Zinberg/Lacy, illustre la tradition des Hammett, Mc Coy, Finnegan. À contre-courant, il utilise le Roman noir pour faire passer des idées en contrebande. Dès 1952, il dénonce habilement le maccarthysme, la chasse aux sorcières, la psychose antisoviétique. La plupart de ses récits présentent des femmes courageuses, loyales, qui se battent pour leurs droits. Surtout, en créant le personnage de Toussaint Marcus Moore, détective privé noir, héros de deux romans, dont le premier sera couronné par l'Edgar Allan Poe Award, puis celui de Lee Hayes, policier à Brooklyn, il introduit pour la première fois des personnages noirs crédibles, non stéréotypés.
Retracer l'existence de ce personnage picaresque, c'est faire revivre un passé proche, mais déjà flou dans nos mémoires : celui de l'effervescence intellectuelle des années d'après-guerre, celui de la guerre d'Algérie et de l'engagement des gens de lettres.
Mississippi, 1953. Billy Caldwell vit seul avec son père, l'éditeur-imprimeur du journal Le Clairon. Une vie simple et heureuse. Jusqu'au jour où le mari de leur femme de ménage, un métayer noir, est sauvagement torturé par des membres du Ku Klux Klan. Jusqu'au jour où Billy découvre le sort injuste réservé aux Noirs et la violence qui s'acharne contre eux... Jusqu'au jour où Billy et son père décident de se révolter contre cette barbarie, au péril de leur propre vie...
Le 4 avril 1968, Martin Luther King était assassiné. Condamné à 99 ans de prison lors d'un simulacre de procès, James Earl Ray était-il bien le meurtrier ? Comment imaginer que ce malfrat sans envergure ait pu accomplir un acte aussi spectaculaire dans des conditions invraisemblables et prendre la fuite ? Que penser des accusations de la famille et des compagnons de King ? Du rôle de la police ? Du FBI ? Au-delà de l'identité du véritable assassin, Le Rêve brisé jette un éclairage crû sur une période particulièrement violente de l'histoire des Etats-Unis et révèle pourquoi Martin Luther King a été assassiné à ce moment-là.
Roger Martin a vécu l'histoire qu'il raconte. Cette histoire l'a marqué pour la vie. En 1962, il a 12 ans. Dans la villa voisine de celle occupée par sa famille, le commandant Joseph Kubasiak est sauvagement assassiné par l'OAS. Motif : la vengeance. Au moment du fameux « putsch » d'Alger d'avril 1961, il avait en effet refusé d'obéir à ses supérieurs putschistes, contribuant ainsi à l'échec du coup d'état d'extrême droite. Les dizaines de milliers de nostalgiques de l'Algérie française ont plutôt bien accueilli son assassinat. Sa mémoire a ensuite été systématiquement salie. Ses assassins, en revanche, ont été vite amnistiés. L'un d'eux a même reçu la Légion d'Honneur...
Patron de droit divin constitue un document exceptionnel. Autant les Mémoires d'hommes politiques abondent, autant ceux des grands industriels sont rares. Secret des grandes affaires. C'est aVf:K:une tradition de silence que rompt Roger Martin. Un grand patron, un seigneur à tous les sens du mot, dont les trente ans d'activité à la tête d'une grande entreprise française, Pont-à-Mousson - directeur général adjoint en 1954, directeur général en 1959, président de 1964 à 1980 -, se confondent avec les Trente Glorieuses de l'expansion industrielle française. Période unique et déjà légendaire, qui commence, dans les ruines de l'après-guerre, avec l'enracinement nancéien et la rencontre avec la tradition familiale créée par Camille Cavallier, un capitaine d'industrie à l'ancienne, et s'achève avec la crise pétrolière et les incertitudes politiques qui débouchent sur la nationalisation. Entre-temps:la naissance de la fonte ductile et des matières plastiques, Sidelor et Sacilor, le changement d'échelle de Pont-à-Mousson, le grand choix du désengagement sidérurgique, la fusion en 1970 avec Saint-Gobain, le développement organique de ce grand ensemble et le pari majeur de la diversification électronique. Entre-temps, surtout, le passage - vécu au jour le jour et, pour la première fois, raconté par le haut - du monde économique ancien au monde moderne, dominé par les affaires sociales, les mutations techniques, les relations avec l'environnement et l'information, en étroite interdépendance avec les économies et les politiques nationales et internationales. Histoire d'une époque, histoire d'une entreprise, Patron de droit divin est aussi l'histoire d'un homme d'une espèce en voie de disparition qui, conscient, comme Chateaubriand, d'avoir vu naître et mourir un monde, se bat encore pour que la responsabilité des hommes l'emporte sur la fausse vertu des systèmes.
