Une étude approfondie des chefs-d'oeuvre de la peinture éveilla chez Goethe le besoin de comprendre les lois qui commandent aux phénomènes visuels. Quel est le lien entre le clair-obscur et la couleur ? Quels sont les rapports des couleurs entre elles ? Pourquoi le jaune donne-t-il un sentiment enjoué, et le bleu une impression de tristesse ? Pourquoi notre oeil produit-il du rouge si on lui montre du vert, et vice-versa ? La théorie de Newton ne peut répondre à ces questions, puisqu'elle part de l'hypothèse que toutes les couleurs sont déjà contenues dans la lumière blanche. Pour Goethe, au contraire, les couleurs naissent par la rencontre et le dialogue entre la lumière et l'obscurité : elles sont « les actes et les souffrances de la lumière ». Son Traité des Couleurs plonge l'âme humaine dans la vie même de la couleur et, par là, lui dévoile les relations secrètes entre l'art et la nature.
Avec ce livre, publié en 1919, Rudolf Steiner rompt une tradition séculaire selon laquelle l'initiation devrait être réservée à des cercles ésotériques fermés. En tout homme, affirme-t-il d'emblée, sommeillent des facultés grâce auxquelles celui-ci peut acquérir des connaissances des mondes supérieurs. Les temps sont mûrs pour que la conscience humaine générale s'ouvre aux réalités autrefois occultes et qu'elle progresse sur le chemin d'une science de l'esprit. Pour y parvenir, cette conscience a besoin d'une formation rigoureuse, basée sur la concentration et la méditation, qui permette à chacun de se contrôler soi-même.
Dans ces trois conférences, Jacques Lusseyran parle des surprenantes découvertes qu´il a pu faire en devenant aveugle. Son attention, sa joie, son intérêt plein d´amour pour les choses et pour les gens, lui ont ouvert un nouvel accès au monde. Mais son livre est bien plus qu´un étonnant récit d´expériences. Il nous apprend à surmonter l´aspect illusoire et superficiel de notre monde visuel. Il nous éveille à ce germe, ô combien fragile et menacé, de notre propre moi, et nous donne le courage de former notre destin à partir de notre activité intérieure.
Cet ouvrage rassemble plusieurs textes fondamentaux de la philosophie biologique goethéenne.
La botanique de Goethe, c'est d'abord un regard vivant tourné vers la nature. À la différence de la plupart des savants de son époque, Goethe veut appréhender la plante sans la tuer en la décomposant. Dans la diversité des formes vivantes, il cherche l'unité, la loi secrète qui se manifeste à travers l'inépuisable variété des formes.
Pour formuler la loi des plantes, Goethe expose le principe de la métamorphose? : un organe visible-invisible, unique et toujours changeant, passe de la graine à la feuille, au sépale, au pétale, au carpelle, au fruit, et puis de nouveau à la graine. Le processus vivant est une suite rythmique de contractions et d'expansions. Derrière cette respiration se cache la Urpflanze, la « plante primordiale », l'idée-modèle qui vit dans toutes les plantes.
Rudolf Steiner n'a jamais cherché à bâtir des systèmes. Son action consista beaucoup plus à donner des impulsions pour une vie digne de l'être humain, ici et maintenant. Dans cette optique, il s'efforça d'attirer l'attention sur le fait que notre existence ne se limite pas au temps qui va de la naissance à la mort. Infatigablement, il rappelait que nous sommes des êtres spirituels, de même que la terre et le cosmos dont nous faisons partie. Par ses écrits et ses conférences, il encouragea ses lecteurs et se auditeurs à prendre au sérieux cette réalité cachée. Face à l'immensité de son oeuvre, qui peut paraître écrasante, on pourrait facilement oublier que ses nombreuses indications visaient d'abord à développer la présence d'esprit qui, dans l'instant, comprend ce qui est juste et l'accomplit. La série « À propos » rassemble autour d'un thème des idées-clés tirées des livres et des conférences de Steiner, qui invitent le lecteur à mettre en mouvement sa pensées et à approfondir ses facultés de connaissance et d'action. Les brefs passages choisis ne prétendent pas faire le tour du sujet, mais tentent simplement d'ouvrir un accès à l'oeuvre complexe de Rudolf Steiner.
