Dans cette afghanistan des talibans où la canicule, les ruines de l'après-guerre et l'abattement des esprits dominent, deux hommes et deux femmes cherchent comment retrouver goût à la vie.
Ce sont les femmes qui aideront leur mari à retrouver des sentiments humains et à refuser la déchéance et pourtant elles sont dans l'ombre, sévèrement traitées et contraintes par le système politique. dans ce roman magnifique, qui est aussi un hymne à la femme, yasmina khadra a su mettre au jour avec le talent d'une langue épurée et une grande lucidité la complexité des comportements dans les sociétés musulmanes déchirées entre le féodalisme et la modernité.
À l'ouest rien de nouveau a donné la parole à l'un des ces jeunes soldats allemands qui vécut l'épreuve de la Grande Guerre. Plus de glorification des faits d'armes, mais l'omniprésence de la mort et le tableau de l'Apocalypse.
Le livre est interdit. Il deviendra un film mythique, que les autorités allemandes essaieront de condamner également. Mais la puissance d'évocation de cette oeuvre est telle qu'elle résiste à toute censure. Elle incarne si justement la bêtise et la cruauté infinies des hommes qu'on ne peut que penser au désastre des conflits suivants, à la marque indélébile laissée aux survivants.
Écrit à la première personne, au présent, avec une sobriété qui souligne l'horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l'enfer, dans la plus déchirante intimité.
Les ruses de Tom Sawyer sont sans limites. Autant pour déjouer la surveillance de sa tante Polly que pour attirer l'attention de la jolie Becky Thatcher. Ou pour mettre en scène sa propre mort et celle des membres de sa «bande»... en s'offrant le plaisir d'assister en cachette à leur éloge funèbre, prononcé dans l'église de St. Petersburg devant le village en pleurs. Mais le jour où Tom et Becky se perdent dans le dédale souterrain d'une grotte, privés de lumière, d'eau et de nourriture, les ruses et l'imagination ne suffisent plus...
Le Prophète contient tous les éléments nécessaires pour fonder un code de valeurs laïques dans lequel tous les humains peuvent se retrouver.
La grande originalité de cette édition, bilingue et en vers, est d'avoir été réalisée par un musicien,
Didier Marc Garin, qui s'est attelé durant sept ans à la traduction de La Divine comédie dans le but d'écrire un opéra - dont il a commencé la composition en 2005. Sa traduction s'attache à la restitution des rythmes et des sonorités de l'italien médiéval dans un français qui mêle décasyllabes, alexandrins et vers libres pour une lecture fluide et limpide.
« Un très grand texte de la littérature médiévale servi par une grande traduction. »
Moyen-Âge.
« Une version ouverte, accessible - moins ambitieuse, mais aussi moins hautaine que certaines de
ses concurrentes. »
Jean-Maurice de Montremy, Livres Hebdo.
« La version nouvelle de Didier Marc Garin propose de bonnes clés pour y aller voir, une fois de
plus [...]. La langue est accessible, les notes justes et suffisantes, et le texte exact en regard : une
aubaine pour les italianisants. »
Claude Michel Cluny, Lire.
Dante Alighieri est né en 1265 à Florence dans une famille noble guelfe - partisans du pape opposés à ceux de l'empereur, les gibelins. Marié à douze ans avec une femme de son rang, Gemma, dont il aura quatre enfants, nommé Prieur de Florence - les plus hauts magistrats de l'exécutif -, Dante, bien que guelfe, est opposé à ce que le pape exerce un pouvoir plénipotentiaire sur la ville et plaide pour un souverain régnant sur toute l'Italie avec la bénédiction du pape. Condamné à l'exil en 1302, il voyage en Italie et à Paris et commence en 1306 la rédaction de La Divine comédie à laquelle il travaillera toute sa vie. Invité à Ravenne en 1319, il y meurt en 1321 sans avoir revu Florence.