Brillant étudiant issu de la bourgeoisie noire d'Atlanta, Douglas Bradley voit sa candidature à la prestigieuse académie militaire de Colorado Springs rejetée par les autorités militaires : c'est la consternation. La raison ? En août 1944, accusé de viol et d'agression, son grand-père, Robert, a été pendu en France dans un petit village de Normandie. Douglas se lance alors dans une recherche difficile, retrouve une famille dont il ignore tout. Bouleversé, il décide de partir pour la France. Auparavant, il a rencontré l'aumônier qui a assisté son grand-père dans ses derniers moments et un ancien du Pittsburgh Courier, le fleuron de la presse noire des années 1940. Leurs confidences renforcent sa propre croyance en l'innocence de son grand-père. En Normandie, il ira de rencontre en rencontre, de découverte en découverte. Tout semble indiquer que Douglas a involontairement exhumé un squelette bien caché au fond d'un placard. Surveillé puis traqué par des agents de la Defense Intelligence Agency, les services secrets de l'armée, son enquête le conduira au coeur des Ardennes belges où se trouve, peut-être, la clé de l'énigme et l'incroyable vérité.
Presqu'un an s'est écoulé depuis que le jeune Jim Caldwell a assisté à la remise de la médaille d'honneur par le président Obama à son grand-père, Bill Caldwell, pour le récompenser de ses combats anti-racistes. (voir le 1e tome Des ombres dans la nuit) Jim passe quelques jours chez son grand-père et à cette occasion, Bill Caldwell va raconter à son petit-fils la naissance du Ku Klux Klan. Peu à peu Jim va apprendre comment en 1963-1964, son grand-père et sa grand-mère, Angéla, ont mené le combat des Civil Rights Workers, dans un Sud où la vie des Noirs et de ceux qui ont choisi de les défendre ne vaut rien et où le Klan fait régner la terreur...
A dix-huit ans, Héléna Rénal a été condamnée à 25 ans de prison pour parricide. Près de 20 ans plus tard, après une incarcération éprouvante à la prison de Rennes et plusieurs tentatives de suicide, elle est innocentée par un témoignage inattendu. C'est une femme meurtrie, qui n'a surmonté ses épreuves que par l'étude, deux licences et l'amour de la poésie, qui s'installe à Avignon pour créer L'Agence du dernier recours, qui se donne pour mission de venir en aide à des victimes d'erreurs judiciaires. Quelques reportages, l'intérêt des médias, ont tôt fait d'amener vers elle d'innombrables visiteurs. Travaillant seule, elle a choisi de ne s'engager que dans des cas où son intime conviction la porte à croire à l'erreur judiciaire. Dans semblables affaires, elle se livre à une contre-enquête, sans les moyens ni les compétences de la police et de la justice. Une tâche ingrate et parfois périlleuse. Après plusieurs missions, voilà qu'elle reçoit la visite d'une ex-codétenue qui lui a apporté un soutien moral sans faille. Celle-ci lui demande d'enquêter sur un suicide en prison. Un suicide qui lui paraît d'autant plus étrange que deux frères de la jeune femme ont connu eux aussi la mort dans d'autres établissements pénitentiaires. C'est sans conviction qu'Héléna Rénal attaquera ses recherches. Pourtant, elle ne tardera pas à aller de découverte en découverte, entre Avignon, Paris et un étrange château en Gévaudan, où son enquête va interférer avec celle que mène un lieutenant de gendarmerie spécialiste des personnes disparues. Il leur faudra affronter ensemble des dangers, révéler des faits incroyables dont certains trouvent leur origine plusieurs décennies auparavant, avant que se dénouent les derniers fils d'une histoire tragique.
À la fin du XIXe siècle.
En ce temps-là, Paris est une guerre civile.
