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Editions De La Sorbonne
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Racines, rameaux, feuilles : Essai de généalogie sociale et intellectuelle (1685-2001)
Christophe Charle
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siècles
- 3 Avril 2025
- 9791035110130
Au terme d'une carrière alternant phases d'enseignement et de recherche, histoire nationale et histoire comparée européenne, synthèses et microanalyses, Christophe Charle tente ici un pari : rendre compte de la trajectoire des familles dont il est issu, de la fin du XVIIe siècle à l'orée du XXIe siècle, et éclairer son parcours d'historien par la comparaison, d'une part, avec les trajectoires typiques de sa génération et, d'autre part, avec celles qui l'ont précédé et formé.
Cette double mise en perspective explore une sorte d'inconscient historique de longue durée. Elle revisite de manière originale les multiples crises et ruptures de la grande histoire comme de l'histoire personnelle, qui entrent régulièrement en résonance : migrations vers la ville, deuils inattendus, mobilisations, guerres déstabilisant les projets de vie. Cette micro-histoire sociale, au plus près des différentes générations familiales restituées dans leurs contextes propres, croise archives personnelles et archives publiques, traces écrites et visuelles, témoignages, synthèses historiographiques et hypothèses interprétatives sur les silences, inévitables, de l'ensemble de ces sources. Même quand il resserre l'objectif sur sa trajectoire individuelle, Christophe Charle explore les spécificités de l'histoire universitaire et intellectuelle française, dont il est à la fois un produit « classique » et critique, comme l'attestent nombre de ses travaux antérieurs, de La République des universitaires (1994) à l'ouvrage collectif La dérégulation universitaire (2015). -
Franchir les barricades ; les femmes dans la commune de Paris
Carolyn j. Eichner
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 27 Février 2020
- 9791035105228
Les femmes ont eu un rôle fondamental dans la Commune de Paris : en retraçant l'histoire de trois cheffes de file du Paris révolutionnaire, Carolyn J. Eichner démontre l'influence des féminismes sur les événements sociaux et politiques de cette époque. Elle met en évidence l'ampleur, la profondeur et les effets des socialismes féministes communards bien au-delà de l'insurrection de 1871.
Du début des années 1860 à la fin du XIXe siècle, ces femmes radicales développèrent une critique du genre, de la classe sociale et des hiérarchies religieuses. Ces idéologies ont émergé en une pluralité de socialismes féministes au sein de la révolution, qui ont influencé les relations de genre et de classe à la fin du XIXe siècle. L'auteure se concentre sur trois femmes, qui ont mené les insurgés sur les barricades et qui illustrent la multiplicité des socialismes féministes, à la fois concurrents et complémentaires : André Léo, Élisabeth Dmitrieff et Paule Mink. Léo théorisait et enseignait par le biais du journalisme et de la fiction, Dmitrieff oeuvrait à l'organisation du pouvoir institutionnel pour les femmes de la classe ouvrière, et Mink haranguait les foules pour fonder un monde socialiste égalitaire. Chacune de ces femmes a tracé son propre chemin vers l'égalité des sexes et la justice sociale, chemins qu'emprunte cet ouvrage pour éclairer la vie et les stratégies plurielles de ces trois cheffes révolutionnaires et leur le rôle dans la Commune de Paris.
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La vie à crédit : les mutations des consommations populaires à Paris (1880-1920)
Anaïs Albert
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 2 Septembre 2021
- 9791035106492
Dans le Paris de la Belle Époque, de plus en plus d'ouvriers, d'employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent peu à peu de meubles, comme la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette nouvelle culture matérielle émerge grâce au développement du crédit qui donne accès financièrement à la consommation et de la publicité qui donne envie d'acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, en pionnier de cette révolution commerciale, a bâti un empire économique à la fin du siècle. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès, deviennent les temples de la consommation populaire parisienne.