Andersen a écrit plus de 150 contes entre 1835 et 1873. Nous en proposons 22 représentatifs de son oeuvre. Les quatre éléments, l'eau, la terre, le feu et l'air, y sont régulièrement présents sous forme d'épreuves initiatiques. Ces contes, non oniriques, sont ancrés dans une réalité crue, sans jugement ni morale. Le plomb a le même poids que la plume, l'ombre en toute indépendance rencontre la poésie et devient parole. Nous pouvons nous retrouver dans ces situations et archétypes pour s'observer afin de mieux nous reconstruire dans ce monde d'après. Ces contes sont une approche universelle, un art vivant, traversent le temps, se transmettent de génération en génération à travers les tempêtes de l'histoire. Madeleine de Proust, les contes d'Andersen sont des repères intemporels et les revisiter aujourd'hui prend tout son sens face aux défis que nous avons à relever, notre imaginaire étant notre plus grande force.
Paru en 1922 dans la revue Contemporânea, "Le Banquier anarchiste", seule oeuvre de fiction publiée de son vivant, a connu un destin étrange. Mentionnée avec condescendance par les « spécialistes » ès Pessoa quand ils daignaient la citer, ce n'est que tout récemment qu'on a commencé à la lire.
Avec ses « faiblesses de construction » et son évident « amateurisme », ce dialogue paradoxal, à la fois logique et absurde, conformiste et subversif, d'une naïveté assez lucide ou, si l'on préfère, d'une lucidité assez naïve, n'a rien perdu de son pouvoir de provocation.
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.
A la suite d'une publication d'un poème dans un magazine de chasse, Yasushi Inoué reçoit une lettre d'un chasseur prénommé Josuke Misugi. Ce dernier lui fait parvenir trois lettres qui lui ont été adressées, rédigées par trois femmes différentes. Toutes racontent son adultère. La première provient de Shoko, la fille de sa maîtresse qui a découvert la liaison en lisant le journal de sa mère ; la deuxième provient de Midori, sa femme qui lui annonce sa volonté de divorcer après avoir subi pendant de longues années l'infidélité de son mari ; la dernière est celle de Saïko, sa maîtresse, écrite peu avant son suicide et qui revient sur leur histoire.
Chaque lettre donne le point de vue, les sentiments de chacun de ces protagonistes dans cette affaire et leur amour pour cet homme, chacune à leur manière.
Eugène aime sincèrement sa femme, l'enfant qu'elle lui donne, mais cet amour sent un peu le devoir, la convention sociale, l'ennui.
Le désir, c'est Stepanida qui l'incarne, avec sa simplicité rustique, sa spontanéité animale. Ambiguïté du désir: il est à la fois naturel, donc légitime, et perturbateur de l'ordre familial et social, donc illégitime. Stepanida, d'abord décrite avec la bienveillance qu'on a pour l'herbe, pour les fleurs, apparaît peu à peu, au cours de la nouvelle, comme une figure du " diable ". Tolstoï se contente de raconter une histoire terrible de désir, de honte, de mort.
Il aligne les mots les uns à côté des autres, sans changer de voix. Il n'indique pas le sens qu'il faut donner à son texte: c'est au lecteur seul de juger: mariage, adultère, trahison, remords, tout est posé sous nos yeux, avec la même évidence lumineuse qu'un objet placé sur une table sous un rayon de soleil. C'est pourquoi, de tous les romanciers, Tolstoï me semble être le plus grand.
Livre « à part », comme Nietzsche le nomma lui-même. Dans Ainsi parlait Zarathoustra apparaissent pour la première fois des thèmes comme la volonté de puissance ou le surhomme. Ces idées comptent au nombre de celles qui ont le plus fortement marqué la pensée contemporaine. « Lorsque Zarathoustra fut âgé de trente ans, il quitta son pays, et le lac de son pays, et il s'en fut dans la montagne. Là jouit de son esprit et de sa solitude et dix années n'en fut las. Mais à la fin son coeur changea, -et un matin, avec l'aurore, il se leva, face au soleil s'avança... », Friedrich Nietzsche.
À l'instant même où la mort emporte le patriarche d'un village au bord du Gange, naît Vasudeva. Mauvais signe présage-t-on à ce nouveau-né : ses mains feront couler le sang. Mais comment résister à la tyrannie des puissants sans sombrer dans la violence ? Roman de formation rempli d'humanisme, Le buffle blanc redonne leur dignité à ceux que le pouvoir opprime.
