dominique memmi
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La Corse ne se résume pas à ses plages, ses montagnes et sa gastronomie : loin des clichés, elle garde encore des trésors bien cachés qu'elle ne révèle qu'aux habitants et aux voyageurs qui savent sortir des sentiers battus.
Une fresque oubliée de Chagall dans un petit village de montagne, une magnifique villa américaine où l'on peut passer la nuit, la superbe plage corse où eut lieu le débarquement en Normandie dans le film Le jour le plus long, de remarquables fresques peintes par un prisonnier civil de la Première Guerre mondiale, un village miniature, une marche de deux heures pour aller voir des mains d'or en pleine montagne, une statue de la Vierge en papier mâché, un plafond peint par Maurice Utrillo caché dans une école, une très étonnante " blouse " de billard à l'effigie de Napoléon, un menhir dans une sacristie, une brique venue de Rome, un confessionnal caché derrière des boiseries, la plus grande collection d'agrumes au monde, un aigle sous un balcon, un arbre généalogique des Bonaparte fabriqué à partir de mèches de cheveux, dormir dans un phare loin de toute civilisation... -
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Manchester dream : Le coeur de l'architecte
Dominique Memmi
- Marie Romaine
- Litterature
- 13 Mars 2024
- 9782494738072
En lien avec l'oeuvre oubliée de JC Deane, instigateur de la grande exposition d'art, en 1857, au coeur de la ville ouvrière de Manchester, Dominique Memmi imagine la genèse de la construction du musée Guggenheim à Bilbao, inauguré en 1997, mêlant habilement le projet de Franck Gehry à la réalisation historique de cet autre visionnaire. À partir de son imagination, l'autrice nous fait découvrir la créativité généreuse de ces deux amoureux de l'art et des humains, la profondeur des sentiments et des réflexions qui les animent lorsqu'ils pensent à fabriquer du beau, du grand, du transcendant. Dans ce roman social, captivant et émouvant, l'autrice interroge notre rapport à l'art et défend l'accès pour tous à la beauté. Manchester Dream est pétri d'intelligence et de rêves en vue d'un monde meilleur, où la création transcende la trivialité de la vie ordinaire. Plein de rebondissements, il se lit aussi comme un roman d'aventures. Extraits : « Faire revivre Bilbao, rien que ça ! Leur ville, à les écouter, c'était quelque chose ! C'était là où ils étaient nés, où ils vivaient, où ils élevaient leurs enfants et où leurs parents étaient morts. Une ancienne capitale de la métallurgie, de l'effervescence et du labeur, disaient-ils avec ferveur. Ils voulaient mettre de l'art où tout n'était que ruines. Parce que l'art est le seul à faire renaître la vie, voilà qu'ils ne s'arrêtaient plus. Le pouvoir de l'art, répétaient-ils, c'est la résurrection. C'était fou cette conversation ! » Frank écoute attentivement. Il s'amuse intérieurement à l'évocation du nom de l'architecte Josef Holbein. Il sait que c'est une tactique de Théo, une façon de faire planer la concurrence comme une ombre au-dessus de lui. Mais Frank aime le challenge, ça stimule sa créativité. Il ne dit rien à Théo, se contente d'observer la route qui défile, les hangars, les terre-pleins et les innombrables panneaux indicatifs. Il fait provision d'espaces. Son attention se fixe sur les panneaux, il ne peut s'empêcher de penser combien ils sont hideux, efficaces certes, mais hideux. Il faudrait inventer autre chose pour indiquer une direction, une ville, un lieu. Les hommes méritent mieux, les paysages et les lieux aussi. Puis son esprit revient à Théo, à ses paroles, à celles des Basques qui s'imprègnent en lui. Lorsqu'ils parviennent enfin à l'entrée de la ville, il comprend immédiatement le désir de ces hommes. De grands ensembles à l'esthétique carcérale ont été construits aux abords de Bilbao. De hautes tours avec des meurtrières pour fenêtres dominent la route Maurice Ravel. Frank note combien une fois de plus on associe un nom d'artiste aux horreurs de l'espace capitaliste, combien on organise le désenchantement de façon habile et sournoise. C'est un véritable cauchemar. Jusqu'où va se nicher la perfidie des hommes politiques, sous prétexte de priorités. Mais ces hommes venus leur rendre visite, à Théo et à lui, ne veulent pas cesser de rêver. S'il y a bien une chose dont Frank Gehry est convaincu, c'est que rien n'arrête l'homme qui habite un rêve.
