Réussissez votre bac de français 2023 grâce à notre fiche de lecture des Faux-monnayeurs d'André Gide !Validée par une équipe de professeurs, cette analyse littéraire est une référence pour tous les lycéens.Grâce à notre travail éditorial, les points suivants n'auront plus aucun secret pour vous : la biographie de l'écrivain, le résumé du livre, l'étude de l'oeuvre, l'analyse des thèmes principaux à connaître et le mouvement littéraire auquel est rattaché l'auteur.
Jérôme et Alissa, cousins et adolescents, s'aiment d'un amour platonique. Ils se retrouvent régulièrement pendant leurs vacances dans une maison familiale, en Normandie. Le reste de l'année ils entretiennent leur amour par des échanges épistolaires compliqués.
Jérôme et Alissa vivent un amour fait d'élan pur et de don mystique où le rêve et l'exaltation sont omniprésents. Cette relation s'épanouit dans une ferveur religieuse partagée. De fiançailles, il est question à plusieurs reprises sans jamais les concrétiser.
Au terme de plusieurs années de ces relations épistolaires ou ces rencontres déçues, Alissa rejette enfin honnêtement toute possibilité de bonheur humain, terrestre. Sa ferveur religieuse et son âme protestante prévalent, l'emmenant au bout du désespoir.
Si beaucoup sont nés à l'amour, Alissa est l'exemple contraire.
Une édition en grands caractères pour une lecture plus facile.
Les Mémoires d'André Gide, qui lèvent le voile sur le parcours de l'homme et le parcours de l'auteur.
Dans Si le grain ne meurt, il raconte sans fard ses vingt-six premières années, de sa naissance à ses fiançailles. Il cache un peu les personnages derrière des noms d'emprunt, mais si peu. Surtout il révèle son enfance d'enfant pas très sage, pas très décent, amoureux très tôt de sa cousine Madeleine. Un récit de rédemption.
La deuxième partie est principalement consacrée à la révélation à lui-même et aux autres de son homosexualité, concrétisée pendant son voyage en Algérie de 1893-1894, incarnée dans le corps des jeunes prostitués dont il profita.
Publié en 1926, ce récit a choqué ses contemporains. Il raconte l'évolution de l'artiste, oppressé par l'éducation puritaine et sévère de sa mère, qui laisse la place à un jeune homme épanoui et créatif.
Une édition en grands caractères pour une lecture plus facile.
À la fin du XIXème siècle, dans le Jura Suisse, un pasteur marié recueille une orpheline dont la seule famille vient de mourir. Dès que celle-ci passe le seuil de sa maison, il s'attire la déception et la tristesse de sa femme.
Grâce aux bons soins du pasteur, à son attention permanente, la jeune sauvage et muette devient une jeune femme vertueuse, élevée dans la foi protestante. Il en tombe amoureux, s'attirant les reproches de sa femme. Puis plus tard celles de son fils Jacques, quand il s'avère que celui-ci aussi tombe amoureux de la jeune fille.
Quand Gertrude retrouve la vue après une opération, elle prend conscience que ce n'est pas le vieux pasteur ridé qu'elle aimait, mais son jeune et beau fils Jacques. Tourmentée, elle tente de se noyer et meurt quelques jours plus tard.
Roman court écrit par André Gide entre février et novembre 1918 puis publié en 1919, La Symphonie Pastorale traite du conflit entre la morale religieuse et les sentiments.
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Récit de voyage teinté de désillusion, 'Retour de l'URSS' se veut la marque du courage politique et de l'engagement intellectuel d'André Gide. Invité en grande pompe en 1936 à Moscou, Gide, jusqu'alors simple compagnon de route, s'enthousiasme du communisme, mais découvre, derrière le faux enthousiasme collectif, une entreprise constante de désindividualisation. La réalité soviétique ne correspond pas aux croyances occidentales... Il publie à son retour ce pamphlet qui rencontre aussitôt un énorme succès dans l'opinion française et internationale, et lui vaut la haine du PCF. Gide répondra en 1937 aux attaques dans un second texte, Retouches à mon Retour de l'URSS. Les deux textes, réunis dans le présent ouvrage, restent un témoignage capital concernant la fascination ambiguë exercée par l'URSS sur les intellectuels de l'Entre-deux-guerres.
OEuvre d'André Gide publiée en 1914, cette sotie est un récit assez décousu et assez parodique mêlant certains des thèmes chers à André Gide (la religion, l'acte gratuit...) à des aventures assez rocambolesques.
