«Maintenant, tu demanderas : qu'est donc le détachement, pour qu'il cache en lui pareille puissance? Le vrai détachement signifie que l'esprit se tient impassible dans tout ce qui lui arrive, que ce soit agréable ou douloureux, un honneur ou une honte, comme une large montagne se tient impassible sous un vent léger.» Une méditation lumineuse, une parole vivante conviant à l'apaisement et à la contemplation.
La parole de Maître Eckhart : un patrimoine spirituel puissant pour le monde d'aujourd'hui.
Maître Eckhart (1260-1326), moine dominicain allemand, assura des fonctions très importantes dans son ordre et fut en même temps un infatigable prédicateur. Il est sans doute le plus grand mystique du christianisme, dont l'influence sur la spiritualité occidentale et la philosophie a été immense.
D'une profondeur spirituelle incroyable et d'une audace géniale, il nous a légué un patrimoine important de sermons en langue allemande destinés à un public assoiffé de spiritualité dans des temps troublés. C'est surtout là, dans ses sermons en allemand, que se montre la puissance de sa parole et de son expérience.
Laurent Jouvet, familier de longue date de ces textes, en donne ici une traduction en langage actuel et accessible, et restitue sa dimension à la fois poétique et spirituelle, loin des traductions au vocabulaire théologique médiéval difficile.
Chaque sermon est accompagné d'un résumé et d'un commentaire qui nous en dévoile le sens de manière limpide.
Une postface lumineuse nous présente l'essentiel de la spiritualité eckhartienne.
Cette nouvelle traduction du maître de l'école dite Rhénane fera date pour tous ceux qui aiment Eckhart ou qui veulent le découvrir, donnant accès à l'expérience qu'il décrit sans cesse.
Nombreux sont ceux qui connaissent ou croient connaître l'oeuvre d'Eckhart après avoir lu quelques-uns des sermons qu'il a prononcés en langue allemande, mais la lecture de l'oeuvre latine fait découvrir le véritable fonds d'où proviennent les textes les plus connus d'Eckhart.
Il ne faut donc pas s'attendre à lire dans ce Commentaire du Livre de l'Exode une explication détaillée des lieux et du parcours suivi par le peuple juif dans le désert. De cela il n'est pas question, pas plus que de l'idée de l'exil.
L'objectif est autre : il ne s'agit pas de commenter un texte, mais d'entendre la Parole de Dieu.
Cela suppose d'aller au-delà de notre compréhension des images et concepts, pour les recueillir comme des paraboles pleines de la sagesse divine.
Ce commentaire s'inscrit dans la perspective de L'oeuvre tripartite, où Eckhart s'attache à comprendre la nature de Dieu, la puritas essendi, qui est le quatrième point de son programme de prédication, ce qui l'amène à dire que l'être est Dieu et à s'attacher au commentaire d'Exode 3, 14, dont il donne une interprétation originale, à partir de l'image de la bullitio.
Prendre la pensée d'Eckhart telle qu'elle se donne, c'est tenter d'en saisir le pouvoir transformateur pour notre conscience qu'il nomme naissance du Fils en nous. Dans la langue si belle d'Eckhart, nouée sur ses images, ses paradoxes, il faut voir la nécessité de porter au paroxysme la conscience pour la faire sauter de niveau et rompre avec ses habitudes naturelles.Nous offrons à nouveau au lecteur d'aujourd'hui cette anthologie des plus grands textes de Maître Eckhart comme un outil de découverte et le support d'une méditation sans fin.
Après des siècles de relatif oubli, Maître Eckhart est enfin reconnu aujourd'hui comme l'une des plus grandes figures du christianisme. Philosophe autant que mystique, professeur renommé et prédicateur infatigable, responsable de haut niveau dans son ordre dominicain, il fut aussi un homme d'action qui marqua son époque, le début du XIVe siècle. Son oeuvre exerça par la suite une profonde influence sur la pensée allemande, de Luther à Hegel en passant par le romantisme.
En marge de ses traités savants écrits en latin, Maître Eckhart a délivré de nombreux sermons en allemand vernaculaire lors de ses tournées pastorales dans les monastères et les couvents. Suspecté d'hérésie, tant sa pensée est animée d'un souffle prophétique, il se défendit en expliquant que « s'il faisait fréquemment usage d'un langage inhabituel, c'est qu'il désirait par ses sermons inspirer à ses auditeurs le désir suprême de faire le bien. » Ce sont ces sermons, où l'abstraction théologique nourrit le sentiment intime du divin, qui sont réunis pour la première fois en un seul volume dans la traduction de Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière.
Redécouvert au XXe siècle par les historiens du Moyen Âge, les théologiens et les philosophes, Maître Eckhart est aujourd'hui reconnu comme l'un des grands mystiques chrétiens. Pour autant, trop peu de lecteurs ont pu jusqu'à présent se pencher sur son oeuvre et pénétrer ainsi le fond d'une pensée aussi originale que féconde.