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110 jours de correspondance uniquement par courriels de deux filles et leur mère.
Roman empreint d'esprit où la touche féminine n'est pas sans grâce de dire toutes sortes de révélations qui, sans cette dévotion dévorante à l'écran, ne verraient point le jour.
Où Marseille et la Corse jouent un rôle charnière au coeur de relations humaines traversées de tumultes, et non des moindres.
Trois Dames au clavier redonne au genre épistolaire non seulement ses lettres de noblesse mais d'autant et surtout le désir d'écrire ce qui ne se dit pas.
Où quand l'écran de l'ordinateur, ce grand hypnotiseur qui envahit nos vies devient le nouveau confident et se substitue au psychanalyste !
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Le secret de Napoléon / u secretu di Napulione
Eric Dodon, Dominique Memmi, Marie-Josephe Santoni
- Dadoclem
- 25 Septembre 2015
- 9782916637259
À l'occasion d'un tournage en Corse, au cours duquel Pierre et Orsu jouent les rôles de l'empereur et de son frère enfants, les deux jeunes acteurs découvrent l'histoire peu commune de l'île. Au gré des prises de vue, ils se laissent prendre par la magie de ces lieux emblématiques. À tel point qu'ils pensent avoir découvert le secret du pouvoir de l'empereur.
Une histoire originale pour faire découvrir aux enfants l'île de Beauté et un pan de son histoire. Il s'agit du premier titre bilingue français-corse de la collection. Écrit par Dominique Memmi, auteur corse de livres pour enfants et adultes, il a été traduit par Marie-Joseph Santoni, enseignante à Ajaccio.
Eric Dodon est un artiste multicartes. Architecte de formation, il est aussi bien illustrateur que bibliothécaire ou animateur pour enfants. Dans la même collection, il a illustré Blossom changes school , I ragazzi di Sicilia et Die Nacht der Lanternen.
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Les détectives du potager
Bérengère Delaporte, Dominique Memmi
- Dadoclem
- 4 Janvier 2011
- 9782916637235
Chers enfants, il se passe tant de choses dans un potager, qu'on peut à peine l'imaginer ! Depuis quelque temps, Dr Navet et Sir Poireau, deux singuliers détectives, volent au secours des habitants du potager. Au cours de leurs enquêtes, ils résolvent énigmes et secrets. Connaissez-vous le mystère de l'arachide ? Et, qu'advient-il des petits pois lorsqu'ils rencontrent une princesse moderne ? Et puis, pourquoi les dix petits choux ont disparu un soir de Noël ? Si vous voulez connaître le secret des jolies fraises joufflues, il vous faudra suivre les deux détectives. Alors, approchez-vous ! Ils vous attendent pour vous emmener avec eux et vous conter leurs aventures en détail. Place aux surprises...
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Napoleon's secret
Dominique Memmi, Eric Dodon
- Dadoclem
- La Marmite-o-langues
- 2 Mars 2018
- 9782378210021
Un tournage de film sur la jeunesse de Napoléon a lieu à Ajaccio.
Le jeune acteur, Pierre, qui joue le rôle de l'empereur-enfant, disparaît pendant un moment et toute l'équipe se met à sa recherche à travers la ville d'Ajaccio.
Orso, un autre jeune acteur qui joue le rôle du frère ainé de Napoléon sait où le trouver.
En réalité, Pierre s'est éloigné de la foule afin de réfléchir sur ce qui a pu donner une si grande force de caractère à ce personnage de l'Histoire auquel il s'identifie depuis le début du tournage.
Quel est ce secret de Napoléon ?
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Il s'agit de mettre en scène des personnages inhabituels, comme la Dame Tomate, Fanfan le Radis, la Citrouille et la bande des Citrons, mauvais garçons. Ces personnages au caractère bien trempé sont une véritable alternative aux souris, chats et autres animaux sur-représentés dans la littérature jeunesse.
