Organisé comme un manuel classique, cet ouvrage aborde successivement les fonctions de la monnaie, les mécanismes de la création monétaire, les principales théories, la conduite de la politique monétaire par les banques centrales, la régulation du système et des pratiques bancaires, le système monétaire international. Mais c'est le premier d'un genre nouveau, puisqu'il assume une approche critique de l'enseignement abstrait et néolibéral de ces questions, qui domine aujourd'hui les facultés. Ce manuel s'inscrit dans le sillage de Marx, Mauss, Keynes et Polanyi. Au-delà de la « technique » (au demeurant présentée avec pédagogie), il montre comment la monnaie est au coeur des des crises récurrentes du capitalisme. Il invite ainsi les citoyens à s'emparer des questions monétaires.
La société dans laquelle nous vivons est traversée par des crises économiques, sociales et écologiques qui se co-déterminent et s'en tremêlent. La crise sanitaire n'a fait que rendre encore plus visibles la fragilité des systèmes de production et la direction insoutenable de nos économies. Mais comment bifurquer démocratiquement vers une société plus écologique et solidaire ?
Un traité d'économie citoyenne qui tombe à pic. Après le choc de la crise économique enclenchée en 2020, l'explosion de la dette publique sera au coeur des débats de politique économique.
Les auteurs déconstruisent les idées reçues les plus tenaces sur ce sujet : la dette publique est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, ils produisent un petit manuel sur le budget de l'État, les modalités de son financement, les limites et les erreurs d'interprétation du ratio dette/PIB, la distinction entre bonne et mauvaise dette, la façon dont la dette publique enrichit les riches ou peut être utilisée comme un instrument de domination.
Ils explicitent aussi les moyens qui permettraient aux États d'affronter la récession en évitant le retour contreproductif des cures d'austérité : restructuration et monétisation de la dette, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale, réforme fiscale redistributive et écologique, politique budgétaire au coeur de la transition écologique. Ces propositions, soumises au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.
Les auteurs : Eric Berr (université de Bordeaux), Léo Charles (université Rennes 2), Arthur Jatteau (université de Lille), Jonathan Marie (université Sorbonne Paris Nord) et Alban Pellegris (université Rennes 2) sont membres des Économistes Atterrés.
La crise mondiale perdure, non simplement économique mais sociale et anthropologique. Pour en sortir, point de recettes déjà éculées mais un véritable changement d'avenir. Un changement de modèle de société qui met en question tous les fondements de l'économie traditionnelle et du libéralisme économique. Tel est ce livre novateur qui dessine pour le public le récit de la société de demain.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy lont voulu : un nouveau traité européen, le Pacte budgétaire, va inscrire la règle dor du zéro déficit dans les lois suprêmes des Etats européens. Ou comment sacharner dans une politique non seulement qui ne marche pas mais ne laisse daffaiblir lEurope. Comment en effet relancer nos pays si on les prive à coups de mesures daustérité, des ressources vitales pour se redresser ? Cest une décision non seulement antisociale mais surtout anti-économique. Sil est élu, François Hollande sest engagé à le renégocier. Mais le pourra-t-il vraiment ? Et le souhaite-t-il réellement ? Dans quel sens progressiste ce traité pourrait-il être amendé ? Le dernier opus des Economistes Atterrés propose un décapant et pénétrant décryptage de ce texte qui, sil est adopté, conduira nos pays à leur ruine.
Depuis 2012, la récession menace de s'installer à nouveau. Tirant prétexte de la pression exercée par les marchés financiers, les gouvernements européens veulent imposer aux peuples des politiques d'austérité et de régression sociale. De surcroît, l'Europe est menacée d'un recul sans précédent de la démocratie. Si l'on veut échapper à la catastrophe sociale qui se prépare dans les laboratoires de l'idéologie néolibérale, c'est dans des voies inédites qu'il faut résolument s'engager.
Dans ce contexte, les Économistes atterrés s'invitent dans le débat et attaquent sur tous les fronts : désarmement des marchés financiers, réorientation du système bancaire, réforme fiscale, renouveau des services publics, refonte des traités européens, transition écologique, gestions des entreprises : dans tous ces domaines, et par le biais de chapitres concis et accessibles, le but est de formuler des propositions afin d'ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd'hui, le réalisme a changé de camp. Après trente ans d'aveuglement, les politiques néolibérales ont perdu toute crédibilité. Il est urgent de changer d'économie !
Après leur fameux Manifeste - vendu à plus de 100 000 exemplaires -, les Économistes atterrés récidivent dans un opus traitant d'une Europe à la dérive. Ils s'attachent à proposer des solutions novatrices et constructives sur des questions aussi diverses que l'euro, la réforme des institutions financières, la convergence fiscale, la transition écologique, les nouvelles politiques industrielles, les institutions publiques ou la question du fédéralisme.
Du même auteur : Changer d'économie !.
Les économistes atterrés - auteur du fameux Manifeste d'économistes atterrés, plus de 100.000 exemplaires - font ici le diagnostic de plus d'un an de présidence Macron et ouvrent des perspectives radicalement alternatives et vitales. Car sous les oripeaux de la modernité, les vieilles recettes du libéralisme nous conduiront sans nul doute à une impasse économique et politique.
Arrivé miraculeusement au pouvoir à la suite de la déception provoquée par le quinquennat de François Hollande, bénéficiant aussi de l'affaiblissement politique des classes populaires, Emmanuel Macron a su rassembler toutes les forces libérales pour mettre en oeuvre le programme que le patronat et l'oligarchie financière prônent depuis longtemps. Sa stratégie s'inscrit ainsi dans celle des institutions européennes. Masqué par un discours moderniste vantant la réussite individuelle et l'entreprise innovante, son objectif est de détruire progressivement le modèle social français (protection sociale, fiscalité redistributive, services publics, droit du travail) pour aligner la France sur les standards du capitalisme financier libéralisé. Il utilise, pour cela, les institutions bonapartistes de la Ve République.
L'ouvrage décrit les méthodes et les implications de cette entreprise. Il analyse les réformes mises en oeuvre depuis le début du quinquennat comme celles envisagées pour sa suite. Il montre qu'elles aggravent les problèmes que posent les contradictions du capitalisme financier : crise économique (pression sur les salaires et les dépenses publiques, hausse des dettes publiques et privées, instabilité financière), crise productive (financiarisation des entreprises qui joue contre l'emploi et l'investissement de long terme), crise sociale (creusement des inégalités de revenus et de statuts) et crise écologique.
Un autre tournant serait nécessaire, qui se donnerait les moyens de répondre aux exigences de la transition sociale et écologique vers une société sobre, égalitaire, solidaire, dont le développement serait socialement pensé et non laissé aux marchés et aux grandes entreprises multinationales.