Filtrer
Rayons
Support
Langues
Prix
Sophie Orlando
-
Dans La Part affective, Sophie Orlando chronique les transformations récentes du métier et de la vie d'enseignante. Son texte raconte les porosités qui se révèlent aujourd'hui dans les écoles d'art entre savoirs légitimes et savoirs minorisés. Il rassemble des voix d'artistes, des monologues intérieurs, des notes de cours, des contributions d'étudiant·es pour expliciter la fabrique des liens pédagogiques aujourd'hui, la manière dont ils reposent avant tout sur la circulation des affects. L'articulation de l'intime et du politique rend dès lors possible l'écriture d'un récit renouvelé de l'art.
Chercheuse en histoire de l'art, Sophie Orlando est l'une des rares spécialistes françaises du British Black Art. Quand elle commence à enseigner à l'École nationale supérieure d'art de la Villa Arson à Nice, il y a dix ans, l'histoire des pratiques artistiques et théoriques luttant contre les discriminations et pour la reconnaissance des subjectivités plurielles est encore très marginale dans l'enseignement de l'art en France. Mais ces dernières années, les mouvements #Metoo, Black Lives Matter, les pensées décoloniales et écoféministes, ainsi que les confinements successifs provoqués par la pandémie du Covid-19 vont bouleverser les manières de penser, d'étudier et d'enseigner au sein des écoles d'art. -
Féminisme et pédagogie au coeur des formations artistiques : 40 ans d'expérience
Griselda Pollock, Sophie Orlando
- Villa Arson
- 6 Janvier 2025
- 9782913689411
Féminisme et pédagogie au coeeur des formations artistiques : 40 ans d'expérience réunit deux conférences tenues en 1985 et 2022 par Griselda Pollock.
Dans sa conférence de 1985, Griselda Pollock formule une critique des politiques du genre présentes dans l'enseignement artistique au XXe siècle qui, selon elle, renforcent l'idéologie individualiste et masculiniste des conditions de production capitalistes de l'art. Elle associe le culte de l'auteur avec une absence de reconnaissance des femmes artistes, malgré leur participation flagrante à l'art moderne. Elle explore l'impact de la critique post-moderne et de l'engagement pour un art féministe sur les théories de la signification, de la subjectivité et sur l'image, quand elle se détache du modèle de « l'atelier ». Pour finir, elle plaide pour « une intervention féministe dans l'histoire des arts » à même de contester le modèle exclusivement centré sur l'homme artiste-héros ou sur l'hégémonie du formalisme dans la théorie de l'art.
Près de quarante ans plus tard, en 2022, Griselda Pollock revisite l'impact de 1968 et la révolution théorique provoquée par ce moment historique en resituant les tournants géopolitiques et idéologiques de 1989, 2001, et plus particulièrement 2007 (sortie de l'iPhone, liée à Internet et aux réseaux sociaux). Elle identifie une tendance post-2010 problématique qu'elle appelle (moyennant Derrida) « instagrammatologie » et défend une analyse critique de la grammaire des réseaux sociaux, qui réduisent selon elle le spectre de la pensée nuancée et performent la surveillance des idées. -
L'atelier pratique et théorique Situations post est une communauté d'artistes nourri·es par une pensée de l'art en situation politique, sociale, économique et affective. Nous y relions l'art collaboratif et participatif aux gestes de traduction et d'annotation. Nous empruntons donc le terme de « situation » à un héritage sociologique (école de Chicago, cultural studies, pédagogie critique), artistique (histoire de l'avant-garde situationniste) et à une pensée des subjectivités féministes et décoloniales (Hooks, Haraway, Ahmed). Ce livre ne s'inscrit ni dans la valorisation d'un art comme action politique directe, ni comme une catégorie esthétique construite à partir d'une relation « théorique » à l'autre mais comme une pratique artistique impliquant des gestes collectifs. Comme le dit Isabelle Stengers, « il est primordial de penser comment donner aux situations le pouvoir de faire penser ensemble » (Résister au désastre, 2019).
