Filtrer
Langues
Prix
Canal
-
La période de bouclage de cette publication s'est déroulée sous
confinement, à distance, en lien avec les nombreux contributeurs
qui ont assuré la conception de l'ouvrage et le maintien de son édition.
Était-ce une priorité en ce mois d'avril 2020 ? Partageant, comme
beaucoup, une immédiate nécessité d'agir, nous avons décidé de
poursuivre le travail engagé.
D'autres sources d'inquiétude se rejoignent : fonte des glaces,
destruction des forêts, disparition des espèces, déficit d'habitats...
Nos sociétés ont davantage bâti ces dernières décennies que les
siècles auparavant, et les perspectives de transformations à opérer
sont immenses. Préférer la réhabilitation à la construction sera
bientôt la règle. Mais peut-on affirmer qu'il faille conserver tout ce qui
est construit, et à quel prix ? L'effort à produire est souvent démesuré
pour offrir une nouvelle vie à un bâtiment lorsqu'il est dépourvu de
magie et semble inapte à accueillir de nouveaux usages. Le défi relatif
à la transformation des villes et à la pénurie de logements, autant
que nos doutes sur les ressources Terre et la soudaine conscience de
notre vulnérabilité, nous invitent à marquer un arrêt pour envisager
de nouveaux dispositifs d'actions.
La mutation des territoires et des parcs immobiliers édifiés
ces deux derniers siècles devra être inventive, à la fois économe et
audacieuse. Les solutions actuelles pour intervenir sur les bâtiments
existants sont- elles satisfaisantes ? L'absence d'intérêt pour le bâti
ordinaire, comme la course aux performances pour la construction
neuve, ont éloigné nos regards des ressources de la ville ancienne.
La conservation d'une architecture réclame aujourd'hui une efficience
technique égale à celle d'une construction neuve. Peu a encore été mis
en place pour amender ou compenser le cortège de garanties, labels et
certificats nécessaires aux transformations des bâtiments. Aujourd'hui,
l'échec est souvent annoncé avant l'étude. Pourtant le coût d'une
réparation devrait être inférieur à celui d'une construction et les délais
d'intervention divisés par deux.
Alors que le foncier libre se raréfie, le parc existant représente
la seule opportunité de situations construites dont le tribut carbone
est en outre amorti. Opposer, de façon non belliqueuse, « réparation »
à « réhabilitation » est certainement la solution pour nous en saisir
pleinement, à condition de modifier les critères d'objectifs, d'adapter
les méthodes et outils et d'assouplir les règles de la rénovation,
sur le principe transparent d'une simple obligation de résultats. Ce recueil s'inscrit dans la continuité de Construire Réversible,
édité en 2017, ouvrage dans lequel un panel d'acteurs s'interrogeait
sur les raisons de figer un bâtiment neuf en lui affectant un inamovible
programme - logements, bureaux, activités - le condamnant, à chaque
changement d'affectation, à une lourde et coûteuse rénovation.
L'atelier Canal établissait alors des principes structurels et techniques
permettant d'anticiper, au fi l du temps, la mutation des activités en
produisant une architecture réversible et durable pour moins détruire
demain, assurant une économie de 50 à 70 % du coût d'une réhabilitation
lourde telle qu'elle se pratique aujourd'hui.
La récente expérimentation du « permis d'innover » conduite
par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec
les collectivités territoriales ouvre déjà la perspective d'un permis
de construire évolutif, sans destination première, ESSOC II (loi pour un
État au service d'une société de confiance). C'est dans ce nouveau
cadre législatif que seront prochainement construits, par Canal,
deux immeubles démonstrateurs de réversibilité, à Bordeaux sur les
terrains d'Euratlantique et à Grigny sur le territoire d'aménagement
du Grand Paris. Complémentaire à cette mutabilité des constructions
neuves, le champ vertigineux de la transformation des situations
existantes se profile définitivement comme un enjeu social et
économique majeur. C'est l'objet de cette nouvelle publication.
