Dans un précédent livre, Michel Warschawski dressait le portrait du conducteur d'un bulldozer fonçant sur des maisons palestiniennes. « Cette figure, écrit Jean Ziegler dans sa préface, a valeur de parabole. Pareil au conducteur du bulldozer, coupé de la réalité, ignorant la souffrance de ses victimes, aveugle et inconscient des conséquences de ses actes, le présent gouvernement israélien d'ex- trême droite fonce à tombeau ouvert vers sa propre destruction. » Michel Warschawski, ajoute Jean Ziegler, « compare les migrations vers l'Amérique des Irlandais affamés et des pauvres du sud de l'Italie à celle vers la Palestine des Juifs atteints dans leur existence, mais dénie toute légitimité à l'État juif colonial qui opprime depuis lors - et toujours plus agressivement - les Palestiniens ».
L'installation à Jérusalem, « définitivement » annexée, de l'ambassade des États-Unis, la féroce répression de la « marche du retour », la poursuite accélérée de la colonisation, le vote de la Loi fondamentale faisant d'Is- raël l'État de la nation juive sont autant de signaux d'alarme.
C'est ce moment que choisit Michel War- schawski, pour dire que l'évolution du ré- gime israélien est non seulement une me- nace permanente contre les Palestiniens mais aussi une dangereuse impasse pour le peuple juif-israélien, et qu'il est temps de faire retraite.
Pendant deux ans, Michel Warschawski, journaliste et militant pacifiste israélien, a livré à l'hebdomadaire Siné Hebdo une chronique des événements courants du conflit israélo-palestinien et de la colonisation des territoires palestiniens voulue par l'État d'Israël.
Ces billets d'actualité décrivent par le menu les réalités, politiques, sociales et culturelles de cette région du globe. Opposant farouche à la politique coloniale de son pays, l'auteur ne parle pas du " processus de paix ", qu'il craint n'être que virtuel. Il évoque au contraire d'autres processus qui compromettent une " paix juste et durable ", à savoir la colonisation, le Mur de la honte, l'apartheid, la fuite en avant et la fascisation de l'État d'Israël.
Comme l'écrivent dans leur avant-propos André Rosevègue et Michèle Sibony, de l'Union juive française pour la paix, Michel Warschawski " nous fait entrer dans les arcanes d'un État qui appartient à son armée plutôt que l'inverse ".
Le hamas a-t-il commis un coup d'etat à gaza ? est-ce bien le hezbollah qui a lancé la guerre contre le liban en 2006 ? abou mazen est-il un dirigeant responsable ou, comme le dit un chauffeur de taxi palestinien, " celui qui dilapide l'héritage d'arafat et vend nos droits légitimes pour une demi portion de falafel " ? qui sont les anarchistes contre le mur ? pourquoi le mouvement de la paix israéliens s'est-il désintégré ? comment avraham burg, le fleuron de l'establishment ashkénaze, en est-il arrivé à écrire " israël est une société effrayante ? "et comment l'eta hébreu est-il passé du bon vieux colonialisme plus ou moins collectiviste à un capitalisme mafieux ? ces questions, michel warschawski, qui milite depuis toujours pour une paix véritable en israël-palestine, les pose et y répond.
Un livre indispensable pour tous ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe entre le jourdain et la mer et se sentent médiatiquement bafoués.
Deux familles, une juive et une arabe, Quatre générations sur un siècle d'histoire en Terre Sainte, Une double saga familiale qui raconte de façon simple et humaine le conflit israélo-palestinien, la création d'Israël et l'impossible avénement jusqu'à ce jour d'une Palestine indépendante, Un ouvrage porté depuis plus de quinze ans par le grand pacifiste franco-israélien Michel Warschawski pour aider les parents et les enseignants à raconter une histoire que tout le monde s'accorde à trouver compliquée mais qui nous touche directement dans notre espace euro-méditerranéen.
 
Ce livre est l'histoire du conflit israélo-arabe en 18 chapitres (relativement courts) qui couvrent les principales étapes de ce conflit centenaire. Pour raconter cette histoire, l'auteur a choisi de suivre deux familles, une juive et une arabe, qui sont sensées représenter, dans leurs trajectoires respectives et la diversité des opinions qui les traversent toutes les deux, l'histoire des communautés arabe-palestinienne et juive-israelienne.
Il ne s'agit donc pas d'un manuel d'histoire dans le sens propre du terme, ni d'un roman, avec tout ce que cela implique, mais l'histoire du conflit racontée a des non-initiés, jeunes en particulier, à travers la vie de quatre générations, depuis le pogrome de Kichinev en Biélorussie jusqu'à la seconde Intifada.
Ces deux familles sont certes le fruit de son imagination, mais elles sont très réalistes et leurs trajectoires respectives représentatives de l'histoire des Israéliens et des Palestiniens. Et c'est bien parce que ces personnages sont « plus réels que nature » qu'il ne s'agit pas d'un roman, mais de l'histoire romancée.
Le défi auquel a voulu répondre ce livre est double : d'une part raconter à un public non averti le conflit qui déchire le Proche Orient, et d'autre part, le faire sous la forme d'un récit et non de deux récits parallèles, comme c'est aujourd'hui la mode.
Ceci a été possible grâce à la place très spéciale que l'auteur occupe depuis près de 40 ans, à la frontière entre les deux communautés, ce qui permet une connaissance intime et une écoute respectueuse de leurs récits respectifs.
