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Courir les rues - battre la campagne - fendre les flots
Raymond Queneau
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 9 Juin 1981
- 9782070322046
«Oui, jusqu'au bout de sa vie, et avant ce dernier chef-d'oeuvre que sera Morale élémentaire, Queneau est resté poète, dans cette étrange zone intermédiaire où le lyrisme et la satire font bon ménage. Une oeuvre qui se mérite, car ses vertus de séduction trop évidentes cachent souvent sa profondeur. Une sensibilité qui rougirait de s'exhiber, un sens du comique qui sert d'exorcisme. Une modernité qui se paie le luxe d'utiliser encore le vieil alexandrin ou le sonnet prétendument disparu de la poésie moderne, un goût des mots inséparable d'une appréhension dramatique de l'existence et du monde. Questions multiples, légèrement posées, et si lourdes ! Qui a mieux que lui, dans la poésie française, illustré l'esthétique préconisée par Apollinaire en 1917, dans sa conférence sur L'Esprit nouveau et les poètes ? : Il n'est pas besoin pour partir à la découverte de choisir à grand renfort de règles, même édictées par le goût, un fait classé comme sublime. On peut partir d'un fait quotidien : un mouchoir qui tombe peut être pour le poète le levier avec lequel il soulèvera tout un univers.»Claude Debon.
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L'instant fatal ; les ziaux
Raymond Queneau
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 28 Septembre 1966
- 9782070302291
«Constatons que Les Ziaux et L'Instant fatal abordent avec une alacrité réconfortante notre aujourd'hui où s'aggrave une impressionnante dégradation du langage, où la circulation des mots, monnaie de dupe, évoque l'émission hémorragique de petits chèques sans provision. Parmi bien des tumultes au silence pareils, ces poèmes nous émeuvent - et nous intriguent - de savoir conserver toute leur fraîcheur et leur âpreté, l'exact accent de leur chagrin, et le tranchant particulier de leur éclat. Le jeu, qui pour les composer parfois les disloque, sauve à travers eux une certaine gravité : celle de la poésie. Est-il trop tard, est-il trop tôt pour rendre un sens plus pur aux mots de la tribu ? À la tribu, Raymond Queneau, en tout cas, restitue des mots, avec chacun desquels il parle sa vérité ; avec lesquels il nous donne à entendre, sans toutefois le formuler, le secret de la seconde simplicité.» Olivier de Magny.
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Chêne et chien ; petite cosmogonie portative
Raymond Queneau
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 24 Septembre 1969
- 9782070302314
«On va donc lire Chêne et chien (1937), la Petite cosmogonie portative (1950), avec, en supplément, le Chant du Styrène, inédit. L'union des contraires, c'est-à-dire du plus intime - la confession de Chêne et chien a été publiée la même année qu'Odile - et du moins intime, l'universel de la science, ferait-elle l'unité du recueil ? Peut-être. Les deux ouvrages n'ont pas été écrits l'un pour l'autre. Mais en les unissant on les rattache au même genre de la poésie didactique. En un temps où le roman n'avait pas encore droit de cité dans la littérature, Boileau - note Raymond Queneau - "en signalant la nouveauté de ces 'poèmes en prose que nous appelons romans'en a par là-même reconnu la nature". C'est rappeler cette nature que de donner à Chêne et chien le sous-titre : "roman en vers". D'autre part, l'aventure de la science n'est-elle pas l'épopée de la pensée moderne, une épopée qui mérite d'être traitée en Chants ? Dans cette perspective, si Chêne et chien n'est pas le premier poème didactique pour psychologues, car sans doute devrait-on citer avant lui l'Art d'aimer et les Remèdes d'amour, à coup sûr il est le premier et, je pense, le seul valable, jusqu'ici, à traiter de psychanalyse. Et c'est bouleversant.» Yvon Belaval.
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Ouvrage réalisé d'après les maquettes de Massin. Nouvelle édition en 1982
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Les ombres douces
Edith De La Héronnière, Jean-marie Queneau
- Atelier Des Noyers
- 25 Octobre 2021
- 9782490185542
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Ce recueil de poèmes est un combat. Celui d'un bretteur sans vergogne défiant, sabre au clair, sifflotant sous la lune, les tronçonneurs d'innocence et de tendresse ! Ce Recueil porte le sceau de souvenirs cueillis au plus intime de mon enfance. Il exprime des émotions marines et lunaires, écrites à Etretat, à Hyeres, à St-Lunaire...
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Le Rouge est intrépide. Il est jouissance sauvage, volupté, énergie, liberté. Rouge, je veux que tu sois Rouge, sur la falaise comme au théâtre, dans le Mistral et sur la mer en feu. Le Rouge est l'unique lumière. Mélodie, songe à la folie fragile des coquelicots !