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Marcel Aymé
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«Il y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d'Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire et il était employé de troisième classe au ministère de l'Enregistrement. En hiver, il se rendait à son bureau par l'autobus, et, à la belle saison, il faisait le trajet à pied, sous son chapeau melon.Dutilleul venait d'entrer dans sa quarante-troisième année lorsqu'il eut la révélation de son pouvoir.»Marcel Aymé.
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Nouvelle édition en 2017
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«Brillant de lune et d'étoiles, le ciel était d'un bleu glacé. À l'approche de la porte Saint-Martin, quelques silhouettes de passants surgissaient dans les coulées de lune et le pas des femmes chaussées de bois résonnait longtemps dans la nuit. Comme ils se Disposaient à franchir la ligne des boulevards, les deux hommes durent s'arrêter pour laisser passer une escouade de soldats allemands à bicyclette. La carabine en bandoulière, les cyclistes casqués roulaient silencieusement en direction de l'Opéra. Les valisards entraient dans une zone dangereuse.» Paris sous l'occupation. Le marché noir bat son plein : deux hommes fendent la nuit, chargés de vivres clandestins. Une traversée mythique, adaptée à l'écran en 1956 avec Jean Gabin dans le rôle de Grandgil.
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Lafleur est un peintre au talent extraordinaire. Non que ses tableaux soient d'une qualité artistique hors du commun, mais ils ont la faculté de rassasier ceux qui les regardent. Comme s'ils venaient d'avaler un bon pâté en croûte ou une crème au chocolat ! Un tel don ne peut laisser longtemps indifférents journalistes et marchands d'art... Une savoureuse nouvelle fantastique qui décrit avec humour et ironie le milieu de l'art.
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«Derrière la vipère apparut une fille jeune, d'un corps robuste, d'une démarche fière. Vêtue d'une robe de lin blanc arrêtée au bas du genou, elle allait pieds nus et bras nus, la taille cambrée, à grands pas. Son profil bronzé avait un relief et une beauté un peu mâles. Sur ses cheveux très noirs relevés en couronne, était posée une double torsade en argent, figurant un mince serpent dont la tête, dressée, tenait en sa mâchoire une grosse pierre ovale, d'un rouge limpide. D'après les portraits qu'on lui en avait tracés et qu'il avait crus jusqu'alors de fantaisie, Arsène reconnut la Vouivre.»
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«- Edmond ! Est-ce que tu es fou ? Voilà que tu encourages ta fille... Ah ! le jour où cette petite imbécile sera enceinte...- Évidemment, dit Archambaud en s'adressant à sa fille, c'est la chose à ne pas faire. Il faut absolument éviter d'avoir des enfants. Ça coûte cher, c'est un embarras, une cause de soucis, de tracas, et pour une jeune fille, un handicap très lourd. Ta mère s'inquiète à juste titre de ta promenade au bois des Larmes. Ce n'est pas un endroit pour céder à un jeune homme. Il ne faut le faire que dans une chambre.»
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«Au village de Claquebue naquit un jour une jument verte, non pas de ce vert pisseux qui accompagne la décrépitude chez les carnes de poil blanc, mais d'un joli vert de jade. En voyant apparaître la bête, Jules Haudouin n'en croyait ni ses yeux, ni les yeux de sa femme.
- Ce n'est pas possible, disait-il, j'aurais trop de chance.
Cultivateur et maquignon, Haudouin n'avait jamais été récompensé d'être rusé, menteur et grippe-sou...»
