La célèbre photographe mexicaine présente ici une sélection personnelle, qu'elle veut mystérieuse, de ses photos en noir et blanc. Pour renforcer l'étrangeté des images, elle a choisit une impression à l'encre métallisée sur un papier noir et un petit format.
Ce livre est la monographie la plus complète jamais publiée sur le travail de la photographe Graciela Iturbide, gagnante du Prix Hasselblad en 2008. Graciela Iturbide a construit dans ses clichés en noir et blanc un langage poétique d'images e de symboles, juxtaposant l'urbanité et la ruralité. Plus de 180 photographies retraçant sa carrière sont ici reproduites, notamment ses plus célèbres séries comme la Chambre de Frida Kahlo, "Those Who Live in the Sand" et Juchitán.
Cadrages décentrés, effets graphiques et puissance des ombres élaborent un univers poétique où le sentiment d'étrangeté se mêle à celui d'une réalité crue. L'équilibre puissant de ses compositions donne à voir des ciels saturés d'oiseaux, des situations cocasses et inattendues où des poulets attendent sagement sur des étals de marché, où des pigeons se disputent avec des singes, ailleurs se sont des nuées mouvantes qui ressemblent à de véritables organismes vivants aux mouvements souples et fluides. Pour Iturbide, les oiseaux vivants représentent la liberté. Mais la mort n'est jamais loin et un certain esprit surréaliste non plus. Oiseaux morts alignés sur un bout de trottoir, oiseaux carnassiers attendant leur proie au milieu du désert, corbeaux survolant des arbres secs, mésanges inertes posées sur les yeux d'une femme : les photographies de Iturbide sont souvent des tableaux énigmatiques.
La dimension organique, liée au sang, à la chair, à la boue, à la sueur ou encore à la terre, imprègne également la plupart de ses images. La photographe entretient un rapport particulier au réel en saisissant des moments singuliers. Les oiseaux et les hommes cohabitent, se frottent les uns aux autres. De l'Inde au Mexique, des fronts de mer aux terrasses urbaines, mouettes, aigles, pigeons, hérons, corbeaux envahissent l'espace des hommes ou s'y glissent de manière inopinée et solitaire. Les oiseaux de Graciela Iturbide suscitent à la fois attraction et répulsion : leur fragilité mais parfois aussi leur puissance menaçante interpellent et séduisent.
De février à mai 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain consacre une grande exposition à Graciela Iturbide, figure emblématique de la photographie latinoaméricaine. Travaillant principalement en noir et blanc dans son pays natal, le Mexique, Graciela Iturbide s'intéresse à la cohabitation entre traditions ancestrales et rites catholiques, ainsi qu'à la relation de l'homme à la mort. Elle dédie également une part importante de ses photographies aux femmes et à leur place au sein de la société. Ces dernières années, ses prises de vues se sont vidées de toute présence humaine, révélant le lien fort qui l'unit aux choses, à la nature et aux animaux. À travers plus de 200 photographies, l'exposition et le catalogue réalisé à cette occasion présentent des oeuvres iconiques et une importante sélection de photographies inédites de Graciela Iturbide, ainsi qu'une série d'images couleur commandée spécialement par la Fondation Cartier, dévoilant ainsi une oeuvre sensible, poétique et humaniste.
Le 2 mai 1986, des images ont été capturées qui ont donné naissance au livre A Day in the Life of America. Graciela Iturbide faisait partie de l'équipe de photographes qui, pendant vingt-quatre heures, ont enregistré la vie quotidienne à différents endroits des États-Unis. Sa contribution était un portrait pris dans un appartement du quartier de Boyle Heights à l'est de Los Angeles, en Californie. Là, elle a été accueillie par un groupe d'Américains d'origine mexicaine, pour la plupart des femmes sourdes ayant des liens avec le gang White Fence. Cette première rencontre a donné lieu à une amitié de longue date ainsi qu'à la composition d'un récit photographique que l'on pourrait très bien décrire comme la chronique intermittente d'une journée prolongée de trente-trois ans, de 1986 à 2019.
Nouvel opus dans la série de petits livres Photography Workshop. Cette fois-ci, c'est la célèbre photographe mexicaine Graciela Iturbide, connue pour ses portraits et paysages empreints à la fois d'une véracité documentaire et d'une certaine poésie, qui détaille son approche très personnelle du médium et qui explique ses méthodes de travail.
In this volume of The Photography Workshop Series, Graciela Iturbide--known for her portraits and landscapes imbued with poetic ambiguity and documentary truth--explores photographing in ways that employ a deeply personal vision, while also reflecting subjects' rich cultural backgrounds.
Aperture Foundation works with the world's top photographers to distill their creative approaches, teachings, and insights on photography--offering the workshop experience in a book. Our goal is to inspire photographers of all levels who wish to improve their work, as well as readers interested in deepening their understanding of the art of photography. Through images and words, Iturbide shares her creative process and artistic inspirations, and discusses a wide range of issues, from portraying spirituality in photographs and engaging with different cultures to the importance of curiosity.
