Finis le champagne, les journées aux courses, les escapades à Monte-Carlo... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les propriétaires de Ballyroden doivent changer drastiquement leur mode de vie. Le benjamin de la famille, sir Philip, décide de faire du château une maison d'hôtes. Il reçoit trois Londoniens fortunés, un frère, sa soeur et la ravissante fille de celle-ci, persuadés de jouir du calme luxueux de la campagne irlandaise. En découvrant des souris dans sa chambre décrépite, Dorothy comprend qu'elle a fait fausse route, mais sa fille et son frère insistent pour rester à Ballyroden : la première a succombé aux charmes de sir Philip, et le second ajoute foi aux délires de tante Anna Rose. Persuadée d'arpenter le monde en avion privé, cette vieille dame au passé mystérieux soutient que se trouve, dissimulée dans la maison, une coquette quantité de rubis... Dans ce roman à mi-chemin entre la comédie de moeurs, le vaudeville et le théâtre policier à l'anglaise, Molly Keane, en grande satiriste, dresse une galerie de portraits tous plus échevelés les uns que les autres.
L'histoire des St. Charles est celle d'une famille anglo-irlandaise, noble mais ruinée, vivant dans un mélange d'élégance et de décrépitude, et qui refuse de prendre en compte les réalités contemporaines. La narratrice, Aroon, est la fille de la maison. Mal aimée par sa mère, éperdue d'admiration pour son père, elle passera toute sa vie à Temple Alice, et finira par devenir une vieille fille dure, oscillant entre la nostalgie et la violence intérieure. Derrière le monde de rêve et de bonnes manières que décrit Aroon, le lecteur devine la vérité des passions tragi-comiques qui détruisent les St. Charles. Par-delà sa peinture acérée des moeurs d'une classe sociale et des vices d'un système néo-féodal, Molly Keane bâtit un roman familial parcouru de névroses et de tabous universels.
Grand jour pour lady Bird : la splendide demeure qu'elle habite avec son époux Julian s'apprête à résonner à nouveau du tumulte d'une famille au grand complet. John, l'amour de sa vie, l'aîné de ses trois enfants, est de retour de ce qu'on s'empressera d'appeler son «voyage à l'étranger» : un séjour en maison de repos. Pour affronter cet événement, dans une existence largement dévouée à l'entretien du jardin et à la constitution d'une garderobe à faire pâlir les plus coquettes de la capitale, lady Bird peut compter sur Eliza, une vieille amie de la famille. Mais peu à peu le vernis de la paisible haute société anglo-irlandaise se craquelle...
Le domaine de Sorristown, en Irlande, pourrait être un paradis sur terre : les hommes y sont beaux, les femmes charmantes et vertueuses.
Le temps s'écoule en douceur entre les parties de chasse, les conversations piquantes et les cocktails autour de la cheminée. Depuis onze générations, les Sorrier habitent Sorristown. Autrefois, les mâles de la lignée étaient militaires ; aujourd'hui, ils sont oisifs et heureux. Roguey et Jer Sorrier ont une soeur : Maeve. Une fille douce, noble, épatante. Deux frères et une soeur qui sont un exemple d'entente familiale et s'aiment comme on ne peut que s'aimer quand on est irlandais, propriétaire terrien et amateur de thé.
Un événement se prépare : Maeve doit épouser le Major Rowlant Arthur Fountain, l'homme le plus populaire du comté de Westcommon. Quelle fête ! " Où donc les romancières britanniques apprennent-elles l'art de la cruauté sournoise ? " Madame Figaro. Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff.
Angel, femme séduisante, attend impatiemment le retour de son fils. Elle règne sur la vie de ses enfants. Elle a un plan pour chacun d'eux : la jolie Slaney réussira le mariage parfait grâce à ses intrigues ; Julian, le jeune héros qui revient de la guerre (qu'Angel considère encore comme son bébé) dirigera le domaine familial, et Tiddley, sa nièce, orpheline, qui n'a pas la sophistication de ses cousins, sera sans aucun doute ravie de devenir l'esclave consentante d'Angel. Mais les plans d'une mère ne se déroulent pas toujours comme prévu : Julian débarque accompagné d'une fiancée américaine, divorcée et résolue de surcroît à protéger son amour ; Slaney s'éprend d'un jeune colonel sans le consentement maternel ; et Tiddley montre des signes de rébellion.
Lady Charlotte règne en despote sur son domaine de Garonlea. Son mari, ses quatre filles et son fils Desmond lui obéissent au doigt et à l'oeil. Quand ce dernier décide de prendre pour épouse la merveilleuse Cynthia, belle, drôle, et redoutablement intelligente, Lady Charlotte sent le vent tourner. Et vite, Cynthia donne à la marâtre des raisons de craindre sa disgrâce ; elle emménage en face du domaine de sa belle-mère et redouble d'efforts pour rendre sa demeure plus accueillante que la sienne, à grand renfort de parties de chasse et de garden-parties. Quand la dernière fille de Lady Charlotte, Diana, sous le charme de Cynthia depuis le premier jour, décide de quitter Garonlea pour s'installer auprès du jeune couple, Lady Charlotte a définitivement perdu la partie. Mais, en s'acharnant à vaincre sa rivale jusque longtemps après sa mort, Cynthia se retrouve prise au piège de ses ambitions, et sa soif de séduire lui interdit toute perspective de bonheur.
Jasper Swift et ses trois soeurs, April, May et June, sont les descendants d'une riche famille aristocrate dont ils ont hérité le domaine de Duraghlass, en Irlande. Désar- gentés, les enfants Swift ont vieilli et mènent une morne existence dans cette vaste propriété qui tombe en ruine.
Tous quatre ont été couvés par leur défunte mère au point de n'avoir jamais quitté Durraghlass, développant chacun des travers excentriques, du petit défaut à l'infir- mité flagrante en passant par la malveillance, leur seul point commun.
Quand leur cousine suisse Léda, que l'on croyait morte dans les camps de concentration, refait surface, aveugle mais toujours charmante, le quotidien des Swift change radicalement de tempo, d'autant que leurs souvenirs et leurs désirs, enfouis depuis tant d'années, semblaient n'attendre que cette étincelle pour se raviver.
A la mort de leur père, Philip, Hercules et Consuelo, membres de l'aristocratie anglo-irlandaise, se retrouvent sans le sou. Pour sauver le domaine de Ballyroden, ils décident de faire du château une maison d'hôtes. Bientôt, une famille de Londoniens fortunés s'installe, pensant naïvement profiter du calme luxueux de la campagne irlandaise.