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Oeuvres romanesques complètes Tome 1
Marcel Aymé
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Février 1989
- 9782070111572
On peut, de Marcel Aymé, faire un habitué d'un quelconque café du commerce d'une petite ville de province. Et c'est vrai que l'homme s'enracine à un terroir : il sait les matins bleus des monts du Jura et le vert livide des folles herbes ensauvagées parmi les seigles. Il sait, aussi, se perdre dans ces yeux glauques des mares inattendues qu'on trouve dans les seignes franc-comtoises. Pays de
landes, où errent d'inceratines eaux que les orages pourchassent, et malheur aux fermes qui sont construites en ces lieux, car le feu du ciel les détruit à coup sûr. Déjà, ce monde, qu'on croyait si sûr, et qui paraît donné de toute éternité, tremble. M. Aymé le peut retrouver en la Ville par excellence, Paris. Il y recherche des échoppes louches et des impasses qui lui procurent, de la province, ces soirs tristes et déserts qu'elle seule sait offrir. Mais il ne suffit pas au réel de trembler et d'être transi. Voici que «trésit» soudain l'autre. À lire les brouillons, que procure l'appareil critique, on peut mesurer comment l'être certain devient, par touches infimes, incertain. Plus rien n'est sûr. Qu'une voiture, en panne d'essence, s'arrête au café du commerce, et la belle étrangère fait basculer un monde, et sa médiocrité apparente. Il y a, dans Marcel Aymé, une nostalgie d'Aristote, et Yves-Alain Favre le montre bien dans sa préface. Si l'écrivain revendique un monde «sûr», ce monde le trompe : des êtres passent à travers des murailles, et le temps même n'a plus de rigueur, car on y peut - parfois - disposer de jours sans vie et de jours avec vie. Comment vivre, alors ? On se retrouve, à la fin d'un roman, à son aube, comme si aucun temps n'était passé sur les êtres ou bien, alors, s'il le faut, on se résigne à une mort qui, elle-même, n'est pas assurée. Peut-être n'a-t-on pas assez mesuré ce que Marcel Aymé avait apporté au roman, sans en avoir l'air : un narrateur qui engendre, en chacun des chapitres, un nouveau personnage placé dans un biais différent, ou bien encore une vie leurrée par les mots de lettres qui mettent le héros dans une perspective qui ruine son propre récit. Sans cesse l'auteur déjoue ce monde si apparemment assuré, et il le corrode d'un humour qui le rouille de façon mortelle. Bref, Marcel Aymé est-il - et de façon si subtile que nous
ne l'avons pu déceler - notre Aristophane ? C'est la question que se pose Yves-Alain Favre à la fin de sa préface. -
Un employé pauvre a le goût du vin. Mais l'époque est mauvaise, et les moyens lui manquent pour satisfaire sa passion. Un rêve traverse et hante l'une de ses nuits : de deux fontaines d'abondance le vin coule à flots. Le malheureux, poursuivi par son obsession, considère alors ses semblables sous la forme de bouteilles de vin. Il finira à l'asile d'aliénés, condamné à l'eau de Vittel. Tel est le sujet d'une des nouvelles de ce célèbre recueil qui comprend aussi L'indifférent, Traversée de Paris, La grâce, Dermuche, La fosse aux péchés, Le faux policier, La bonne peinture.
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Oeuvres romanesques complètes Tome 2
Marcel Aymé
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 4 Septembre 1998
- 9782070113316
De 1934 à 1940, Aymé publie un roman d'atmosphère à propos d'un immeuble qui n'en a pas (Maison basse) ; une sorte de
roman policier, Le Moulin de la Sourdine, dans quoi l'on chercherait vainement le moindre moulin ; une étude de moeurs paysannes, Gustalin ; et une évocation de la vie bourgeoise (Le Boeuf clandestin), dans laquelle une jeune femme surprend son végétarien de père en train de dévorer un «biftèque». Deux recueils de nouvelles, Le Nain et Derrière chez Martin, et les célébrissimes Contes du chat perché complètent le volume. Il est difficile de dire d'où vient le charme de ces livres. Parfois le monde réel laisse perplexe - d'abord trop pauvre pour convoler, César obtiendra la main de sa Roseline après s'être enrichi en exploitant une maison close -, alors que le merveilleux semble tout naturel. Un cambrioleur mondain s'échappe-t-il des pages d'un roman policier ? on n'en est pas autrement étonné. C'est que sous l'anecdote il est toujours question de l'homme, de son désir de sortir de sa condition et de son incapacité à infléchir le cours du destin : Machelier, qui se prend pour le Christ,
se noiera en tentant de marcher sur les eaux. Alors d'où vient le charme ? peut-être de l'extrême finesse de la cloison qui sépare les deux mondes, le réel et l'imaginaire, et de cette faculté qu'ont les créatures de Marcel Aymé d'être des passe-muraille. -
Les bottes de sept lieues et autres nouvelles
Marcel Aymé
- Gallimard-Jeunesse
- Folio Junior
- 4 Mars 2010
- 9782070630110
Dans la vitrine du marchand de merveilles, un bric-à-brac somptueux éblouit les écoliers : le porte-savon de Marat voisine avec le stylographe du traité de Campo-Formio, le moulin à café de la Du Barry avec les charentaises de Berthe au grand pied. Au milieu de cet assemblage hétéroclite, les bottes de sept lieues... Qui en deviendra l'heureux propriétaire ? Antoine, l'enfant pauvre, n'ose même pas rêver à semblable bonheur... Trois nouvelles merveilleuses, drôles et surprenantes : "Les bottes de sept lieues", "A et B", "Le proverbe".