Ces objets et leurs usages témoignent également d'une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille. De la fréquentation du Mont-de-Piété à l'achat d'objets d'occasion chez les brocanteurs, en allant parfois jusqu'au vol, ces pratiques ressemblent bien souvent à des "consommations transitoires", non sans le risque, aussi, de la saisie des biens et de l'expulsion du logement. Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.
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Le deuil inachevé : la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 en France dans l'entre-deux-guerres
Christina Theodosiou
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 29 Novembre 2018
- 9791035101008
Fête à la fois nationale, locale, familiale, de la victoire et de la paix, le 11 Novembre occupe une place centrale dans l'univers commémoratif de l'entre-deux-guerres. Outre la force émotionnelle des lieux du souvenir et des symboles qui lui sont attachés, le caractère exceptionnel du 11 Novembre s'explique également par le fait que la commémoration de la guerre est liée à la transmission d'une dette envers les morts, d'une tâche morale en forme d'héritage et de promesse qui implique la réalisation d'un projet, socialement et historiquement défini, concernant l'avenir de la communauté nationale.
Ce livre retrace l'évolution de la fête de l'Armistice, de ses origines controversées jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en interrogeant les continuités et les ruptures avec les structures culturelles précédentes, les fonctions du rituel et de ses symboles, les affrontements idéologiques, parfois violents, entre agents du souvenir, enfin les composants du discours commémoratif. L'auteure propose de voir dans l'anniversaire de l'Armistice un lieu de mémoire et d'espoir à la fois, marqué par les grands débats sociaux et idéologiques de la France de l'entre-deux-guerres et qui cristallise la crise de confiance d'une société sortie en vainqueur de l'une des plus extraordinaires épreuves de son histoire mais aussi profondément mutilée. L'histoire du 11 Novembre est ici présentée comme une histoire de dettes et d'attentes, en somme d'un deuil inachevé. -
Un vieux-colombier bourguignon : une expérience de décentralisation théâtrale (1925-1929)
Vincent Chambarlhac
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 28 Octobre 2021
- 9791035106515
Jacques Copeau quitte Paris en 1924 pour fonder une éphémère école, avec de jeunes comédiens et en lien avec le Vieux-Colombier, en Bourgogne. L'échec de ce projet initial débouche sur la naissance d'une troupe par les comédiens afin de vivre, et de bénéficier de l'enseignement de Copeau. Tôt baptisée Les Copiaus, la troupe rayonne en Bourgogne, puis en Belgique, Suisse notamment, de 1925 à 1929. L'histoire du théâtre voit dans cet épisode un antécédent de la décentralisation théâtrale, une expérience qui acquiert valeur de mythe après 1945. Pour autant, l'activité des copiaus, leur inscription dans le territoire bourguignon à partir de Pernand-Vergelesses, les conditions mêmes d'existence et de création théâtrales ont peu été étudiées. Les Copiaus sont une troupe nomade. La décentralisation en acte qu'ils pratiquent est l'invention d'un public qu'a posteriori Jacques Copeau théorisera comme celui d'un théâtre populaire. Les Copiaus sont au village, s'inscrivent dans les sociabilités des côtes beaunoise et nuitonne, participent de l'équilibre socio-politique de Pernand-Vergelesses. Cette inscription vaut événement dans le monde du théâtre et, dans les réseaux régionalistes et viticoles qui concourent au succès de la troupe, s'inventent des traditions au vif de la modernité théâtrale copélienne, ainsi des fêtes du vin. Dans ce jeu, ce nouveau public que cherchent les Copiaus, le vigneron s'impose comme l'un des ressorts de l'art scénique de la troupe. C'est un art de faire inédit du théâtre en milieu rural qui se révèle.
