En 1985, Elie Wiesel écrivait à Sylvain Vergara : «J'ai lu votre manuscrit, je le trouve bouleversant, vibrant de vérité - il faut le publier». 37 ans plus tard (et 30 ans après la mort de Sylvain Vergara), ce texte est retrouvé et enfin publié. Seul un extrait en avait paru en 1964 dans la revue Esprit. Arrêté en octobre 1943 comme résistant, Sylvain Vergara, âgé de 18 ans, est emprisonné à Fresnes, torturé puis déporté Nacht und Nebel en février 1944.
1914. La mobilisation. Roux n'y répond pas. Est-ce la peur ou ce que lui dicte sa conscience ? En défiant un consensus implacable, Roux se trouve surnommé « le Bandit ». Il est le déserteur, le « monstre ». Écrit en 1925 d'après une histoire vraie, Roux le Bandit semble annoncer les engagements futurs d'André Chamson dans la Résistance. À travers les paysages, les saisons, les caractères de ces paysans lettrés et réfléchis, l'auteur trace aussi le portrait de ces montagnes cévenoles dont il est originaire : une vie dure et austère façonnée par la culture du Livre, libre mais déterminée par une longue histoire.
De 1940 à 1944, quelques centaines de juifs sont venus s'installer ou séjourner dans les Cévennes, entre Gard et Lozère. Vallées et montagnes les ont presque tous sauvés, malgré les rafles, la gendarmerie puis les troupes et polices d'occupation. Juifs français et étrangers, antinazis allemands, enfants isolés et familles entières ont trouvé ici l'asile et le salut. Ils le doivent à une géographie tourmentée et à la culture historique de la population cévenole: les descendants des Camisards, habitués à tenir tête à l'État oppressif, ont ouvert aux juifs les portes de leur pays de schiste, de Bible et de mémoire.
Ce livre est la première synthèse sur l'une des plus belles pages de la rencontre entre juifs et non juifs dans la France de Vichy.
Le 24 juillet 1702, l'abbé du Chaila, archiprêtre et persécuteur infatigable des protestants cévenols, est assassiné au Pont-de-Montvert. C'est le détonateur de la guerre des camisards. Quelles sont les grandes phases de cette révolte ? Dans quel contexte international se déroule-t-elle ? Pourquoi en Cévennes ? Qui sont les prédicants ? Qu'est-ce que le prophétisme ? Huguenots, camisards, qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Quels sont leurs chefs ? Quelles troupes envoie Louis XIV ? Qu'appelle-t-on le Désert ? Y a-t-il des camisardes ? Dans quel climat religieux vivent les camisards ? Que revendiquent-ils ? En 40 réponses, Jean-Paul Chabrol apporte un éclairage original sur cette révolte pour la liberté de conscience qui marqua de son empreinte les Cévennes et, bien au delà, l'Europe.
En lien avec les musées du protestantisme de France et de Genève, l'historien Patrick Cabanel a sélectionné des oeuvres, tableaux, gravures, photographies et autres objets qui sont prétexte à évoquer les grandes pages de l'histoire du protestantisme français. Bien plus qu'une histoire illustrée, ce livre est d'abord celui d'une découverte. Jamais il n'y a eu de beau livre sur le protestantisme, confession iconoclaste qui a fait au XVIe siècle une véritable guerre aux images. Paradoxe ?
C'est pourtant avec les illustrations majeures présentées ici que s'est forgée l'identité protestante française. Beaucoup plus que des images, elles montrent dans une fascinante mise en perspective comment histoire et mémoire se sont façonnées et construites. Le protestantisme français porte une histoire de résistance et de conquête de la liberté qui, bien au-delà de la France, a marqué l'Europe.
Voici un livre qui s'ouvre comme un album de famille, avec ses joies, ses peines, ses erreurs, ses souvenirs enfouis, ses oublis, ses moments glorieux, mais aussi sa constance et sa fidélité : une réflexion sur le monde, qui continue de s'écrire.
