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Sciences humaines & sociales
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Protestant intransigeant, Agrippa d'Aubigné (1552-1630) s'est engagé avec passion dans les guerres de religion. Il est mêlé à tous les aspects de la vie de son temps: les tumultes de son existence en reflètent les drames.Sa vie est un roman de cape et d'épée. A la cour du roi Henri III, il côtoie les plus grands personnages: il en partage les plaisirs, il en dénonce les bassesses et les intrigues. Compagnon d'Henri IV à qui le lie une amitié passionnée traversée de brouilles retentissantes, il l'aide à s'évader du Louvre et combat à ses côtés jusqu'à son avènement.Il aime se battre. Il nous entraîne dans les camps, les batailles, les coups de main, les sièges avec leur cortège d'horreurs et de misères accablant les humbles, qu'il est l'un des rares à plaindre sincèrement. Peu satisfait de l'Edit de Nantes, il continue, dans un âge avancé, de combattre fougueusement ceux de ses coreligionnaires que la prudence incite à la conciliation.Mais cet homme de guerre est aussi l'un des plus grands écrivains français. Il met au service de sa foi son épée, sa plume, sa parole. D'une culture prodigieuse, ce soldat est le poète baroque de beaux vers d'amour et l'auteur inspiré de la grande épopée des Tragiques. Il compose une Histoire universelle. Pamphlétaire ardent, il multiplie les épigrammes satiriques en latin et en français. Il compose un roman picaresque haut en couleurs et inaugure le genre autobiographique. Déçu par Louis XIII, persécuté par lui, condamné à mort, il s'exile à Genève, où il meurt, pour ainsi dire, la plume à la main.Madeleine Lazard, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, est présidente honoraire de la Société d'étude du XVIe siècle et présidente de la Société internationale des amis de Montaigne. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages et articles concernant la littérature de la Renaissance, notamment le théâtre, la condition féminine, l'oeuvre de Rabelais et les mémorialistes et a publié la biographie de Montaigne et de Brantôme chez Fayard.
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Les aventures de Fémynie ; les femmes et la Renaissance
Madeleine Lazard
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 19 Septembre 2001
- 9782213610221
Dans cet ouvrage vivant et solidement documenté à partir notamment de textes littéraires et d'archives inexploitées, Madeleine Lazard dresse un état très complet de la condition féminine au XVI e siècle : épouses, veuves, prostituées, courtisanes, paysannes, ouvrières, femmes de lettres et femmes de cour.
L'auteur remet en question l'idée stéréotypée d'une Renaissance moderne favorable à la femme cultivée - reines et princesses lettrées, salons de dames, femmes écrivains comme Louise Labé ou Marie de Gournay - ou à la femme de pouvoir - telles la reine Margot ou Catherine de Médicis -, quand la majeure partie de la population féminine ne connaît aucune évolution dans son statut.
Le discours très machiste sur la femme "propriété du mari" ou "courtisane débauchée" perdure, et ne sont finalement indépendantes que les veuves... L'ardent plaidoyer de Marie de Gournay au début du XVIIe siècle, L'Égalité des hommes et des femmes, passera inaperçu.
Pourtant nombre de discours ou de situations rappellent aussi des questions que se posent les femmes d'aujourd'hui à l'heure de la parité...
Madeleine Lazard, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle , est présidente honoraire de la Société d'étude du XVI e siècle et présidente de la Société internationale des amis de Montaigne. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages et articles concernant la littérature de la Renaissance, notamment le théâtre, la condition féminine, l'oeuvre de Rabelais et les mémorialistes. Elle a publié, chez Fayard, une biographie de Montaigne, de Brantôme, et, plus récemment, d'Agrippa d'Aubigné. -
Montaigne et la femme ; sur des vers de Virgile
Michel de Montaigne, Madeleine Lazard
- Arléa
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 3 Juin 2010
- 9782869599079
Qu'a fait l'action génitale aux hommes, si naturelle, si nécessaire et si juste, pour n'oser en parler sans vergogne et pour l'exclure des propos sérieux et réglés ? Nous prononçons hardiment : tuer, dérober, trahir, et cela, nous n'oserions qu'entre les dents ? Dans le troisième livre des Essais, et particulièrement au chapitre 5, " Sur des vers de Virgile ", Montaigne se peint presque " tout entier et tout nu ". C'est là en effet qu'il aborde ses rapports avec les femmes, le mariage, et la sexualité en général. Contraint par l'âge de dire adieu, non sans un regret douloureux, au commerce des dames - qu'il a toujours aimé " un peu privé " -, conscient que l'amour n'est " proprement et naturellement en sa saison qu'en l'âge voisin de l'enfance ", Montaigne refuse le ridicule du vieillard amoureux. Avec une honnêteté rare et un ton d'une modernité frappante pour un homme du XVIe siècle, il s'élève contre l'injustice des jugements masculins, reconnaissant aux deux sexes les mêmes défauts. On verra que ses vues sur le mariage et l'amour peuvent éclairer certains problèmes qui demeurent actuels au XXIe siècle.