Ainsi, Dame Tomate mécontente de sa vie au sein du potager, entreprendra un voyage qui la fera réfléchir sur sa destinée et l'éclairera sur ses origines; le Radis vaincra la différence qui le sépare de sa Pâquerette bien-aimée et bravera le regard des autres quant à cette différence " culturelle " ; la Citrouille qui ne pense qu'à la gloire, finira d'une triste façon et fera réfléchir les petites filles sur les faux espoirs et le mirage des paillettes ; les Citrons, ces mauvais garçons de nos jours, feront également réfléchir les enfants sur la violence et l'assistance aux personnes en danger.
Ce livre permet aux enfants de s'éclairer par la lecture, et de prendre conscience que la langue a sa saveur tout comme les fruits et légumes.
Chaque conte se termine par une planche pédagogique, également illustrée et qui donne quelques repères aux enfants, tels que l'origine du fruit ou du légume, la façon de le déguster, ou des expressions quotidiennes qui en découlent, comme " être rouge comme une tomate ", " ne rien avoir dans la citrouille "...
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Faire vivre et laisser mourir le gouvernement contemporain de la naissance et de la mort
Dominique Memmi
- La découverte
- 23 Janvier 2003
- 9782707139337
Demander une assistance médicale à la procréation, recourir à l'avortement pour des raisons diverses, contrôler après coup une conduite sexuelle à risque par une pilule du lendemain, et bientôt peut-être exiger d'être euthanasié : depuis que l'État s'est engagé dans un processus de dépénalisation de ces pratiques médicales, on peut aujourd'hui faire beaucoup de choses de son propre corps quand il s'agit du début ou de la fin de vie. Cette liberté s'exerce néanmoins à une condition, toujours la même : se présenter devant un médecin. Et que vous demande ce médecin ? Presque rien, semble-t-il. Il vous demande de vous asseoir et de parler de votre état, de votre demande. Bref, de ce qui vous amène là. C'est ce " presque rien " dont il est question dans cet ouvrage. Un " presque rien " qui révèle, en réalité, un nouveau système de surveillance dans lequel le médecin prodigue informations et conseils à un sujet jugé désormais capable de prendre seul des décisions souveraines en matière de vie et de mort. Un face-à-face où apparaît le malaise de ceux qui assument la délicate mission de recueillir l'expression du désir ou de la détresse. À partir d'une longue enquête dans le secret des cabinets médicaux, l'auteur explique comment la régulation juridique a laissé place à des formes de pouvoir beaucoup plus sophistiquées, un dispositif souple de gouvernement des conduites qui laisse toute sa place à l'autocontrôle et à l'intériorisation par les individus des normes sociales. Elle montre ainsi comment, du cabinet du praticien jusqu'au Comité consultatif national d'éthique, c'est une nouvelle administration du vivant qui se met en place.
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1, 2, 3 ! Et c'est parti pour une visite inédite du Palais Fesch, guidée par une comptine qui cherche à résoudre un mystère.
Au fil des pages, des personnages de 17 tableaux, s'interrogent, s'interpellent, s'échappent de l'image pour explorer de nouvelles pistes !
On suit un perroquet rouge du 17e siècle, un lion couché dans les nuages, le cygne de Léda peint par le célèbre Véronèse.
Que d'animaux dans ces tableaux ! Un véritable petit zoo !
Retrouve-les dans ce livret et si tu visites le Palais Fesch, tu pourras aussi t'amuser à les chercher. Seront-ils là ? Parfois un peu cachés par des peintres farceurs, ou contraire, mis en valeur ? Mystère, mystère !
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C'était une invitation officielle, une invitation impériale. La lettre avait traversé le continent africain pour arriver jusque dans ce bureau et l'inviter lui, le maire de cette petite ville corse, ainsi que toute sa fanfare. Le miracle avait eu lieu. Sa majesté Bokassa 1er, empereur de Centrafrique les voulait pour le premier anniversaire de son sacre.
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Ein unentbehrlicher Reiseführer für alle, die glaubten, Korsika wie ihre Westentasche zu kennen, und für diejenigen, die einmal eine ganz andere Seite dieser faszinierenden Insel entdecken wollen.
