A la fois essai et récit, ce nouvel ouvrage constitue une sorte d'ultime regard, de dernier souffle, ou de testament, sur ce que fut l'Algérie juive, arabe et française de l'auteur. Au fil de treize textes, divers aspects de cette expérience sont examinés, mêlant la chronique et l'historiette, les aperçus historiques et les éléments colorés du folklore ou des rites.
Dans une maison de la banlieue parisienne, Albert vit seul avec sa vieille mère. Pour surmonter sa solitude et la douleur du départ de Solange qui vient de le quitter, il se libère grâce au jeu de l'écriture, entreprenant d'inventer des histoires à une petite fille imaginaire dont il aurait voulu être le père : itinéraires de Maïa dont la fragilité fait la force, de Smaïn, vieil immigré rattrapé par son passé, de Delphine, victorieuse parce que mère, de Michel, jeune lycéen, piégé par son amour pour une femme douloureuse, Alissa... Albert raconte ses propres errances depuis qu'il a quitté l'Algérie, son pays perdu, celles d'hommes et de femmes qu'il a connus et qui partagent ce même vertige d'être toujours un peu ailleurs, parfois en décalage avec la réalité, souvent meurtris au présent, mais conscients de se mesurer avec courage aux insolences du hasard.
Dans la mythique d'Aldjezar, le chemin des Aqueducs garde la trace de la présence turque en Méditerranée, conjuguée à l'action coloniale. Le narrateur jette un long regard en arrière et, parcourant inlassablement l'itinéraire des collines ou le dédale des venelles, revit, en une succession d'aventures qui correspondent aux divers âges -enfant, adolescent, adulte...-, l'existence de la ville chérie et irrémédiablement perdue, victime de la guerre et du mauvais oeil.
Un homme retourne dans son Algérie natale après de longues années d'absence. Une occasion rêvée de revoir Nedjma et de renouer avec ses origines. Dans ce récit, à la fois remontée dans le temps et traversée du présent, les murs du Café Yacine deviennent l'épicentre d'une histoire sans fin, où se reconstruisent les moments forts d'une famille, mais aussi l'histoire de Constantine depuis l'époque romaine jusqu'à la présence française, la résistance algérienne, l'exode des Pieds-Noirs.
Novembre 1954. Un groupe d'insurgés, en compagnie d'un officier français qui les a rejoints, mène une bataille acharnée contre l'armée française. Sétif et ses environs, dans les hauts plateaux, sont le théâtre de cettte bataille.Dahmani, héros de cette histoire, entend harceler l'ennemi partout où il se trouve.Mais la contre-offensive menée par les militaires français et les caïds mercenaires, qui s'en prennent aux civils innocents, complique l'action des révolutionnaires ...
Tripoli est une ville qui a rassemblé tout au long des années musulmans et chrétiens de divers rites. Après les incidents confessionnels de mai 2008 à Beyrouth et à Tripoli, des combats et des bombardements s'en sont suivis, conférant à la ville l'aspect d'un repaire de terroristes. Réalisant que l'image de la ville s'altérait, l'auteur tente de dresser un tableau vivant d'un passé relativement récent où les communautés coexistaient dans une véritable communion socioculturelle.
"Dans ce roman s'entremêlent deux histoires : celle d'un journaliste retraité qui cherche à écrire un récit d'amour et celle de son collègue, historien, qui vient de retrouver par hasard son amie de jeunesse perdue de vue depuis de longues années. Ce roman est une réflexion sur les lieux de la mémoire entre Mazagan et Anfa avec une confrontation permanente entre passé et présent." (Jean-Louis Morel)
Je suis l'appel de ton souffle... J'ai peur. Tu enflammes en moi la pluie. Ma fraîcheur s'incline sur le sable, je veux m'enfoncer dans ta tyrannie... Comment peindre ta bouche sur ma langue qui brûle ? Tu as épuisé mes souvenirs, mon bien aimé, et le rire et le corps... Je suis une fleur, que d'autres ont cru cueillir, et elle n'a fait que se plier comme la vengeance, comme l'attente. J'ouvre ma porte ne t'arrête pas.
