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Langues
Vénus Khoury Ghata
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Ce qui reste des hommes
Vénus Khoury-Ghata
- Actes sud
- Litterature De Langue Francaise
- 5 Avril 2023
- 9782330176495
Diane, qui a atteint un âge qu'on préfère taire, se rend dans une boutique de pompes funèbres pour acheter une concession et se retrouve avec un emplacement prévu pour "deux" cercueils... La voilà qui recherche parmi les hommes qui l'ont aimée celui qui serait prêt à devenir son compagnon du grand sommeil. Un roman aussi grave que fantasque, qui mêle la vie et la mort, l'amour et la solitude, l'émerveillement et le chagrin.
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Gens de l'eau : éloignez-vous de ma fenêtre
Vénus Khoury-Ghata
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 2 Mars 2023
- 9782073007438
Les deux recueils rassemblés dans ce volume, comme tous les précédents, fondent en une émouvante alchimie le quotidien le plus proche et son mystère. Ils font entendre, dans leur lyrisme toujours aussi tendre et généreux, un son plus grave, donnant sa part à la mort qui rôde, familière. Cette poésie est grande parce que sans équivalent dans son art d'unir le chant à l'image insolite et concrète comme aussi dans sa manière de faire entendre, sans ostentation ni proclamation, la voix de femmes qui inventent leur destin entre tradition et insoumission.
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Les mots étaient des loups
Vénus Khoury-Ghata
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 18 Février 2016
- 9782070469635
Née à Beharré, au Liban, en 1937, Vénus Khoury-Ghata est romancière, traductrice, mais avant tout poète. Bien que passée d'une langue à l'autre, de l'arabe au français, elle continue pourtant à se demander : «Comment pleurer dans une langue qui n'est plus la tienne / quel nom donner aux murs non imprégnés de ta sueur». Interrogation surprenante, tant Vénus Khoury-Ghata maîtrise les deux idiomes, mais interrogation féconde puisqu'elle ne cache pas les affrontements toniques qui résultent d'une telle coexistence conflictuelle : «J'ai raconté mon enfance en prose et en poésie, précise-t-elle, dans un français métissé d'arabe ; la langue arabe insufflant sa respiration, ses couleurs à la langue française si austère à mon goût. Je devais écarter ses cloisons étroites pour y insérer ma phrase arabe galopante, ample, baroque. Avec le recul, je pense que la langue française m'a servi de garde-fou contre les dérapages. J'ai fini par me trouver à l'aise dans son espace. Mais je continue à entendre un bruit de fers qui s'entrechoquent comme pour un duel dès que je prends la plume. Deux langues s'affrontent sur ma page et dans ma tête.» D'où le titre quasi manifeste de cette anthologie : «Les mots étaient des loups». Car les mots sont les garants agressifs d'un conflit permanent qui convoque, et intervertit souvent, les vivants et les morts. Cependant ces mots qui allument leur mèche à on ne sait quel silex vont jusqu'à faire une escorte céleste aux pas des hommes sur terre :
Que savons-nous des sables enfouis sous les pieds des caravanes devenus silice éclats de verre vénérés par les chameliers comme débris d'étoile?
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Quelque part en Mauritanie, Zeit et Zina attendent leur mère qui ne reviendra pas. La « femme aux cheveux rouges » a suivi un photographe venu d'Occident. Des mois plus tard, après une longue traversée de l'Afrique du Nord et de Gibraltar, le mari et les enfants arrivent à Séville.
Ils retrouvent la femme rouge, devenue top model célèbre grâce au photographe. Après une ascension rapide, elle connaît néanmoins une chute brutale : les mannequins noirs ne suscitent plus l'engouement et sont remplacés par les Slaves. Misère et solitude rattrapent alors la reine d'hier, qui a rejeté ses enfants et son mari. Tous composent désormais avec une nouvelle vie d'exil, loin de la terre rouge.