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Les belles époques de Dominique Kalifa : Retour sur une oeuvre d'historien
Arnaud-Dominique Houte, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 11 Janvier 2024
- 9791035109028
Le brutal décès de Dominique Kalifa, le 12 septembre 2020, a été un choc inattendu pour ses proches, ainsi que pour ses collègues, lecteurs et étudiants. Professeur d'histoire du XIXe siècle à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur d'une oeuvre importante et largement discutée en France et à l'étranger, Dominique Kalifa a laissé une empreinte marquante, tant par ses livres et ses enseignements que par son inventivité méthodologique et son charisme personnel.
Conçu comme un hommage scientifique et amical, cet ouvrage rassemble 31 contributions, la plupart présentées lors du colloque organisé en Sorbonne (9-11 décembre 2021) dont ce volume rassemble et enrichit les actes. Sous la plume d'historiennes et d'historiens de plusieurs générations et de plusieurs pays, ce livre propose un portrait de Dominique Kalifa à travers la présentation et l'exploration de son oeuvre et de ses sujets de prédilection.
On y discute donc de la notion d'imaginaire social ; on s'interroge sur les limites chronologiques du XIXe siècle ; on réfléchit à ce que les historiens peuvent tirer des images et des sons. On y parle surtout d'enquête et de crime, d'amour et de chrononymes, de mauvais garçons et de jeunes libérées. De Marseille au Mexique en passant par l'Italie et le Japon, on croise La Joconde, La grande illusion et les Peaky Blinders. Et plane sur l'ensemble l'ombre de Fantômas. -
Pour une histoire sociale et politique de l'économie ; hommages à Michel Margairaz
Philippe Verheyde, Danièle Fraboulet
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 3 Décembre 2020
- 9791035105907
Cet ouvrage en rendant hommage aux travaux de Michel Margairaz, résulte d'un travail collectif d'historiens français et étrangers qui pensent et interrogent l'économie au prisme de l'histoire sociale et politique. Sont ainsi soulignées, la vérité, le dynamisme et la richesse des approches et des objets de cette discipline ainsi que l'évolution de ces pratiques. Le livre témoigne aussi de l'importance des relations construites entre les chercheurs tout au long d'une vie universitaire. Trois thèmes principaux structurent ce volume. Le premier s'articule autour des relations entre les finances, les banques et l'État ; le second porte sur les politiques économiques de la Première Guerre mondiale à la fin du XXe siècle en France, en Italie et en Suède. Le troisième aborde les relations entre les organisations patronales et ouvrières de l'État. Chacun des trente-deux auteurs ont de ce fait analysé les politiques publiques en articulant l'économie, les institutions et le politique. Faire de l'histoire économique aujourd'hui suppose aussi de prendre en compte les évolutions que la discipline a connues depuis un demi-siècle. Michel Margairaz, dans ce qui n'est pas une postface nous dit-il, retrace cette histoire en insistant sur le fait qu'elle se situe au carrefour des sciences sociales en perpétuel renouvellement, en nouant de nouvelles alliances.
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Maurice Agulhon ; aux carrefours de l'histoire vagabonde
Christophe Charle, Jacqueline Lalouette, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 1 Juin 2017
- 9791035100186
Professeur d'histoire contemporaine à Aix-en-Provence puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au Collège de France, Maurice Agulhon (1926-2014) est l'un des historiens majeurs du second XXe siècle. Il a non seulement renouvelé l'histoire de la France contemporaine dans une triple dimension politique, sociale et symbolique et a ouvert de nouvelles pistes aux historiographies d'autres pays, mais il a aussi établi des liens fructueux avec les études littéraires, la science politique et l'ethnologie. Un an après son décès, une journée d'étude, dont ce volume rassemble les contributions, a éclairé la multiplicité de ses apports à l'histoire comme discipline, à la fonction d'historien comme maître, à la vie intellectuelle française comme citoyen engagé dans son époque.
Ce portrait intellectuel, humain et politique n'entend pas se tourner seulement vers le passé. A l'heure où les grands combats que Maurice Agulhon a menés, pour la liberté et l'inventivité intellectuelles, la République et l'émancipation humaine, sont plus que jamais d'actualité, les contributions montrent comment il a su être un guide et un exemple pour l'avenir de l'histoire, de l'université et de la République, trois engagements indissociables dans sa vie et dans son oeuvre.