Par-delà les dunes est la traduction en français - réalisée sous la direction du Dr Abubaker Bagader - de l'ouvrage en anglais Beyond The Dunes qui offrait pour la première fois, la diversité et la richesse de la littérature saoudienne contemporaine. Mansour al Hazimi, Salma Khadra Jayyusi et Ezzat Khattab ont réuni une sélection variée de poèmes, d'histoires courtes, d'extraits de nouvelles, biographies et romans qui offrent un aperçu fascinant des enjeux et tensions d'une société qui s'efforce de concilier mondialisation et modernité avec des valeurs traditionnelles fortement ancrées.
Ce village, de loin surplombé par un arbre familier et verni aux lumières aveuglantes des déserts avait évoqué une enfance obsédante et en même temps n'avait rien du village où nous avions vécu la place, vide à cette heure du jour, semblait être une pieuvre immense étendant, sinueuses, ses tentacules noires de boue et de misère. Ce roman nous replonge dans l'enfance du narrateur.
Au-delà du récit de voyage d'un fils de famille, ce roman est surtout le parcours initiatique d'un homme en quête de lui-même. Au fil de ses rencontres, des hommes, des femmes, de diverses appartenances religieuses l'amèneront peu à peu à retrouver le sens de l'existence à travers l'expérience du divin.
Saoudiennes d'aujourd'hui, les héroïnes ordinaires de Badriyah al-Bishr ne vivent ni sous les tentes noires du désert, ni dans de somptueux palais, mais dans les appartements clos de la plus étrange des capitales, Riyad. Sous un quotidien morne, sous la lisse apparence d'une cité impersonnelle, le feu des rêves couve. Les onze nouvelles de ce recueil sont autant de fenêtres entrouvertes sur l'intimité d'un pays méconnu.
En ce début d'été algérien, c'est le dernier jour de classe pour les enfants sourds-muets. Les membres du jury analysent le dessin de Nassim, mais ne parviennent pas à une explication commune. Pourtant celui-ci est facile à comprendre. L'homme à terre couvert de sang, c'est son père, l'homme debout, c'est l'assassin. Mais que signifie cette tache en forme de poire au-dessus de la hanche de l'assassin ? Nassim, muet, ne peut s'expliquer. Peu à peu, le mystère se dévoile...
En décembre 2001, alors que la finale de la Coupe d'Afrique de football se dispute au Caire, la ville est ensevelie sous une tempête de sable. Le lendemain, un colonel à la retraite des renseignements égyptiens est retrouvé sans vie devant son domicile. Le dernier chrétien de Tahrir est un roman policier qui se déroule autour du divisionnaire Shaker Ayoub, un Copte issu d'un milieu modeste, propulsé au sommet des Moukhabarate, les très redoutés services de renseignements égyptiens.
Jeune, fille d'immigrés, elle a écrit trois romans qui sont restés en retrait. Traversant l'océan pour fuir son passé et réaliser son rêve, ses obsessions la rattrappent néanmoins. Durant le voyage de retour, elle noircit les pages d'un cahier bleu donné par un homme qui l'a profondément troublée. Cette lettre au père, qui ne la lira pas, étale les symptômes d'un déséquilibre psychique, résultat d'une éducation cruelle et de privations multiples. Le legs du père est une lettre de haine, de rejet, de refus. Mais peut-être, une fois écrite, conduira t-elle l'héroïne à une rémission ?
Suite de l'histoire de la jeune Zohra. Vivant au milieu d'une famille décomposée avec un frère drogué et des parents malades, la jeune fille doit se battre pour écrire son propre destin et se construire un avenir. Les événements, dans son itinéraire ardu, lui réservent bien des surprises.
Rachid, enfant de la banlieue francilienne, a un objectif : être un adolescent normal, avec ses moments de révolte, de déception, de joie. Plus encore il veut trouver l'amour. Pas si simple pour un garçon des cités qui évolue au milieu de la drogue, de la violence et de la perversion. Le jeune homme devra affronter les idées reçues, le racisme, les pensées simplificatrices : parviendra-t-il, armé d'audace et d'un coeur pur, à vaincre la fatalité ?
L'auteur invite le lecteur dans l'intimité d'une famille tranquille qui vit chichement de l'élevage de son maigre bétail et de son agriculture de subsistance, sur une terre défrichée par ses ancêtres. Cette ambiance traditionnelle est investie par la présence de plus en plus pesante des "roumis" qui pertubent une coexistence en osmose avec la nature. Peu à peu, la pression conduira ces paysans vers la rébellion contre l'autorité en place, afin de défendre leur identité, leur dignité.