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Cherche Midi
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Nividic, l'ancien play-boy aux cheveux longs, fait-il une dépression ? À quarante ans, ce dessinateur de BD raté ? père de Globo le poisson à pieds humains ? dresse un bilan des plus négatifs de son parcours. Pas d'enfant, pas d'argent, une existence minable au fond d'un village désertifié d'Ille-et-Vilaine, une femme qu'il n'aime pas (Eimeleen), une maîtresse occasionnelle (Alison) qui se prend déjà pour Madame Nividic, se voit déjà enceinte, non, ça ne va pas, pas du tout. Jeff, aussi, même pas un ami, le scénariste à l'eau de rose du poisson Globo, dont il n'a nul besoin pour concevoir le prochain album, quelque chose de bien trash... Nividic veut tout casser dans sa vie, tout changer, sinon...
Cet après-midi-là, comme il traverse en voiture le bois du Faou, absorbé dans ses pensées douloureuses, une jeune fille en chemise de nuit paraît se jeter sous ses roues. Il ralentit, prend la fuite, revient : personne. Il sort de sa voiture et s'enfonce dans les bois. Il retrouve la fille et bientôt son existence qu'il croyait fichue se met à renaître. Il voulait du changement, il est servi ! Rien de nouveau sous le soleil, Nividic en est bien conscient : c'est toujours la femme qui fait basculer le destin d'un homme - pour le meilleur, pour le pire, pour la vie.
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Pour une internationale du genre humain
Raoul Vaneigem
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 3 Août 1999
- 9782862746708
Jamais au cours des siècles, tant de moyens n'ont été disposés en faveur d'une émancipation véritable des individus et des peuples ; jamais ils n'ont été à ce point ignorés et méprisés par un aussi scandaleux parti pris de passivité et de résignation.
Jamais nous n'avons autant végété au-dessous de nos capacités de vivre. Jamais, pour tout dire, la servitude ne s'est montrée si volontaire depuis que l'affranchissement s'est mis à portée de tous.
Pourtant, il existe au sein de la confusion et du désarroi croissants une force de vie, présente en chacun, capable de combattre ce qui l'opprime et la dégrade.
Un mode de production fondé sur al gratuité des énergies est en passe de succéder à une économie qui, depuis des millénaires, exploite à outrance l'homme et la nature.
Il apporterait un soutien précieux à la lutte contre la barbarie, si son projet de restaurer le vivant n'obéissait à la nécessité de rendre au profit un dynamisme qu'épuisent le capitalisme mondial et son accumulation financière improductive.
La seule façon de ne pas s'atrophier dans une société qui débonde en destructions absurdes la rage de ne pas vivre, c'est de construire les situations où créer son bonheur quotidien enseigne à créer une société toujours plus humaines.
En renouant avec la tradition du Manifeste, Raoul Vaneigem dégage de la somme des idées exposées du Traité de savoir-vivre (Gallimard, 1967) à Nous qui désirons sans fin (le cherche midi éditeur, 1996) les éléments d'une prise de conscience capable d'opposer au réflexe de mort que propage la civilisation marchande le projet d'une vie souveraine et la prééminence du sens humain.
Gageons qu'un tel livre fera dévier plus d'une existence de son cours.
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Au printemps 1964, Louis Nucéra découvre Montmartre et en tombe amoureux fou au point de s'y installer pour vivre cette passion avec un quartier où chaque coin de rue est chargé d'histoire, d'art et de poésie. Tout en restant niçois, il offrit à Montmartre sa chaleur, son accent et ses éclats de rire.
Louis Nucéra nous raconte Montmartre avec érudition, amour et tendresse. Il nous prend par la main pour nous guider et nous rendre complice de ses émerveillements. Il en profite aussi pour nous présenter tous ceux qui firent les grandes heures des veillées du Lapin Agile, ce cabaret devenu monument historique, qui aujourd'hui encore est un lieu de passage privilégié pour nombre d'artistes : " Depuis plus d'un siècle, au "Lapin', comme la perle que l'huître sécrète, l'esprit du lieu, ici, est inaltérable. Il y a quelque chose d'ensoleillé dans ce cabaret sombre, à la lumière de cachot. Est-ce dû à une forme de résistance à l'inévitable ? On préserve des recettes qui ont fait leurs preuves, on souhaite y adjoindre des choses que l'on perçoit comme belles, et on ne s'incline pas devant la laideur quand les modes s'avisent de la répandre. "
Louis Nucéra a achevé Les Contes du Lapin Agile quelques semaines avant d'être victime à vélo, le 9 août 2000, d'un tragique accident. Ce sera donc son ultime chef-d'oeuvre, son dernier cadeau à ses lecteurs.