Les auteurs :
Philippe Boutry, Jean-Claude Caron, Jean-François Chanet, Christophe Charle, José-Luis Diaz, Raymond Huard, Dominique Kalifa, Jacqueline Lalouette, Laurent Le Gall, Pierre Lévêque +, Stéphane Michaud, Gilles Pécout, Michel Pigenet, Antoine Prost, Vincent Robert, Rosemonde Sanson, Martine Segalen, Anne-Marie Sohn, Jean-Noël Tardy et Michel Vovelle.
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Le prix du travail ; France et espaces coloniaux, 19e-21e siècle
Michel Margairaz, Michel Pigenet
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 6 Juin 2019
- 9791035103095
Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social.
La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions.
Les auteurs.
Ai-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.
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La république en représentations autour de l'oeuvre de Maurice Agulhon
Maurice Agulhon, Annette Becker, Evelyne Cohen
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 1 Juin 2006
- 9782859445461
Grâce à Maurice Agulhon, la symbolique a son histoire, tout comme l'histoire a sa traduction symbolique. Maurice Agulhon a prouvé en trois livres magistraux sur l'imagerie et la symbolique républicaines de 1789 à nos jours, Marianne au Combat, (1979), Marianne au pouvoir (1989), et enfin en 2001 Les Métamorphoses de Marianne, que l'image symbole de la figure féminine, avec ou sans bonnet phrygien, avec ou sans le nom de Marianne, fait partie de l'histoire générale de la République en France.
Cet ouvrage collectif construit en dialogue avec des spécialistes d'histoire politique, des historiens d'art et des spécialistes des symboles dans d'autres temps et d'autres espaces prolonge et interroge la quête de l'historien sur les relations entre images mentales et images figurées qui migrent d'une nation à une autre et connaissent des mutations de sens au coeur des transferts culturels. L'histoire du « genre » permet de re-visiter l'histoire physique et sexuée des allégories féminines et masculines. Dans notre monde de plus en plus éclaté et divers, où les images sont à la fois plus nombreuses et plus banalisées, quelle place reste-t-il aux symboles politiques et nationaux, entre art, folklore, idéologie, caricature et publicité ? Est-on passé du temps de l'idéologique à celui du médiatique ? Le contraste entre les symboles optimistes choisis par Le Douanier Rousseau en 1907 et le pessimisme engendré par la « starisation » des dernières années nous éclaire sur l'évolution de notre société politique et de ses cultures. -
La bibliothèque de la Sorbonne : 250 ans d'histoire au coeur de l'université
Laurence Bobis, Boris Noguès
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 6 Janvier 2022
- 9791035106218
Héritière de la bibliothèque de l'université de Paris ouverte en 1770, la bibliothèque de la Sorbonne est l'une de ces institutions anciennes et bien vivantes où, au fil du temps, se sont superposées des fonctions et des appropriations très diverses. Elle est d'abord, depuis plus de deux siècles, un outil de travail au service des étudiants et des professeurs des universités parisiennes. Mais, avec ses collections anciennes, sa position centrale au XIXe siècle dans l'université française, la monumentalité de sa salle de lecture, ou bien sa place dans la mémoire des cohortes d'étudiants qui l'ont fréquentée, elle est aussi devenue un objet patrimonial.
De cette histoire particulièrement riche et complexe, le présent livre entend rendre compte à travers une série d'entrées qui permettront au lecteur de revisiter quelques moments charnières, des projets fondateurs de 1765 à ceux de 2013. La trentaine de contributeurs qui ont participé à l'entreprise se sont également attachés à illustrer la vie des collections, évoquant les richesses conservées, les dons ou le prêt aux lecteurs, le travail des bibliothécaires, certaines figures marquantes, ou encore les relations fluctuantes avec les institutions voisines, partenaires ou rivales. La manière dont l'établissement a été perçu, dans et hors les murs, offre enfin une diversité de points de vue qui met en valeur la vie au long cours et la singularité d'un établissement exceptionnel.
