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Tania Velmans
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LE LIVREL'ouvrage, qui offre une analyse comple te et approfondie de l'art de l'ico ne, est construit autour de trois axes principaux.
II rend d'abord compte des qualite s artistiques des plus belles ico nes exe cute es entre le VIe et le XVe sie cle et conserve es dans le monde entier, la prise de Constantinople en 1453 marquant un tournant a partir duquel fleurit pendant encore quatre sie cles, voire jusqu'a nos jours, l'art postbyzantin. Le deuxie me axe concerne ce que l'on a appele « la the ologie de l'ico ne ». Il e tait en effet ne cessaire de prendre en compte l'influence qu'ont exerce les textes des Pe res de l'E glise (IVe sie cle) sur l'e laboration de l'esthe tique de l'ico ne, et de relier son iconographie aux e vangiles, prie res et chants liturgiques, ainsi qu'aux commentaires des the ologiens. Pour comprendre l'extraordinaire rayonnement de l'ico ne, il est e galement indispensable de savoir en quoi elle diffe re des autres cate gories d'oeuvres d'art. S'il s'agit d'un objet sacre , l'ico ne est aussi un objet du culte. Elle exige des pre tres et des fide les un ensemble de marques de ve ne ration. En somme, l'ico ne e tait e galement un phe nome ne de socie te qui avait une fonction pre cise dans les ce re monies de la cour, les sie ges et les batailles. Mais l'image mobile byzantine signifiait avant tout la pre sence du repre sente , parce qu'elle e tait cense e recevoir les « e nergies » de celui ou celle qu'elle figurait. De cette fac on l'ico ne devenait un interme diaire entre le ciel et le monde des hommes. Enfin, le troisie me axe de l'ouvrage s'attache a e tudier l'e volution du style et de l'iconographie de l'ico ne au cours des sie cles. -
L'auteur, spécialiste de l'art chrétien et notamment des icônes, livre une vaste réflexion sur l'originalité des réalisations architecturales et artistiques des chrétiens d'Orient, qui développèrent des thèmes iconographiques propres, distincts de ceux du monde byzantin, élaborés en Palestine. Elle couvre ainsi un vaste Moyen Orient allant de l'Armenie et la Georgie à l'Ethiopie et à la Nubie, en passant par la Cappadoce, le Liban, la Syrie, la Terre sainte, l'Irak et l'Egypte. Alors que nombre de ces réalisations ont disparu ou sont en cours de destruction, un ouvrage capital pour comprendre l'importance des premiers arts chrétiens et leur influence sur la création artistique du monde médiéval occidental.
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- Apportant des avancées décisives, cet essai entend expliquer en quoi la sacralisation de l'image, qui a eu lieu à Byzance, influença aussi la manière de concevoir et de représenter l'espace et le temps, enjeux déterminants pour la formation et l'évolution du style.
Ces questions, pourtant fondamentales pour la définition du langage plastique, ont été abordées plus souvent par les philosophes que par les historiens de l'art. Leurs incidences, dans le contexte d'une approche de la forme, s'avère particulièrement éclairante. Singulièrement à partir du XIIIe siècle où les différences vont s'accentuer entre l'Orient et l'Occident, quant au traitement de l'image, en dépit d'une tentative de renouvellement à Byzance. La sacralisation de l'image byzantine reposait sur la croyance qu'un lien direct existait entre la représentation et le représenté. L'Image recevait les émanations, appelées également « énergies », de ceux dont elle traçait le portrait : privilège de l'authenticité puisqu'elle était considérée comme fidèle à un modèle archétypal (le prototype), obtenu par un miracle pour le Christ, une peinture exécutée d'après nature pour la Vierge, et des visages vus en rêve pour les saints. L'icône était, si l'on peut dire, doublement sanctifiée puisqu'elle participait à la liturgie et se trouvait être elle-même l'objet d'une vénération rituelle. Les textes nous l'apprennent avant les images, dès lors l'espace figuratif byzantin ne pouvait être qu'un lieu en dehors de tout lieu, voire un ailleurs resplendissant. En l'occurrence les artistes s'appuyèrent sur les écrits de Platon, de Plotin, des Pères grecs et des théologiens, et représentèrent un espace ou plutôt un non-espace réduit à une surface dorée. Ce fond étincelant et vide était un symbole de lumière divine et une figure de l'infini, sur lequel les personnages ne pouvaient qu'apparaître dématérialisés par la quasi absence de modelé, la souveraineté de la ligne rythmique, et leur position frontale. Une partie de l'ouvrage est néanmoins consacrée aux circonstances