Autour de cinq personnages liés par le sang ou le mariage se déroule une histoire imaginaire d'enlèvement du pape par les francs-maçons, prétexte à une escroquerie de personnes fortunées et pieuses. Julius Baraglioul est au centre de ce petit monde, avec son beau-frère Anthime Armand-Dubois qui a renoncé à la franc-maçonnerie et s'est converti à la foi catholique, son frère batard Lafcadio qui, ivre de sa jeunesse, veut commettre un meurtre sans motif, et son autre beau-frère Amédée Fleurissoire qui s'investit sauveur d'un pape emprisonné dans les «caves du Vatican». Gravitent autour de ce petit monde des escrocs, des soupirantes, des femmes légères.
Réflexion sur la liberté, les choix moraux et les actes gratuits en contraste avec les comportements convenus, l'ordre établi de l'Eglise ou de l'Académie et les convenances d'une société figée, cette oeuvre de Gide fût aussi adaptée au théâtre.
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André Gide se voit adresser une réponse épistolaire par Robert X - le mari de la défunt Éveline X qui fit publier de manière posthume son journal intime, sous le titre L'École des femmes, par les soins de sa fille -, qui demande à l'écrivain de publier son droit de réponse à la suite du dévoilement de sa vie de couple par son épouse. Robert, tout à la fois scandalisé par l'action de sa femme et plus encore de sa fille, présente sa version de l'évolution de son mariage où il transparaît que son amour, toujours intact d'une certaine manière pour Éveline, s'est heurté avec le caractère de plus en plus « libre-penseur » de sa femme qui s'éloignait du modèle bourgeois et profondément catholique dans lequel il voulait contraindre son ménage. Selon lui, sa femme n'a pas supporté de le voir tel qu'en lui-même, s'attachant avant tout à l'image idéalisée qu'elle se faisait de lui, et sous l'influence de personnes sans morale religieuse a fini par le lui reprocher.
Poème en prose publié au début de la carrière d'écrivain d'André Gide, les nourritures terrestres est un ouvrage volontairement autocritique, récit du cheminement de libération de l'auteur.
Autour de trois personnages principaux, le narrateur, Nathanaël et Menalque se tisse un recueil subtilement structuré de fragments lyriques, de réminiscences, de poèmes, de notes de voyage et d'aphorismes. Menalque l'invite à fuir les conventions et les familles, et à rechercher l'excès, l'aventure et la révolte.
Cet ouvrage inspirera de nombreux adolescents et une génération de jeunes auteurs après la première Guerre Mondiale à se débarrasser des artifices et conventions, dont Montherlant, Camus ou Sartre.
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Si le grain ne meurt est un récit autobiographique de l'écrivain français André Gide. Il décrit la vie de l'auteur depuis sa première enfance à Paris jusqu'à ses fiançailles avec sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée ici Emmanuèle) en 1895. Le texte a fait l'objet de publications partielles hors commerce dès 1920-1921 ; en 1924 l'oeuvre est publiée en intégralité en trois volumes, qui ne seront mis en vente qu'en 1926 ; en 1936 paraît l'édition définitive au tome X des Oeuvres complètes1.
Le livre se compose de deux parties. Dans la première, l'auteur raconte ses souvenirs d'enfance : ses précepteurs, sa fréquentation discontinue de l'École alsacienne, sa famille, son amitié avec Pierre Louÿs, la naissance de sa vénération pour sa cousine, ses premières tentatives d'écriture.
Dans la seconde partie, beaucoup plus courte, Gide retrace sa découverte du désir et de sa pédérastie lors d'un voyage en Algérie avec un jeune garçon, Ali.
Gide fait le récit de l'échec total de sa vie conjugale avec Madeleine dans un autre récit autobiographique, écrit en 1938 peu après la mort de sa femme, publié en 1951 et intitulé Et nunc manet in te.
Dans la première partie de ce récit autobiographique. Gide conte son enfance et son adolescence. Fortement marquée par une éducation puritaine, sa prime jeunesse se déroule dans un climat d'austérité religieuse et morale. Gide évoque le souvenir des séjours dans sa famille paternelle, languedocienne, et dans sa famille maternelle, normande. Il retrace le cours chaotique de sa scolarité, perturbée par la mort de son père et une fragilité nerveuse maladive. L'auteur décrit son goût très vif et précoce pour la lecture et la musique (à travers l'étude du piano). Il brosse le portrait des parents, des maîtres ou des amis qui ont compté dans la formation de son caractère et de son esprit. Dans la seconde partie, sont évoqués l'éveil au plaisir et la conquête de la liberté. Le jeune homme s'affranchit peu à peu de l'emprise religieuse et de l'autorité maternelle. Un long périple en Afrique où Gide, atteint par la tuberculose, frôle la mort, constitue l'étape décisive de cette évolution. Il découvre en lui l'empire du désir et se livre à ses premières expériences sexuelles. Comprenant que c'est dans l'homosexualité que sa sensualité trouve son vrai épanouissement, il brave progressivement les interdits de sa conscience puritaine et, sans parvenir tout à fait à faire taire la honte et le remords, il s'adonne au plaisir avec ardeur et bonheur. De retour en France, il a la douleur de perdre sa mère. Peu après, il se fiance avec sa cousine...