Situé dans une nature luxuriante, ce conte philosophique entraîne le lecteur dans des aventures trépidantes où la vie ne se laisse jamais abattre par la mort. Par la splendeur de ses décors et la profondeur de son message intemporel, Le buffle blanc fait vibrer en nous notre humanité.
Les poignantes mais souvent joyeuses histoires de ce livre composent la tendre chronique d'un homme qui se souvient de son père, génial représentant de commerce et grand amoureux de la pêche, géant captivant et charmeur aux yeux de l'enfant qu'il était. Elles commencent simplement, par ce regard de l'enfance, puis elles se développent pour illustrer la prise de conscience d'un garçon qui grandit et observe le monde autour de lui. Et si elles reconstituent l'histoire de sa famille, avec en arrière-plan celle de l'Europe centrale, elles sont en réalité beaucoup plus que cela :
De touchantes méditations sur la vie et la survie, la mort et la mémoire, l'humour, la justice et la compassion.
Classique de la littérature tchèque au même titre que les oeuvres de Jaroslav Hasek et Bohumil Hrabal, ce livre largement autobiographique, traduit dans de nombreux pays, de la Pologne à l'Italie, de l'Espagne aux Etats-Unis, en passant par Israël et l'Allemagne, ne l'avait encore jamais été en français. Et s'il est un des préférés des lecteurs tchèques, il l'est aussi de l'écrivain et journaliste polonais Mariusz Szczygiel (Gottland et Chacun son paradis, éd. Actes Sud), auteur du texte De la vie vécue comme une fête, qui accompagne cette édition.
Nouvelle-Angleterre, 1930. Au coeur d'un été torride, la vieille ferme familiale au charme bucolique, ce « paradis de l'enfance » où la nature recèle de jeux à chaque coin d'arbre, est frappée par la tragédie, celle du décès du père de la famille dans un accident. Alexandra, sa femme, ne s'en remet pas et reste cloîtrée toute sa chambre ; il n'y a que la grand-mère Ada pour veiller sur les jumeaux de 12 ans, Niles et Holland. Niles est un enfant modèle, le genre à rendre ses parents fiers ; Holland, lui, est plus déroutant, plus insolent, plus insondable. Si fusionnels autrefois, les deux enfants paraissent s'éloigner et c'est Niles qui en souffre le plus, d'autant que la famille est confrontée à des événements étranges qui l'isolent de plus en plus. Dans cet été qui n'en finit pas, les jeux de l'enfance prennent un tour inquiétant et pour les deux jumeaux, un destin tragique semble s'étendre sur eux comme l'ombre menaçante de nuages noirs.
Succès commercial et critique, la parution de L'Autre en 1971 a lancé la carrière de romancier de Thomas Tryon. L'Autre a été traduit partout dans le monde et a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Robert Mulligan en 1972.
Il n'y a qu'une ville à la taille de l'énergie de Doris : Berlin ! Fuyant la ville moyenne où elle végète, Doris, séduisante et séductrice, part à la conquête de la Babylone des années 30. Un objectif en tête : devenir une vedette. Elle plonge alors dans un univers éclatant et éclaté : le champagne coule à flot comme les êtres à pic dans la misère. Artistes, mondains, miséreux se lancent à corps perdu dans un dernier tour de piste avant le désastre qui s'annonce en Europe. Ne pouvant compter que sur elle-même, Doris va tout vivre au risque d'être emportée par ce torrent.
Élevé dans le sang de ses frères, Bjørn est un roi Viking venu échouer son armée sur les glaces du Grand Nord afin de mettre un terme aux massacres perpétrés par son peuple. Mais avant de livrer un ultime combat, un ange vient lui confier une mission : être le témoin d´une naissance. De contres en rencontres, Bjørn entame alors une épopée qui le ramène à son passé de violence, à savoir si sa vie le décide ou s´il peut se choisir. Digne des plus grandes tragédies shakespeariennes, Le Quatrième Roi Mage nous plonge dans une histoire extraordinaire, violente et belle servie dans un style unique, où les images se mêlent aux sons, où les phrases se soufflent et intriguent par leurs formes comme leurs sens. Il n´en fallait pas moins pour enfin raconter la vérité sur les plus grands mensonges de notre époque : le mythe du Surhomme et celui que nous perpétuons chaque année le soir du 24 décembre.