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Oeuvres romanesques complètes Tome 3
Marcel Aymé
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Mai 2001
- 9782070114733
Ce volume rassemble les romans et recueils de nouvelles parus entre 1940 et 1967 S'y ajoutent les nouvelles non recueillies du vivant de l'auteur, son dernier roman, inachevé, Denise, ainsi qu'un important choix d'articles. De 1940 à 1944, Marcel Aymé continue à écrire et à publier avec la liberté de ton et d'esprit qu'on lui connaît. Dans des récits toujours centrés sur ses thèmes favoris, l'actualité apparaît par quelques brèches : le marché noir n'est pas épargné («Traversée de Paris») ; la situation des Juifs, évoquée à demi-mot («En attendant»). À la Libération, le ton change ; l'épuration, bien sûr, est une cible de choix, mais il y a plus : la conscience du mal se teinte d'amertume, et l'univers du romancier en devient plus cruel. Le Chemin des écoliers, Uranus ou « L'lndifférent» en témoignent. Dans les années 1950, Marcel Aymé ne se montre pas aveugle à la profonde évolution que connaît alors le genre romanesque. Michel Butor publie en 1955 «Le roman comme recherche» ; Robbe-Grillet fait paraître en 1956 Une voie pour le roman futur. Aymé lit, écoute, observe. Il donne en 1960 Les Tiroirs de l'inconnu. Le récit y est brisé, désarticulé ; les scènes se succèdent de manière chaotique. Mais une chose ne change pas, ne changera jamais : le regard, celui d'un entomologiste qui conserverait, derrière l'ironie mordante, un rien de tendresse pour les insectes affolés qui s'agitent sous son microscope.
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Trois contes du chat perché
Marcel Aymé
- Gallimard-Jeunesse
- Folio Junior Theatre
- 30 Juin 2011
- 9782070640621
Françoise Arnaud, petite-fille de Marcel Aymé, et Michel Barré ont choisi trois «Contes du chat perché» qu'ils ont adaptés pour le théâtre. Cette version dialoguée, fidèle au texte original, permettra à tous de jouer avec bonheur ces récits qui ont déjà fait rêver plus d'une génération.
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Le procureur Maillard rentre chez lui tout content d'avoir obtenu la tête d'un accusé. Sa femme, ses amis, Roberte sa maîtresse, épouse du procureur Bertolier, se réjouissent de son succès.
Celui-ci d'ailleurs s'écrie : « Dites donc, Maillard, c'est votre troisième tête.
Pensez-y bien, mon cher. Votre troisième tête. A trente-sept ans, c'est joli. » Mais, coup de théâtre : le condamné à mort s'est échappé et surgit au milieu de la charmante réunion. De plus, il reconnaît en Roberte la femme avec laquelle il a passé la nuit du crime pour lequel on l'a jugé. Roberte ne peut nier...
Humour et truculence du ton, réalisme incisif des analyses sont les caractéristiques les plus évidentes de cette célèbre comédie satirique qui pourfend la justice et ses servants.
La Tête des autres, pièce en quatre actes, a été présentée pour la première fois à Paris, au Théâtre de l'Atelier, le 15 février 1952.
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Les contes bleus du chat perché
Marcel Ayme
- Gallimard-Jeunesse
- Ecoutez Lire Jeunesse
- 14 Juin 2018
- 9782075101479
Le loup : Leurs parents partis, Delphine et Marinette ouvrent la porte de la maison au loup. Le loup doit gagner la confiance des fillettes et réparer sa mauvaise réputation. L'éléphant : Delphine et Marinette décident de jouer à l'Arche de Noé. Tous les animaux sont réunis, mais il manque un éléphant. La poule accepte d'incarner ce rôle, et elle le fait si bien qu'elle devient un véritable éléphant !
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Un citadin nostalgique de la campagne fait installer un tracteur rutilant au beau milieu de son salon. Sa femme est horrifiée, mais des amis snobs venus lui rendre visite trouvent l'idée du dernier chic !
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«La cuisine était propre. Au milieu, l'Aurélie pendait à une grosse ficelle, accrochée par le cou. De grand matin, courbée sur son cuveau, elle avait entrepris de buander le linge. Au soir, elle avait eu envie de mourir, tout d'un coup, comme on a soif. L'envie l'avait prise au jardin, pendant qu'elle arrachait les poireaux pour la soupe.»
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Dans sa trente-cinquième année, un nain de cirque se mit à grandir, ce qui embarrassa les savants qui avaient fixé à vingt-cinq ans l'âge limite de la croissance. Incapable d'amuser encore le public, ou d'accomplir une autre besogne dans la troupe, il renonce au cirque et disparaît dans la foule...Treize nouvelles qui ont établi la gloire de conteur de Marcel Aymé.