Eine Telefonzelle in Ajaccio, in der man Alltagsgeräusche aus Neuseeland anhoren kann, ein vergessenes Fresko von Chagall in einem kleinen Bergdorf, ein palastähnliches „Haus der Amerikaner, wo man auch übernachten kann, der Traumstrand, an dem die Landung der Alliierten im Film Der längste Tag gedreht ist, sehenswerte Wandmalereien eines Zivilgefangenen im Ersten Weltkrieg, ein kunstvolles Miniaturdorf, goldene Hände im Gebirge, die man nach zweistündiger Wanderung erreicht, eine Marienstatue aus Pappmaschee, ein in einer Schule verborgenes Deckengemälde von Maurice Utrillo, eine außergewohnliche Billardtasche mit einem Bildnis Napoleons, ein „Hinkelstein (Menhir) in einer Sakristei, ein Backstein aus Rom, ein Beichtstuhl, der sich hinter Holztäfelungen versteckt, die großte Zitrusfrüchtesammlung der Welt, ein Adler unter einem Balkon, ein Stammbaum der Familie Bonaparte aus echtem Haar, eine Nacht in einem Leuchtturm fernab jeglicher Zivilisation ... -
Les Gardiens du corps : Dix ans de magistère bioéthique
Dominique Memmi
- EHESS
- 8 Novembre 1996
- 9782713212161
Que peut-on prendre du corps pour le consommer à des fins médicales, scientifiques ou personnelles, et dans quelles conditions ? Qui a le droit d'en décider pour la collectivité, en ce temps de profondes mutations de la technologie biomédicale ? C'est cette double question que la bioéthique pose à la sociologie et que l'auteur examine ici. Le contrôle sur la manière dont chacun peut disposer de son corps et de celui d'autrui est alors le fait d'un arbitraire social qui existe au travers des traits sociaux de ceux qui sont chargés de le proférer. À partir d'une enquête attentive rapportant les rhétoriques bioéthiques, notamment celles du Comité consultatif national d'éthique, aux identités sociales et professionnelles de leurs auteurs se dessine une topographie sociale des gardiens du corps.
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"Où sont-elles ? Anna, Mathéa et Marie Où sont mes filles ? La chair de ma chair, le sang de mon sang. Chaque fois que je pense à elles, je suis mort. Je ne suis même plus furieux, je suis mort.
Trop de temps a passé depuis qu'on a traîné mon corps jusque dans cette carrière. Tant de tempêtes ont balayé ce lieu sans fin, tant de poussières ont gonflé mes os sans sépulture.
Cela ve neut plus rien dire." Voilà donc un homme poussé à quitter l'île de beauté pour rejoindre l'envoûtante, proche et pourtant lointaine contrée de la Tunisie. La guerre gronde, les bombes forment un tapis de feu : l'horreur va-t-il engloutir cet homme et les personnes qu'il aime et qu'il recherche ? -
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Toucher pour soigner : le toucheur, le médecin et l'ostéopathe : un nourrisson entre de bonnes mains
Maï Le dû
- Erès
- À Corps
- 19 Mai 2022
- 9782749273624
Mêlant son expérience clinique de sage-femme et recherche scientifique rigoureuse, Maï Le Dû retrace l'évolution récente des façons de prendre soin des bébés en France : recommandations et interdits adressés aux parents ; pratiques de la médecine « conventionnelle », mais aussi alternatives - ostéopathes et guérisseurs.
Depuis trente ans, les manières de nous occuper de nos bébés - comment les nourrir, les porter, les manipuler - ont radicalement changé et sont parfois un sujet de débat et de controverses récurrent dans les familles et les cercles d'amis... Ce livre offre des outils clairs et documentés pour comprendre les raisons de ces bouleversements.
Les jeunes parents sont souvent angoissés devant leurs toutes nouvelles responsabilités et désormais d'autant plus démunis que les « façons de faire » des générations précédentes ont été discréditées. La médecine conventionnelle ne répond pas toujours à leur inquiétude lorsque « tout va bien », que les pleurs des tout-petits ne signent pas une pathologie avérée mais juste une étape du développement « normal », comme les coliques ou les poussées dentaires. Ils vont donc chercher des recours thérapeutiques alternatifs pour apaiser les symptômes de leurs bébés et leurs angoisses.