Pour nous qui avons vécu ces heures exaltantes, ce passé est tout proche. Le temps d'un battement de paupières et il revit, les événements se raniment, les visages disparus renaissent. C'est une page d'histoire que nous ne nous résignons pas à tourner.
Donc, depuis une semaine, Paris vivait dans la fièvre. Au gré des télégrammes parvenant des quatre coins de l'Europe on passait de l'angoisse à l'espoir. Ultimatum à la Serbie... Médiation anglaise... Refus de Berlin... Recours à La Haye...
Mobilisation russe... Etat de guerre en Allemagne ; puis le samedi 1er août dans l'après-midi la terrible nouvelle a éclaté comme un éclair... Dès le lendemain, des milliers d'hommes pressés de se battre se bousculaient devant les bureaux de recrutement pour s'engager...
Ceux qui s'offraient vaillamment au massacre, étaient-ce donc des dupes ? Les trompait-on en leur apprenant, dès l'enfance, que mourir pour la patrie était le sort le plus beau ?
Autant de questions qu'on n'ose poser à ces têtes aux orbites creuses. Je voudrais leur crier : «Non, votre sacrifice n'a pas été vain ! Votre vaillance a sauvé non seulement le pays, mais l'univers entier, que l'Allemagne eût écrasé sous son talon de fer ; la dernière victoire n'est qu'une fille de la vôtre et les Grands d'à présent restent vos débiteurs.» Mais à quoi bon ? On ne console pas les morts avec des discours...
Instruits par les événements, nous savons aujourd'hui qu'il faut oublier. Même si le coeur est muet, la raison nous l'ordonne : nous devons barrer d'un trait les années de guerre et celles de l'occupation. Oui, je veux oublier.
Roland Dorgelès - 2 août 1964
Quand on est jeune, intrépide et insolent comme notre héros, quel avenir a-t-on dans la grisaille de la Bulgarie soviétique ? Aucun. Victor le sait et fuit avec joie rejoindre son père en Allemagne de l'Est où il pense y trouver la liberté et la réussite. Vite, il déchante : cette terre aussi est un enfer où son père dégringole. Seul le rock'n'roll permettra à Victor d'entrevoir un espoir pour échapper à la misère. Jamais à terre, toujours vibrant, tel est le destin de ceux qui n'en ont pas.
À rebours d'un récit larmoyant sur une vie peu amène, Allemagne, conte obscène préfère faire rire que pleurer. Certes l'humour y est acerbe, car l'hostilité règne. Quand tout se ligue contre vous, l'humour devient une arme qui fait violence à la violence. Face à la corruption, à la médiocrité, aux bassesses des petits chefs, Victor passe en trombe et jamais ne s'effondre. Mordu par son mordant, le lecteur réalise que la liberté ne se donne pas, elle se prend.
Voilà trente-cinq ans que M. Hanta nourrit la presse d'une usine de recyclage où s'engloutissent jour après jour des tonnes de livres interdits par la censure, et jusqu'aux chefs-d'oeuvre de l'humanité. « Ce genre d'assassinat, ce massacre d'innocents, il faut bien quelqu'un pour le faire. » Hanta travaille, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit, et ressasse la mission dont il s'est investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors si injustement condamnés. Il en sauve jusqu'à deux tonnes qu'il entasse au-dessus de son lit. Mais à ce jeu de cache-cache, son rendement baisse. Rejeté, abandonné de tous, il ne lui reste plus qu'à rejoindre ses livres bien-aimés.
Le lecteur suit les pensées de Hanta à travers un long monologue obsessionnel et émaillé d'images singulières. Hanta revient sans cesse sur son travail, son passé et, sans le dire réellement, sur la solitude qui le mine. C'est le destin d'un homme, un ouvrier, rattrapé par une modernité assassine.