Qu'advient-il de l'âme d'un être cher après la mort ? Peut-il y avoir encore une vie commune avec le défunt ? Comment le savoir ?
Iris Paxino, conseillère psychologique pour les personnes endeuillées, fait un récit réaliste et émouvant de ses propres expériences avec les défunts.
« Le monde des défunts dans sa diversité est à la fois une tâche et un soutien pour nous. Il entoure et imprègne directement notre monde. Nous sommes interdépendants dans toutes nos activités et nous formons ensemble le grand tout de l'être humain.
Un développement sans concertation consciente avec les défunts devient de plus en plus difficile. Il n'est pas encore courant dans notre société de reconnaître le lien aux défunts comme une composante de notre contexte social.
Cependant, je rencontre de plus en plus de gens qui développent un vif intérêt pour cette question et font activement un travail de transformation de soi, voire de rédemption. J'attends donc avec confiance un avenir dans lequel l'amitié et la connexion avec le monde des défunts seront une réalité de la vie pour un nombre croissant de personnes. »
Rudolf Steiner n´a jamais voulu édifier des systèmes. Son action consistait beaucoup plus à donner des impulsions pour une vie digne de l´être humain, ici et maintenant.
La série « ?À propos de? » rassemble autour de questions centrales des idées-clés tirées de ses livres et de ses conférences, qui invitent le lecteur à mettre en mouvement sa pensée et à approfondir ses facultés de connaissance et d´action. Les brefs passages choisis ne prétendent pas faire le tour du sujet, mais tentent simplement d´ouvrir un accès à une oeuvre foisonnante et complexe.
Les indications de sources données en fin d´ouvrage permettent de replacer ces extraits dans leur contexte. Mais ceux qui se contenteront de lire les fragments réunis ici trouveront déjà un précieux fil conducteur pour s´orienter.
L'Épopée de Gilgamesh provient d'une série de tablettes d'argile, gravées il y a plus de 3000 ans. Elle raconte les aventures d'un roi mésopotamien qui a régné vers 2650 avant J.-C., Gilgamesh, et d'un homme sauvage qui devient son ami, Enkidu.
C'est le plus ancien texte littéraire connu, écrit dans le tout premier système d'écriture (l'écriture cunéiforme, début du IVe millénaire av. J.-C.) inventé par le peuple sumérien, au sud de l'Irak actuel.
L'épopée a d'abord été développée de façon orale. Ce n'est qu'en 2300 av.J.-C. que l'on commence à la graver dans l'argile.
Elle se compose de 12 tablettes trouvées au cours de fouilles archéologiques, à Ninive, dans l'immense bibliothèque du roi assyrien Assurbanapal.
À l'issue d'un long sommeil de deux millénaires, l'épopée ressurgit à nouveau au milieu du XIXe?siècle et fut traduite en langage moderne grâce au génie des linguistes.
De cette immense épopée, Laurent Cammas, poète et pédagogue, a tiré un récit plein de vie, de couleurs et de fureurs, pour les jeunes et les moins jeunes.
La composition et la formation de notre Terre, et surtout le fait qu'elle puisse abriter la vie reste un mystère. Au fur et à mesure de leurs découvertes, les scientifiques s'aperçoivent que les roches les plus anciennes portent déjà des traces de vie bactérienne. On en vient de plus en plus à penser que la Terre devait être « vivante » bien plus tôt qu'on ne l'avait pensé, et que les substances mortes qui la composent se sont déposées en elle comme le bois et l'écorce dans le tronc d'un arbre, ou la coquille autour d'un escargot. Le monde mort des minéraux serait ainsi issu d'un monde vivant, et non l'inverse.