En ce temps-là, on invente le terme « racisme », l'expression « socialisme national » et le slogan « La France aux Français ». Les scandales fleurissent. Les attentats anarchistes se multiplient. Les nationalistes préparent un coup d'État. La République vacille. Bientôt, l'affaire Dreyfus cristallisera toutes les passions. Romain Delorme est jeune et audacieux. Son mentor, l'ex-préfet de police Andrieux, un deus ex machina proche de Clemenceau, a fait de lui son agent au coeur du mouvement antisémite.
Romain est devenu l'ami du marquis de Morès, redoutable duelliste, de ses gardes du corps, les terribles bouchers de La Villette, de Jules Guérin - dont le journal L'Antijuif et l'épisode du Fort Chabrol immortaliseront le nom -, et d'Édouard Drumont, l'auteur de La France juive qui, dans les colonnes de La Libre Parole, exalte la haine des Juifs. Il devra feindre, ruser, prendre des risques inouïs avant d'être mêlé à une affaire insensée autant qu'incroyable, l'assassinat d'Émile Zola, et de découvrir le secret de ses propres origines.
De la Commune de Paris à la Libération, un roman noir historique à la documentation impressionnante.
Palpitant.
Nombreux furent les auteurs, de grand renom, qui essayèrent leur plume au conte moral et d'honneur, au fait divers, à la peinture de moeurs, dont la figure centrale est à chaque fois le bandit corse.
Ils portent robes et cagoules, treillis et rangers, uniformes nazis... Ils ont délaissé le goudron et les plumes pour le pistolet-mitrailleur et la dynamite.
Ils croient que les Etats-Unis sont dirigés par le ZOG, Gouvernement d'occupation sioniste ; que Martin Luther King, Henry Kissinger, Bill Clinton sont communistes. Ils dénoncent pêle-mêle les ennemis de l'Amérique : Juifs, Noirs, Hispaniques, Asiatiques, communistes, libéraux, progressistes, darwinistes, humanistes, athées, homosexuels et avorteurs...
Ils publient des dizaines de journaux, des milliers de brochures, des millions de tracts.
Ils ont recours aux moyens de communication et de propagande les plus modernes : ordinateurs, radios, télévisions câblées...
Ils se considèrent comme des soldats, ceux de la « Guerre des races », et ils ont été ces dernières années à l'origine de plus de 5 000 actes de violence, dont au moins 150 meurtres.
Ils s'appellent Invisible Empire des Chevaliers du Ku Klux Klan, Résistance blanche aryenne, Parti national-socialiste des travailleurs blancs, Armée révolutionnaire des fermiers...
Klanistes, nazis, skinheads, survivalistes militaro-religieux, ils constituent l'ultra-droite américaine et étendent progressivement leur empire sur le Canada, l'Afrique du Sud, l'Allemagne et la France.
« En nous éclairant sur le passé et le présent, le livre de Roger Martin, fascinant roman noir de la réalité, nous aidera à ne pas subir un avenir qui serait sinistre. » (Gilles Perrault.) Roger Martin est enseignant de lettres à Carpentras et spécialiste du roman noir. Il a écrit plusieurs romans chez Calmann-Lévy, ainsi qu'une biographie de Georges Arnaud.
Un assasin dévoré, une emmurée vivante ou un renard détective... Roger Martin vous donne rendez-vous aux sources du polar.
Analyse, détection, mystère, haine, amour, violence, passion, suspense et vengeance, tous les ingrédients du genre policier sont réunis sous la plume inattendue de sept écrivains «classiques» (Hérodote, La Fontaine, Beaumarchais, Paul-Louis Courier, Balzac, Maupassant, Villiers de l'Isle-Adam) et celle-experte - de deux de leurs héritiers les plus brillants (Didier Daeninckx et Jean Vautrin).
Voici neuf nouvelles noires pour partir à la découverte d'un genre littéraire.
Metz, années 80.
Un squatter ivre sécrase au pied dun immeuble en construction dans lartère principale de la ville.
Simple fait divers ?
Certains détails auraient dû pourtant troubler la police.
Le jeune homme ne buvait pas et son avant-bras porte la trace récente dune bien vilaine brûlure.