Transformation des situations construites donne la parole à celles
et ceux que le sujet intéresse, aux acteurs qui participent déjà à ces
pratiques, mais aussi à des représentants plus éloignés de la sphère de
l'architecture et de l'ingénierie en abordant des thématiques connexes :
géographie, météo, matière, propriété, droit, économie... De nombreuses
certitudes sont à reconsidérer, comme ces situations construites dans
notre pensée collective qu'il nous faut collégialement transformer pour
ne pas prendre le risque d'une rupture irréversible. -
Laissés-pour-compte. Cette dernière édition complète la série constituée
des trois ouvrages CTZ, produits par l'atelier Canal et les nombreux
contributeurs qui ont accompagné les parutions au cours de ces
dernières années. Son contenu rassemble investigations et témoignages
sur ce que l'on nomme communément les « laissés-pour-compte ».
Si cette expression évoque d'emblée une marchandise dont on refuse
de prendre livraison, un objet resté en stock faute de preneur ou un
sujet auquel on apporte peu de considération, elle se prête aussi à
d'autres interprétations dans la perspective de notre veille climatique.
À l'échelle du territoire, nous avons identifié et retenu des lieux vacants,
disponibles, souvent jugés hostiles ou déviants, mais dont les aménités
affleurent et ne demandent qu'à être révélées.
Constituant des réserves foncières, situées entre sols artificiels,
enclaves souillées et terres meubles, le plus souvent périphériques
aux villes, masquées parfois au coeur de la cité, ces terrains engourdis
encerclant des architectures figées sont repérées comme sources vives
pour les enjeux métropolitains de demain.
Zones d'activités dépourvues d'usages, fabriques abandonnées pour
banqueroute, centres commerciaux vidés de leurs consommateurs,
rebuts sauvagement enfouis, infrastructures inachevées... ces paysages
spontanés, dont personne ne prend soin (c'est parfois heureux),
ont l'intérêt de former des réservoirs de biodiversité pour leurs voisins
et vocation à revitaliser les lueurs éteintes de cités fantômes.
Sur les étendues nappées de sols étanches, mais aussi sous les
décharges d'immondices, on sait reconquérir la fertilité des
terres, réinventer des systèmes construits, faire coexister cadres
réglementaires et programmations insolites, initier des dispositifs
sociaux inventifs. Sous les charpentes d'un arsenal désaffecté, d'un
garage obscur, d'une caserne endormie, on sait capturer la lumière
naturelle, renverser les contraintes, maitriser les volumes, l'énergie
et les dépenses.
Sources d'imaginaires et de spéculation, ces derniers « refusés » seront
prochainement pris d'assaut par le galop de la planification territoriale.
Comment influencer leurs futurs récits sans effacer leurs mémoires,
sans éclipser leurs portées mentales ? -
Qu'attendons-nous pour construire des bâtiments réversibles ?
En posant cette question, et en tentant d'y répondre, Canal participe
à l'émergence d'un mouvement en faveur du concept de réversibilité
en architecture. S'il est entendu qu'un bâtiment peut avoir plusieurs vies,
l'effort est devenu démesuré pour y parvenir, tant l'architecture est le
plus souvent contrainte par sa programmation initiale et sa reconversion
progressivement complexifiée par la multiplication des normes.
L'idée d'habiter, travailler, enseigner... successivement dans un même lieu
engage à dissocier programme et procédé constructif dès la conception,
au bénéfice d'une souplesse d'usages dans une géométrie libérée.
« Penser réversible », c'est anticiper l'évolution d'un édifice avant même
sa construction, pour alléger au maximum les adaptations et leur coût,
lors de sa transformation.
Un principe qui pourrait être une des réponses à l'endémique crise de
l'habitat. Dans un contexte sociétal, économique et immobilier où la pénurie
de logements est concomitante à la vacance de millions de mètres carrés
de bureaux pour cause d'obsolescence, nous envisageons ce manifeste
en forme d'enquête, comme un outil de réflexion et de travail à destination
de tous ceux - décideurs, conseils, investisseurs, constructeurs,
architectes ; professionnels ou étudiants - qui souhaitent se pencher sur
cette hypothèse de recherche. Il nous semblait d'utilité publique de réunir
en un seul ouvrage un large panel d'informations et de réflexions critiques
sur la question du réversible en architecture.