Précédé de Lettre à un ami de Raymond Devos. -
Déclaration universelle des droits de l'être humain
Raoul Vaneigem
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 28 Février 2001
- 9782862748399
Il règne aujourd'hui, dans le monde, une situation similaire à l'état de la France à la veille de sa Révolution, et le propos de Barnave demeure pertinent, qui saluait ainsi la Déclaration du 26 août 1789 : " Il est indispensable de faire une Déclaration des droits pour arrêter les ravages du despotisme ". Cependant, l'histoire des libertés accordées à l'homme n'ayant cessé de se confondre avec l'histoire des libertés accordées par l'homme à l'économie, nous ne pouvons plus nous contenter de licences issues du libre-échange, alors que la libre circulation des capitaux fonde une tyrannie qui réduit l'homme et la terre à une marchandise. Nous refusons de nous satisfaire des droits abstraits que nous abandonne une société où l'emprise économique abstrait l'homme de lui-même.
Le temps est venu d'accorder la primauté à l'individu concret plutôt qu'à l'Homme en soi et à sa version citoyenne, commanditée par l'État. Les droits de l'être humain ne sont pas des droits acquis mais des droits à conquérir ; ils n'entrent dans aucune forme contractuelle et n'impliquent aucun devoir ; ils jettent les bases d'un style de vie en complète rupture avec une organisation sociale qui a économisé l'homme, le condamnant à la violence, à l'ennui et à l'absurdité d'une existence précaire.
La Déclaration des droits de l'être humain n'est qu'un signe, parmi d'autres, des progrès de la conscience et de l'émergence d'une civilisation où, pour la première fois dans l'histoire, chacun va tenter de créer sa propre destinée en recréant le monde. -
De 1973 à 1993, la correspondance amoureuse de deux écrivains. L'un est marié, l'autre non. Progressivement, ils vont vivre ensemble, mais de plus ou moins longues périodes de séparation donnent naissance à ces lettres. Textes où se disent le désir, l'attente et la souffrance mais aussi les banalités du quotidien comme les difficultés de l'élaboration littéraire. Chacun en effet soutient l'écriture de l'autre, dont il est le premier lecteur et critique. Cette correspondance témoigne des liens entre la passion et la création, l'érotisme et l'écriture.
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« Elles sont à l'opposé des femmes extrêmes. Le contraire des femmes fatales. Ce sont les gourmandes, les femmes de plaisirs, les dames de coeur. Épicuriennes par nature et par inclination, par vocation, Mme de Sévigné, Mme de Tencin, Juliette Récamier, Colette, Arletty, Louise de Vilmorin, Françoise Sagan se ressemblaient, malgré les différences d'époque, de style et de mode. Elles avaient un air de famille. C'étaient des héroïnes de la vie, des charmeuses de l'existence, et celle-ci leur rendait la politesse. Elles croyaient à la légitimité du bonheur et mettaient le malheur en résidence surveillée », écrit Françoit Bott. Il évoque aussi Virginia Woolf et Katherine Mansfield, qui auraient pu se rencontrer un après-midi de septembre 1917 à Londres.
François Bott a l'art, en quelques pages délicates et légères, de restituer une allure, une silhouette, une insolence à vivre.
Un bonheur de lecture pour les amateurs de femmes.
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Colombe Blanchet ; esquisses d'un second roman inédit
Alain-Fournier
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 16 Octobre 2003
- 9782749101279
Nouvelle édition avec nouvelle couverture Mettre au jour un inédit d'Alain-Fournier revient un peu à exhumer les reliques d'un être cher que l'on croyait perdu. Que serait devenue l'oeuvre de l'auteur du Grand Meaulnes si la guerre ne l'avait emporté en pleine gloire ?
