Le livre de Serge Halimi aura vingt-cinq ans l'année prochaine...
Depuis, quelques « petites choses » ont changé.
Ou pas : la plupart des journalistes-éditocrates qu'il cite sont toujours en activité, même si, pour beaucoup, la fin de carrière se dessine. Ce qui a changé bien sûr, c'est l'affaissement de l'idéologie du juste-milieu libéral, même si avec Macron le doute reste permis. Mais surtout la perte d'hégémonie des grands journaux bourgeois, la quasi-saturation de l'espace médiatique par des questions « de société » et l'apparition de nouveaux « influenceurs », principalement nichés dans les réseaux sociaux. Un nouvel avant-propos signalera ce genre de chose en même temps qu'il rappellerait que l'hégémonie reste bourgeoise et que les médias reflètent toujours autant, tous supports confondus, le point de vue des classes moyennes cultivées. Au risque d'ailleurs pour eux d'être pris pour cible et associés aux élites. Ce point de vue, rare il y a vingt-cinq ans, est devenu lieu commun aujourd'hui, d'autant que la droite, voire l'extrême droite, l'a repris et le martèle avec un certain succès international (Trump). C'est la mauvaise récupération de ces analyses. La popularité du thème des « fake news » sera également évoquée.
En annexe figurent les commentaires critiques ou haineux du livre par les journalistes que l'auteur attaque. Avec le temps, presque tous ont réagi, et c'est assez drôle...
Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs. Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les «contraintes» imposées par l'ordre capitaliste. Tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de ses adversaires. En France, au cours du XXe siècle, les périodes associées au Cartel des gauches (1924-1926), au Front populaire (1936-1938), à la Libération (1944-1947), et aux premières années de l'ère mitterrandienne (1981-1986) ont illustré cette tension entre espérance et renoncement, audace et enlisement.
La gauche a chevauché au pouvoir la puissance de passions collectives, dont celle de l'égalité. Mais elle a accepté ensuite de les dompter, avant de les étouffer sous une couverture de rationalité technique. Cette retraite bureaucratique, cette nouvelle conscience qui ne voit dans le monde que moyens et machines ont forgé les barreaux de sa cage de fer.
Réédition, légèrement revue, d'un ouvrage épuisé depuis plus de dix ans, ce livre reste la seule étude comparative sur les réalisations et les échecs de la gauche française.
NOUVELLE ÉDITION ACTUALISÉE. Pourquoi le monde occidental, à partir des années 1980, est passé avec armes et bagages au néolibéralisme: une véritable enquête menée par Serge Halimi, qui débute aux Etats-Unis et se ramifie en Grande-Bretagne et en France. Étude qui touche le milieu politique et économique et leurs deux principaux relais, les intellectuels et les médias.
L'été 2015 aura été marqué par l'affrontement entre la Grèce et ses créanciers. Malgré la légitimité que lui avait donnée le référendum du 5 juillet, le premier ministre Alexis Tsipras a fini par capituler devant les exigences européennes puis par démissionner en provoquant des élections anticipées. Témoin de cette tragédie, le ministre démissionnaire des finances d'Athènes Yanis Varoufakis raconte ici comment Berlin et ses alliés ont surtout voulu humilier Syriza, coupable d'avoir contesté le dogme de l'austérité.
Mais les leçons de cet écrasement dépassent la seule Grèce : désormais, la gauche européenne doit se poser la question de la sortie de l'euro. C'est ce que montrent les articles de Serge Halimi et Costas Lapavitsas. Renaud Lambert situe la crise de la dette grecque dans le contexte plus général de l'histoire des Etats qui ont cherché - et parfois réussi - à réduire la pression écrasante de leurs créanciers.
Enfin, Pierre Rimbert passe au scanner les éditorialistes complices du procès fait à la Grèce.
Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs.
Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les " contraintes " imposées par l'ordre capitaliste. tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de l'adversaire. les périodes associées aux conquêtes - et aux échecs - du cartel des gauches (1924-1926), du front populaire (1936-1938), de la libération (1944-1947) et des premières années de l'ère mitterrandienne (1981-1983) ont illustré cette tension entre espérance et renoncement, audace et enlisement.
Désormais la gauche a perdu du poids. elle s'est vidée de son histoire. elle n'essaie plus de transformer la société et le monde : elle les gère. dans la mesure où un tel ralliement à l'actuel système de domination nous menace du " modèle américain " de société de marché, il vaut sans doute de revenir sur le bilan de l'autre gauche. celle qui, autrefois, essayait.
NOUVELLE ÉDITION ACTUALISÉE.
Pourquoi le monde occidental, à partir des années 1980, est passé avec armes et bagages au néolibéralisme: une véritable enquête menée par Serge Halimi, qui débute aux Etats-Unis et se ramifie en Grande-Bretagne et en France. Étude qui touche le milieu politique et économique et leurs deux principaux relais, les intellectuels et les médias.
Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs. Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les " contraintes " imposées par l'ordre capitaliste. Tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de l'adversaire. Les périodes associées aux conquêtes - et aux échecs - du Cartel des gauches (1924-1926), du Front populaire (1936-1938), de la Libération (1944-1947) et des premières années de l'ère mitterandienne (1981-1983) ont illustré cette tension entre espérance et renoncement, audience et enlisement.
Désormais la gauche a perdu du poids. Elle s'est vidée de son histoire. Elle n'essaie plus de transformer la société et le monde : elle les gère. Dans la mesure où un tel ralliement à l'actuel système de domination nous menace du " modèle américain " de société de marché, il vaut sans doute de revenir sur le bilan de l'autre gauche. Celle qui, autrefois, essayait.
Cet ouvrage réunit des textes autour de la crise de la presse et des médias. Les auteurs y décrivent les médias comme étant soumis aux entreprises privées et à l'idéologie dominante.
Un livre sur un thème qui prend de l'ampleur à mesure que la crise s'amplifie. 72% des français au mois de juin 2011 se sont déclarés favorable à un protectionnisme européen Après L'art d'ignorer les pauvres de j Galbraith (Plus de 8000 exemplaires vendus à ce jour) voici le nouvel opus de la collection Monde diplomatique. Sur un thème éminemment politique et définitivement actuel (voir les débats fiévreux sur la démondialisation) il réunit 5 textes sur la question.
Celui de Chang, économiste américain , fils spirituel de j Stiglitz, l'un des premiers à avoir étudié le mythe du libre-échange dans l'histoire, démontrant dans son article que tous les pays développés le sont devenus par les vertus du protectionnisme et que leur conversion au libre -échange s'est produite dès lors que leur économie est devenue concurrentielle . Dans cet esprit imposer à des pays en voie de développement le libre- échange s'est promouvoir ses propres intérêts aux dépens de ceux que l'on prétend aider.
Celui de Jacques Sapir, auteur de La déglobalisation (éditions du seuil), qui explique pourquoi aujourd'hui si l'on veut sortir du cercle vicieux de la crise un protectionnisme européen est vital pour nos économies anémiées.
Celui de frédéric Lordon , auteur de nombreux livres dont le dernier : D'un retournement l'autre (éditions du seuil), qui dénonce la mauvaise foi des thuriféraires du libre-échange. Il ne peut y avoir de concurrence libre et non faussée à partir du moment où chaque pays dispose de lois sociales, fiscales, environnementales différentes. Bref par ce décalage il n'est point de véritable libre -échange.
Celui de françois Ruffin qui raconte comment le mot protectionniste est devenu imprononçable alors que nos entreprises ne cessent de délocalisées.
Celui de Serge Halimi qui revient aux sources du protectionnisme aux Etats-Unis et montre combien ce pays connu pour défendre le libre marché n' a eu de cesse depuis le XIX ème siècle jusqu'à nos jours d'y recourir