André Sauvage (1891-1975), cinéaste de l'entre-deux-guerres fait partie des plus talentueux de la période. Malgré ses qualités indéniables d'artiste et de grand réalisateur, André Sauvage demeure quasiment inconnu du grand public, oublié en raison d'une affaire tragique : celle de l'expédition Centre Asie commandée par André Citroën en 1931, La Croisière jaune, qui signe la fin de sa carrière cinématographique.
Les diverses contributions traitent des oeuvres d'Albert Kahn et de ses approches visant au partage des connaissances du monde et à la communication sociale par le truchement de la photographie et du cinéma. Elles interrogent les productions visuelles d'Albert Kahn qui tentèrent de modifier les représentations, mais aussi les idées et les comportements afin de renforcer les solidarités (prise de conscience des problèmes sociaux, transmission d'une vision pacifiste et solidaire, etc.).
Cette publication est susceptible de trouver un public autant chez les spécialistes de l'entre deux guerre que chez les spécialistes de la communication et des arts visuels. Appuyé sur un Musée, le Musée Albert Kahn, internationalement reconnu elle en tirera un avantage certain.
Puisque s'avérait photogénique ce qui bouge, ce qui mue, ce qui vient pour remplacer ce qui va avoir été, la photogénie, en qualité de règle fondamentale, vouait d'office le nouvel art au service des forces de transgression et de révolte. Jean Epstein, Le Cinéma du Diable (1947).Les contributeurs de cet ouvrage, parmi lesquels de nombreux cinéastes et plasticiens, explorent le corpus méconnu des films issus des idéaux libertaires, depuis la lutte armée jusqu'aux pensées de la non-violence. Il décrit la diversité des pratiques inventées par les réalisateurs engagés; les formes spécifiques nées de films revendiquant une action concrète, que celle-ci soit d'ordre révolutionnaire, pédagogique ou simplement émancipatrice; les puissances de déplacement, de destruction et de proposition théorique dynamisées par l'esprit anarchiste. Il met en circulation des documents rares ou inédits concernant l'histoire des cinémas libertaires et la parole de certaines de ses figures parmi les plus créatrices, enthousiasmantes, libératrices.
Loin de la vision de l'auteur de cinéma promue par la Nouvelle Vague, le présent ouvrage interroge la paternité des films sur le plan juridique. Partant d'études de cas courant de l'entre-deux-guerres jusqu'au temps présent, des visées comparatives sont ainsi proposées sur l'identité professionnelle du réalisateur. Instaurant un dialogue entre juristes et historiens du film, ce travail vient combler un manque dans la recherche et la réflexion sur ce domaine. À ce titre, il pourra répondre aux besoins tant des universitaires que des professionnels du cinéma et du droit.