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Vita Sackville West
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«Adossée à la mort, elle pouvait enfin contempler sa vie. Et pendant ce temps l'air vibrait du bruissement des abeilles.»Lorsque meurt son époux, ancien vice-roi des Indes, Lady Slane, quatre-vingt-huit ans, décide de quitter la demeure familiale pour s'installer dans un quartier excentré de Londres. Là, dans le calme de son nouveau logis, elle regarde son passé, sans fard ni amertume et entame une vie nouvelle autour d'amitiés légèrement excentriques. Si toute passion est abolie, le feu n'est pas mort, il est contenu par l'âge comme dans l'âtre d'une cheminée. Vita Sackville-West nous livre ici un roman délicatement féministe, au charme fou.
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Mes favorites
Vita Sackville-West, Graham Rust
- Klincksieck
- De Natura Rerum
- 18 Septembre 2020
- 9782252044940
Quand Virginia Woolf, aussi fascinante et au venin aussi meurtrier que cette horreur, la vipère du Gabon (Bitis gabonica) la mord au coeur en lui disant qu'elle écrit « de l'extérieur » - sous-entendu qu'il vaudrait mieux qu'elle fasse autre chose - Vita Sackville-West aurait pu répondre qu'elle, Virginia, ne connaissait rien au jardinage, occupation tout aussi meurtrière, si on la conçoit comme un des beaux-arts.
Elle ne le fit pas, sans doute parce qu'elle était trop blessée, trop généreuse et, même si c'est démodé, trop bien élevée pour faire ce genre de répartie.
Il faut lire ce petit livre, musical comme un jardin Anglais, pour retrouver à la fois l'artiste et la jardinière, c'est-à-dire aussi bien des images de rêve que des conseils pratiques à toutes celles (ceux) qui ont ou désirent avoir la main verte La main d'un maître, écrivait Rimbaud, anime le clavecin des prés.
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Journal de mon jardin
Vita Sackville-West
- Klincksieck
- De Natura Rerum
- 19 Septembre 2017
- 9782252040928
Interdite de littérature - mais pas de caresses - par Virginia Woolf, Vita Sackville-West prend en un éclair conscience des trésors qu'elle possède : un mari et un jardin. Son mari, le diplomate Harold Nicholson, conçoit l'architecture et dessine les plans de ce qui deviendra le somptueux jardin de Sissinghurst dans le Kent, que Vita, mi-gitane andalouse , mi-grande dame anglaise, transgressant sans vergogne les règles de l'art des jardins, transforme à quatre mains : la gitane zingari fait surgir de terre une mosaïque de couleurs, une jungle asymétrique, une orgie dans l'aurore ou le soleil couchant, l'aristocrate anglaise, qui n'aime que la lune froide, un extraordinaire jardin blanc : Attention, prévient-elle «j'aime la couleur, qui me met en joie, mais j'ai une prédilection pour le blanc. Les ombres d'un vert glacé que la blancheur peut prendre sous certains éclairages, au crépuscule ou au clair de lune, surtout au clair de lune, peut-être, font du jardin un rêve, une vision irréelle, et l'on sait cependant qu'il ne l'est pas le moins du monde puisqu'il a été planté exprès. »
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Séducteurs en Equateur
Vita Sackville-West
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 16 Juin 2021
- 9782253242024
« C'est en Égypte qu'Arthur Lomax contracta l'habitude qui, à la suite d'expériences diverses, le conduisit finalement à l'échafaud.
En Égypte, la plupart des touristes portent des lunettes bleues. Arthur Lomax suivait cette mode aussi incongrue que prudente. En compagnie de trois personnes qu'il connaissait à peine, mais à l'intimité desquelles il avait été forcé par les exigences du yachting, il contemplait le Sphinx. Mais Lomax s'intéressait moins au Sphinx qu'au phénomène produit par les lunettes qu'il portait. En fait, il avait déjà classé le Sphinx comme une chose complètement surfaite. Pourtant, comme il arrive souvent, déçu de ce côté-là, il avait été, de façon imprévue, richement récompensé d'un autre. Le monde était changé pour lui et, s'il avait pu le savoir, son avenir entier modifié par ces deux cercles de verre teinté. » Publié en 1924, ce récit, inspiré par les voyages que la muse et amie de Virginia Woolf a effectués, offre l'histoire singulière d'un gentleman anglais dont la vie bascule tragiquement au cours d'une croisière.