Thierry Vezon poursuit sa féérique exploration des Cévennes au détour des pierres, des arbres, de l'eau... C'est dans ces éléments, sources et témoins d'humanité, qu'Éric de Kermel puise son inspiration pour accompagner le regard du photographe : la quête d'un pèlerin, un cheminement qui le conduit au-delà d'une Cévenne parfois rêvée.Ensemble, le photographe et l'écrivain oeuvrent pour montrer la beauté du monde et la transmettre aux générations futures.
Thierry Vezon a parcouru les Cévennes en toutes saisons pour nous offrir la beauté d'une nature préservée : des ciels d'orage aux lumineuses aurores, des vallées cévenoles aux gardons, des causses aux gorges, de la flore à la faune. Ses photographies, accompagnées d'un texte de l'éthologue Rozen Morvan, sont un magnifique hommage a une terre de contraste.
Thierry Vezon has explored the Cevennes in all seasons to catch the beauty of a preserved nature : from stormy skies to light-filled dawns, from the Cevennes valleys to the Gardon rivers, from the causses to the gorges, and from flora to wildlife, his pictures magnificently portray this land of contrasts. They are accompanied with a text by the ethologist Rozen Morvan.
Ameline, une jeune huguenote, est prise dans la tourmente de la guerre des Camisards. Elle doit désormais survivre sans ses parents, cachée par sa grand-mère, Finette. Comment échappera-t-elle aux dragons du roi ? Quelles péripéties la mèneront en Amérique, au coeur du « Nouveau Monde » ? Les Iroquois lui laisseront-ils la vie sauve ?
Vues du ciel et d'ailleurs,les Cévennes se dévoilent sous l'oeil d'un photographe d'exception. Mario Colonel a traversé les saisons cévenoles pour restituer l'histoire,la magie et l'éblouissement de ce territoire somptueux et captivant.
Les aqueducs sont peut-être les ouvrages les plus significatifs de la civilisation romaine : chaque ville souhaitait disposer d'une eau abondante pour alimenter les fontaines et les thermes auxquels étaient particulièrement attachés les Romains. Rome a compté jusqu'à onze aqueducs ! Celui de Nîmes, construit au Ier siècle de notre ère, fait 50 kilomètres de long pour seulement 12 mètres de pente... soit 25 centimètres par kilomètre. Les prouesses des géomètres et architectes romains ne s'arrêtent pas là. Pour franchir les gorges du Gardon, il a fallu bâtir le pont du Gard. Comment ? Combien d'ouvriers ont travaillé à cechantier ? Pourquoi l'ouvrage a-t-il survécu aux siècles ? Quand a-t-il pris son nom ? L'historien Eric Teyssier raconte la construction de cet ouvrage unique au monde, les défis techniques qu'il a fallu surmonter. Au delà c'est toute l'histoire des aqueducs romains qui est évoquée ainsi que la vie quotidienne de l'époque ou l'eau joue un role primordial.
Quel crime a donc commis Marie Durand pour être enfermée 38 dans la tour de Constance ? Aucun, mais le pouvoir espère faire pression sur son frère, Pierre, devenu pasteur clandestin. Ainsi, en 1730, à l'âge de 19 ans, Marie se retrouve prisonnière.
Alors que Louis XIV, opposé aux protestants, est mort en 1715, sa politique répressive se poursuit au XVIIIe siècle, pour la plus grande infortune de Marie Durand et de ses codétenues.
Comment sont-elles arrivées dans cette prison ? Dans quelles conditions survivent-elles ? Quel espoir peuvent-elles avoir ?
Ces prisonnières résistent et gravent même leur conviction dans la pierre.