Lire Maître Eckhart dans la continuité de ses textes majeurs, c'est entrer dans un monde, saisir la cohérence intérieure d'un homme qui continue d'étonner par ses formules paradoxales, apprendre à discerner le sens mystique du détachement, du « sans pourquoi », du « Dieu au-delà de Dieu »... Dans la droite ligne des Sermons, Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière nous donnent ici à lire les quatre sermons allemands et l'unique poème, plus accessibles que l'oeuvre latine. Fidèles à l'esthétique dépouillée de sa langue, ils nous guident sur ce chemin escarpé où le vertige de l'être et la lumière mystique affleurent au détour de chaque phrase.
Voici Maître Eckhart à qui Dieu n'avait jamais rien caché. Bonne route, ô livre - en son nom, et puisses-tu éviter les esprits fermés. Cet ouvrage regroupe un ensemble de fragments eckhartiens éparpillés dans diverses sources manuscrites. Les aphorismes rapportent " ce que Maître Eckhart a dit ", et les légendes " ce qu'on a dit de Maître Eckhart ". Les thèmes du détachement, du néant divin, de la prière, de la guérison et l'importance de la joie font de ces aphorismes un excellent condensé de la spiritualité eckhartienne.
Ce présent volume réunira toute l'ouvre allemande disponible de Maître Eckhart, que le Seuil est le seul éditeur à avoir publiée de façon cohérente, à partir de l'édition critique, soit : les 117 Sermons allemands (dont dix inédits), les Traités, les Instructions spirituelles ainsi qu'une traduction inédite du poème « Le grain de Sènevé ».
La réunion de tous ces écrits, dans les excellentes traductions de Jeanne Ancelet-Hustache et d'Eric Mangin, l'organisation des Sermons selon un ordre liturgique et non chronologique, comme les spécialistes viennent de montrer qu'il faut les comprendre, mais également les notes, les introductions à chaque texte et l'introduction générale au volume font de ce dernier l'ouvrage de référence de Maître Eckhart en langue française.
Cette première traduction française du Commentaire de la Sagesse est un événement pour les études eckhartiennes. Elle rend accessible une oeuvre majeure d'Eckhart, en la situant dans le contexte de l'enseignement parisien du Thuringien, en en dégageant ses enjeux. Cet ouvrage présente également l'intérêt d'être l'un des seuls commentaires complets du Livre de la Sagesse, même s'il en retient principalement quatre-vingt onze passages. Pour en rendre compte, Eckhart s'appuie sur l'acquis de ses prédécesseurs, principalement Augustin et Maïmonide. Il apparaît même comme l'un des meilleurs lecteurs d'Augustin au Moyen Âge. Les grands thèmes de son oeuvre ont une place importante dans son commentaire : la dimension ontologique de la création, la Trinité à l'origine de la naissance de Dieu dans l'âme, la figure du juste comme pierre d'angle de son anthropologie.
Textes présentés, traduits et annotés par Éric ManginLes Sermons 87 à 105 sont vraisemblablement le fruit de la prédication de Maître Eckhart à Erfurt dans les années 1303 à 1311, alors qu'il est le premier prieur de la nouvelle province dominicaine de Saxe. On y découvre des textes majeurs sur l'incarnation du Verbe et le thème mystique de la naissance de Dieu dans l'âme, exprimés parfois de façon très poétique, ainsi qu'un art des questions qui souligne combien Eckhart entend proposer une intelligence de la foi à partir de l'expérience individuelle : Pourquoi Dieu agit-il ainsi ? Comment l'âme doit-elle se disposer intérieurement ? Qui est Jésus ? Ces sermons nous introduisent ainsi au coeur de la pensée philosophique et théologique du maître rhénan. Si quelques-unes de ces prédications ont déjà fait l'objet d'une traduction ici et là, s'appuyant encore sur des éditions allemandes anciennes, ce nouveau recueil réunit pour la première fois un ensemble de textes cohérents dont la plupart sont totalement inédits en français (les Sermons 91 à 100 ) et s'appuie sur l'édition critique allemande la plus récente.
Les Dialogues de Maître Eckhart avec soeur Catherine de Strasbourg ont été publiés pour la première fois par Franz Pfeiffer dans l'édition Deutsche Mystiker des vierehnten Jahrhunderts (Traité 6, volume 2, Meister Eckhart, Leipzig, 1857).
Le texte ne porte pas de titre, seulement une épigraphe : Daz ist swester katrei meister ekehartes tohter von strâzburg (Ceci est soeur Katrei, la fille de Maître Eckhart à Strasbourg). Une première traduction en a été donnée par Madame A. Mayrisch Saint-Hubert, l'une des toutes premières avec Bernard Groethuisen à avoir, dans les années trente, introduit en français l'oeuvre d'Eckhart (Telle était soeur Katrei, Traités et sermons, Cahiers du Sud, 1954).
