Acteur dévalué, réduit à faire le « zouzou » à la radio, Ulysse Nobody vient de se faire jeter de Radio Plus, après une prestation désastreuse en direct. Rejeté de partout, Ulysse se retrouve sans travail, sans droits au chômage, sans le sou. Sans rien. Le voici aux abois. Une rencontre va changer son destin. Pour le meilleur, momentanément, et le pire, durablement.
Fabio, un ancien collègue de Radio Plus, travaillant désormais « dans la communication », souhaite aider Ulysse : il l'a toujours trouvé « génial » et il estime de la plus grande injustice qu'un talent comme le sien ne soit pas reconnu. En fait de « communication », Fabio milite pour le PFF, le Parti fasciste français, dirigé par Maréchal, candidat à l'élection présidentielle. Fabio propose à l'acteur de prendre la parole sur la scène du Zénith de Lille où se tient le grand meeting fasciste : « Il y aura 10 000 personnes pour t'applaudir. » De fait, Nobody fait un tabac : « Vive le PFF, vive la France ! », conclut-il sous une avalanche de vivats enthousiastes. Maréchal, ravi de son « show », lui propose alors d'être un candidat du Parti fasciste aux législatives... Le début de la fin pour Nobody.
Un récit impitoyable et jubilatoire signé par Gérard Mordillat (Le Suaire, Corpus Christi) et mis en scène par Sébastien Gnaedig (Profession du père). Évidemment, toute ressemblance avec la réalité ne saurait être fortuite.
Émile pourrait être un enfant comme un autre... s'il n'y avait pas son père.
Nous sommes au début des années soixante, la guerre d'Algérie fait rage, et des putschistes tentent de renverser la République. Le père tente d'enrôler son fils dans l'organisation secrète O. A. S. qui a pour but d'assassiner le général de Gaulle, ce « salaud qui brade la France aux Russes et aux cochons ». Lever en pleine nuit, coups de ceinturon et de poing, punitions, enfermement dans l'armoire (« la maison de correction ») : Émile subit la violence de ce père qui n'en finit pas de l'entraîner dans ses délires mensongers et paranoïaques. La mère, elle, s'efface dans un consentement subi : « Tu connais ton père ? ».
Comment fait-on pour résister, à douze ans, à un tel déchaînement de brutalité paternelle ?
Dans la campagne angevine, près de Cholet, Pierre Martino découvre qu'il est cocu. Armé d'un fusil, il se rend au motel où sa femme et son amant ont l'habitude de se retrouver, bien décidé à les répudier sauvagement. Mais, dans sa précipitation, il se trompe de chambre et tue le mauvais couple ! Après vingt années passées derrière les barreaux, Martino a purgé sa peine mais il a toujours la rage au ventre. Il a eu le temps de la ruminer, sa vengeance... Son ex-femme, aujourd'hui remariée avec son amant, vit dans sa famille, les Verron, des marginaux, dans une espèce de décharge à la sortie du village. Des parasites notoires, voleurs de poules et habitués aux petites combines. Martino pourrait la laisser à cette vie misérable mais ce serait trop charitable. Lucette et son mari doivent payer. Et toute leur famille doit y passer.
Stanislas Réveillère est le DRH d'une entreprise florissante et soumise aux lois du marché. Et ces lois, justement, viennent de pointer un bilan comptable huileux. C'est signe que Stanislas doit agir vite. Il licencie d'abord deux femmes de ménage. Du menu fretin pour lui, et pas même syndiqué. Il forme alors une jeune recrue, Romain, qu'il invite à assister aux entretiens. Il a une technique bien rodée pour signifier un licenciement, qu'il est particulièrement fier de transmettre à Romain. Il exécute sa tâche sans pitié ni remord, pour un travail net et sans bavure. Sauf que le destin va le rattraper... Sa mère, qu'il n'a pas vue depuis quelques années, se meurt dans une ordinairement triste maison de retraite. Malgré un agenda "overbooké", il décide de la voir une dernière fois, sans se douter des révélations qu'elle va lui faire et qui vont changer sa vie. Peut-être...