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Le passe-muraille ; l'huissier
Marcel Aymé
- Gallimard-Jeunesse
- Ecoutez Lire Jeunesse
- 11 Avril 2019
- 9782075121798
Le Passe-muraille Que va faire le modeste Dutilleul, employé modèle au ministère, de sa singulière faculté de passer à travers les murs ? D'abord indifférent à son pouvoir, le brave homme finit par en user sans ménagement. Jusqu'au jour où... L'Huissier À sa mort, Maître Malicorne n'est pas accepté au Paradis à cause de ses mauvaises actions envers les pauvres. Pour lui donner une nouvelle chance d'accomplir de bonnes actions, Dieu le renvoie sur Terre... D'une voix enjouée et généreuse, Denis Podalydès nous conte ces deux nouvelles de Marcel Aymé, au style inimitable, où l'humour et le fantastique se côtoient pour nous plonger dans un monde à la fois étrange et familier. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur. À partir de 9 ans.
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La fabrique et autres nouvelles
Marcel Aymé
- Gallimard-Jeunesse
- Folio Junior
- 2 Juillet 2009
- 9782070629060
La Fabrique À la veille de Noël, Valérie se trouve transportée en 1845. Elle découvre la fabrique, une usine où travaillent les enfants des familles pauvres. L'un d'entre eux, Hippolyte, n'a que cinq ans. Très faible et usé par des tâches trop rudes pour lui, il va bientôt mourir. Bouleversée, la petite fille voudrait tant pouvoir l'aider... Le Proverbe Un père de famille injuste et tyrannique observe les siens autour de la table. Tous redoutent ses explosions d'homme sanguin et courbent l'échine. Lucien, le fils de treize ans qui n'a pas fini ses devoirs pour le lendemain, ne passera pas au travers de l'orage qui monte. M. Jacotin, après s'être emporté, entreprend d'aider son fils à rédiger son devoir de français : expliquer le proverbe «Rien ne sert de courir, il faut partir à point»... Les Chiens de notre vie Une grand-mère raconte à ses petits-enfants la vie à la campagne au début du siècle dernier, à travers l'histoire de ses chiens...
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Les contes rouges du chat perché
Marcel Ayme
- Gallimard-Jeunesse
- Folio Junior
- 15 Mars 2007
- 9782070577095
Delphine et Marinette jouent sagement dans la cuisine de la ferme. Mais une bêtise est si vite arrivée... Vont-elles se faire envoyer chez la méchante tante Mélina à la barbe qui pique ? Les fillettes ont heureusement de bons amis : le cochon qui enfile une fausse barbe pour jouer les détectives, le chien, fidèle et courageux, l'écureuil et le sanglier, qui se mettent à l'arithmétique... Quant au canard et au chat, ils n'ont pas leur pareil pour détourner les soupçons des parents...
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Trois nouvelles de Marcel Aymé, au style inimitable, où l'humour et le fantastique se côtoient et nous plongent dans un monde à la fois étrange et familier. Un classique ! À partir de 11 ans. Nouvelle présentation.
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Aristocrate ruiné, Clérambard martyrisait sa famille, avant que saint François d'Assise ne lui apparût. Désormais, il se mêlera de la sauver, voudra porter la bonne nouvelle dans une roulotte à travers la France, décidera de marier son fils, fiancé à une héritière, à une prostituée.
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La rue n'est pas seulement «un chemin bordé de maisons», elle est d'abord une somme de vies humaines. Son visage, modelé aux habitudes ou aux passions de ses habitants, est changeant comme le visage des hommes. L'amour, le vin ou le soleil l'illuminent, la souffrance et la colère y impriment leurs stigmates. Dans le roman de Marcel Aymé, la rue n'est pas rien qu'une toile de fond, elle s'anime de la vie même des personnages, s'exalte à la fièvre de leurs désirs, de leurs haines, amplifie la rumeur des grands rires et des propos violents. Un soir, un homme fatigué entre dans la rue. Traqué par la police, il vient exiger, pour lui et sa fille, l'hospitalité d'un ancien complice assagi. Tandis que sa fille choisit un homme entre les hommes de la rue épris de sa beauté, le souvenir des lointaines aventures pèse chaque jour davantage à l'ancien complice qui finit par laisser échapper le secret. On retrouvera dans ce roman..., ou plutôt non : Marcel Aymé ne saurait être mis sous aucune étiquette : on a voulu le classer parmi les humoristes après Brûlebois, parmi les romanciers paysans après La Table-aux-Crevés. Il nous apporte aujourd'hui un message d'une simplicité non sans grandeur sur le pathétique amer qui se réfugie dans les rues ignorées des grandes villes.