Commandé à l'origine par une maison d'édition scolaire pour aider élèves et professeurs à traiter de ce sujet qui est au programme de 1ere et de terminale, ce livre n'en est pas pour autant un manuel scolaire ou para-scolaire, mais une tentative de raconter le conflit aux enfants de mes amis français quelle que soit leur origine. et quelque soit leur âge.
Menacée d'implosion, la société israélienne est entraînée dans une tragique fuite en avant.
Michel Warschawski critique ce qui mine à ses yeux le processus de paix : la philosophie de la séparation. Une forme d'apartheid qui ne dit pas son nom. Nourri d'une longue expérience quotidienne de la réalité israélienne et d'une compréhension de l'évolution des mentalités à laquelle participe notamment le travail des " nouveaux historiens " israéliens, ce livre, constitue l'un des plus beaux plaidoyers pour la paix et l'égalité des droits dans une perspective plurinationale.
La contribution d'Elias Sanbar donne en contrepoint un regard palestinien sur ce " pari binational ", sur les espérances, les doutes, et les interrogations qu'il peut susciter. Cette réflexion à deux voix illustre la possibilité et la nécessité d'une discussion aussi franche que fraternelle, à la recherche d'une solution commune.
" Si engagé, actif, impliqué soit-il, Michel Warschawski m'est apparu dès notre première rencontre comme habité d'une sérénité intérieure que l'on " entend " à la lecture de ces pages.
" Elias Sanbar.
Pourquoi, si peu de temps après l'euphorie des accords d'oslo, la société israélienne a-t-elle tourné le dos à la paix ? comment, avec la deuxième intifada, les palestiniens citoyens israéliens sont-ils devenus des " ennemis de l'intérieur " ? pourquoi l'idée du transfert des palestiniens, naguère défendue par quelques excités d'extrême droite, est-elle aujourd'hui ouvertement discutée par les grands partis politiques ? michel warschawski montre que ce qui apparaît comme un virage brutal a en fait ses origines dans le passé de " l'etat juif et démocratique " : le passage sans transition, en 1948, d'organisations nationales-coloniales à une structure d'etat, l'absence d'un clair concept de " droits du citoyen ", le rôle de l'armée, traditionnellement fort mais si alourdi aujourd'hui que " les officiers supérieurs font des déclarations politiques, menacent le gouvernement et s'adressent directement au peuple.
" il décrit la dégénérescence interne d'une société gagnée par le messianisme et le militarisme. " seule une petite minorité continue à lutter, à la fois pour les droits du peuple palestinien et pour empêcher la transformation d'israël en un etat intégriste débarrassé de toute prétention démocratique. réussiront-ils ? réussirons-nous ? rien n'est moins certain. pourtant c'est la seule voie possible, car c'est le pari de la vie.
".
Deux interventions sur la situation au Moyen-Orient après la récente guerre menée par Israël à Gaza, un dossier sur la gauche et les mouvements face à l'Europe capitaliste, ainsi que deux controverses constituent le sommaire de cette nouvelle revue.
Comment les citoyens israéliens vivent-ils la politique menée par leur gouvernement ? Cet ouvrage nous faire découvrir en vingt-deux portraits-interviews une partie de la société israélienne, pas forcément propalestinienne, qui proteste contre la politique néolibérale de Benyamin Netanyahou et souhaite la fin de la guerre. Ces citoyens, qui pourraient être la force politique alternative de demain, permettent de penser un avenir pour cette région du globe.
Six mois après le déclenchement des mouvements révolutionnaires arabes, en juillet 2011, les Israéliens descendent à leur tour dans les rues. En août, ils seront jusqu'à 400 000 - l'équivalent de 4 millions chez nous !
De 70 % à 80 % de leurs concitoyens, selon les sondages, appuient leurs revendications. Mais le mouvement n'a pas encore trouvé son débouché politique. Dominique Vidal et Michel Warschawski proposent de découvrir cette alternative qui se cherche en 22 portraits interviews.
Parmi les vingt-deux portraits-interviews figurent : Reuven Abargil, militant oriental ; Raanan Alexandrowicz, cinéaste ; Gadi Algazi, historien et animateur du mouvement Tarabut-Hithabrut ; David, lycéen, 15 ans ; Sara Beninja, porte-parole du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Hillel Ben Sasson, dirigeant du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique à Berkeley ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset ; Henriette Dayan et Yvonne Deutsch, militantes féministes ; Ilan Greilsammer, politologue, militant de La Paix maintenant ; Dov Hanin, député du Parti communiste israélien ; Hassan Jabareen, directeur général du Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israël ; Yoram Kaniouk, écrivain ; Daphnee Leef, porte-parole du « Mouvement des tentes ».
Dans le choeur largement consensuel qui accompagne la politique du gouvernement Sharon dans les territoires occupés, les voix dissonantes en Israël ont du mal à se faire en entendre.
Et pourtant, à contre-choeur et à contre-courant, elles existent. Ce livre leur donne la parole. Il présente dans sa diversité un paysage complexe des dissidences israéliennes. Voici une soixantaine d'articles, de discours, de pétitions, émanant du monde artistique, médiatique, universitaire, aussi bien que des soldats ou des mouvements féministes, sans omettre la voix des arabes israéliens. En filigrane de ces textes, se dessine une photographie inédite de la société israélienne, de ses clivages et de ses rêves, loin des clichés simplistes que les médias colportent trop souvent.
Une riche introduction de Michel Warschawski situe cette polyphonie des oppositions dans le contexte de la société israélienne. Il souligne les détresses dont elle témoigne, mais aussi les espoirs dont elle peut être porteuse.