«L'Afrique en développement. Pistes de réflexion». Tome 4 aborde indifféremment des thèmes liés au développement et au sous-développement de l'Afrique noire. S'il est commun de considérer que le «mal de l'Afrique» est purement de nature politique, il est un domaine sur lequel les dirigeants et leaders africains doivent mettre le plus l'accent, la jeunesse. Car c'est la jeunesse, cette force vive qui peut constituer à la fois une force, surtout lorsqu'elle est bien formée, mais qui peut se révéler une faiblesse et même le pire ennemi quand elle est abandonnée à son sort.
Depuis 2000, la Côte d'Ivoire est accusée de ne pas respecter les lois internationales sur le travail des enfants, notamment dans le domaine de la production de cacao. Pour comprendre ce phénomène et réhabiliter un pays peut-être hâtivement jugé, l'auteur s'est intéressé aux milieux ruraux ivoiriens, rigoureusement hiérarchisés, où le travail est un véritable facteur d'interaction et d'intégration sociale : il stimule les échanges intergénérationnels et une solidarité qui permet le maintien de ce qui est appelé « l'assurance vieillesse ». Un héritage ancestral, symbolique et culturel, qu'il convient donc de prendre en compte. Dans cet essai fouillé issu de son travail de thèse, Rémi Oussou Kouamé livre une enquête rigoureuse, précise et documentée.
Contrairement aux deux volumes précédents de l'Afrique en développement qui soulèvent divers problèmes liés au développement de l'Afrique, le Tome 3 aborde spécifiquement la problématique de l'employabilité, de l'emploi, du sous-emploi et du chômage des diplômés qui est devenu, aujourd'hui, un véritable casse-tête chinois pour les autorités africaines et les bailleurs de fonds. En dépit de l'introduction de la réforme pédagogique licence-master-doctorat (LMD), à la fin des années 2000 et au début des années 2010, rien n'a fondamentalement changé dans le système de formation ni dans le fonctionnement de l'université. Au final, ces institutions de formation se sont muées dans des usines à diplômes et des créatrices de chômeurs. Or, une préparation, en amont, par le biais de centres de carrières pourrait contribuer à résorber ce fléau.