Vénus Khoury-Ghata nous entraîne dans les rues et les faubourgs de Séville, avec ce roman tragique et drôle sur l'exil, la famille et la condition des migrants.
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«Grande poète, grande amoureuse, grande gueule.
Tu aimais et détestais avec la même fougue, l'âme chauffée à blanc. En toi, il y avait un volcan.
Tu te sentais à l'étroit dans une société qui avait baissé les bras, à l'étroit parmi les poètes qui glorifiaient le régime, à l'étroit dans ton pays.» Née en Russie en 1892, l'immense poétesse Marina Tsvétaïéva a mené une vie intense et chaotique. Malgré les drames familiaux et la période historique troublée, sa foi en la littérature est restée inaltérée. Intransigeante dans ses désirs, happée par un profond besoin d'être aimée, elle multiplie les liaisons avec des hommes et des femmes, parmi lesquels les grands écrivains Rilke et Pasternak. De Moscou à Elabouga en passant par la France, ce livre révèle ses moments de gloire et de désespoir, son incroyable force d'âme et sa soif de liberté.
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La femme qui ne savait pas garder les hommes
Vénus Khoury-Ghata
- Folio
- Folio
- 4 Mai 2017
- 9782072701900
«C'est dans ta nature de perdre les hommes qui t'aiment, dans ta nature d'écrire ce que tu vis, le vécu ne prend sens qu'une fois écrit noir sur blanc ou serré, braise dans ta main, la brûlure confirme que tu es encore en vie».
Une femme s'interroge : pour quelles raisons n'a-t-elle pas su garder les hommes qui ont partagé sa vie? La passion d'écrire est-elle incompatible avec l'amour? Vénus Khoury-Ghata parle de toutes les femmes qui vivent une disparition et nous fait doucement comprendre ce qu'être veuve veut dire.
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Deux jours à dos d'âne pour trouver la fiancée idéale. Jambes et bras épilés, mains teintes au henné, une fille à marier doit ressembler à un miroir. Chacune espère être l'élue et partir vivre en ville. Le désert est fait pour les hommes, leur regard croit voir des oasis avec des palmiers lourds de fruits quand les femmes ne voient que du sable sur du sable. Un regard circulaire a suffi au rabbin pour trouver l'élue. Il choisit Yudah pour son nom, une contraction de Yahuda, et pour ses yeux baissés lorsqu'il l'a regardée. Toute femme est belle pour le rabbin du moment qu'elle n'est ni manchote ni borgne.
Yudah est une jeune fille juive du désert algérien. Le jour où le rabbin Haïm la chosit pour être la nouvelle épouse de l'Émir Abdelkader, sa vie bascule. Yudah rêvait de palais mais se retrouve dans un campement de tentes balayé par le vent. Occupé sur d'autres fronts, l'Émir, lui, demeure invisible. Bientôt Abdelkader rend les armes : il est débarqué avec ses généraux à Toulon pendant que le reste de ses fidèles est envoyé sur l'île Sainte-Marguerite. Yudah est de ce voyage. C'est donc en France qu'elle poursuivra sa quête, inlassablement, à la recherche d'un époux qu'elle n'a toujours pas vu... Le destin merveilleux de la jeune fille du désert se réalisera-t-il?
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Dans un village aux portes du désert, Noor attend son châtiment : coupable d'adultère, elle doit être lapidée. Elle n'imagine pas se soustraire à la justice. C'est compter sans une Française qui, pour la sauver, déploiera des trésors de volonté. Formidable conteuse, Vénus Khoury-Ghata brosse les portraits de femmes au destin tragique, déchirées entre le respect de la tradition et le droit à la liberté.