Publié d'abord en 1976, traduit dans plus d'une dizaine de langues, ce soliloque, révélant l'absurdité tragicomique du quotidien, à propos duquel Hrabal disait : « Je ne suis venu au monde que pour écrire Une trop bruyante solitude », est un splendide apologue de la « normalisation », machine à broyer l'esprit, dont Hrabal fut lui-même la victime.
Bleuet est un ours qui aime beaucoup le confort de son nid douillet... Il peut y lire à loisir, dormir autant qu'il lui plaît, observer le paysage par la fenêtre, emmitouflé dans son plaid et accompagné de sa tasse de thé au miel.
Mais un jour, alors qu'il prépare son hivernation, Bleuet découvre avec affolement qu'il n'a plus de tarte aux myrtilles ! Impossible de passer l'hiver ainsi... Il doit donc sortir dans le froid pour rejoindre la pâtisserie la plus proche, ce qui n'est pas simple quand on est un ours rassuré par le réconfort de son foyer.
Pourtant, ce sont parfois ces petits imprévus qui créent de bien belles surprises... !
Un album cosy et réconfortant, aux illustrations douces pour parler de cette petite peur à l'idée de sortir de chez soi (et de sa zone de confort).
J'étais donc assis dans cette même posture lorsque je l'appelai et lui exposai rapidement ce que j'attendais de lui, savoir, l'examen de concert d'un petit document.
Imaginez ma surprise, non, mon indignation, lorsque, sans se départir de son quant-à-soi, bertleby, d'une voix singulièrement douce et ferme me répondit, " je ne préférerais pas ". herman melville
Dans le nord-est du groenland, la tribu de katingak est sur le point de rejoindre le camp d'été.
Pour ninioq, le temps sera venu de faire ses adieux au monde des vivants. mais tornarssuk, le maître de tout, en a décidé autrement. comme après chaque saison de chasse, il faut aller faire sécher le poisson et la viande sur la petite île de neqe. et c'est à elle, la doyenne de la tribu, et à son petit-fils manik qu'échoit cette mission. sur cette terre hostile et malgré son grand âge, ninioq doit prendre soin de l'enfant.
Jour après jour, elle apprend au fils de son fils les gestes de la vie et lui transmet les traditions et les légendes de la tribu. mais quelque chose s'est passé ninioq le sent. depuis quelques semaines déjà, ils auraient dû revenir les chercher. un malheur est-il arrivé ? il faut qu'elle sache, qu'elle aille à leur rencontre, qu'elle retrouve les siens...
Dans un village à la lisière de la civilisation, Michaël, fils d'une veuve, clôt son enfance par un exploit. Tous pensent alors que s'ouvre à lui un destin à remuer le monde. Mais la nature, l'amour et l'amitié bouleversent la destinée de ce jeune berger.
Sceptique face aux promesses du progrès technique, Ernst Wiechert (1887-1950) n'a pas pour autant succombé aux vents mauvais de son temps. À rebours du ressentiment et du culte de la force, il cueille les humbles dans les lueurs douces de sa frappante écriture. Le Roman d'un berger dispense en d'intenses mélodies une leçon intemporelle  :  mieux vaut chérir le monde que de le conquérir.
Ému par la sagesse fougueuse du Roman d'un berger et par ses élans dignes de Cormac McCarthy, Frank Bouysse signe ici une préface qui fait entendre la note vibrante de cette noce en l'honneur des vaincus et du vivant : «â€‰Tout au long du récit, Ernst Wiechert décrit des soleils brillants pour mieux faire saisir le contraste avec ce monde qui s'éteint, et l'humanité qui s'enfonce dans la nuit en trahissant la nature, et par là même, sa propre nature. »
Printemps 1903. Un prédicateur tente d'échapper au scandale en installant sa communauté dans le Michigan.
Le charismatique Benjamin Purnell promet la vie éternelle à ses adeptes, en particulier aux belles jeunes filles.
Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ?