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joe daly
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Dean, veuf et vétéran de la guerre du Vietnam se fait licencier du jour au lendemain. Un pack de bières bon marché en guise de cadeau d'adieux, il rentre chez lui et annonce la terrible nouvelle à ses deux fils. Nous sommes à Rust River City et le travail est une denrée rare, d'autant plus que désormais une partie de la production de Mericor, l'usine de la ville, est délocalisée en Chine. Dean enchaîne les boulots ingrats tout en travaillant chez Planet Chicken, un fast-food où les employés sont contraints de porter un stupide bonnet de poulet. C'est alors qu'une opportunité peu banale de gagner de l'argent s'offre à lui...
Ville industrielle imaginaire, entourée de sapins, avec son usine, ses pavillons et ses imposantes lignes à haute tension, Rust River City prend vie de manière flamboyante. Le dessin au crayon à papier, à la fois réaliste et cartoonesque, est rehaussé par une palette de couleurs limitée mais incandescente : les cimes des sapins luisent dans le soleil couchant tandis que les maisons projettent leur ombre de manière dramatique, renforçant le sentiment de tension qui parcourt le livre. Car malgré le décor époustouflant, les dialogues fusent pour évoquer tantôt la guerre au Vietnam, tantôt l'âpreté des conditions de vie. Comme pour mieux affronter ce monde fragile, illusoire et chaotique, les personnages de Rust River City s'accrochent avec ténacité à leur propre perception du monde, quitte à entamer un bras de fer avec le réel commun.
Après Highbone Theater (2016), Joe Daly revient avec une nouvelle bande dessinée tout aussi ambitieuse que virtuose, où le réalisme se fait sourdement déjanté et se teinte de fantastique.
Retour avec lui sur la conception de ce nouvel opus ! -
Après Scrublands, fort remarqué de par son étrange revisitation de l'underground aux sonorités locales d'Afrique du Sud, John Wesley Harding, dont la version française paraît avant l'édition en langue anglaise prévue chez Fantagraphics, creuse la voie d'un clacissisme décalé, aux accents ligne claire assumés. Mais Joe Daly n'est classique qu'en apparence, car rien n'est plus bizarre que cette aventure du Red Monkey.
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Basé sur la culture du jeu de rôle, Dungeon Quest devrait séduire le lecteur coutumier de cet univers tout comme le néophyte. Si les codes relatifs au genre sont bel et bien respectés, la quête est quant-à-elle parsemée de clochards-poètes, d'hommes-taupes et autres calumets de la paix bien chargés. La densité narrative et le décalage humoristique, ésotérique et psychédélique avec lesquels Joe Daly pervertit le récit sont irrésisitibles.
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À peine remise de la parution du tome 1 de Dungeon Quest en octobre dernier, livre qui était en quelque sorte son premier ouvrage de "Fantasy", L'Association publie déjà le deuxième tome de cette trilogie, toujours en avant-première sur la future édition américaine de Fantagraphics.
Les lecteurs ayant apprécié cette histoire inspirée de l'univers des jeux de rôles, aux parfums ésotériques et psychédéliques, ne seront pas déçus par la suite de la Quête : Joe Daly continue à dérouter son lectorat en parasitant allègrement les poncifs du genre, avec des scènes hallucinantes qui lui sont a priori totalement antinomiques. Néanmoins, on n'est pas ici dans la parodie : l'épopée vécue par Millenium Boy, Steve, Lash Penis et Nerd Girl relève d'un premier degré tout personnel du Sud-Africain Joe Daly. Dans ce deuxième volume, la mission de "trouver Bromedes" sera accomplie ; mais la "reconstitution de la Guitare Atlantéenne" devra attendre le troisième et dernier épisode de la trilogie...
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Joe Daly revient avec un troisième tome deux fois plus épais que les précé-dents, qui devrait combler les fans de l'unique série d'héroïc fantasy de L'Association. Dans ce troisième chapitre intitulé Le Golem vapeur, le lec-teur retrouvera Millenium Boy, Steve, Lash Penis et Nerd Girl, que Maître Bromedes initie aux mystères de l'Atlantide. Ils devront ensuite mener plusieurs quêtes, qui les entraînent dans Rufford Park et jusqu'au plateau Zuur. Un cinquième membre se joint à eux et Lash se découvre de nou-veaux pouvoirs. Mais leur périple ne sera pas de tout repos puisqu'ils de-vront faire face à de nombreux dangers, à la Orangutan Daydream, aux womrax et à l'enlèvement d'un des leurs. La route est encore longue pour nos héros.
Le lecteur pourra également lire dans ce volume, le Livre Romiche de la Mort, qui l'instruira sur l'histoire et les rites mystiques du monde de Dun-geon Quest.
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Chasse aux requins, mâles dominants, beuveries, défonce, désoeuvrement et inertie, le chaos règne sur le monde. Jeune ouvrier dans une usine à papier, Éric Palmer emménage en colocation avec Perry, un coureur de jupons désinvolte. Jusque-là, il supportait les dérives décadentes de ses amis, mais sa vie va prendre une tournure particulière lorsqu'il sympathise avec un de ses collègues, un marginal dénommé Billy Boy.
Sous son influence, il plonge alors, tête baissée, dans un univers mystérieux et sinistre où triomphe la sorcellerie. Face au complot maçonnique, aux organisations souterraines, aux conspirations occultes, aux manipulations psychologiques et aux gnomes errants, notre héros n'a d'autres choix que de se lancer dans une quête moraliste impossible pour sauver l'humanité. Pour cela, il s'impose une discipline rigoureuse à grands coups d'introspection mystique, de gonflette et de régimes constitués uniquement de navets et d'huile de poisson.
Tant que l'ordre des choses ne sera pas rétabli, le néant dominera la terre. Moïse des temps modernes, Palmer apprendra à ses dépens que nul n'est prophète en son pays. Highbone Theater raconte une saga étrange et hilarante imaginée par Joe Daly, l'auteur de la série Dungeon Quest. On retrouve dans cette fable psychédélique de 580 pages le goût du sud-Africain pour les blagues débiles, les personnages maladroits et les quiproquos vaudevillesques.
Son style visuel troublant associé à son écriture, qui entremêle à outrance délires paranoïaques, références bibliques et ésotériques, évoque une série B hallucinée. Assurément, cette histoire aurait pu être une comédie « stoners », un genre cinématographique populaire aux États-Unis, prenant pour sujet de jeunes consommateurs de cannabis à qui il arrive de surprenantes péripéties.
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Édité à l'origine par Fantagraphics, Scrublands est le premier album du jeune dessinateur sud-africain Joe Daly, proche du groupe Bitterkomix. Renouvelant l'esprit underground et psychédélique, et y ajoutant une forte dose de nonsense urbain, Joe Daly s'affirme d'emblée comme grand espoir des nouveaux comics.