Langues
Sciences humaines & sociales
-
Elisée Reclus ; géographe, anarchiste, écologiste
Jean-Didier Vincent
- Robert laffont
- 4 Mars 2010
- 9782221106488
Élisée Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande, en 1830, dans une famille de quatorze enfants où il est élevé dans la crainte du péché par un père pasteur protestant. Il étudie en Allemagne, apprend quatre langues, s'intéresse très tôt à la géographie et traverse la France à pied. Après avoir été ouvrier agricole en Irlande, il part pour la Louisiane, découvre l'esclavagisme puis se rend en Colombie pour y créer une exploitation agricole. De retour à Paris en 1857, il entre dans la Société de géographie, tâte de la franc-maconnerie et surtout milite dans les rangs anarchiques. Reclus, qui est profondément un homme de gauche, s'engage dans la Garde nationale pendant la Commune. À la suite des événements, il est condamné à la déportation mais, grâce à l'intervention d'une centaine de savants anglais et américains, il est seulement banni. Il part vivre en Suisse puis à Bruxelles, où il occupe une chaire de géographie et meurt en 1905. Qui était celui que Nadar, son ami, appelait « ce doux entêté de vertu » ?
L'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont la célèbre Nouvelle Géographie universelle et de centaines d'articles. Un intellectuel anarchiste qui, avec Bakounine et Kropotkine, forme le trépied de ce mouvement dont se réclament aujourd'hui encore les organisations anarchistes. L'inventeur de la géographie sociale, celui qui inclut l'homme dans le processus géographique. Un athée acharné (il se marie trois fois en dehors de l'Église ; ses idées sur le mariage et l'éducation sont très en avance sur son temps). Un homme à facettes multiples, fidèle et libre, un être original que Kropotkine décrivait comme « le type du vrai puritain dans sa manière de vivre et, au point de vue intellectuel, le type du philosophe encyclopédiste français du XVIIIe siècle ».
-
Qu'est-ce qui nous pousse, inéluctablement, inlassablement, à former des couples ? Et qu'est-ce qui explique aussi nos difficultés à cet égard ? Les sociologues en analysent les évolutions ; les psychologues le scrutent pour nous fournir des recettes afin de mieux réussir notre petite cuisine conjugale. Ne faut-il pas aller plus loin encore ? Pour mieux comprendre, ne convient-il pas de nous tourner vers l'ensemble du vivant ? Et de nous interroger sur ce qu'a vraiment de spécifique ou pas le couple humain ?
L'ouvrage s'ouvre sur un véritable « bestiaire d'amour », éloge souvent cocasse de la diversité sexuelle, qui nous fait voyager de la tique au castor en passant par le crapaud ou l'oiseau jardinier, avant l'entrée en scène des primates. Quelles leçons nous offrent-ils ?
Suit un fantastique parcours des temps préhistoriques aux mutations de l'hypermodernité, à travers tout ce que nous autres humains avons cru inventer en matière d'amour. Comment avons-nous régulé et organisé l'attraction qui nous pousse vers l'autre ou nous en éloigne et les exigences sociales ? Si l'homme est un animal social, n'est-ce pas en matière d'amour la nature qui parle encore en lui ? Tout a-t-il autant changé qu'on le croit depuis l'avènement de l'homme ?
-
D'où procède le pouvoir, cette mystérieuse faculté qui engendre la peur ou suscite l'adhésion ? Est-il inné, inscrit dans les gènes ? La dominance s'enracine-t-elle dans des mécanismes neurophysiologiques imprimés au plus profond du cerveau social ?
D'où provient cette disposition à la dominance, celle qui, universellement répandue dans toutes les sociétés humaines, et aussi chez les singes, permet de contraindre autrui à faire, ou conduit à le dissuader de faire ? Quelles sont les origines de la violence, celles de la cruauté qui anime les monstres politiques ? Mais, aussi, quelles sont celles de l'empathie et celles de la compassion ?
Convoquant la neurobiologie, l'anthropologie et l'histoire, les conjuguant, encore une fois, avec son talent d'écrivain, Jean-Didier Vincent nous offre dans ce livre, après tous ceux consacrés par lui au pouvoir des passions, une vaste et riche fresque sur les passions du pouvoir.
-
-
Quand une riche Anglaise, un scientifique grognon, un singe bonobo et un jeune homme épris de religion se réunissent dans un château en Provence, que font-ils ? Ils parlent. Et de quoi parlent-ils ? Des origines de l'homme, de l'apparition du langage, du secret de la mémoire ou encore de l'émergence du désir. Subtil, drôle, érudit, Jean-Didier Vincent nous offre, dans ce livre écrit à la manière du XVIIIe siècle et avec la complicité involontaire de Diderot, une défense et illustration de la raison matérielle.
-
"J'ai été conçu à l'époque du Front populaire.