Le livre de Dankmar Bosse explore cette piste à partir de trois points de vue, celui de Goethe, celui de la science moderne, et celui de Rudolf Steiner. La première partie présente les études de Goethe sur la géologie, qui attirent l'attention sur des aspects d'une géologie future, approchant une Terre vivante.
La deuxième partie développe brièvement certains phénomènes fondamentaux de l'apparition des minéraux et de l'histoire de la Terre tels que les présente la géologie la plus récente. Ils décrivent l'évolution d'une sphère de vie liquide gazeuse et pénétrée de chaleur qui contenaient, dans les premiers temps de l'évolution terrestre, toutes les substances des minéraux et des êtres vivants qui peuplent aujourd'hui notre planète. La troisième partie éclaire ces mêmes développements d'un tout autre point de vue, celui que Rudolf Steiner a développé dans ses recherches occultes. En reliant ces trois sources, on parvient à une nouvelle compréhension de la Terre en tant qu'organisme vivant qui évolue, depuis l'origine, en même temps que l'être humain.
Dans ces conférences faites à oxford en 1922 devant des auditeurs de plus de vingt nations, professeurs d'université et étudiants, rudolf steiner développe les objectifs et les exigences d'une éducation basée sur l'esprit.
Faisant constamment le lien entre les idées et la pratique, il prend de nombreux exemples dans la vie de la toute jeune école waldorf qu'il a fondée trois ans plus tôt à stuttgart.
Quel est le sens de ma vie ? Devant qui suis-je responsable et de quoi ? Dans quelle oeuvre commune s'insère ma vie personnelle ? Telles sont les questions due pose Rudolf Steiner dans ces quatre conférences. Il replace l'existence humaine dans son contexte cosmique, en insistant sur tout ce qui semble se perdre, mais sans quoi rien ne se construit.
Les écoles Steiner-Waldorf connaissent de plus en plus de succès, sur tous les continents. Elles représentent aujourd'hui le premier mouvement pédagogique alternatif. Qu'ont-elles de spécifique? ? Comment fonctionnent-elles? ? Que cherchent-elles à cultiver chez les élèves? ? Quels sont leurs programmes? ? Même si elles sont de plus en plus répandues, ces écoles restent souvent énigmatiques et mal comprises.
Christof Wiechert, qui fut pendant 30 ans professeur de classe Waldorf en Hollande, puis anima ce mouvement pédagogique au niveau mondial de 1999 à 2009, donne ici des réponses courtes, claires, vivantes à ces questions, cherchant d'abord à dégager les sources au-delà de traditions parfois trop facilement acceptées.
Son « ?introduction? » propose aux parents, aux personnes intéressées par l'enfance et l'éducation, aux critiques et aux amis des écoles Waldorf de jeter un regard neuf sur cette pédagogie telle qu'elle est vécue aujourd'hui.
Les textes réunis dans ce volume révèlent un Rudolf Steiner presque inconnu : sorte d'anarchiste prométhéen, défenseur de l'individu autonome libéré de toutes les normes morales, sociales et religieuses traditionnelles. Les anciens modèles de comportement issus du platonisme, du christianisme et du kantisme font ici figure de témoignages dépassés d'une humanité encore dans l'enfance. Ce qui convient aujourd'hui au moi indépendant, c'est l'acte jailli de la libre connaissance de soi et du monde. En ce sens, Steiner poursuit les impulsions de Stirner (L'Unique) et de Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra) et donne du même coup un fondement épistémologique à ce qu'il présentera plus tard sous forme de « science de l'esprit ».
Les 11 conférences sur le Cinquième Evangile que Rudolf Steiner donna un an avant la Première Guerre mondiale n'appartiennent pas seulement au noyau de la christologie anthroposophique, elles nous font également faire un pas décisif vers une compréhension moderne du chemin christique. Rudolf Steiner décrivit les événements du début de notre ère en se fondant sur ses propres recherches spirituelles, et il parvint alors à des résultats surprenants qu'il présenta oralement à Oslo en octobre 1913.
Il n'existe pas d'enfant désobéissant... seulement un enfant désorienté.