Comme dans Le Grand Meaulnes, c'est sur le thème de la quête éperdue de la pureté qu'Alain-Fournier tend la trame de son écheveau. On retrouve, dans Colombe Blanchet, transfigurés, les souvenirs et lieux d'enfance qui peuplent l'imaginaire du romancier, mais surtout et pour la première fois, les éléments de sa vie adulte cristallisés autour de Mirande où il fut en garnison.
À celle qui lui inspira Yvonne de Galais, la seule femme capable de lui apporter " la paix et le repos ", Alain-Fournier écrivait : " C'est à vous que j'aimerais raconter Colombe Blanchet. " -
Le regard et l'énigme ; oeuvres poétiques 1958-2008
Jean Orizet
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 16 Octobre 2008
- 9782749113005
L'auteur est né à Saint-Henry, entre Marseille et l'Estaque. Il a reçu une éducation cosmopolite et voyagé dans le monde entier, mais il est aussi l'homme de plusieurs terroirs, la Provence, la Bourgogne, l'Ile-de-France: le voyage, proche ou lointain, est pour lui une mesure d'hygiène, une ouverture à l'inconnu. Ses poèmes sont le carnet d'un itinérant comblé, mais qui sait aussi voir nos misères, des famines aux prises d'otages, de la guerre au terrorisme. Pour lui, le rôle du poète est de témoigner, ici et maintenant.
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Poète, romancier, peintre et vagabond, jean-claude pirotte s'inscrit dans une lignée littéraire dont les plus belles figures furent dhôtel, follain, hardellet, perros et quelques autres, et dont les oeuvres n'ont pas fini de hanter ceux qui tiennent la poésie pour indispensable à leur respiration.
On retrouve ici une légèreté qui n'exclut pas la gravité. pirotte n'insiste jamais. il insinue, glisse ses poisons dans la mémoire du lecteur.
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Conçu sous forme de brèves analyses et de thèses, Nous qui désirons sans fin fait l'examen critique d'une société marchande en déclin et d'une société vivante appelée à la dépasser.
Le capitalisme mondial n'est plus qu'un système parasitaire déterminant l'existence d'une bureaucratie où le politique est aux ordres d'une pratique usuraire. Toute l'organisation sociale est ainsi menacée jusque dans sa contestation qui, ne cherchant d'autre solution en dehors de l'économie d'exploitation, se dégrade avec elle. Cependant, si nous ne voulons plus d'une civilisation qui a tourné toutes ses espérances vers la mort, nous ne voulons pas davantage d'une société où la vie est perçue à travers l'optique de la rentabilité.
Comment empêcher les désirs de devenir leur contraire ? Comment les dépouiller du négatif dont les a revêtus une tradition séculaire ? Comment savoir ce que l'on veut et vouloir ce que l'on sait ? La réponse est en chacun dès l'instant où il lui importe avant tout de renaître à ce qu'il a en lui de plus vivant.
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« Que faisait-il, le poète Nougaro, quand il ne chantait pas, quand il ne lisait pas ? Il écrivait. Tous les jours. Dans son atelier de l'avenue Junot, dans son bureau de la rue Saint-Julien-le-Pauvre, dans les hôtels, pendant les tournées. Il écrivait sur des cahiers d'écolier de marque Calligraphe ou sur des cahiers à dos carré, à couverture entoilée, de marque Racine que lui achetait sa soeur. Que trouve-t-on dans ces cahiers ? Des vers, des rimes, des amorces de chanson, des couplets orphelins, des aphorismes, des portraits de musiciens... » Christian LABORDE Les Carnets d'un motsicien sont illustrés par les images du photographe Bruno Roche.
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Savez-vous que mettre la main dans sa poche pour y toucher une grosse liasse de billets fait baisser la tension artérielle ? Qu´une méthode de régime très sérieuse consiste à se bloquer les mâchoires à l´aide de fils métalliques ? Que 52,71 % des statistiques sont fausses ?
Ce sont quelques-unes des informations que renferme cet ouvrage, dans lequel Jean-Claude Carrière laisse libre cours à sa fantaisie, sa science, sa culture, et nous fait profiter du regard ironique qu´il porte sur le monde et ses détails.
