Lorsque le rideau se lève, Pridamant désespère de ne jamais revoir Clindor, son fils. Le malheureux père s'en remet aux pouvoirs magiques d'Alcandre qui promet de lui révéler la destinée du fuyard. Alors, dans la grotte du magicien, surgissent Clindor et le fanfaron Matamore, et la jeune première Isabelle, et la servante Lyse, et Géronte, et Adraste, et Rosine. Amours, duels et déchirements : on hésite entre s'inquiéter et se réjouir pour Clindor. Sommes-nous dans la comédie ou dans la tragédie ? Scène après scène, on rit, on s'attendrit, on retient son souffle : Corneille sort le grand jeu. C'est toute la palette du théâtre qu'il donne à voir.L'accompagnement critique éclaire la construction en abyme et les enjeux idéologiques de la pièce. Une étude, partielle, des deux versions de la pièce (1639 et 1660) rend les intentions du dramaturge plus évidentes. Un groupement de textes s'organise autour du procédé du théâtre dans le théâtre.Comédie (XVIIe siècle) recommandée pour les classes de lycée.Texte intégral.
Angélique, jeune fille de bonne famille, a des problèmes de coeur : elle aime Alidor, qui la rejette pour une autre, se fait courtiser par Doraste, qui rêve de l'épouser, et fait secrètement soupirer Cléandre, amoureux officiel de Phylis, l'amie de coeur d'Angélique. Vous suivez ? Que de rebondissements sur la place royale ! Au jeu de l'amour, tout semble permis : coups bas, tricheries, mensonges, tout au moins dans une comédie... Corneille, auteur de comédies : étonnant, non ?L'accompagnement pédagogique présente de façon très vivante les conditions de représentation de la pièce, les attentes du public, l'influence de cette comédie sur le répertoire théâtral. Une analyse fine des caractères des personnages, le décryptage de la construction dramatique, les rapprochements avec Le Cid nourrissent le commentaire. La mise en scène de Brigitte Jaques, qui a permis au public de redécouvrir la pièce en 1990, sert de fil rouge à cette lecture, grâce aux photos de plateau et à l'interview exclusive donnée pour cette édition.Comédie (XVII? siècle) recommandée à partir de la classe de troisième. Texte intégral.
«On doit à Corneille (1606-1684) quinze pièces de théâtre baroques, pleines de vie et d'invention et quatre fameuses tragédies d'héroïsme (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c'est dans une dizaine de pièces tardives que son génie se déploie : Théodore, Rodogune, Héraclius, Othon... Il y dévoile le fond de l'expérience humaine : le tragique (et même le comique) est moins dans ce que coûte le devoir ou l'erreur que dans l'impossibilité de savoir quoi faire. Devine si tu peux et choisis si tu l'oses.» Jean Grosjean.
«Quoi? même en disant vrai vous mentiez en effet?» Le héros, Dorante, par la seule puissance de sa parole, organise le monde à sa guise. En remplaçant le monde de la réalité par celui de la feinte, Corneille donne à voir le théâtre même. Dorante ment pour devenir un jeune noble parisien, pour se créer un personnage et des exploits, ceux du héros galant. Il ment en tout sincérité:pour paraître.Dans la Suite, de nouvelles aventures ont entraîné le héros, où il manie vraiment l'épée:il est devenu celui qu'il voulait être. Or, on ne le croit pas:«On me prend pour un autre», dit-il, pour un assassin.Un univers de roman sur la scène, le mensonge comme fiction, le baroque de l'apparence, l'illusion comique, voilà ce qui fait la richesse de ces deux pièces (la seconde, tout à fait méconnue), et du théâtre en général. C'est le «chant du cygne comique de Corneille».
«On doit à Corneille (1606-1684) quinze pièces de théâtre baroques, pleines de vie et d'invention et quatre fameuses tragédies d'héroïsme (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c'est dans une dizaine de pièces tardives que son génie se déploie : Théodore, Rodogune, Héraclius, Othon... Il y dévoile le fond de l'expérience humaine : le tragique (et même le comique) est moins dans ce que coûte le devoir ou l'erreur que dans l'impossibilité de savoir quoi faire. Devine si tu peux et choisis si tu l'oses.» Jean Grosjean.
«On doit à Corneille (1606-1684) quinze pièces de théâtre baroques, pleines de vie et d'invention et quatre fameuses tragédies d'héroïsme (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c'est dans une dizaine de pièces tardives que son génie se déploie : Théodore, Rodogune, Héraclius, Othon... Il y dévoile le fond de l'expérience humaine : le tragique (et même le comique) est moins dans ce que coûte le devoir ou l'erreur que dans l'impossibilité de savoir quoi faire. Devine si tu peux et choisis si tu l'oses.» Jean Grosjean.