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Le moine, l'Ottoman et la femme du grand argentier
Vénus Khoury-Ghata
- Actes sud
- Babel
- 1 Mai 2004
- 9782742749249
Une nuit de 1798, le grand argentier de Saint-Jean-d'Acre trouble la paix d'un monastère savoyard. Son épouse s'est enfuie avec un seigneur ottoman, et il réclame à grands cris l'aide des trinitaires, réputés racheter aux Maures les captifs et les esclaves. Dès l'aube, le frère Lucas, jeune moine inexpérimenté, est hissé sur un âne et poussé dans la direction de l'Espagne, où la fugitive aurait été aperçue en compagnie de son amant. Ainsi commence une aventure qui lui fait traverser une Europe secouée par l'insurrection et la révolte. A la poursuite du couple adultère, le moine Lucas franchit le détroit de Gibraltar et parvient à Alger, où les trinitaires sont devenus de riches potentats, complices du commerce des esclaves. L'Eglise a bien changé... et lui aussi, qui découvre l'Islam, se dépouille de quelques illusions et perd son pucelage, puis s'éprend - sans oser se l'avouer - de la jeune femme qu'il est censé ramener dans le droit chemin.
Vive et inspirée, l'écriture de V. Khoury-Ghata donne un élan irrésistible à ce roman picaresque où se dessinent déjà les clivages et les antagonismes du monde contemporain.
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Helena, qui guette le retour du violeur de sa fille avec un fusil depuis trente ans pour le tuer et lui faire payer la dette de sang, accueille la veuve du docteur avec des youyous. Les femmes de la vallée affluent de toute part, échevelées, en babouches, et demandent d'une même voix des nouvelles de leur sang. 'Le medico l'a-t-il regardé de près? qu'a-t-il vu de déplaisant? laquelle d'entre elles vivra centenaire? laquelle s'enrichira, et a-t-il toujours sa grosse seringue qui traverse le bras d'un côté à l'autre?' Assimilent-elles le sang au marc de café?
Partie sur les traces de son mari biologiste mort dix ans plus tôt, Laure découvre Malaterra comme une intruse, elle va peu à peu se faire adopter par la population composée de personnages drôles ou émouvants aux destins singuliers : Helena, qui a pendu sa fille déshonorée au figuier de son jardin ; le bouquiniste kosovar à qui personne ne parle dans sa boutique poussiéreuse ; Mourad, le boulanger qui propose à Laure de l'épouser ; Yussuf, le facteur qui fait sa tournée même s'il n'a pas de courrier à distribuer... La présence de Laure bouleverse le cours des choses : les langues se délient et des secrets refont surface...
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C'est un monde de matière et d'émotion brute qui se déploie dans les pages de Éloignez-vous de ma fenêtre, empli de nuit, de vent, de terre, d'os, de boue et de pierre que l'on mange lorsqu'on n'a plus rien à se mettre à la bouche. C'est aussi une réaction bouleversante à la tragédie survenue à Beyrouth l'été dernier qu'elle nous livre aussi, sous le titre «4 août 2020 - Beyrouth».
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Avec ce nouveau recueil, Vénus Khoury-Ghata poursuit son oeuvre poétique et la renouvelle. La guerre, l'un de ses thèmes de prédilection, y est présent sous deux facettes différentes. La première partie, long poème sans scansion qui ne manque pas d'humour, s'attache à la vie quotidienne et des personnages comme Mansour l'épicier ou Adèle la couturière. La deuxième est animée d'un souffle plus tragique.
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Dans le Beyrouth des années 1950, une jeune fille grandit entre ses soeurs, sa mère et son frère, sous la férule d'un père violent. Rebelle et exalté, le frère écrit des vers qui lui valent la fureur du père, ses coups, ses brimades, sa haine. Bientôt chassé du toit familial, le gracieux jeune homme aux rêves immenses s'enfonce dans une déchéance qui le brisera, terrassant chez lui toute volonté, puis toute raison. Spectatrice impuissante de son martyre, la jeune fille, qui deviendra l'auteur de ce livre, y puisera la soif et l'énergie d'écrire.
Ce très beau texte autobiographique est pétri d'une fidélité bouleversante à l'égard du frère adoré qui a transmis sa plume. Mais admiration et reconnaissance ne s'expriment pas sans une culpabilité douloureuse, que ce "roman" tente d'adoucir par un hommage déchirant au frère sacrifié.