Dans l'Allemagne nazie. L'Europe occupée, la France de Vichy, les principaux lieux et médias d'une expression publique libre ont été supprimés, contrôlés ou pervertis. C'est dans ce contexte qu'une parole courageuse est portée par nombre de pasteurs en France. A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la déclaration de l'Église réformée de France, invitant, en 1942, à secourir les juifs persécutés, Patrick Cabanel nous propose de (re)découvrir 9 prédications de résistance prononcées dès 1940. Au-delà du discours religieux et de son vocabulaire, inhérent à la nature de ces textes, ces voix revêtent une force, une audace et un courage qui, inscrits dans la durée, font oeuvre de Résistance active tout autant que spirituelle. A Lyon, en 1941 et 1942, les résistants Berty Albrecht et Henri Frenay assistaient aux cultes de Roland de Pury : "Quelle joie était-ce pour nous que d'écouter cet homme dire à haute voix devant un nombreux auditoire, et en termes à peine différents, ce que nous écrivons dans nos feuilles clandestines". Ces voix suscitèrent de nombreux engagements. Après avoir mis en perspective l'ensemble de cette résistance si particulière, l'historien Patrick Cabanel, qui a consacré une partie de son oeuvre aux relations entre protestants et juifs, accompagne chaque texte d'une biographie de son auteur ainsi que d'un rappel du contexte dans lequel il a été prononcé.
Les activités des hommes et des femmes en Cévennes nous conduisent au royaume de la culture empaysagée, au coeur d'une histoire inscrite dans les arbres, les murs et les chemins. La Nature en Cévennes est-elle vraiment témoin d'un monde d'avant les hommes ? Les regards croisés de Patrick Cabanel, Thierry Vezon et Camille Penchinat nous révèlent la geste de "ce petit pays, canton de l'Univers".
Des Cévennes à la Camargue, ces recettes authentiques et simples vous invitent à la découverte de la richesse des saveurs du Languedoc, au gré des produits du terroir et au fil des saisons.
La réalisation d'un bon vin ne serait rien sans le plaisir qu'il procure, la rencontre qu'il suscite, le partage qu'il éveille. Cette raison d'être du vigneron en fait un hymne à la convivialité.
Le Languedoc a longtemps été synonyme d'une production viticole de masse. Cette époque est révolue. Portrait après portrait, petite touche par petite touche, se dégagent la volonté, l'intelligence et la sensibilité d'une génération qui, depuis la fin du XXe siècle, rend au terroir languedocien sa noblesse.
La diversité des parcours a forgé la qualité du résultat. Chacun avec sa personnalité, ces vignerons et vigneronnes, tous gens passionnés, qu'ils créent un nom ou qu'ils poursuivent une histoire familiale, participent d'un ensemble cohérent où le sol et la plante sont au coeur de l'engagement. Avec quelques décennies d'avance, ils sont des ambassadeurs de la Terre que nous serions inspirés d'écouter.
Il y a 5000 vignerons en Languedoc, indépendants ou en cave coopérative, et ce sont là 35 portraits. C'est dire la richesse de ce territoire et l'invitation à la découverte que sont ces rencontres.
Les gladiateurs connaissent un tel succès du temps des Romains qu'on invente les arènes pour mettre en scène leurs combats. L'empereur Commode sera même tellement épris de ces spectacles qu'il deviendra occasionnellement gladiateur... il est vrai en réservant à ses adversaires des armes en bois ! Mais qui étaient vraiment les gladiateurs ? Des prisonniers, des esclaves ou des professionnels ? Qui fut Spartacus ? Quelles étaient les différentes panoplies des combattants ? Comment se déroulaient les affrontements ? Y avait-il toujours une mise à mort ? Au fil du temps, les gladiateurs sont devenus de véritables stars admirées pour leur courage. Comme Hermès, l'agile hoplomaque, et Colombus le mirmillon, véritable colosse, qui livrèrent des combats d'anthologie. Des origines des gladiateurs à leur disparition, Des origines des gladiateurs à leur disparition Éric Teyssier fait un récit fourmillant d'anecdotes de cette histoire qui fascine encore de nos jours.
En interrogeant ses origines, ses présupposés philosophiques et spirituels, ainsi que sa méthode, cette brochure expose à quel point l'homéopathie repose sur des principes ésotériques qui ne sont pas sans dangers pour leurs utilisateurs.