Nous l'avons construit en identifiant pas à pas les différentes entrées
nécessaires à la compréhension globale des enjeux induits. Ainsi, établir
le diagnostic de la mutation des modes de vie pour mieux « réhabiter
la société » [ p. 2-7 ], clarifier l'usage des termes afférant à la transformation des bâtiments [ p. 10-11 ], reconnaître les acteurs en jeu sur l'échiquier de la construction et de l'aménagement [ p. 48-49 ], mobiliser des exemples historiques et d'actualité éclairants [ p. 24-33 ], identifier les perceptions, les projections ou les réticences, mesurer les contraintes et les freins autant que les opportunités de changement [ p. 12-23 et 52-79 ], proposer en tant qu'architectes un dispositif constructif, industrialisé, crédible pour une réversibilité efficiente [ p. 34-47 ], ouvrir l'imaginaire vers des scénarios anticipateurs [ p. 81-92 ] ont paru autant de clés utiles à une approche éclairée du sujet.
Cet ouvrage n'aurait pu exister sans la participation des quarante-cinq
personnes, représentatives en 2017 de la construction en France, qui ont
accepté de répondre aux questions que nous leur avons posées. Que chacun(e), participant ainsi à l'effort d'inventaire, en soit chaleureusement remercié(e). -
Elle s'appelait Françoise...
Catherine Deneuve, Patrick Modiano
- Canal +
- 14 Novembre 1996
- 9782226088383
-
-
-
Les zenvahisseurs
Laurent Gerra, Philippe Chanoinat, Frédéric Marniquet
- Canal +
- 5 Septembre 2007
- 9782226144454
LES ZENVAHISSEURS, CES ÊTRES ÉTRANGES MÉDIATIQUES...S'INSPIRENT DU DERNIER SPECTACLE DE LAURENT GERRA QUI « FLINGUE LA TV ».
-
-
Roger vailland, l'essence d'un style
Legros Cha Elizabeth
- Le Coin Du Canal
- 31 Mai 2014
- 9782954258218
-
Aujourd'hui, de nombreux auteurs de romans policiers sont des femmes. Dans la période 1975-2000, sur laquelle porte cette étude (focalisée sur les auteurs femmes de langue anglaise), leur nombre s'est fortement accru et le contenu de leurs récits, leurs personnages, leur style d'écriture ont beaucoup évolué. L'objectif de ce livre : cerner leur spécificité, analyser comment les nouvelles venues conservent, détruisent ou subvertissent les stéréotypes du genre, ses langages et ses structures narratives. Étudier comment elles rendent compte de l'évolution sociale de la période concernée. En somme, tenter de décrire ce qu'est - ou n'est pas - une écriture féminine du roman policier à la fin du XXe siècle.
-
Toujours souriante et généreuse, carinne teyssandier est tombée dans la marmite depuis ses premières couettes ! chaque jour sur cuisine.tv, elle invente une cuisine gourmande, sympa et facile pour nous tirer " d'un mauvais plat ".
Son truc à elle, une ribambelle de recettes " inratables " ! une base commune et des ingrédients choisis pour chaque occasion : tête-à-tête, famille, copains, enfants... la cuisine du marché, c'est une véritable ballade à la rencontre d'aliments, d'odeurs, de saveurs qui varient au fil des saisons et nous accompagnent chaque jour de l'année. 37 recettes illustrées où les goûts et les couleurs se bousculent pour le plus grand plaisir de nos papilles : clafoutis de saison aux tomates cerises, soufflé de concombre au basilic, médaillons de veau au citron confit, papillotes de lapin farci à la tapenade et caramel de poivron rouge, cappucino de fruits rouges, riz au lait aux pétales de rose, mini-tomates sucrées à l'anis étoilé...
-
-
-
-
-
-
-
-
Sauf dans la police où l'on sait reconnaître leurs mérites professionnels, les Dupondt ont toujours été la risée du public et aucun chercheur n'a jugé bon de leur consacrer une étude digne de ce nom.
C'est donc pour réparer cette injustice qu'a été conçu ce Dupondt sans peine. Bien plus qu'un essai réhabilitant ses deux flics légendaires, ce livre est une méthode qui permet de les comprendre, tout en proposant des réponses passionnantes à des questions encore obscures... - Jumeaux or not jumeaux ? - Pourquoi Dupont T et Dupond D ? - Jules Verne est-il leur vrai père ? - Ont-ils travaillé pour la Gestapo ? - Pourquoi portent-ils des fixe-chaussettes ? - Hercule Poirot leur a-t-il tout piqué ? - Qu'est-ce que le style Dupondt ? etc.
Un livre à lire et à regarder puisqu'il est orné de documents inouïs, de mystérieuses cases fantômes et de magnifiques hommages dessinés par les meilleurs de nos artistes.
-
-
-
-
-