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C'est comme une somnambule qu'Emma Chattlehorse, malade et désespérée, quitte la luxueuse hacienda de son mari, traverse à pied Mexico, s'engouffre dans un car puis disparaît vers une destination qu'elle-même ignore. Au terminus, un Indien la prend sous sa protection et la conduit vers un groupe de masures accrochées à flanc de montagne. Commence alors la nouvelle vie de "la Maestra". Entre les mains de cette femme défaillante, toute une population fantasque, déguenillée, imprévisible, va désormais déposer ses espérances et ses désillusions...
Ce petit roman si mexicain, V. Khoury-Ghata l'a écrit avec un bonheur qui jamais n'exclut la gravité : elle entraîne sa "maestra" dans un tourbillon de situations émouvantes où peu à peu prend forme une parabole sur la confrontation des cultures, les aléas de la civilisation, et le précaire scintillement des "vraies richesses".
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Si les morts voulaient bien rester tranquilles, les écrivains pourraient inventer leurs histoires en toute quiétude.
Hélas, au moment où vénus khoury-ghata commence ce nouveau livre, elle ne soupçonne pas dans quels conciliabules ses défunts vont l'entraîner. c'est d'abord sa mère - pourtant analphabète - qui se penche par-dessus ses pages d'écriture, l'interpelle, la critique et y va de ses propres commentaires. surgit cette maison d'enfance entourée d'orties, où planent les ombres d'un père menaçant et d'un frère trop fragile dont l'amour de la poésie fut traité, mais nullement guéri, aux électrochocs.
Puis la silhouette de jean, l'époux aimé, trop tôt et trop cruellement décédé. et celle de m., peintre fantasque et narcissique, aux impérieuses prétentions de consolateur... on n'en finit pas de vivre avec ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes. voilà pourquoi ce roman aux inflexions très personnelles improvise une musique orphique, mystérieuse et envoûtante, oeuvre de poète autant que de mémorialiste, à lire et à entendre telle une élégie, pour que vienne la nécessaire paix intérieure.
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Les derniers jours de Mandelstam
Vénus Khoury-Ghata
- Mercure de france
- Bleue
- 25 Août 2016
- 9782715244030
Le poète fou caché sous sa couverture continue à balbutier des choses. Ses mots refusent de mourir. Le vacarme des trains n'empêche pas le poète de se réciter ses poèmes, de se les déclamer. Il entend des ovations. Il peut mourir en paix maintenant qu'il se sait apprécié. Moins fou, Mandelstam comprendrait que ce qu'il prend pour des ovations ne sont que des réclamations, ses camarades, des déportés comme lui, veulent du pain et pas des mots. Mort, ils continueront à lever son bras pour profiter de sa ration.
En 1938, le grand poète russe Ossip Mandelstam a 47 ans et se meurt dans un camp de transit près de Vladivostok. Staline, « le montagnard du Kremlin, l'assassin et le mangeur d'hommes », est le responsable de sa déchéance. Du fond de sa cellule, perdu dans son monde peuplé de fantômes, Mandelstam revoit défiler sa vie : quatre décennies de création et de combat, aux côtés de Nadejda, son épouse adorée, et de ses contemporains, Akhmatova, Tsvétaïeva, Pasternak et bien d'autres...
Grâce à son écriture sensible et à son sens inné de la dramaturgie, Vénus Khoury-Ghata redonne vie à Mandelstam et lui permet d'avoir le dernier mot. Prouvant que la littérature est l'un des moyens les plus sûrs de lutter contre la barbarie.
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Faute de miroir / les femmes des gens de l'eau ne savent pas qu'elles sont femmes / l'herbe arrachée de la main gauche / les imprègne de sa soumission / elles tissent des murs autour de leurs hanches / quand l'homme part à la chasse / coupent le fil à son retour avec leurs dents / l'antilope sur l'épaule n'est pas un gibier / mais une épouse pour temps d'indigence et de désillusions / Les preneurs d'âme chante la vie d'une communauté tel un mythe.