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Quand Peregrine Chase hérite du domaine de Blackboys dans la campagne anglaise, il n'a qu'un désir : le vendre, éponger ses dettes et retourner à sa vie de citadin. Mais alors qu'il découvre la vaste demeure, les rosiers et les paons majestueux qui peuplent les alentours, un sentiment de plénitude l'envahit, jusqu'à l'obséder. Une question se pose alors : peut-on tomber amoureux d'un lieu ? Roman psychologique à la prose enchanteresse, L'Héritier est une ode à la beauté de la nature qui nous entoure.
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Au temps du roi Edouard
Vita Sackville-West
- Le Livre de Poche
- Biblio Romans
- 17 Octobre 2012
- 9782253166535
« Margaret prétend qu'elle veut épouser un peintre, dit Sylvia, en regardant sa fille avec compassion. - Quoi ! s'écria la duchesse, un peintre ? Quel peintre ? A-t-on jamais entendu chose pareille ? La fille de lady Roehampton épouser un peintre ? Mais non, mais non... Vous épouserez Tony Wexford, et nous verrons après ce qu'on pourra faire pour le peintre », ajouta-t-elle, en lançant à Sylvia un coup d'oeil rapide. Dans cette chronique grinçante de l'aristocratie anglaise du début du XXe siècle, Vita Sackville-West fait craquer sous les passions le vernis des bonnes manières.
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Apprenant qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, Edmund Carr décide de faire une croisière en mer. Il embarque sur le même bateau que Laura, une jeune veuve dont il est secrètement épris. Un huis clos amoureux dans l'univers de la première classe d'un paquebot de croisière.
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Une aristocrate en Asie
Vita Sackville-West
- Payot
- Petite Bibliotheqye Payot
- 2 Mai 2018
- 9782228921084
Au printemps 1926, Vita Sackville-West (1892-1962), grande amie de Virginia Woolf, décide de suivre avec son mari, le diplomate Harold Nicolson, une ancienne piste de montagne au sud-ouest d'Ispahan fréquentée par les caravanes et jadis empruntée par Alexandre le Grand pour gagner l'Inde. À dos d'âne et en voiture, le truculent périple du couple très «british» sera émaillé de scènes de ménage, Harold ne perdant pas une occasion d'accabler de reproches cette épouse qui l'a emmené se perdre au milieu des nomades.
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Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, héros de la Seconde Guerre mondiale, s'installe à Westease, dans la campagne anglaise. Il fait alors la connaissance d'un peintre mondialement connu, d'un professeur à la retraite, du pasteur, de son épouse et de leur charmante fille. Mais la sérénité de la petite communauté est brusquement troublée quand le pasteur est retrouvé chez lui, sauvagement assassiné...
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Plusieurs lettres venaient de Londres - il était donc à Londres au mois d'août ? Pourquoi ? Était-il malheureux à ce point ? [...] Le contenu de ces lettres la tourmentait et pourtant elle aurait bien voulu le connaître. Elle hésita encore, le coupe-papier à la main. Elle avait eu le courage de n'en ouvrir aucune. Tout d'abord elle s'y était refusée de peur que ses supplications ne fissent fléchir sa résolution. À présent, elle craignait de les ouvrir, de peur d'y trouver des supplications moins ferventes qu'elle ne l'eût espéré. V. S.-W. Evelyn Jarrold est une parfaite représentante de la haute bourgeoisie oisive. Sophistiquée, exigeante, elle tombe amoureuse de Miles Vane-Merrick, un député réformiste, de quinze ans plus jeune qu'elle. Mais Miles, même s'il l'aime sincèrement, se sent avant tout porté vers ses ambitions et « l'ivresse du moment ». Qui, dans cette relation complexe, pourra rester fidèle à l'autre ?
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Les Godavary sont passés maîtres dans l'art de faire disparaître les problèmes sous le tapis. Une habitude que les funérailles du chef du clan, Noble Godavary, viennent mettre à mal. Et pour cause: sa fille Paola, née d'un deuxième lit, sera de la partie. Dominatrice et magnétique, elle détone dans l'austère maison familiale.
