Après seize ans de bons et loyaux services au sein d'un cabinet d'experts-comptables, Lise, trente-quatre ans, décide de tout abandonner et de partir seule dans le Sud, en quête de nouvelles sensations... et d'un homme " de son genre ". Vêtue d'un incroyable ensemble jaune, orange, mauve, bleu, rouge et blanc, et au terme d'aventures tout aussi improbables, Lise finit par trouver celui qu'elle cherche : son assassin.
Paru en 1970 et adapté au cinéma avec Elizabeth Taylor dans le rôle de Lise, ce roman de Muriel Spark, l'une des plus grandes écrivaines écossaises du XXe siècle, est un petit bijou d'une grande précision, aussi extravagant qu'imprévisible.
Une guerre vient de s'achever, un monde a disparu. Nous sommes à Londres, en 1945, époque où, à quelques exceptions près, tous les gens bien sont pauvres...
C'est le cas, entre autres, des héroïnes du roman de Muriel Spark, jeunes pensionnaires du club May de Teck, une fondation royale accueillant des « demoiselles aux moyens modestes ».
Toutes font des prodiges pour joindre les deux bouts en ces temps de disette ; toutes - ou presque - s'intéressent aux hommes. Leur quotidien somme toute assez insouciant semble pouvoir se prolonger indéfiniment, mais, comme la guerre et le monde d'avant, il va brusquement prendre fin - sur une tragédie.
Paru en 1963, ce roman de Muriel Spark, l'une des plus grandes écrivaines écossaises du XXe siècle, est un petit bijou de causticité, dans la même veine que Les Belles Années de Mademoiselle Brodie.
Dans la vie, Muriel Spark était un peu devin, un peu médium, un peu sorcière... et bien sûr elle l'était plus encore en tant qu'auteur. Au fil d'une conversation, on l'entendait répondre à ce qui n'était pas encore dit, à ce qu'à part soi l'on pensait, à ce que l'on aurait souhaité garder caché. Chirstine Jordis.
À Édimbourg dans les années trente, Mademoiselle Brodie enseigne dans une des écoles de filles les plus huppées d'Écosse. Ses méthodes d'éducation très personnelles et son charisme lui valent l'admiration de ses élèves les plus brillantes, un petit groupe de jeunes filles qu'elle nomme le clan Brodie . Face à elle se dresse la presque intégralité de ses collègues, choqués par son enseignement d'avant-garde qui jure tant avec la rigueur historique observée dans l'école.
Un roman délicieusement absurde publié en 1961, qui a élevé son auteure au rang des plus grands écrivains écossais du XXe siècle. Cette nouvelle édition est augmentée d'une préface inédite que signe Christine Jordis - amie, admiratrice et défenseur de l'oeuvre de miss Spark.
Passionate, free-thinking and unconventional, Miss Brodie is a teacher who exerts a powerful influence over her group of special girls at Marcia Blaine School. Each famous for something - Monica for mathematics, Eunice for swimming, Rose for sex - who are initiated into a world of adult games and extracurricular activities they will never forget.
À la charmante Caroline Rose se pose un singulier problème : la nuit, elle entend une machine à écrire régurgiter sous forme de roman les événements de sa propre vie, ses pensées et celle des êtres qu'elle côtoie. Mais qui est assis devant la machine à écrire invisible ? Caroline est-elle l'héroïne de ce roman - ou son auteur ? Quant aux autres personnages des Consolateurs, convertis au catholicisme ou renégats, il sont leurs propres illusions : : Laurence, ex-amant de Caroline ; Louisa Jepp, sa grand-mère, qui se livre à Dieu sait quel trafic inavouable ; le baron Stock, libraire spécialisé dans la démonologie ; Lord Manders, père de Laurence et propriétaire des « Figues au sirop Manders », qui n'émerge que très rarement de longues retraites vouées à la méditation ; Ernest, son frère, esthète aux cheveux blancs et au visage d'enfant, qui s'occupe de danse classique ; l'inquiétant Mr. Hogarth ; enfin, Georgina, la plantureuse traîtresse, qui, à certains moments, cesse tout simplement d'exister.
En fait, les seuls éléments du fantastique premier roman de Muriel Spark qui ne soient pas ambigus sont sa prose scintillante et - pour reprendre le jugement de Graham Greene - « l'incomparable fulgurance de son esprit ».
Pourquoi Elsa Hazlett passe-t-elle ses journées assise à côté d'une fenêtre, à fixer au-dessus de l'East River une présence impalpable qu'elle seule voit ? A qui parle-t-elle au juste quand elle monologue en regardant ce point inexistant qui la fait sourire ? A son mari Paul, dont le cour faible et terrorisé appelle au secours ? A son fils Pierre, qui monte une version gérontologique de Pater Pan ? A la princesse Xavier, dont les chairs surabondantes abritent des vers à soie ? Comment, enfin, l'ombre de cette Elsa peut-elle tomber à l'envers, remontant la lumière au lieu d'être projetée par elle ?
Muriel Spark a l'art de poser des questions qui ne peuvent vraiment trouver de réponse.