En attendant le retour des hommes partis à la chasse, les femmes effacent leur douleur avec l'eau de la pluie. Tous les gens de la terre sont considérés comme des frères étranges, familiers et parfois menaçants.
Vénus Khoury-Ghata fait défiler avec talent les images concrètes et d'une beauté bouleversante. Dans ce nouveau recueil, elle livre une poésie ample, directe et quasi magique.
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Juin i94i.
Trois officiers français des troupes du levant sont ensevelis sous les décombres d'un temple du djebel druze, en syrie. cinquante ans après, les trois corps exhumés sont ceux de deux hommes et d'une femme. qui est cette femme ? qu'est devenu le troisième officier, dont la dépouille n'a jamais été réclamée par sa famille ? et en quoi ces faits, relatés par un journal, concernent-ils laura, une jeune française de vingt-cinq ans ? un accident de voiture, un coma, suivis d'hallucinations, de rencontres et de hasards : laura est convaincue qu'elle est nora, dont la vie s'arrêta brutalement sous les ruines de ce temple.
Il lui faudra se rendre sur les lieux pour découvrir le secret de sa première vie. car " il y a de la terre dans sa mémoire, une terre lourde et suffocante ".
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Comme un "cri invisible", l'archéologue tire de la cécité de la nuit Kia, jeune fille enfermée dans la pierre d'une figurine de marbre qui gît sous terre depuis près de 2500 ans. Et si cette découverte était une deuxième naissance, propice à assagir la colère de ce corps qui n'est plus lui-même, et habillée de l'émotion poétique des mots de Vénus Khoury-Ghata ? L'auteur libanaise redonne ainsi vie à cette idole féminine venue des Cyclades (2700-2300 av. J.-C.), qui s'installe en décembre 2012 au Louvre-Lens pour 5 ans.
Vénus Khoury-Ghata est née au Liban et vit en France depuis près de trente ans. Son père était interprète au Haut Commissariat français ; elle se partage ainsi depuis son enfance entre sa langue maternelle, l'arabe, et celle qu'aimait son père. Son écriture a investi tous les genres : la poésie, la nouvelle et le roman, et elle alterne avec aisance et nécessité entre les trois. Elle dit que l'écriture l'a sauvée du désespoir et de la folie. Dans Une maison au bord des larmes (1998), elle raconte la dureté de son enfance et combien le drame de son enfance, la dépendance de son frère, ont influencé sa vie d'adulte et d'écrivain. Elle revient sur ces années dans la prose poétique de La maison aux orties, et Quelle est la nuit parmi les nuits. Ses romans historiques se déroulent souvent dans des pays rabes, même s'ils tissent des liens naturels avec l'Occident. Elle continue à écrire sur sa machine à écrire, face à son jardin, "élaguant" les mots comme elle le ferait de son rosier. Véritable ambassadrice de la francophonie, elles est membre de plusieurs jurys et collabore à de nombreuses revues et émissions littéraires.
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D'Asia Bibi, devenue l'icône planétaire des victimes de l'intolérance religieuse, on sait tout. Sauf son cheminement intérieur. Sa détention, ses doutes, ses peurs, les supplices qu'elle endure, l'espoir qui la porte, c'est tout ce qu'Asia n'a jamais dit que raconte ce livre où Vénus Khoury-Ghata prête voix au chant intime de son coeur. Condamnée à mort par pendaison en 2010 pour avoir bu un verre d'eau puisé dans un puits réservé aux musulmans, cette paysanne chrétienne du Pakistan, mère de cinq enfants, continue, six ans après, à vivre un enfer dans la prison de Multan. Alors que le président du Pakistan n'ose pas la gracier par peur des islamistes, la communauté internationale, le pape François en tête, s'indigne de son sort.
Écoutons-la !
Un livre-manifeste. Un roman vrai.