Et quoi de mieux qu'un testament pour mettre le feu aux poudres ?
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Correspondance (1923-1941)
Vita Sackville-West, Virginia Woolf
- Stock
- La Cosmopolite
- 24 Novembre 2010
- 9782234065024
C'est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d'un dîner, Vita Sackville- West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles - une passion qui, en dépit des orages de la jalousie et parfois de la fureur, leur apporta, jusqu'à la mort tragique de Virginia, le bonheur d'une tendresse et d'une réciprocité de désirs qui renaissaient, crise après crise, de leurs cendres indestructibles.
Vita-Sackville West excellait dans l'art de la correspondance. Qu'elle dépeigne des jardins anglais ou les steppes de la Prusse, les montagnes de la Perse ou les déserts de l'Arizona, sa démarche est alerte, imagée, avec un rien de malice dans la satire mondaine. Ses lettres nous transportent dans une époque où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme ; une période aussi où la littérature de langue anglaise, entraînée par de grands novateurs, continuait d'accorder la prééminence aux techniques de la fiction.
Virginia Woolf, pour sa part, n'allait cesser de se débattre dans les affres de l'enfantement de « sa » vérité de l'écriture qui, peu à peu, l'acculerait au seuil de la folie. Mais au coeur de cette recherche torturante allait jaillir, avec une fraîcheur de fontaine, Orlando, dédié à Vita.
À travers cette correspondance, c'est un nouvel aspect du fascinant et multiple visage de Virginia Woolf que nous apprenons à mieux connaître encore. -
Les secrets et enchantements de la maison de poupée de la reine Mary
Kate Baylay, Vita Sackville-West
- Grasset Jeunesse
- 19 Septembre 2018
- 9782246816317
Dans la maison de poupée de la reine Mary, se cache un "fantôme qui n'en est pas un", sous l'apparence d'une jeune femme mystérieuse, mais surtout très mondaine. Toujours au bon endroit et en bonne compagnie, elle ne manque jamais de rappeler qu'elle connait des célébrités comme Cendrillon ou Barbe-Bleue, qu'elle possède des trésors comme le petit pois du fameux conte, ou qu'elle a assisté au baiser qui réveilla la Belle au bois dormant...
Un très beau texte, qui fait de nombreux clins d'oeil à de grandes références de l'univers du conte. Vita Sackville-West dresse un portrait attachant de son héroïne et nous invite à développer notre curiosité et notre imagination. Les illustrations de Kate Baylay accompagnent à la perfection le texte, lui donnant un aspect très Art Nouveau. Ce livre est une mise en abîme sur deux niveaux : d'une part il fait référence à la maison de poupée dans laquelle il se trouve lui-même, et d'autre part il constitue la réponse (la note explicative) qui aiderait ses propres personnages à comprendre pourquoi la maison est en désordre.
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Tous les hommes sont fous de Shirin, qui n'a qu'une passion : l'île de Storn, entrevue dans son enfance et qui s'incarne au cours d'une soirée par son châtelain, Venn Le Breton. Venn, fasciné par la jeune femme, l'épouse et l'emmène dans son île, où règne une redoutable grand-mère. Dans ce livre paru en 1934, on retrouve avec délectation la liberté de ton, la délicatesse et l'audace de Vita Sackville-West.Dark island est un roman avec château et lord, bal et flirts, amour à mort, le tout écrit à l'eau de rosse. Sandrine Mariette, Elle.
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Dans sa préface à Grand Canyon, Vita Sackville-West annonce que cet ouvrage paru en 1942 constitue une mise en garde. Le récit se déroule dans un monde où l'Allemagne hitlérienne a triomphé de l'Europe et où les États-Unis, seul pays encore invaincu du bloc Allié, ont signé un accord de paix avec les forces de l'Axe.
Dans un hôtel au bord du Grand Canyon, évolue une foule cosmopolite d'exilés européens, de jeunes étudiantes et de soldats de l'armée américaine en manoeuvre dans les environs.