Témoignant du basculement de la France et de l'Europe vers un nouveau monde, la guerre des camisards et la guerre de Vendée encadrent le XVIIIe siècle. La première est une révolte face à la volonté d'absolutisme de Louis XIV et deviendra a posteriori le symbole d'une lutte pour la liberté de conscience;la seconde est une révolte qui symbolise à la fois la Contre-Révolution et la marche forcée vers l'État-nation. Des protestants luttant pour garder leur liberté de culte sans contester la légitimité du pouvoir royal;des catholiques se battant pour préserver leur manière de pratiquer,en contestant le bien-fondé d'un nouveau régime qui les instrumentalise. Deux rapports à l'État mais la même incapacité de l'État d'appréhender la diversité.
La mémoire de ces deux guerres est demeurée très vivace,non seulement dans les régions concernées,les Cévennes et la Vendée, mais également à l'échelle nationale voir internationale. Ce sont des récits fidèlement transmis, de génération en génération. Mais ce sont aussi deux mémoires façonnées par le temps et dont la perception a pu changer, parfois de manière radicale.
À travers le récit des révoltes, ce livre à deux voix est une réflexion originale et limpide qui questionne le rapport à l'histoire et à sa mémoire, écrite, orale et picturale.
Dès le IVe siècle avant J.-C., Nîmes est un oppidum, une petite ville gauloise. Elle abrite une source et un bois sacré. C'est un lieu de culte important pour le peuple gaulois des Volques arécomiques. C'est entre l'an 0 et l'an 100 que Nîmes devient une ville romaine très prospère. Elle s'embellit alors d'un temple, la Maison Carrée, et d'arènes pour accueillir les combats de gladiateurs. La ville finance même un aqueduc de 50 kilomètres pour alimenter ses fontaines et ses thermes : le pont du Gard est construit pour cela ! Nîmes est alors une colonie latine de premier plan. Son rempart, dont la tour Magne fut la plus haute des tours, fut le cinquième plus important de tout l'Empire romain. Le territoire de la cité s'étend jusqu'à la mer. Mais comment s'est faite la « conquête » romaine ? Un empereur romain fut-il véritablement originaire de Nîmes ? Est-ce la raison de cette splendeur ? Éric Teyssier nous entraîne dans une captivante aventure où l'on croise les principaux personnages de l'Histoire, d'Hannibal à Marius, de César à Vercingétorix, d'Auguste à Cléopâtre tout en accompagnant les Romains dans leur vie quotidienne.
Photographe animalier et de nature réputé, Alain Fournier a arpenté les Cévennes à la recherche des plus étonnantes rencontres. Au gré de somptueuses images, au coeur de paysage enchanteurs glanés au rythme des saisons, voici les vallées, les tourbières, les forêts, les orchidées, les mouflons, le Circaète Jean-le-Blanc, le Hibou moyen-duc, la Linotte mélodieuse... la nature par excellence.
Les Allobroges, les Volques, arécomiques et tectosages, les Éduens, les Salyens, les Arvernes... plus de 80 peuples gaulois constituent la Gaule. Difficile de s'y retrouver, d'autant qu'ils s'affrontent souvent entre eux ! Vercingétorix a presque réussi à les unir et à vaincre l'armée romaine de César mais il a finalement été défait en 52 av. J.-C.La Gaule du Sud a une histoire bien à elle. Entre l'Italie et l'Espagne, ses habitants sont d'abord proches des Grecs qui s'installent très tôt à Marseille. Ils apprennent d'eux la culture de la vigne, de l'olivier, la monnaie, l'écriture... Les Romains viennent un peu plus tard et bénéficient de cette relative « hellénisation » des Gaulois du Sud. Ces derniers, plus proches des peuples de la Méditerranée que des Gaulois du Nord, combattent souvent aux côtés des Romains. Ils se « romanisent » ensuite plus profondément que le reste de la Gaule en faisant de la province de la Narbonnaise le prolongement de l'Italie romaine.Des Celtes aux Romains, l'historien Éric Teyssier nous entraîne dans une épopée de plusieurs siècles. D'une civilisation à l'autre, les Gaulois du Sud ont joué un rôle primordial.