mister Alabama de Phillip Quinn Morris (Finitude, 2016).
L'Appel est son premier roman.
Dans un roman sensible et incandescent, Rodolphe Barry retrace le parcours de l'écrivain américain James Agee. Journaliste, poète, critique de cinéma, scénariste, c'est au travers d'une production protéiforme qu'Agee a cherché à exprimer son indignation et à s'opposer par son art à l'affairisme de l'Amérique des années 30 à 50. Broyé par la pauvreté, l'incompréhension et l'alcool, il meurt à 44 ans en 1955. Mais il laisse à la postérité deux chefs-d'oeuvre : un film, La Nuit du chasseurde Charles Laughton dont il signe le scénario, et un livre Louons maintenant les grands hommesavec les photos de Walker Evans, brûlot inclassable dénonçant la misère des campagnes américaines pendant la Grande Dépression.
En 2014, Rodolphe Barry publie chez Finitude son premier roman, Devenir Carver, puis un recueil de nouvelles Entre les rounds. Auparavant, il avait publié un recueil d'entretien avec Charles Juliet, à qui il avait également consacré un film documentaire.
Il a 49 ans et vit près de Troyes.
Auletris contient deux histoires inédites d'Anaïs Nin, des textes érotiques retrouvés à la faveur d'une vente aux enchères à Baltimore et traduits pour la première fois en français.
Écrits pour un mystérieux collectionneur au début des années 40, ils possèdent toute l'originalité et le charme de l'érotisme selon Anaïs Nin: une vision féminine de la sexualité, libre, inventive et transgressive.
« Jouir n'est possible que si l'on accepte ses désirs. »
Franco-américaine, née en 1903, Anaïs Nin a bien souvent défrayé la chronique littéraire. Maîtresse d'Henry Miller et de nombreux écrivains, elle s'était surtout fait connaître par son Journal. Mais ce sont ses écrits érotiques, publiés après sa mort dans les années 70, qui lui ont valu la consécration.
J'ai appris que Sam Shepard tournait une série en Floride et, demain, je m'envole pour Miami.Il m'accordera peut-être une interview. Ma seule certitude est que la décision de débarquer là-bas est de celles qui changent tout. Les livres de Shepard sont pour moi comme des manuels de survie, de liberté ; ses errances sont devenues les miennes. Il est de ces écrivains qui ne s'adressent pas seulement au coeur ou à l'esprit, mais à la moelle épinière. Avec une écriture fiévreuse, haletante, Rodolphe Barry s'invite dans l'intimité d'un artiste incandescent, écrivain, musicien, acteur. Mais surtout dans celle d'un homme en quête de vérité et d'absolu.
Après des études de Lettres et de Cinéma, Rodolphe Barry séjourne trois ans en Nouvelle-Calédonie et écrit son premier livre, Rencontres avec Charles Juliet (La Passe du Vent, 2000).
Aux Éditions Finitude, il publie Devenir Carver en 2014, un roman biographique évoquant la vie de Raymond Carver. Puis en 2016, un recueil de nouvelles, Entre les rounds.
En 2019, avec Honorer la Fureur, il fait découvrir le destin de James Agee. Le livre sera finaliste du Prix Goncourt de la biographie.
Un chemin sur la berge d'un fleuve. Ils sont nombreux à l'emprunter chaque matin : une jeune femme y promène son chien, un couple de lycéens s'y cache pour sécher les cours, un clochard y traîne sa folie, un jeune boulanger aime y méditer.
Mais ce jour-là, au bord de l'eau, une femme aux escarpins rouges est allongée. Morte.
Tous passeront devant elle, tous la verront, aucun n'interviendra. Personne n'appellera la police, personne n'en parlera. Ils ont tous d'excellentes raisons de l'ignorer et de tenter de se convaincre qu'un autre s'en chargera.
Mais il n'est pas si facile de vivre avec cette lâcheté, cette indifférence, cet égoïsme. Chez chacun d'eux, la confrontation avec la belle morte causera un séisme intime. Et leur vie s'en trouvera radicalement changée.
Un roman efficace et malin, qui mêle avec naturel réflexion sociologique et comédie à l'italienne.
Tobias, Armand, Franz, ils sont trois. Atterris à Berlin un peu par hasard en quête d'un nouveau départ, la ville va leur offrir une nouvelle normalité, presque une nouvelle famille. La vie paraît simple, les filles fument dans les cafés, on parle pendant des heures, dans toutes les langues, on peint, on écrit un peu, on cherche un lit pour la nuit. Et quand on est seul, qu'il neige dehors, on peut toujours danser jusqu'à l'épuisement au Berghain-panoramabar. Il y fait chaud, on croise un ami, on avale quelque chose pour vivre plus fort et on oublie le passé, on s'oublie. C'est bon. On a trouvé notre nouvelle famille. Les druffis, c'est comme ça qu'on nous appelle.
Un jour on quittera Berlin. Mais pas tout de suite, pas ce soir, demain...
Oscar Coop-Phane, né en 1988, signe avec Demain Berlin le roman d'une génération, la sienne.
Mud Creek, Alabama, été 1979.
Alvin Lee Fuqua, ex Mister Alabama, a 28 ans et un rêve : devenir Mister America, pour passer à la télé dans un talk-show et se faire remarquer et devenir acteur et jouer dans des films avec Burt Reynolds. Un bien beau rêve, contrarié par un problème de hanche.
Alors Alvin a changé ses plans - adieu gloire et bodybuilding, cap sur la fortune grâce à la pêche aux moules. C'est bien plus sûr et lucratif que la contrebande de whisky. Alvin plonge dans la rivière et remonte des moules grosses comme le poing.
La vie des plongeurs est paisible à Mud Creek, jusqu'au jour où le meilleur d'entre eux, le plus âgé, le plus futé, le plus costaud, mais aussi le plus solide buveur de la Tennessee River, le mentor d'Alvin, le légendaire Johnny Ray, s'écroule, victime du mal des profondeurs.
Comprendre comment Johnny Ray a pu mourir devient l'obsession d'Alvin. Sa vie bascule. Il se remet à la musculation, invente de nouveaux exercices aussi loufoques que terribles, il prend des stéroïdes, au risque d'y laisser sa peau. Rien ne va plus. La veuve nymphomane de Johnny Ray vient s'installer chez lui avec ses deux enfants. Rien ne va plus. Cliff, vétéran du Vietnam, tombe amoureux d'Alma, la soeur d'Alvin, anorexique, et reine du stand-up. Rien ne va plus. Le shérif découvre les plants de marijuana que Freddy, ancien joueur de baseball, fait pousser sur son bateau. Décidément, rien ne va plus.