Certes, ses questions ne restent pas toutes sans réponses - mais une réponse à la Muriel Spark explique-t-elle quoi que ce soit ?.
Vingt-cinq ans après la disparition de Lord Lucan, soupçonné de l'assassinat de la nurse de ses enfants et de violences sur la personne de sa femme, le docteur Hildegard Wolf, psychiatre renommée, retrouve dans son cabinet non pas un mais deux individus qui prétendent chacun être le lord disparu.
Quel est donc le vrai Lord Lucan ? Se laissera-t-il trahir par sa passion du jeu ou son goût immodéré pour le saumon fumé et les côtelettes d'agneau ? Enquête policière loufoque qui, à partir d'un fait divers bien réel, nous entraîne de Paris à Londres, d'un monastère écossais à un minuscule Etat tribal de l'Afrique centrale, Complices et comparses subvertit toutes les règles du genre. De la psychiatre - moins victime qu'elle ne le laisse entendre - ou du soi-disant meurtrier, peut-être un imposteur lui aussi, lequel nous aidera à percer le mystère entourant le personnage de Lord Lucan ? On retrouve ici avec plaisir la grande dame des lettres anglaises dont la verve de conteuse, le penchant pour le burlesque corrosif se sont encore accrus.
Muriel Spark raconte son enfance idyllique en Ecosse dans les années vingt et trente, l'histoire de son mariage malheureux en Rhodésie, son travail dans les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale et ses premiers succès littéraires. Elle dresse également d'admirables portraits de ses proches, qui lui inspirèrent certains de ses personnages parmi les plus savoureux (dont l'institutrice qui servit de modèle à Mlle Brodie), retraçant ainsi les grandes lignes d'une carrière exceptionnelle.
Auteur de nombreux romans, Muriel Spark doit ses premiers succès à la nouvelle, forme littéraire à laquelle elle n'a cessé de sacrifier tout au long de sa carrière.
Le présent volume regroupe des nouvelles écrites entre 1955 et 1985. Certaines sont le reflet de son expérience de la vie coloniale en Rhodésie, d'autres se déroulent dans Londres des années d'après-guerre. L'éventail des décors et des personnages est étonnant mais plus étonnante encore est la prose de Muriel Spark : aussi riche qu'économe, aussi précise que trompeuse et toujours brillante.
L'action se déroule dans un collège très chic, en Suisse, près de Lausanne. Nés de parents fortunés, les élèves passent agréablement le temps en apprenant les arts de la mondanité et de l'écriture. Parmi eux, Chris, un rouquin de dix-sept ans, écrit un roman à l'inspiration libre sur le trio constitué par Mary, reine d'Écosse, Darnley, son mari assassiné, et son secrétaire David Rizzio qui reçut cinquante-six coups de poignards. Son assurance et son brio rendent fou de jalousie Rowland Mahler, directeur de l'école, lui-même un romancier en herbe. Ce dernier pâlit, ne mange plus, sombre dans l'obsession et médite un meurtre : l'histoire passée de haine et de rivalité va-t-elle se répéter ? Et Chris va-t-il lui aussi finir trucidé oe
Muriel Spark enchaîne les morceaux de bravoure, manie la satire sans s'appesantir, touche aux sentiments les plus bas sans trop insister, bref s'amuse franchement des écrivains et de leur calvaire. Sous la surface brillante des choses (comme dans Les belles années de mademoiselle Brodie auquel ce roman fait penser), on devine des profondeurs plus sombres que le loch Ness.
Finesse, humour, compassion : Muriel Spark est ici à son meilleur.
Biographical noteMuriel Spark (born February 1, 1918) was born in Edinburgh, Scotland. She began writing seriously after the war, beginning with poetry and literary criticism. In 1947, she became editor of the Poetry Review. Her first novel The Comforters was published in 1957, but it was The Prime of Miss Jean Brodie (1962) which established her reputation. After living in New York for some years, she settled in Italy in the late 1960s. She became Dame Commander of the British Empire in 1993.John Lanchester was born in Hamburg in 1962. His first novel, THE DEBT TO PLEASURE, published by Picador in 1996, won the Whitbread First Novel Award, the Betty Trask Prize and the Hawthornden Prize. His second novel, MR PHILLIPS (Faber), was published in 2000 and was hailed as a "postmodern Ulysses". FRAGRANT HARBOUR, his third novel, was published by Faber in 2002. His work has been translated into 21 languages.John Lanchester has recently delivered a memoir, FAMILY ROMANCE, which will be published by Faber in the spring of 2007. Main descriptionDescribed as 'a metaphysical shocker' at the time of its release, Muriel Sparks' The Driver's Seat is a taut psychological thriller, published with an introduction by John Lanchester in Penguin Modern Classics. Lise has been driven to distraction by working in the same accountants' office for sixteen years. So she leaves everything behind her, transforms herself into a laughing, garishly-dressed temptress and flies abroad on the holiday of a lifetime. But her search for adventure, sex and new experiences takes on a far darker significance as she heads on a journey of self-destruction. Infinity and eternity attend Lise's last terrible day in an unnamed southern city, as she meets her fate. One of six novels to be nominated for a 'Lost Man Booker Prize', The Driver's Seat was adapted into a 1974 film, Identikit, starring Elizabeth Taylor. Muriel Spark (1918 - 2006) wrote poetry, stories, and biographies as well as a remarkable series of novels, including The Prime of Miss Jean Brodie (1961), The Mandelbaum Gate (1965) which received the James Tait Black Prize, and The Public Image (1968) and Loitering with Intent (1981), both of which were shortlisted for the Booker Prize. Spark was awarded the T.S. Eliot Award for poetry in 1992, and the David Cohen Prize for literature in 1997. If you enjoyed The Driver's Seat, you might like Spark's The Prime of Miss Jean Brodie, also available in Penguin Modern Classics. 'An extraordinary tour de force, a crime story turned inside out'David Lodge 'Her spiny and treacherous masterpiece'New Yorker
Memento mori : « Rappelez-vous qu'il faut mourir. » C'est par cette phrase, aussi laconique que désagréable, qu'un mauvais plaisant (ou un malade mental ?) importune à intervalles réguliers, lors de coups de téléphone anonymes, plusieurs personnes âgées appartenant à la meilleure société londonienne. La police semble impuissante à découvrir le coupable, et peu à peu la tension monte, car plusieurs des personnes qui ont reçu ces appels meurent effectivement -ce qui, vu leur âge, n'est pas tout à fait illogique.
Qui dit décès dit héritage, et certains héritages suscitent des convoitises, en particulier celui de Lisa Brooke, qui a connu une vie sentimentale particulièrement agitée avant de léguer la totalité de sa fortune à sa gouvernante, l'inquiétante Mme Pettigrew. Une autre gouvernante, Mlle Taylor, qui a passé de longues années au service de la célèbre romancière Charmian Colston, termine ses jours dans un hôpital, entourée de malades souvent fort pittoresques, et si elle reçoit de fréquentes visites, c'est qu'elle semble détenir bien des secrets.
Publié à la fin des années cinquante, Memento Moti est sans aucun doute le livre le plus humoristique qui ait jamais été écrit sut la mort et les tourments du grand âge.
Dix convives dans une élégante demeure londonienne savourent du faisan, alors que le maître d'hôtel sert discrètement le vin.
La conversation roule sur un cambriolage, un mariage, une lune de miel. Le jeune époux de Margaret lui sourit avec admiration tandis que l'on s'inquiète du retard inexplicable d'Hilda Damien, l'invitée d'honneur de ce banquet. Comme à son habitude, Muriel Spark, dans son dix-neuvième roman, traite des thèmes universels de la condition humaine - le bien et le mal, l'honneur et la duplicité, le courage et la lâcheté - avec le style concis et impitoyable de l'auteur.
L'histoire se passe à Jérusalem et en Jordanie, en 1961, avant la guerre des Six Jours.
La porte Mandelbaum, dans Jérusalem divisée, marque la limite qu'Israéliens et Jordaniens ne franchissent qu'en fraude. Une enseignante en vacances, Barbara Vaughan, arrive en Jordanie pour retrouver l'homme de sa vie. Elle en profite pour visiter les Lieux saints. Mais cette Anglaise catholique, à demi juive, va risquer sa vie au cours de ce pèlerinage qu'elle accomplit sous divers déguisements. Victime de la typhoïde, elle est internée dans une extraordinaire maison de campagne des environs de Jéricho, où cohabitent d'étranges personnages, dont un louche négociant, une Anglaise non moins suspecte, des filles de boîtes de nuit...
Ce roman, qui a contribué à placer Muriel Spark au tout premier rang des romancières anglaises, est aussi sérieux par la documentation que drôle par les situations. Le tragique et le comique, le sacré et le profane, le monde arabe et le monde juif, sont présentés avec toute l'objectivité d'un imperturbable humour écossais.
" outrageously funny novel ", s'exclamait la critique anglaise en 1960, lors de la parution de ce roman acide où le protagoniste du titre fait des ravages dans le 1 milieu ouvrier où il sévit.
le séduisant, l'irrésistible dougal douglas est engagé par un industriel de peckham rye quarter ouvrier de londres, pour "élargir l'horizon culturel" de ses employés, et il ne s'en prive pas.
grâce à lui. peckham rye et ses habitants connaîtront l'horizon élargi des larmes. de l'absentéisme, de l'imposture. du chantage. de la violence et du meurtre. mais ces cadeaux, dougal douglas les tait avec une si agréable désinvolture. et son rire est si charmeur qu'on les accepte de bonne grâce. sa tâche accomplie, dougal s'en ira, laissant ses victimes à la fois soulagées et secrètement inconsolables.
Si vous me demandiez : y a-t-il en Europe une rue, et où, et laquelle, est cette rue ultime je répondrais : l'antique voie romaine à Paris, sur la rive gauche du fleuve, la longue, longue rue du Cherche-Midi, rue de mes pensées et de mes réflexions, de ma curiosité jamais tout à fait comblée, de prémonitions bizarrement biseautées, de souvenirs.