Ce fut, d'après mon père, sur la moquette d'un appartement du Trianon-Palace, à Versailles. De ce mystère, je ne sais rien d'autre que l'aveu de mon géniteur, claironné à la fin d'un dîner trop alcoolisé. Il m'est impossible, encore aujourd'hui, de fouler le sol d'une chambre d'hôtel de luxe sans éprouver un curieux sentiment de profanation." Un biologiste raconte : la naissance, le corps qui se développe, les premiers émois, les élans et les drames d'une enfance qui, petit à petit, cesse d'en être une, la liberté qui se cherche.
L'air de rien, c'est toute l'évolution du vivant qui se trouve subtilement convoquée, depuis l'énigme des molécules primordiales jusqu'à la fulgurante apparition des premiers hommes, à travers souvenirs cocasses et rêveries tendres. "Voilà pourquoi, de même que le propre de l'homme est de faire "faire des histoires", la vie - toute la vie - est une fable."
-
Le coeur des autres ; une biologie de la compassion
Jean-Didier Vincent
- Plon
- 16 Octobre 2003
- 9782259191104
-
-
Papillon libéré ; bagne et rédemption
Vincent Didier
- La fontaine de siloe
- 14 Novembre 2006
- 9782842063443
Trente-trois ans après sa mort, la destinée d'henri charrière (1906-1973) demeure énigmatique, car derrière la légende d'un homme hors du commun se posent toutes les questions de la vraie vie de papillon, avant et après le bagne.D 'abord, comment peut-on passer d'une enfance heureuse et protégée en ardèche à l'univers sulfureux et trouble du " milieu " parisien ? ensuite, comment arriver à refaire sa vie en réussissant sa réinsertion après plus de quinze ans de détention, dont treize dans le sinistre bagne de guyane ? et encore, comment mener à bien, en quelques mois, la rédaction d'un livre, papillon, qui s'impose immédiatement comme un des plus grands phénomènes de l'édition française ? après trois ans d'enquête approfondie, voici, avec le recul nécessaire, la biographie totale d'henri charrière, historique, sociale, psychologique. Derrière vincent didier, nous suivons l'itinéraire mystérieux qui transforme le petit riri, du charmant village de pont-d'ucel en ardèche, en " papillon " à caracas. une course à travers le monde et le siècle.
Vincent DIDIER : Né en 1960 à Bourgoin-Jallieu dans l'Isère, Vincent Didier vit en Ardèche depuis 1987. Forestier à l'Office national des forêts, il rejoint le Sud de ce département en 1993, après deux affectations dans les Vosges et sur le plateau ardéchois. Responsable des forêts publiques du canton de Villeneuve-de-Berg, il vit maintenant dans ce village avec ses deux enfants.
-
Fantasme et formation
René Kaës, Didier Anzieu, Louis-Vincent Thomas
- Dunod
- Inconscient Et Culture
- 5 Mars 2014
- 9782100702404
Quelle que soit la pratique sociale ou l'institution considérée, il n'y a pas de formation sans une fantasmatique sous-jacente. Et de fait, lorsque l'on tente de caractériser le désir de former des êtres humains, il y est question d'amour, de plaisir et de souffrance, mais aussi de haine, de violence et de culpabilité.
Les travaux présentés ici ont en commun le souci de reconnaître à l'oeuvre - dans le projet et l'activité de former, de se former et d'être formé - la dimension du fantasme : le désir de formation s'inscrit dans les prototypes infantiles des relations, là où se jouent les questions et les réponses de l'origine (celle du sujet et celle de l'espèce).
Mais ce désir s'inscrit aussi dans le corps social et dans la culture : institutions et mythes de la formation gèrent l'économie du désir, ils en assurent la légitimité ou l'illégitimité... La question qui affleure alors est de savoir qui est bénéficiaire de cette gérance ? Le sujet singulier ou le sujet social ? Et au prix de quels compromis ? -
Les fils du temps : causalité, entropie, devenir
Rémy Lestienne, Jean-Didier Vincent
- Cnrs
- 20 Novembre 2003
- 9782271061805
-
-
Bienvenue en Transhumanie ; sur l'homme de demain
Geneviève Férone, Jean-Didier Vincent
- Grasset et fasquelle
- 5 Octobre 2011
- 9782246749615
« Les transhumanistes sont des idéologues visant au dépassement de l'espèce humaine, qu'ils considèrent comme imparfaite, par une cyber-humanité. Le rêve des transhumanistes est donc celui de l'immortalité pour une créature, produit du génie de l'homme. » Saviez-vous que les cyborgs existent déjà ? Qu'il est aujourd'hui possible à des amateurs de pratiquer des manipulations génétiques dans leur cuisine ? Que bientôt il sera possible d'intégrer la puissance d'un ordinateur complet sur une seule puce ? Connaissez-vous la brouette moléculaire ? L'Apocalypse est-elle pour demain ? Loin de la pensée dominante du conformisme écologique, les auteurs voient plus loin : l'homme augmenté.
Dans cet essai percutant, Geneviève Ferone et Jean-Didier Vincent nous proposent une réflexion sur le « forçage technologique » et ses implications politiques. Des émeutes spontanées au réchauffement climatique, de Palo Alto à Maputo, de Tunis à New York, nos enquêteurs au pays du futur interrogent la capacité de l'homme à survivre.