Grâce à de larges enquêtes menées auprès de thérapeutes et de parents, ce livre se penche sur deux pratiques fortement sollicitées : d'une part, les « toucheurs », guérisseurs de Sarthe et de Mayenne, qui exercent dans le secret des familles depuis des générations ; et d'autre part, les ostéopathes, professionnels aujourd'hui reconnus et plébiscités au niveau national. Retraçant l'histoire récente des recommandations données aux parents et des pratiques des soignants, ce livre apporte des éléments permettant de comprendre sans juger les besoins des individus et leur capacité à construire des réseaux de soins et d'accompagnement en accord avec leurs systèmes de pensée.
Alors que les manipulations des corps des bébés par les soignants sont de moins en moins tolérées, le contact entre le corps de la mère et celui du nourrisson est, lui, plus que jamais encouragé (par l'allaitement maternel, le portage, les massages...). Dans ce contexte d'apparent paradoxe, l'ostéopathie apparaît comme une voie de compromis entre des injonctions sociétales contradictoires : toucher mais sans être intrusif, être efficace mais avec douceur, agir rapidement mais en prenant le temps de l'écoute, s'impliquer personnellement tout en gardant une distance professionnelle, et, par-dessus tout, s'adapter à l'individualité du patient en tenant compte de son contexte global, familial, économique et émotionnel. Le succès de cette pratique et de ce toucher met en lumière une série d'attentes populaires complexes et sophistiquées et au-delà, un ensemble de représentations du corps de la personne à « accompagner ». -
La revanche de la chair ; essai sur les nouveaux supports de l'identité
Dominique Memmi
- Le Seuil
- La Couleur Des Idées
- 16 Octobre 2014
- 9782021171457
Après avoir exhorté les pères à couper le cordon ombilical de leur nouveau-né puis valorisé le contact peau à peau, on incite aujourd'hui les mères à regarder, voire emmener leur placenta. Désormais, quand un bébé meurt autour de sa naissance, ses parents sont encouragés à toucher son corps et à le photographier. Plus généralement, une nouvelle théorie du deuil s'est diffusée comme une traînée de poudre : chacun se devrait de " faire son deuil " et celui-ci serait " impossible " sans confrontation avec les traces du défunt. Certains professionnels de la transplantation se sont même mis à formuler la crainte que la personne greffée ne rejette psychiquement - et non plus physiquement - le greffon, parce que la personnalité du donneur y serait trop présente. Ajoutons à cela la demande de plus en plus pressante de personnes de se confronter, en chair et en os, à ceux qui ont participé à leur naissance " biologique " d'adoptés, de nés sous X ou par dons de sperme... Telles sont quelques-unes des nouvelles pratiques, apparues progressivement à partir des années 1990 autour de la naissance et de la mort, dont il s'agit de comprendre la cohérence et les logiques cachées. À travers ces gestes parfois sans phrases, un grand récit collectif - un récit en pratiques - se dessine, où la chair est investie, par sa matérialité, d'effets psychiques censés fortifier une construction identitaire éprouvée comme trop flottante.
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Zachary est le petit acarien qui vit avec sa famille dans la moquette d'une belle maison. Les propriétaires décident de vendre et une nouvelle famille s'y installe. Zachary aime beaucoup la petite fille, Azalée, qui vient d'emménager avec ses parents. Mais la maman d'Azalée souhaite changer la moquette à cause des allergies de sa fille. C'est le drame pour la famille d'acariens et l'occasion pour l'auteur de faire réfléchir ses petits lecteurs aux idées reçues, les lieux communs en confrontant les réflexions des enfants et celles des parents.
Comme à l'accoutumé, Dominique Memmi utilise l'espièglerie et l'imagination pour initier les enfants à l'esprit critique et une réflexion personnelle.
Les dessins du Coréen Dongheum Kim subliment cette belle histoire et lui donnent un aire humoristique irrésistible.