au cours desquelles la représentation de l'espace a été néanmoins appelée à évoluer d'un façon décisive. Cette révolution a lieu à l'occasion d'une renaissance précoce à Byzance, celle dite des Paléologues (XIIIe-XVe siècles) et accompagnée d'un retour identitaire aux oeuvres hellénistiques, chronologiquement plus proches des Byzantins, que celles de l'époque classique. Les personnages devenus volumineux exigèrent un espace doté d'une certaine profondeur. Il fut simulé par des architectures empruntées aux modèles antiques et disposées, comme elles, vues de trois quarts. Seulement l'espace ainsi créé était trop proche de la réalité, alors que l'on cherchait à figurer des valeurs spirituelles. Aussi fut-il contrecarré et fortement limité par des horizontales barrant la composition (le mur de fond) et par le rapport conflictuel entre les édifices, dont chacun était perçu d'un point de vue différent. L'espace légèrement creux obtenu par ce procédé devint donc totalement discontinu. De cette façon, on resta fidèle aux principes fondamentaux de l'esthétique byzantine, et cela malgré l'évolution du style. La peinture italienne du VIIIe siècle, encore influencée par l'art byzantin, adopta la forme de ces édifices mais progressivement rectifia leur agencement, avant d'inventer au XVe siècle un espace à la foi approfondi et unifié. L'Auteur explique ensuite comment la représentation du temps suivit une évolution similaire à celle de l'espace. Aboli jusqu'au XIIIe siècle, il fut rendu ensuite d'une façon irrationnelle et discontinue, du fait de l'absence de raccourci, de la succession des épisodes évangéliques dans l'ordre des lectures liturgiques non pas selon la chronologie biblique, et de l'insertion des différentes séquences temporelles dans un seul et même champ figuratif, comme s'ils s'étaient produits simultanément (les Trois reniements de Pierre ou Gethsémani). C'est seulement exceptionnellement que l'on figure, comme en Occident, le calendrier, le zodiaque, les saisons et les travaux qui les caractérisent. Quant à l'écoulement du temps, très présent dans la sculpture des cathédrales, cette dimension tout comme celles de la violence, de la chair, du péché, de la fable, de l'épaisseur du monde, les artistes byzantins, les ignorent. Indifférents aux difficultés des hommes, ils leur assurent une félicité d'un autre ordre en leurs offrant un face à face avec l'éternité. Cependant, à partir du XIIe-XIIIe siècle la réflexion sur la fin des temps s'identifia, la piété devint plus sentimentale, et une nouvelle sensibilité par rapport à la finitude humaine et au temps, se manifesta. Tania Velmans étudie en quoi cet art funéraire, qui porte sur la mort, le péché, le corps, la femme, la damnation, s'inspire de l'occident et lui est diamétralement opposé. L'Essai s'achève sur l'incidence des grandes doctrines mystiques sur la création artistique. En particulier la manière dont le courant mystique de l'hésychasme, pourtant iconophile, donne un coup de frein à la renaissance des Paléologues. Mots clés : Byzance, espace temps, transfiguration, image, Platon, Plotin, Charlemagne, Paléologues, Constantinople. -
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Byzance, Istanbul, Constantinople
Tania Velmans
- ACTES SUD
- Imprimerie Nationale
- 1 Octobre 2008
- 9782742774890
Ce livre de référence, dirigé par l'historienne de l'art byzantin Tania Velmans, recouvre un très large spectre, allant du IVe au XIXe siècle, de la Byzance constantinienne à l'Istanbul de l'ère industrielle. Chaque étude, avec un angle de vision aigu, sonde les différentes strates de développement de la "Ville des villes", depuis sa fondation, sur la côte européenne de la Propontide, et l'édification de ses premiers monuments. L'activité constructive et artistique des souverains, empereurs byzantins ou sultans ottomans, a connu une effervescence et un faste sans précédent. L'immense profusion d'églises, de basiliques, de cathédrales, de chapelles ou de mausolées atteint son apogée à l'époque byzantine avec les églises Saint-jean-de-Studius. Saint-Polyeucte, Saints-Serge-et-Bacchus et, bien sûr. Sainte-Sophie. Eugenio Russo, professeur d'archéologie et d'histoire de l'art, dans une étude comparée très érudite des églises Saint-Polyeucte et Saints-Serge-et-Bacchus en particulier, se penche sur la structure des deux édifices, sur les jeux de proportions et sur la riche déco-ration qui les orne, chapiteaux "en corbeille" polylobée, chapiteaux-imposte ioniques, archivoltes, piliers, colonnes ouvragées, panneaux sculptés : l'architecture byzantine, à l'opposé de la grecque, est une