Suis-je aimé(e) pour moi-même ? C'est à cette question que veulent répondre les personnages du Jeu de l'amour et du hasard. La comédie que donne Marivaux en 1730 suit un étrange schéma, où maîtres et serviteurs ont échangé leurs rôles pour pouvoir mieux s'observer. Mais les amoureux, Dorante et Silvia, déguisés en domestiques, se font prendre à leur propre jeu. Le spectateur, complice des manipulations, assiste alors à tous les troubles possibles du coeur, du langage et de l'identité.
Le prince d'un royaume imaginaire fait enlever une de ses sujettes, Silvia, pour l'épouser, alors qu'elle est éprise d'un jeune homme de son village, Arlequin, lui-même retenu au palais. Dans le monde clos de la cour où règnent l'artifice et le mensonge, l'amour vrai des deux héros résistera-t-il à la tentation du luxe et à l'inconstance des sentiments ? Dans cette comédie qui mêle la farce et la satire sociale, Marivaux s'interroge de nouveau sur les choses de l'amour, à sa manière, à la fois grave et légère.
Une jeune fille se déguise pour éprouver son fiancé. Ce qu'elle découvre n'est guère réjouissant : celui-ci s'est engagé à épouser une comtesse pour s'éviter d'avoir à rembourser ses propres dettes ! Si, par le jeu permanent des masques, La Fausse Suivante fait la part belle à la comédie, la pièce ne se réduit pas pour autant à un pur divertissement. Dramaturge du coeur humain, Marivaux y met en scène une éclatante satire du mariage dans une société libertine dominée par l'inconstance.
Un valet d'intrigue, Dubois, veut faire la fortune de son ancien maître ruiné, Dorante, en le mariant à sa nouvelle maîtresse, une riche et jolie veuve, Araminte. De ce stratagème, l'amour va pourtant triompher. Un amour vrai, mais révélé à force de ruses et de manipulations. Dans Les Fausses Confidences, Marivaux joue des valeurs morales pour mieux désorienter son public : entre sincérité et hypocrisie, vérité et fiction, désintéressement et cupidité, les frontières deviennent poreuses...