Le roman est présenté comme le journal intime d'Éveline X, envoyé à un éditeur (supposément André Gide) par sa fille, Geneviève, après la mort de sa mère des suites d'une épidémie lors de la Première Guerre mondiale où Éveline s'est enrôlée comme infirmière. Il est composé de deux parties distinctes et d'un épilogue. Dans la première partie, Éveline, jeune femme naïve et idéaliste, raconte son admiration et son amour pour Robert, depuis leur rencontre jusqu'aux premières années de leur mariage qui se fait malgré l'hostilité première de son père visàvis de Robert. Éveline reprend son journal après une interruption de vingt ans dans une deuxième partie, où la femme mûre, mère de deux enfants et épouse malheureuse confie qu'elle n'a désormais plus d'illusions sur Robert, dont elle comprend enfin la médiocrité et l'opportunisme. Les deux romans suivants prolongent et élargissent ce procédé, en proposant des points de vue différents qui contrastent avec celui d'Éveline. Dans Robert (1930), André Gide donnera la parole au mari, qui propose une réfutation du point de vue d'Éveline. Il rapporte sa version des faits et la justification de ses excès de perfectionnisme qu'Éveline lui reproche. Dans Geneviève (1936), c'est leur fille qui prend la parole. Elle porte un regard désabusé sur le ménage de ses parents, rêvant d'un monde d'indépendance et d'émancipation des femmes, elle prend parti pour sa mère et critique les moeurs de son père.
Cet ouvrage reproduit les notes prises par Gide lors des séjours successifs qu'il fit en Afrique de 1896 à 1904. On y trouve tel événement notable de la journée, telle image qui a ravi l'auteur, tel parfum qui le troubla ou encore telle réflexion que ses lectures lui inspirèrent. Texte intégral.
Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyages ou des livres pour la jeunesse à retrouver via les librairies en ligne ou à lire sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture.
Les Nourritures terrestres est une oeuvre littéraire d'André Gide, publiée en 1897, évoquant le désir et l'éveil des sens. Cette oeuvre de jeunesse, longuement mûrie, est celle d'un «convalescent [...] qui embrasse la vie comme quelque chose qu'il a failli perdre». Ni roman, ni essai, ni long poème en prose, cette oeuvre inclassable est un peu tout cela à la fois. Dans les huit livres qui la composent, le narrateur, se réclamant d'un maître appelé Ménalque, s'adresse à un disciple qui répond au nom biblique de Nathanaël et qui représente le lecteur virtuel du texte. Le propos de l'ouvrage est donné dès l'Avertissement qui précède le premier livre: «Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même, puis à tout le reste plus qu'à toi.» Puis, dans l'«Envoi» qui clôt le texte, l'auteur donne à son disciple ces ultimes conseils: «Nathanaël, à présent, jette mon livre. Quitte moi. [...] Ne t'attache en toi qu'à ce que tu sens qui n'est nulle part ailleurs qu'en toi-même, et crée de toi, impatiemment ou patiemment, ah! le plus irremplaçable des êtres.» Ce livre exalté, sensuel et lyrique célèbre la vie, la nature et le désir.
Ue pasteur recueille une jeune orpheline d'environ quinze ans, aveugle et, semble-t-il, totalement dépourvue d'intelligence. Il se consacre à l'éducation de l'enfant, dont il note les progrès dans son journal. Il lui apprend la beauté du monde dont la Symphonie pastorale de Beethoven, écoutée avec la jeune fille lors d'un concert, lui fournit la métaphore. Grâce aux soins attentifs du pasteur qui, se justifiant par la parabole de la brebis égarée, lui consacre plus de temps et d'attention qu'à ses propres enfants, l'aveugle, nommée désormais Gertrude, fait de rapides et spectaculaires progrès...
