Cet ouvrage propose une synthèse nouvelle et attendue sur l'histoire de la CGT, l'organisation de référence du syndicalisme français. Les regards croisés, portés par des spécialistes reconnus et nourris des recherches les plus récentes, couvrent ses 125 années d'existence. Sensible aux difficu - tés actuelles du syndicalisme en général et de la CGT en particulier, l'approche retenue les met en perspective. L'étude historienne de l'organisation, de ses adhérents et de ses repères identitaires, de ses relations avec les autres centrales hexagonales, les pouvoirs publics et le patronat, de ses affili - tions internationales en cerne les traits durables et les évolutions notables. Par-là, elle donne les clés de plus d'un siècle de relations sociales en France.
Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social.
La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions.
Les auteurs.
Ai-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.
Les mémoires de Charles Marck témoignent, avec une belle fraîcheur, d'une existence ouvrière et de pratiques militantes aux grandes heures du syndicalisme révolutionnaire. À la rareté de tels récits s'ajoute la singularité d'un itinéraire qui mena l'auteur des quais du Havre au sommet de la CGT.
E n novembre 2006, les « Amis du Vieux Ne´rac »- E%ditions d'Albert ont organise´ un colloque national comme´morant le centenaire d'un texte fondateur pour le syndicalisme français, qui est toujours une re´fe´rence de nos jours, connu sous le nom de Charte d'Amiens.
Adopte´e par un vote massif des de´le´gue´s de la CGT a` l'occasion de leur 9e congre`s confe´de´ral tenu a` Amiens en 1906, cette motion fut co-re´dige´e par E%mile Pouget et Victor Griffuelhes, le secre´taire ge´- ne´ral de la CGT de 1901 a` 1909, ne´ a` Ne´rac en 1874.
Ce colloque a e´voque´ la gene`se et le contenu de la Charte d'Amiens.
Cet ouvrage pre´sente les the`mes aborde´s lors des journe´es d'e´tudes. Tout d'abord fut analyse´ le contexte social et politique dans lequel s'inscrivent la Charte et le syndicalisme re´volutionnaire (l'e´tat de la classe ouvrie`re, la Re´volution de 1905 en Russie et ses re´percussions, le syndicalisme international, le rapport de Jean Jaure`s et du courant anarchiste avec le syndicalisme).
Ensuite le colloque consacra ses travaux aux hommes qui ont e´te´ a` l'origine et qui ont anime´ ce courant syndical si particulier : fortes personnalite´s qui ont marque´ de leur empreinte le syndicalisme naissant.
En;in, l'e´tude des pratiques syndicales concre`tes au travers de l'analyse de plusieurs con;lits sociaux de la pe´riode 1900-1910 (gre`ve de Mazamet, con;lits sociaux du Lot-et-Garonne, gre`ve des ouvriers viticoles du Languedoc, gre`ve de Draveil-Vigneux), a permis de montrer comment le syndicalisme re´volutionnaire a essaye´ de mettre en oeuvre les principes the´oriques, revendicatifs et programmatiques qui constituent son originalite´ et qui sont pre´sente´s dans la Charte d'Amiens.
Ce volumineux ouvrage collectif, qui s'inscrit dans la lignée de l'Histoire des gauches en France publiée par La Découverte en 2004, réunit plus de soixante contributeurs et compte, au total, près de quatre-vingts textes. Il traite aussi bien des « événements » mythiques, dans la mémoire de la gauche française, du XIXe et du XXe siècles (1848, la Commune, les grèves de 1936, les mouvements féministes.), que de mouvements moins connus, mais considérables quant à leurs implications pour notre présent politique et social (la marche pour l'égalité et contre le racisme, les « actions » d'Act Up, les grèves de chômeurs, la constitution de syndicats de prostituées.).
Le parti pris du livre est de traiter comme un « mouvement social », en privilégiant le point de vue des acteurs mobilisés, toute forme d'intervention collective destinée à modifier les conditions d'existence, les hiérarchies, les relations sociales, et en mesure de générer des identités collectives ou des sentiments d'appartenance. Le livre est divisé en quatre grandes parties chronologiques, qui témoignent de la variété et de l'inventivité des formes de luttes et de mobilisations, depuis les mouvements sociaux précédant la première industrialisation, en passant par les rêves d'autonomie ouvrière, puis la légalisation du fait syndical et la montée en puissance du mouvement ouvrier, jusqu'à l'explosion de mai 1968 et aux « nouveaux nouveaux mouvements sociaux » des années 1980-1990, marquées par la segmentation des mouvements qui entendent défendre le droit des minorités sexuelles ou des victimes du racisme.
Novateur dans son approche et écrit par les meilleurs spécialistes français de la question, ce livre devrait rapidement s'imposer comme un ouvrage de référence, sans aucun équivalent dans l'édition française.
Explorant les pratiques syndicales du droit en France aux XXe et XXIe siècles, ce livre s'intéresse à la manière dont les syndicalismes ont pensé et organisé leurs interventions sur le terrain de la justice et du droit, alors même que, producteurs de normes, ils contribuaient à les diffuser et à en contrôler le respect. Fruit de rencontres originales, cet ouvrage confronte les approches et les analyses d'acteurs syndicaux et de chercheurs issus de plusieurs disciplines.
Avec le soutien de l'Institut CGT d'histoire sociale, du Centre d'histoire sociale du XXe siècle et de l'université Paris 1-Panthéon Sorbonne.