L'auteur propose un nouvel éclairage sur les comportements difficiles des enfants. Il présente une voie simple, profondément sensée, pour les aider à poser des limites bienveillantes, adaptées à l'âge de l'enfant, et qui contribuent à l'apaiser et à le rassurer. Ce qui apparaît comme un mauvais comportement est en réalité un signal de détresse lancé par l'enfant qui se sent perdu. _Payne redonne confiance aux parents par ses conseils réconfortants, émaillés d'observations précises et de récits vivants, parfois drôles, tirés de sa longue expérience auprès des familles et des écoles. Dans un style accessible, il fait le lien entre les résultats des recherches sur le développement du cerveau, et notre rôle de parents au quotidien.
Payne distingue trois phases dans l'enfance, et recommande aux parents de jouer trois rôles distincts correspondant à chacune de ces phases? :
- Le Gouverneur, qui est confortablement et fermement aux commandes? ; c'est lui qui fixe les limites et prend les décisions pour le jeune enfant, jusqu'à l'âge de huit ans environ.
- Le Jardinier, qui tient compte du développement émotionnel du pré-adolescent et prend des décisions basées sur une écoute attentive, c'est lui qui aide le jeune à former des projets qui respectent les besoins de tous les membres de la famille.
- Le Guide, qui est à la fois une caisse de résonnance et une boussole morale pour l'adulte en émergence, c'est lui qui aide l'adolescent à se former une idée du sens qu'il veut donner à sa vie et à construire sa capacité à prendre des décisions saines.
L'autorité bienveillante expose des stratégies claires et réalisables pour redresser la barre lorsque, en tant que parents, on sent que le comportement de l'enfant a dérapé. Enfin, et surtout, il propose une voie saine pour la famille tout entière, dans laquelle les parents gaspillent moins de temps et d'énergie à exercer une discipline punitive et démodée, pour en consacrer davantage à approfondir les liens qui les unissent à leurs enfants et à mieux profiter de la vie ensemble.
Dans ce conte initiatique, l'auteur nous convie à un voyage intérieur, où le langage guérisseur, des lilas, des oeillets, des pervenches, des passiflores, des roses et bien d'autres fleurs murmure à nos oreilles des sons inédits.
Leurs vibrations subtiles pênètrent nos tourments et soudain, tout se mêtamorphose en nous ! Elles nous mènent à la Fleur des possibles et à la Fleur de l'Être. Elles savent répandre leur baume apaisant sur nos blessures. S'unissant aux paroles du Philosophe du Bois doré, elles deviennent une aide précieuse et nous invite au renouveau, à l'Éveil !
Aussi, par ses mots, ses images, sa musique et son rythme, la poésie transforme, guérit, élève ! EIle est comme un souffle puissant qui touche notre être le plus intime et nous fait parvenir à sa source.
Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), Rudolf Steiner (1861- 1925) et Liane Collot d'Herbois (1907-1999) sont trois artistes et trois chercheurs qui se sont penchés sur le mystère de la couleur.
Cette étude poussée regroupe les découvertes et les acquis de ces trois personnalités marquantes dans le champ de l'art et de la science des couleurs. L'apport de ces trois personnalités est un trésor pour tous les peintres, les art-thérapeutes, les hommes de science qui veulent approfondir la portée des couleurs tant dans ses manifestations physiques que dans ses influences psychiques.
La crise sanitaire que nous traversons est le signe d'une cassure profonde entre l'humanité et le monde. Faire la guerre au virus ne fera finalement qu'aggraver les choses. Car ce qui est malade, c'est d'abord notre conscience.
Pour pouvoir connaître et dominer le monde, elle a dû s'en séparer au point que nous ne savons plus que nous battre contre ce qui nous entoure pour pouvoir le contrôler.
La solution ne viendra pas d'un vaccin extérieur, mais seulement d'une guérison de notre conscience. On peut décrire ce processus salvateur comme une initiation : interruption de la normalité, suivie d'une rupture, d'une épreuve du feu, puis d'une réintégration et d'une célébration.