Deux Anglais d'âge moyen, Helen Temple et Lester Dale s'y rencontrent et entament une étrange « romance ». Ces deux personnages partagent, outre leur pays d'origine et leur expérience de la guerre, une profonde solitude et un snobisme qui confine à la misanthropie. Ils vont se découvrir le goût partagé des promenades dans la nature et des longues conversations, au cours desquelles ils dissertent sur la vie, la guerre, la religion, mais aiment par-dessus tout s'imaginer en détail la vie des autres.
Le soir d'un grand bal donné à l'hôtel, tous les soldats se retirent subitement après avoir reçu une communication urgente de l'extérieur. Chacun le comprend:la guerre recommence. L'hôtel est détruit.
Helen Temple et Lester Dale prennent alors la tête d'une colonne de survivants et descendent dans les profondeurs du Grand Canyon se protéger des bombardements nazis. Au Phantom Ranch où ils se réfugient, la vie semble suivre son cours de façon étonnamment simple, sur fond de dépêches radiophoniques par le biais desquelles on apprend les défaites successives de l'armée américaine, la destruction de plusieurs grandes villes, puis le tremblement de terre qui détruit New York.
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« Ça n'a pas démarré tout de suite. Notre histoire d'amour a suivi un cours peu ordinaire. Si elle a culminé dans le bruit et la fureur de la passion, elle a débuté dans le calme et la tendresse. » Mère négligée, ami trahi, mari trompé, fiancée non épousée... La plupart saignent en silence, quelques-uns en viennent aux extrémités, mais c'est toujours la même épreuve : la trahison de l'unique, en qui l'on croyait. Ces histoires d'amour ratées, Vita Sackville-West a le don de les exposer avec une suprême élégance. Quelques traits acides suffisent à mettre à nu les faux sentiments, quelques notes sourdes à souligner les promesses non tenues. À la fois tendre et méchante, elle excelle dans la cruauté feutrée. Quoi de plus adapté à son art que le récit de ces Infidélités ?
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À Hérakleion, une île grecque bercée par les mondanités, l'hégémonie d'un petit groupe de diplomates est contestée. Julian, jeune héritier de la famille Davenant, restera-t-il fidèle aux intérêts des siens ? Ou bien se ralliera-t-il aux habitants de l'île voisine, déterminés à acquérir leur indépendance ? Sans oublier qu'Eve, son impitoyable amante, pourrait bien jouer un rôle décisif et troubler certaines alliances.
Au moyen d'un jeu de miroir subtil, les îles fantasmées par l'auteure, abritant une nature superbe, deviennent le lieu de l'amour interdit entre Vita Sackville-West et Violet Trefusis : Vita sous les traits de Julian, Violet sous ceux d'Eve. Déclaration d'amour cryptée, Le Défi a ébranlé les conventions sociales de l'aristocratie britannique du début du XXe siècle. Écrit en 1918-1919, ce roman à clef n'a été publié en Angleterre qu'en 1973, après un demi-siècle de censure. Une merveilleuse ode à l'amour libre.
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Plus jamais d'invités !
Vita Sackville-West
- Autrement
- Autrement Litterature
- 11 Janvier 2008
- 9782746710160
"Ils avaient si longtemps mené des vies séparées, se rencontrant seulement à la surface des choses, qu'il fut stupéfait de surprendre ce regard si tendre, si inquiet. Elle avait essayé de capter son attention par un sourire, pour lui montrer qu'elle était avec lui, mais il s'était détourné pour échanger quelques mots avec Juliet. Il pouvait faire confiance à Rose pour qu'elle le protège, mais il n'était pas question de la laisser pénétrer dans son intimité." A l'instigation de Rose, sa femme, Walter Mortibois invite son frère, sa belle-soeur, son beau-frère et leur fils, ainsi qu'une excentrique lady, à passer le week-end dans leur splendide demeure d'Anstey. Toutefois, il leur préfère la compagnie de Svend, son berger allemand adoré... Rien d'étonnant chez cet esthète d'une froideur de glace, qui depuis des décennies ignore jusqu'à sa propre femme, malgré les efforts désespérés de Rose, obstinément amoureuse. Ce n'est pas l'irruption d'invités engoncés dans leurs petits égoïsmes qui risque d'y changer grand-chose ! Jusqu'à ce que, brusquement, un double drame ne vienne brouiller les cartes et (enfin) réchauffer les coeurs.