Ont contribué à cet ouvrage : Jacqueline Artier, Jean-Claude Baillat, Marion Bernard-Schweitzer, Laurence Bobis, Arnaud Desvignes, Isabelle Diry-Löns, Sylvie Fayet-Scribe, Lucie Fléjou, Anne-Sophie Gallo, Valérie Grignoux, Anaëlle Guérin, François Haas, Georges Haddad, Claude Jolly, Ismaël Jude-Fercak, Amélia Laurenceau, Éléonore Marantz, Philippe Marcerou, Magali Mattern, Sylvie Meslet-Struyve, Victor Meunier, Laure Murat, Boris Noguès, Cécile Obligi, Géraldine Péoc'h, Vivi Perraky, Marie-Thérèse Petiot, Martine Poulain, Emanuele Romanini, Élodie Rousset, Emmanuelle Sordet, Marie-Brunette Spire-Uran et Pierre Verschueren.
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Au bonheur des meubles : Galeries Barbès, Bleustein et Lévitan (1880-1980)
Philippe Verheyde
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 20 Avril 2023
- 9791035108670
Cet ouvrage retrace l'histoire méconnue de deux grandes entreprises parisiennes de l'ameublement : les Galeries Barbès et les Établissements Lévitan. Fondées par des Juifs fuyant les pogroms russes des années 1880, ils s'installent à Paris au pied de la butte Montmartre. Les familles Gross, Bleustein et Lévitan se croisent, prospèrent et développent, du boulevard Barbès au boulevard Magenta, de véritables grands magasins parisiens du meuble et de la décoration. Jusqu'à la fin des années 1930, l'essor rapide des deux firmes se conjugue avec un usage considérable de la publicité, auquel participe le cousin Marcel Bleustein en développant notamment les slogans radiophoniques. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet élan, les deux firmes, désignées comme juives par l'Occupant et le régime de Vichy, sont soumises au processus dit d'aryanisation. Elles sont également victimes des jalousies, mêlées d'antisémitisme, que leur succès rapide a suscitées dans une partie de la corporation du meuble, aboutissant à un démantèlement et à une fermeture. Par-delà leur résurgence après 1945, les années qui suivent apparaissent comme celles d'un lent déclin, aboutissant à leur disparition au début des années 1980. Cette traversée du siècle des Galeries Barbès et des Établissements Lévitan offre également la possibilité, au-delà de la destinée des hommes, de suivre les évolutions d'un produit, d'un marché et des techniques de vente dans une période qui voit s'épanouir à travers le meuble une société de consommation.
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Le futur empêché : une histoire financière de la défense en France (1945-1974)
Fabien Cardoni
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 29 Septembre 2022
- 9791035108212
Ce livre reconsidère la politique de défense française pendant la Quatrième République et les débuts de la Cinquième République grâce à l'étude du financement des programmes d'armement. De l'après-guerre à la crise économique de 1973, il restitue ainsi les processus formels et informels de préparation des plans militaires et lois de programme et précise le jeu des différents acteurs (Gouvernement, Parlement, états-majors, services du ministère de la Défense, directions du ministère des Finances). Cette recherche dresse le bilan des réussites des années de la nucléarisation à marche forcée des forces françaises, mais elle analyse également les obstacles conjoncturels et structurels à la mise en oeuvre des programmes et les sacrifices consentis par les forces non nucléarisées. En effet, les armées voient le plus souvent le futur qu'elles programmaient empêché d'être réalisé. Enfin, cet ouvrage met en lumière les finalités de la programmation financière d'aujourd'hui, qui concerne désormais aussi bien les dépenses sociales et locales que le budget de l'État.