Reporter de guerre, Rachel accueille la retraite avec soulagement. Elle met le cap vers les Cévennes de son enfance, qu'elle veut faire découvrir à Jordi, son compagnon. Mais c'est sans compter sur les armadas de pelleteuses qui mettent à vif les collines, rasent les châtaigneraies et balafrent le paysage. Quand les premiers cocktails Molotov éclatent, la journaliste, objectif en bandoulière, repart sur le terrain. Dans la zone de combat, les militants zadistes veulent défendre la terre nourricière contre le projet Biomasse d'une multinationale.La bataille se révèle périlleuse, même pour une journaliste qui en a vu d'autres, car cette guerre n'est pas plus belle ou plus douce qu'ailleurs. Au contraire.Avec une écriture tour à tour sombre, burlesque, poétique, toujours percutante, Laurence Biberfeld campe magnifiquement le pays cévenol, braquant pleins phares sur les guerres d'aujourd'hui, que les projets de Sivens ou Notre Dame des Landes illustrent. Ses personnages, souvent marginaux, sont des héros des temps modernes. Ils résistent à l'ordre établi et auxmagouilles politico-financières qui gangrènent la société, quitte à se mettre en danger de mort.
Il n'y a pas plus indépendant que le journaliste Bob Mougin. Le reporter havrais n'a pas son pareil pour fourrer son nez dans les affaires douteuses et les révéler dans Web Hebdo, le journal alternatif qu'il a lui-même monté. On n'est jamais mieux servi... Quand un parc éolien surgit dans les vertes prairies du pays de Caux, il n'hésite pas une seconde, enfourche Rosalinde, sa moto mythique, et part prendre le pouls des autochtones. Tandis qu'à la ville, des oiseaux décapités viennent ensanglanter la jolie place de la mairie, à la campagne, quelques rétifs s'opposent à l'implantation des géants ailés, qui défigurent le paysage et vrombissent à rendre fou. Ils osent mettre en question le tout éolien pourtant prôné comme une alternative crédible au tout nucléaire : de véritables criminels climatiques. Et si le criminel était ailleurs ?
Cantine de l'école, du bureau, de l'hôpital, de la maison de retraite... On passe tous à la cantine, à un moment de notre vie. En France, la restauration collective, c'est chaque jour 11 millions de repas, mais seuls 3% du contenu des assiettes sont issus de l'agriculture biologique. Pourtant, manger bio et autrement, c'est un plus indéniable pour l'environnement, la santé publique, l'équité sociale et une économie durable pour les agriculteurs. Conscientes des enjeux, des collectivités locales délaissent la nourriture standardisée pour favoriser le bio et le local et s'efforcent de nourrir sainement leurs concitoyens sans augmenter le prix pour les familles.Et si la révolution venait des cantines?Ce petit livre vous donnera les clés pour comprendre ce qui se joue dans ce choix apparemment anodin. Et ensuite, vous forger votre opinion de citoyen, que vous soyez consommateur ou acteur, pour peut-être soutenir la démarche ? À l'instar de tous ceux qui, élus, personnalités, professionnels, ont d'ores et déjà signé le manifeste.
«Radio Bro, la radio du populo !». Voilà pour le jingle de la radio locale. Quand il n'est pas au micro, Ronan est au comptoir : il travaille. Tenu par l'inébranlable Yvette, le Bar des Sports, c'est le bureau des renseignements généreux. Tout ce qui se passe dans ce petit coin de Bretagne est rapporté, commenté. Déformé ? Va savoir... Alors quand le vieux Jos en arrive à se pendre, les langues se délient : une vie de labeur à l'abattoir du coin, ça te casse un homme. Pas étonnant que les jeunots n'y fassent pas de vieux os. Ronan décide d'en faire un reportage, n'en déplaise à Lecoq, qui est, comme son nom l'indique, l'arrogant patron de l'abattoir. Au Bar des Sports, l'affaire divise les habitués, et la mort rôde...
Traumatisé par l'horreur des zones de guerre, le reporter s'est reconverti dans la critique gastronomique. Mais quand son vieil ami Bruno lui demande de se rendre à Lyon, ce n'est pas pour s'attabler dans un bouchon. Il s'agit de retrouver Zailes, la soeurette, poétesse et chanteuse extravagante, disparue depuis deux mois. Chargée d'animer des ateliers d'écriture, ses innombrables provocations en ont choqué plus d'un, pas étonnant qu'elle se soit fourrée dans un sale guêpier. Dès lors notre homme arpente la capitale des Gaules et ses banlieues, y croise ses habitants à la dérive, ses animateurs qui ont perdu leurs illusions...Chacun pourrait le mettre sur la piste de la jeune fille et lui permettre d'en finir au plus vite avec cette histoire qui commence sérieusement à le fatiguer..
« y'a du Lubat dans l'air... » Bernard Lubat n'est pas seulement un des plus géniaux musiciens de jazz que la France ait connu depuis 1945. L'insolent virtuose, qui a fait de l'improvisation son outil de création, est aussi une colère, un morceau de route avec Nougaro, un engagé politique, des actes, une Compagnie installée à Uzeste, en Gironde, un festival d'été, et, à lui seul, un débat. Il agace parfois. Il provoque - d'aucuns diraient qu'il alerte. Sa vision du rôle de l'artiste, sa définition très personnelle du jazz, son regard sur la musique contemporaine : l'impoly-instrumentiste, qui a toujours préféré les questions aux réponses, a accepté dans ce livre avec Jean-Marc Faure, de « jouer de l'idée ».
Journaliste radio à France Bleu Toulouse, l'ambitieux Adrien Galivot monterait bien à la Capitale pour faire carrière si l'« Al Zheimer » de sa mère ne le clouait pas à ToulouseAlors, le jour où une photo scandaleuse compromet le demi d'ouverture du Stade, le journaliste sent qu'il tient le scoop de l'année. N'y aurait-il pas un lien à établir avec l'assassinat d'Elizabeth Ougier, la militante anti-prostitution ? Adrien fonce bille en tête dans la mêlée quitte à prendre quelques tampons.Sauf qu'il ne faudrait pas que l'affaire éclabousse l'entraîneur emblématique des rugbymen de la ville rose. Sinon, c'est le carton rouge assuré. Et ça, notre Adrien l'ignore.
Denamur, sur le grill ! Il est si volontiers provocateur, l'histrion, que même ceux qui l'adorent souhaiteraient le prendre à son propre piège. Qu'a-t-il donc au fond des tripes, ce self made-man, businessman de la restauration parti de la plonge pour aujourd'hui payer l'ISF ? Que peut avoir dans le ventre un littéraire, passionné de philosophie et de géographie, pour batailler au quotidien comme chef d'entreprise ? Peut-on si aisément, légitimement, efficacement être partout, dans la restauration, la défense de la culture et de l'environnement, l'engagement citoyen, l'action politique ?Rencontre sans concession avec un Xavier Denamur pluriel, qui entend bien dire au monde ce que celui-ci n'a pas forcément envie d'entendre.