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Matthieu Galey
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Les yeux ouverts
Marguerite Yourcenar, Matthieu Galey
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche
- 5 Décembre 1981
- 9782253028253
Dans les entretiens qu'elle avait accordés à Matthieu Galey, Marguerite Yourcenar (1903-1987), qui fut la première femme à entrer sous la Coupole, retraçait l'itinéraire d'une existence voyageuse et mouvementée, de son enfance flamande, avant la guerre de 1914, auprès d'un père d'exception, jusqu'à sa retraite des Monts-Déserts, sur la côte Est des Etats-Unis.
Même au coeur du quotidien, elle avait le don d'élever le débat et de replacer les êtres, les événements, les circonstances dans une perspective à la mesure de l'humain.
Sans réticence, avec la simplicité d'une âme sereine et l'expérience d'une sagesse conquise, intéressée par tous les aspects du monde, elle le contemplait « les yeux ouverts ».
Regard, sentiment, action, jugement, réflexion, tout reste exemplaire dans le portrait que l'écrivain a laissé d'elle-même dans ce livre. -
Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique.
Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, a tenu en secret ce journal savoureux, dans lequel il est aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats.
Le regard acéré et la plume incisive, il se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : « J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! » Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains.
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Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique.
Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, tenait en secret ce journal savoureux de méchanceté, dans lequel il était aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris, des grandes actrices du Français, comme Madeleine Renaud, aux écrivains les plus célèbres, Jacques Chardonne, Louis Aragon, Marcel Jouhandeau, Paul Morand ou Jean Cocteau, tout en côtoyant de près les valeurs montantes de la vie littéraire et artistique, Françoise Sagan, Antoine Blondin, Jean d'Ormesson, Pierre Bergé ou François-Marie Banier. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats.
Le regard acéré et la plume incisive, Matthieu Galey se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'acuité, l'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : " J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! " Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains. -
Les Vitamines du vinaigre est un recueil de chroniques placé sous les auspices de Marcel Jouhandeau et de Claude Chabrol : moeurs provinciales passées au regard acide d'un portraitiste acide et moqueur. La ville de Fonfurs, dont les habitants s'appellent, comme chacun sait, les Fonfursitains, a son avenue Gambetta et sa rue Paul-Bert. Et il y a parmi eux beaucoup d'« Atrides du pauvre », comme le dit l'auteur. Ils ourdissent des complots et des vengeances à l'échelle de leur petite patrie. Des Morin aux Dames Prunelle en passant par les soeurs Bûche, nous découvrons les énormes drames de ces minuscules monstres. La jeune Désirée, qu'une mère autoritaire impose à un fils polytechnicien et timide, prend froid en rentrant du bal : elle qui n'a jamais été malade tousse, tousse, tousse. Qu'a-t-elle ? Mais qu'a-t-elle ? Les médecins auscultent, les médecins enquêtent, les médecins diagnostiquent : elle n'a pas de coeur. « Je veux l'épouser quand même ! », décide le polytechnicien timide ; mais la mère autoritaire oppose son veto. Il se suicide. Désirée fuit Fonfurs. Pour où ? Mystère. Certains l'auraient vue brahmane au bord du Gange, d'autres prostituée à Hambourg. Quel est le destin des filles sans coeur ? Vingt histoires, presque fables, toujours satires, d'un jeune homme de 23 ans qui savait déjà beaucoup des moeurs de notre petit monde...
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Pointu, souvent acide, toujours vif et intelligent, tous ceux qui ont connu Matthieu Galey le retrouveront tout entier dans ce journal, commencé dès l'âge de dix-neuf ans. On pouvait craindre qu'à force de se dévouer pour les autres, celui qui avait tenu pendant un quart de siècle une brillante chronique littéraire à {l'Express} n'eût négligé son oeuvre propre. Il l'écrivait en secret, notant chaque soir les mots recueillis auprès d'écrivains qui s'appelaient Chardonne, Jouhandeau ou Aragon, saluant l'ascension des plus jeunes, traçant des portraits de nombreux personnages de l'époque, depuis Georges Pompidou, qu'il avait eu pour professeur à Sciences-Po, jusqu'à Marguerite Yourcenar, qu'il alla voir en Amérique. Les voyages tiennent une grande place dans ce journal, et aussi des réflexions plus intimes, qui livrent maint détail sur une vie sentimentale que le grand public ne soupçonnait pas. De toutes ces pages émerge l'image d'un homme libre, sans préjugés ni illusions, attentif aux autres, d'une curiosité infatigable, au jugement sûr et à la plume incisive. Précieux document sur les moeurs de notre temps, le journal de Matthieu Galey révèle les grandeurs et les servitudes de la vie littéraire, observée par un de ceux qui l'ont le mieux servie.
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Dans ce dernier tome, qui couvre les années 1974 à 1986, date de la mort de Matthieu Galey, on retrouvera toutes les qualités du précédent volume et l'on découvrira le courage de l'auteur quand, aux approches de la cinquantaine, sa santé commence à se détériorer. Il décrit avec précision les progrès de la maladie : la sclérose latérale amyotrophique. Témoin lucide et désespéré de sa mort en marche, Matthieu n'en oublie pas pour cela le monde, qu'il raconte en observateur supérieurement doué.