Afin de faciliter la lecture, l'option a été prise par le traducteur de faire ressortir autant que possible la structure et le déroulement du texte en y introduisant un découpage en parties et chapitres et en les accompagnant de titres. Après les Légendes et les Dits, les Dialogues avec soeur Catherine de Strasbourg constituent le troisième volet d'une série de traductions consacrées à des textes essentiels pour la connaissance de la figure et de la doctrine de Maître Eckhart, encore inédits ou inaccessible en français
Cette première édition française des Sermons latins de Maître Eckhart, produite et commentée par un des spécialistes formés dans l'Equipe de recherches sur les mystiques rhénans (Université de Metz), ouvre à une meilleure compréhension de la pensée mystique d'un des plus grands maîtres du Moyen Age.
L'OEuvre des Sermons de Maître Eckhart, dernier volet de son grand projet inachevé " l'OEuvre tripartite ", nous restitue tout au long de cinquante-six serinons une présentation générale de la pensée du Mystique thuringien. À la différence des Sermons allemands, Eckhart s'adresse ici en premier lieu à ses frères dominicains : il nous montre un autre visage d'Eckhart sans effacer celui qui apparaît dans les écrits allemands.
Tout autant attaché à la divinisation de l'homme, à la naissance de Dieu dans l'âme, il nous en donne les arguments théoriques, scolastiques. Nulle part ne se voit mieux combien l'intelligence est convoquée à l'union avec Dieu. Cependant, le frère dominicain, admirateur de Thomas d'Aquin, attaché à l'eucharistie, à la recherche des vertus apparaît aussi. Et ce n'est pas la moindre des qualités de cet ouvrage que de nous montrer comment une spiritualité se vérifie et se construit au coeur d'une vie chrétienne, consacrée à l'étude et à la prédication.
Car c'est bien là le but d'un homéliaire : exposer les mystères et inviter à les pratiquer. Adossé au rythme liturgique, il aborde des thèmes qui ne sont jamais abordés aussi frontalement dans son oeuvre allemande : les sacrements, les vertus, ou même la Trinité. Ainsi, toute une image d'Eckhart est corrigée, réinsérée en quelque sorte dans la vie conventuelle. Ce n'est pas pour autant un ouvrage fade : tout le génie de son auteur y apparaît.
Les points les plus marquants de sa pensée sont tous présents, que ce soit la divinisation de l'homme, l'enfantement de Dieu dans l'âme, le rôle central de la Trinité. Eckhart nous livre ici les bases intellectuelles sur lesquelles repose sa pensée.
Maître Eckhart (1260-1327 env.) est sans doute un des plus grands penseurs de l'Occident. Son influence, qui n'a pas cessé au cours des siècles et que reconnaît encore un Heidegger au terme d'une longue tradition s'étend aujourd'hui jusqu'au Japon où les bouddhistes Zen décèlent, dans la voie eckhartienne de la « renonciation infinie », une profonde parenté. C'est dire son importance à une époque où les cultures confrontées tendent de plus en plus à une approche unique. Reiner Schurmann interroge ici, dans une perspective nouvelle, d'inspiration heideggerienne, plusieurs Sermons allemands du Maître, dont certains sont encore inédits dans notre langue. Son commentaire dégage des lignes d'une spiritualité de l'errance et de l'identité de l'homme dans l'errance, bien faite pour répondre à l'attente des esprits de ce temps.
Cheminant sur la route de Damas, le futur saint Paul est soudain terrassé par l'expérience fulgurante qui le mènera à la conversion. "Paul se releva de terre, nous disent les Actes des Apôtres, les yeux ouverts il ne vit rien, et ce néant était Dieu..." Partant de cette étrange expression qui rejoint toute sa mystique, Maître Eckhart ose renverser l'idée même de néant en l'insérant dans le processus dynamique de la démarche spirituelle. Car c'est dans le détachement ultime, dans l'abandon absolu où l'homme renonce à tout - jusqu'à son désir d'une récompense dans l'au-delà - que se trouve la véritable union avec Dieu.
Cette grande intuition du maître dominicain préside au troisième volume de ses sermons allemands, traduits, présentés et annotés par Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière qui nous offrent ici, en outre, quatre sermons totalement inédits en français.
Maître eckhart (vers 1260- vers 1328), "à qui dieu n'a rien caché" : telle était sa réputation déjà de son temps.
Après une longue éclipse, il est considéré, depuis le xixe et surtout le xxe siècle, comme l'une des plus grandes figures de la vie mystique, c'est-à-dire de "l'expérience de dieu". il dépasse même le cadre de l'occident puisqu'il est lu aussi en orient.
Les traités de ce livre (instructions spirituelles, le livre de la consolation divine, de l'homme noble et du détachement) sont la meilleure introduction à la théorie et à l'expérience mystiques de maître eckhart.
"j'ai souvent dit qu'il y a dans l'âme une puissance qui n'a pas de rapport avec le temps ni la chair; elle flue de l'esprit et demeure dans l'esprit, elle est absolument spirituelle. dans cette puissance, dieu verdoie et fleurit en toute la joie et tout l'honneur qu'il est en lui-même. c'est là une telle joie du coeur, une joie si grande et si incompréhensible que personne ne peut l'exprimer pleinement.
".