L'ouvrage permet à la fois de rendre public et tangible l'apport critique de l'atelier Situations post en tant qu'espace de travail initié à la Villa Arson (2014-2023) mais également la mise en mouvement d'un corpus de pratiques collectives, transversales, éphémères. Elles ont des caractéristiques collaboratives, pédagogiques ou encore inscrites dans la continuité des critiques institutionnelles. À partir d'invitations formulées à une génération d'artistes parmi lesquel·les figurent Flo*Souad Benaddi, Karima El Karmoudi, Filles de Blédards, Nelle Gevers, HaYoung, Sarah Netter, H·Alix Sanyas, Ghita Skali, Silina Syan, un échange prolixe se tisse entre les formes textuelles et visuelles des auteurices Sara Ahmed, Annie Ernaux, Stuart Hall, Marielle Macé, Bonaventure Ndikung, le collectif Qalqalah, Sayak Valencia ainsi que les artistes M'barek Bouhchichi, Jagna Ciuchta, Nikolaus Gansterer, Stella Geppert, Laïla Hida, Maya Mihindou, Samir Ramdani et Massinisa Selmani. -
British black art ; l'histoire de l'art occidental en débat
Sophie Orlando
- Dis Voir
- 5 Janvier 2016
- 9782914563826
Une introduction érudite au mouvement du British Black Art depuis les années 1970 jusqu'à nos jours, proposant une nouvelle analyse d'oeuvres canoniques qui interroge leur force critique depuis la perspective de l'histoire de l'art, mettant aussi en lumière l'influence des artistes noirs britanniques sur l'art contemporain actuel.
British Black Art, l'histoire de l'art occidental en débat propose l'étude d'une série d'oeuvres associées à la scène artistique trop souvent marginalisée en Grande-Bretagne dont font partie Rasheed Araeen, Sonia Boyce, Chila Kumari Burman, Eddie Chambers, Lubaina Himid et Keith Piper.
Les conditions de développement des oeuvres du British Black Art sont liées à l'histoire culturelle européenne, en particulier aux lois anti-immigration établies par Margaret Thatcher, dans la Grande-Bretagne post-coloniale, et leurs réponses sociales passant par les révoltes, dans les banlieues des métropoles anglaises au début des années 1980s.
L'objectif des ces quatre chapitres est néanmoins de proposer d'autre récits des oeuvres emblématiques du British Black Art, en interrogeant leur force critique depuis la perspective de l'histoire de l'art. Ils appellent à une méthodologie qui dépasse l'ethnicité et le paradigme identitaire, ou encore l'approche sociologique, tout en observant les liens spécifiques développés entre les études culturelles et les oeuvres du British Black Art en tant qu'outil critique consubstantiel à leur formation. Tandis que la critique d'art, les commissaires d'exposition, les artistes et les participants du mouvement ont construit la réception critique de l'époque, il est temps désormais d'en faire la revue critique et de mettre en perspective les textes fondateurs de Rasheed Araeen, Gilane Tawadros et de Kobena Mercer, en regard du révisionnisme de l'histoire de l'art à l'époque actuelle.
De manière simultanée, l'ouvrage problématise la capacité critique d'oeuvres qui souvent introduisent l'identité politique au coeur de l'histoire de l'art occidentale en tant qu'outil de sa propre déconstruction. Tandis que les débats actuels de l'histoire de l'art visent une révision des récits de l'histoire de l'art occidental à partir d'une géographie étendue, ou à partir de l'étude des transferts artistiques, ce livre propose une réécriture de l'histoire de l'art occidentale en tant que récit hétérogène, à partir de la posture critique développée par les oeuvres elles-mêmes.
Voir aussi Elvan Zabunyan : Black Is A Color - Une histoire de l'art africain-américain contemporain.
-
Mes mains dans tes chaussures ; Jean-Charles de Quillacq
Isabelle Alfonsi, Patrice Blouin, Joseph Mouton, Sophie Orlando, Jean-Charles De Quillacq
- Villa Arson
- 3 Octobre 2015
- 9782913689251
-
British Black Art - Debates on the Western Art History
Sophie Orlando
- Dis Voir
- 5 Janvier 2016
- 9782914563765