Que ce soit sous forme de pensées, de dialogues, de conseils, d´anecdotes, d´extraits de journal intime, Jean-Claude Carrière excelle à faire surgir l´absurde, à débusquer le paradoxe, à relever l´incongruité.
On apprendra ainsi, pêle-mêle, pourquoi, dans l´Athènes antique il fallait frapper à la porte avant de sortir de chez soi, pourquoi les habitants d´Uqbar, en Irak, ont banni la copulation et les miroirs au XVIIIe siècle, on saura tout de l´influence de la Lune sur le visage des femmes, ou sur les négociations entre vidéastes amateurs et chaînes de télévision à New York au soir du 11 septembre 2001.
Autant de détails qui en disent peut-être plus long sur l´état de notre monde que n´importe laquelle des théories.
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Libre comme une maison en flammes ; oeuvre poétique 1935-1976
Jean Malrieu
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 2 Décembre 2004
- 9782749103198
Le poète de Montauban disparu en 1976 chante l'amour, la fraternité et la nature. Il est mort à Penne-de-Tarn (" Mon pays préféré est cette gorge de montagne "). Son lyrisme d'amour, lui-même, s'épanouit en un accord cosmique. Comme chez les troubadours, son rapport à l'aimée est de respect et de fidélité ; la femme désirée figure la terre nourricière, tandis qu'un être neuf va naître du couple accompli. Prose poétique, vers libre ou verset se partagent dans son oeuvre. Parfois le verset se fait un peu solennel, comme à l'évocation des Parfaits de Montségur (Le Château cathare, 1972). Ses débuts furent influencés par le surréalisme. Comme Eluard, il n'a jamais dissocié le vivre de l'écrire. Instituteur à Marseille où il collabora aux Cahiers du Sud et fonda la revue Sud, après avoir créé la revue Action poétique, il se gardait du factice et des arrogances intellectuelles. Il y avait en lui de la naïveté, une bonté indéracinable. Pour Malrieu, " le choses simples " étaient " heureuses ". Il a parlé des gens démunis, de sa mère, avec un ton d'évidence, une économie de sensibilité peu fréquents. " Un homme est toujours sauvé par sa vie ", a-t-il écrit. Il ajustait un souci de moralisme à l'exigence de liberté. Son bon sens précisait : " Malheur à qui mêle point de terre à son amour. "
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Dictionnaire de citations pour servir au divertissement et à l'intelligence du temps
Raoul Vaneigem
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 13 Mars 1998
- 9782862745541
Le choix de Raoul Vaneigem et sa manière toute personnelle de commenter les citations au gré des thèmes déterminés font de ce dictionnaire une manière de chef-d'oeuvre du détournement considéré comme un art de vivre.
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Sur la planete des sentiments portraits litteraires, d'emmanuel berl a stefan zweig
François Bott
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 5 Mars 1998
- 9782862745572
Notre époque proscrit les " états d'âme ".
Elle nous conseille de les réprimer ou de les dissimuler soigneusement. Défense de flâner, de rêver, de s'émouvoir ! Par bonheur, il reste la littérature. C'est la " réserve " ou le dernier refuge de la délicatesse et de l'affectivité. C'est " le coeur d'un monde sans coeur "...
On trouvera dans ce livre cinquante-cinq portraits d'écrivains contemporains qui se promènent sur la planète des sentiments D'Emmanuel Berle à Stefan Zweig, en passant par Tristan Bernard, Antoine Blondin, Henri Caleté, Cioran, Jean Cocteau, Colette, Léon Paul Fargue, Elie Faure, Francis Scott Fitzgerald, Jean Giraudoux André Hardiesse, Valéry Larbaud, Jacques Laurent, Paul Morand, Jean Paulhan, Henri-Pierre Roché, Roger Vailland, Paul Valéry, Léon Worth et Marguerite Yourcenar.
Ces Gens nous démontrent que la littérature est seulement soucieuse de la couleur des journées, des climats qui s'annoncent, des amours qui passent et des silhouettes qui s'éloignent. Afin que " Toutes les choses et d'ici-bas soient murmurées une fois dans l'ombre, une fois encore sur des lèvres tièdes ".