architecture d'intérieur. La sculpture est représentée par l'école d'Aphrodisias, avec ses portraits marmoréens aux regards "pneumatiques" ; l'art funéraire, par les sarcophages sculptés, tel celui de Sarigiizel; l'art officiel, par les statues, les colonnes commémoratives et le missorium en argent représentant les trois Augusti (Théodose 1er en majesté qu'entourent Valentinien II et Arcadius); la peinture, enfin, les décors pariétaux, les mosaïques, les fresques et les icônes, telle la Vierge Eleousa, illustrent l'immense richesse artistique de la Byzance des premiers siècles. La période ottomane déploie une égale créativité. Dans un premier temps, l'architecture religieuse transforme en mosquées des églises préexistantes, sans altérer leur structure mais en y ajoutant des minarets cerclés de balcons : ainsi à Sainte-Sophie. Peu à peu, mosquées ou complexes monumentaux comprenant médersas, hospices et écoles, dont les sultans sont les commanditaires, surgissent. Les mosquées de Bayezid II et de Sélim 1er, les constructions de Sinan, auquel le nom de Soliman est indissolublement lié, marquent Constantinople de leur beauté. La décoration intérieure est chatoyante - que l'on pense aux panneaux d'Iznik ornant (le bleu et de rouge corail les mihrabs de la mosquée de Sokollu Mehmed Pacha ou de la Selimive, ou aux médaillons et frises calligraphiés. Au XIXe siècle, maintes réformes, maintes transformations urbaines confèrent à l'architecture, souvent décriée mais ancrée dans la reviviscence ottomane, un nouvel essor. Les voyages au Levant, en particulier à Istanbul, facilités par les nouvelles liaisons maritimes et ferroviaires, contribuent à nourrir le mythe de la ville au "passé immuable", rayonnant d'une beauté profonde, d'une inépuisable vitalité. Théophile Gautier l'écrira à l'un de ses amis: "je me sens mourir d'une nostalgie d'Asie Mineure"...
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La peinture murale byzantine a la fin du moyen age
Tania Velmans
- KLINCKSIECK
- 1 Janvier 1978
- 9782252018965
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dans une mission archéologique imaginaire, tania velmans part à la recherche des icônes, représentations religieuses de l'orthodoxie et d'une partie du catholicisme.
pour ce faire, elle se rendra dans plusieurs pays d'orient et d'occident, tout autour de l'ancienne constantinople, qui fut le berceau où naquit cet art si particulier.
entremêlant fiction et réalité, la narratrice se rendra sur le sinaï, au monastère sainte-catherine, puis à sofia et au monastère de rila en bulgarie. son enquête sur l'icône prendra un tour spirituel ; ses rencontres, ses rêves, les personnages hauts en couleur qu'elle croise sur sa route sont autant d'occasions de changements et de révélations.
le tour original de l'ouvrage - qui est de mêler le vrai à l'imaginaire, d'illustrer la grande histoire avec de petites histoires - donne à ce récit la vivacité d'une épopée. les évocations des civilisations byzantines, grecques et orientales, rattachées par la peinture d'images religieuses, y sont aussi édifiantes que passionnantes.
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L'art byzantin : Pendant plus de mille ans, du IVe au XVe siècle, l'art byzantin fleurit dans toute l'Europe orientale, en Italie et en Russie. Parce que toute expression artistique est incompréhensible sans la connaissance de son héritage, de ses courants d'idées et des événements majeurs de son histoire, Tania Velmans, historienne de l'art de renommée internationale, remonte aux fondements de l'empire byzantin et entreprend de nous parler des mille et un enchantements liés au nom de Byzance. Sa peinture, qui sut trouver un langage approprié et donner une forme tangible à l'Absolu. Ses émaux, céramiques et tissus historiés, moins connus mais témoins d'un art majeur. La magnificence de ses palais et de ses églises, parmi lesquels l'éblouissante Sainte-Sophie, sur les rives du Bosphore, à l'architecture spectaculaire.
L'extraordinaire force de cette tradition lui garantit une survie longtemps après la disparition de l'empire qui l'avait fait naître. Aujourd'hui encore, nous sommes sensibles à sa merveilleuse beauté. Par son approche éclairante et son iconographie raffinée, ce livre vous permettra d'en pénétrer tous les secrets.
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Une invitation à la découverte de l'histoire de la ville sainte. L'auteure laisse entrevoir le mythe où se confondent passé et présent, le lieu où se sont croisés des destins d'hommes exceptionnels, le point de rencontre des religions chrétienne, juive et musulmane.