Bouleversé par la détresse de la mère de la victime qui vient lui rappeler ladmiration que son fils lui portait, Paul Alexandre, professeur de Lettres dans le Pays haut, promet dessayer den savoir plus sur les circonstances de cette mort.
Mal à laise, persuadé de linutilité de sa démarche, il est loin de se douter des surprises que son enquête va réserver, des dangers quil devra courir. Car, autour du cadavre, plane lombre inquiétante des anciens amis de la victime, les skinheads.
Avril 1944. Un convoi de déportés quitte la gare de Compiègne. Excepté les Allemands et l'État français, personne à bord ne connaît sa destination. Personne... sauf Robert Danglars. Instituteur, pacifiste convaincu puis militant trotskiste, il a participé en Bretagne aux actions de propagande en direction des soldats allemands.
Octobre 1943. Brest. À la suite d'une trahison, son réseau est démantelé, son responsable abattu, Danglars et ses camarades sont jetés en prison.
Mars 1944, prison de Rennes. Le directeur et un inconnu lui proposent un marché : demain, les Alliés débarqueront et la France sera libérée. Pour tomber aux mains des communistes ? Contre la liberté de sa mère et de sa soeur, arrêtées pour l'avoir hébergé, réclamées par les autorités allemandes, et sa propre vie, il devra liquider un dirigeant communiste déporté...
Sous forme de questions réponses, ce dialogue philosophique et théologique interroge les concepts de rien, de vide, d'espace-temps, ainsi que l'existence de Dieu. Suite à la perte de vision de son oeil gauche, l'auteur rencontre une sorte de guide spirituel, à l'origine de ce manuel de savoir-vivre à l'usage de tous. Le sage dénonce l'absurdité du monde moderne, la société consumériste, l'inégale répartition des richesses, l'exclusion des plus pauvres. Il défend les valeurs de l'éducation, le droit à des conditions de vie dignes, le respect de l'environnement. Avec un esprit de justice, il invite à la méfiance envers les religions, qui sous couvert de tolérance, conduisent à des actes de violence.
Les principales menaces résident selon lui dans l'ignorance et la peur. Le salut vient de la force créatrice de l'amour, au fondement de la croyance divine. La simplicité de l'amour pour son prochain est une évidence et non un mystère qu'il faut percer. Ses éclairages sur les différentes significations de la parole du Christ et le message de l'Évangile sont instructifs pour éveiller les consciences, mieux comprendre sa place au sein de l'univers et profiter du jour présent.
Philadelphie : scientifiques et médecins font l'objet d'agressions violentes de la part de plusieurs défenseurs d'animaux. Bizarre... L'association de lutte contre le Klan envoie ses meilleurs agents sur le terrain. Surpris par cette mission inhabituelle, Angela et Steve ne tardent pas à s'apercevoir que, derrière les associations de défense des animaux, se cache une organisation criminelle, dont le mystérieux dessein reste à découvrir...
Le Montana, est réputé pour ses montagnes enneigées, ses mines d'or et d'uranium... Et aussi pour être l'un des Etats les plus racistes des Etats-Unis ! Alors quand des Indiens sont sauvagement assassinés, Angéla et Steve, les deux agents spéciaux de l'AKN ne croient pas à la thèse officielle : celle du règlement de comptes tribal. Dans leur quête de la vérité, ils vont se heurter au Klan et à son complice : un puissant consortium minier, apparemment prêt à tout pour cacher la pollution engendrée par ses activités...
Ce sixième épisode, très riche en suspense, nous plonge dans le passé : celui de Michael Alister, personnage rencontré dans Les Bayous de la haine (tome 2) et assassiné par le Klan. Nos deux agents très spéciaux, Steve et Angéla, ont pour mission de retrouver les meurtriers et d'expliquer ce meurtre. Pour cela, il leur faut se plonger dans les années 1950-1960 - époque où le Klan était au summum de sa puissance à Atlanta. Deux enquêtes à suivre en parallèle : celle d'aujourd'hui et celle d'hier sous forme de flash-backs. Au bout, la vérité sera violente et nos héros n'en sortiront pas indemnes.
Remarquable épisode, qui marque un tournant pour cette série qui se complexifie, alors que scénario et graphisme sont au diapason pour un suspense inégalé.