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De la coïncidence des opposés et autres variations sur les contraires
Jacques Bonnet
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 10 Novembre 2005
- 9782749104744
Le concept de coïncidentia oppositorum (la coïncidence des opposés) apparaît à travers les âges chez des auteurs aussi différents qu'Héraclite, Nicolas de Cuse, Giordano Bruno ou Jacques Derrida. Il consiste, pour le résumer simplement, à considérer qu'à un certain niveau d'approche les choses et leur contraire s'équivalent. Ainsi une toupie lancée à pleine vitesse semble immobile, le froid extrême donne une impression de chaleur, et pour certaines mystiques, la vie et la mort sont égales. Ou bien encore, en rhétorique, l'ironie permet de dire à la fois une chose et son contraire. Ce concept parcourt la culture occidentale depuis plus de vingt-cinq siècles, mais de manière souterraine, ou pour exprimer l'inexprimable de la mystique religieuse ou amoureuse.
S'y rattachent aussi d'autres problématiques proches : l'insécabilité des contraires (les choses ne sont pas séparables de leur opposé), le fait que les choses peuvent souvent avec profit s'aborder par leur inverse et enfin le contraste des contraires, élément déterminant de l'esthétique, qu'elle soit visuelle, sonore ou littéraire.
À travers citations et commentaires, et en passant d'Érasme à Bach, de Pascal à Lao Tseu, David, Proust, Pessoa, Beckett ou Billie Holliday, l'auteur rend hommage à un certain humanisme. Cet essai original est aussi une vibrante incitation à élargir son propre horizon intellectuel. -
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Un écrivain en liberté.
Tel aurait pu être le titre de ce recueil de quelque soixante-dix chroniques écrites de 1994 à 1999 par Louis Nucéra pour Valeurs Actuelles. Ici, il n'est pas question de préséance et la passion que ce conteur-né voue à la littérature n'a d'égale que son amour du vélo et des chats. Aussi, au fil des pages, on croise Léon Bloy, Marcel Aymé, Joseph Kessel, Cioran, Jean Cocteau, etc., mais aussi quelques as de la Petite Reine.
De Montmartre à Nice, en passant par les îles et les paysages qu'il affectionne, Louis Nucéra, qui ne se prive pas au passage de fustiger les cuistres, nous entraîne dans un merveilleux voyage où seule l'amitié dicte sa loi.
Une bouffée d'air frais le range parmi les grands chroniqueurs tel Alexandre le Grand (Vialatte).
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Dans sa poésie, gonflée de sève et d'images, comme dans ses romans, Le Bois Castiau, Les Loups de Malenfance, Luc Bérimont est resté fidèle à la source toujours neuve de l'enfance et à sa grande capacité d'émerveillement.
Ce premier volume de ses poésies complètes reprend ses recueils les plus significatifs de 1940 à 1958 : La Huche à pain (1943) ; Sur la terre qui est au ciel (1947) ; Bris de clôture (1948) ; Les amants de pleine terre (1949) ; Les mots ferment la nuit (1951) ; Le Lait d'homme (1952) ; Le Grand Viager (1954) ; L'Herbe à tonnerre (1958). -
Depuis un demi-siècle, Bernard Frank n'a cessé d'écrire. Mais, dit-il, "Plus on écrit souvent, moins on fait attention à ce que vous dites'. Aussi le temps est-il venu de remettre les pendules à l'heure et de redonner à cet écrivain la place qui lui revient, une des toutes premières des lettres françaises contemporaines. Dans la profusion de ses écrits, Bernard Frank a choisi des maximes, des aphorismes, des traits qui le caractérisent au mieux ; au besoin il en a créé, il en a rajouté.
On retrouve ici quelques thèmes qui lui sont chers. La littérature, tout d'abord, qu'il connaît mieux que personne, et qu'il aborde ici sous toutes ses facettes, le milieu littéraire, le critique, l'éditeur ("C'est merveilleux : dès que nous parlons, il se sent intelligent et, moi, j'ai l'illusion d'être riche."), jusqu'aux écrivains et à leur oeuvre. La politique, ensuite, qu'il a toujours regardé de loin mais avec un oeil perçant. Puis les femmes, l'alcool, et enfin lui-même.
Son sens du portrait et de la formule assassine font de Bernard Frank le meilleur de nos spadassins des lettres.