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Du récit en politique ; l'affiche électorale italienne
Dominique Memmi
- Presses de Sciences Po
- 1 Janvier 1986
- 9782724605167
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Svià di u vinu
Cécilia Castelli, Claire Cecchini, Constance Chlore, Dorothée Coll, Anouk Langaney, Dominique Memmi
- Fabulla
- 8 Octobre 2022
- 9782490127221
Huit autrices pour quatre cuvées. Une artiste pour quatre cépages. Neuf muses pour un domaine. Celui d'Élisabeth Quilichini, Castellu di Baricci à l'origine de ce livret qui donne à boire ses vins de l'Ortolo en dehors des sentiers battus du « gouleyant ». Une déroute de buveuses et non une route de tasteuses. Balade asphaltée, manuel de survievinisme, chronique quasi-martienne, épopée pirate, roman en noir et rouge, prose en rouge et or, fable merveilleuse et poésie perpétuelle. Un exercice de styles où chacune des plumes nous partage le fantasque récit de sa gustation à travers les vibrations de la vigne de Gaëlle Cueff.
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Créatures dépareillées
Roger Calmé, Philippe Charlier, Daniel Conrod, Dominique Memmi
- L'Oeil De La Femme A Barbe
- 8 Novembre 2004
- 9791096401253
Il y a quatre ans paraissait chez L'oeil de la femme à barbe Éditions "Esprits vagabonds", le premier ouvrage consacré aux oeuvres textiles de Barbara d'Antuono. Travailleuse infatigable qui chaque jour sur ses genoux remet son ouvrage, cette artiste dotée d'un imaginaire foisonnant nous offre une moisson de nouvelles oeuvres d'une richesse et d'une étrangeté dont elle a le secret. Si Haïti est moins prédominant dans ce nouvel opus, la gravité des thèmes abordés n'en est pas moins présente : la guerre, la mort, le deuil, l'exil, mais aussi la féminité, la maternité... la vie en somme ! Avec tendresse et délicatesse, l'artiste découpe, assemble, coud, brode et raconte des histoires personnelles ou universelles, graves ou plus légères, qui résonneront à coup sûr dans l'esprit ou le coeur de chaque lecteur.
Dix auteurs·es ont ajouté leurs mots à l'aiguille et à la plume de Barbara. Des complices récents tombés sous le charme quasi magique de son travail et qui se sont prêtés avec talent et bienveillance à l'exercice ; certains, compagnons de vie de plus longue date, voire de toujours ; d'autres enfin pour qui la vie a été fatale et auxquels Barbara rend ainsi hommage...
Par ces temps où poncifs et banalités soporifiques occupent les écrans et les esprits, ces dialogues des mots avec les oeuvres forment un ensemble coloré, étonnant, émouvant, d'une grande poésie et d'une originalité particulièrement bienvenue.
Ce livre est édité à l'occasion de l'exposition « Zombis, la mort n'est pas une fin ? » au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris (8/10/24 -16/02/25) sous le commissariat de Philippe Charlier, à la demande duquel Barbara d'Antuono a réalisé l'oeuvre "Entre deux mondes" pour y être présentée (voir p. 8). -
Le social à l'épreuve du dégoût
Dominique Memmi, Gilles Raveneau, Emmanuel Taïeb
- Presse Universitaire de Rennes
- Le Sens Social
- 3 Octobre 2016
- 9782753550896
Corps du malade, du mourant, du mort, du pauvre : au coeur de nos sociétés contemporaines, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment les pompiers, les travailleurs sociaux, les employés des pompes funèbres, les aides-soignantes, les infirmières et médecins se débrouillent-ils avec le sale boulot ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, apparemment spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais recèle aussi une dimension sociale : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout s ils sont jugés socialement inférieurs. Le dégoût traduit une urgence à se séparer. Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion mixophobe, le dégoût trace une frontière avec h Autre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés.
Cet ouvrage interroge ce que le dégoût fait aux interactions. On y découvre l'opposition radicale entre coulisses et scène, régie par l'autocensure professionnelle, et les mille stratagèmes permettant d'affronter ce qui révulse. Limitation du toucher, port de gants, lavage obsessionnel, embellissement du cadavre et toilettage des mots eux-mêmes, autant de techniques visant à mettre à distance la vie organique... des autres. Révélatrices d'une souffrance spécifique au travail, ces stratégies professionnelles avouent une ambivalence d'autant plus menaçante qu'elle semble de plus en plus indicible. Car secrété par le processus de civilisation, le dégoût est pris dans des interdits sociétaux incitant à le taire. Cela en fait un instrument d'autant plus précieux de lecture du monde social, Cet ouvrage apporte ainsi une contribution importante à l'histoire, à la sociologie et à l'anthropologie des sensibilités.