Le narrateur reçoit la visite de son ami Hubert et lui annonce qu'il écrit un livre intitulé Paludes. L'ouvrage s'inspire de deux vers de Virgile à propos de Tityre, le célèbre berger des Bucoliques: celuici, bien que possédant un champ «plein de pierres et de marécages», est heureux de son sort. Le narrateur expose ensuite son projet à Angèle, avec laquelle il entretient une morne relation vaguement amoureuse. Il note diverses remarques sur Richard qui, satisfait de la médiocrité de son existence besogneuse, rappelle Tityre. La vie du narrateur est grise, elle aussi. Une exaspérante monotonie préside à tous les maigres événements de ses journées oisives. Ses relations avec les littérateurs qu'il fréquente, aussi bien qu'avec ses amis Hubert et Angèle, sont moroses...
Gérard Lacase arrive au château de la Quartfourche, en Normandie, pour en consulter la bibliothèque dans le cadre de recherches pour une thèse en histoire. Il n'en a pas plus tôt franchi le seuil que l'étrange atmosphère de cette demeure le sollicite à la plus romanesque aventure. Il s'éprend d'un portrait. En vain ses hôtes, M. et Mme Floche, M. et Mme de SaintAuréol s'efforcentils à tenir secrète une existence qui les déshonore. Celle que Gérard aime d'une curiosité irritée, c'est précisément leur nièce, leur fille, Isabelle de SaintAuréol, la mère coupable de Casimir de SaintAuréol, ce petit infirme dont les ébats maladroits et la prompte amitié ont seuls souri à Gérard, dans ce sombre château...
«- Depuis quelque temps, des pièces de fausse monnaie circulent. J'en suis averti. Je n'ai pas encore réussi à découvrir leur provenance. Mais je sais que le jeune Georges - tout naïvement je veux le croire - est un de ceux qui s'en servent et les mettent en circulation. Ils sont quelques-uns, de l'âge de votre neveu, qui se prêtent à ce honteux trafic. Je ne mets pas en doute qu'on abuse de leur innocence et que ces enfants sans discernement ne jouent le rôle de dupes entre les mains de quelques coupables aînés.»
«Nathanaël, je t'enseignerai la ferveur.Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. Je ne souhaite pas d'autre repos que celui du sommeil de la mort. J'ai peur que tout désir, toute énergie que je n'aurais pas satisfaits durant ma vie, pour leur survie ne me tourmentent. J'espère, après avoir exprimé sur cette terre tout ce qui attendait en moi, satisfait, mourir complètement désespéré.»
«[...] je n'ai point encore dit l'immense plaisir que Gertrude avait pris à ce concert de Neuchâtel. On y jouait précisément La symphonie pastorale. Je dis précisément car il n'est, on le comprend aisément, pas une oeuvre que j'eusse pu davantage souhaiter de lui faire entendre. Longtemps après que nous eûmes quitté la salle de concert, Gertrude resta encore silencieuse et comme noyée dans l'extase.- Est-ce que vraiment ce que vous voyez est aussi beau que cela ? dit-elle enfin. [...]- Ceux qui ont des yeux, dis-je enfin, ne connaissent pas leur bonheur.- Mais moi qui n'en ai point, s'écria-t-elle aussitôt, je connais le bonheur d'entendre.»
Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant des réimpressions récentes des nouvelles éditions (1996 et 1997)
«- Eh bien ! voilà, commença Valentine après qu'Arnica se fut assise : Le pape...- Non ! Ne me dites pas ! fit aussitôt Mme Fleurissoire, étendant la main devant elle ; puis, poussant un faible cri, elle retomba en arrière, les yeux clos.- Ma pauvre amie ! ma pauvre chère amie, disait la comtesse...Enfin Arnica ouvrit un oeil et murmura tristement : - Il est mort ?Alors Valentine, se penchant vers elle, lui glissa dans l'oreille : - Emprisonné.»
Rares sont les écrivains qui, parallèlement au roman qu'ils écrivent, tiennent un journal de leur travail et le publient de leur vivant. C'est le cas d'André Gide avec son célèbre roman de l'adolescence perverse, Les faux-monnayeurs.Le Journal des faux-monnayeurs est le long dialogue de Gide avec ses personnages au fur et à mesure de leur création. C'est ainsi qu'il se familiarise avec l'atmosphère trouble dans laquelle évoluent ses héros : Édouard qui tient son journal, Olivier Molinier, Bernard Profitendieu... Tout au long, Gide apprend à vivre avec eux et il dépasse parfois le cadre du roman proprement dit. Ce Journal, qui est aussi son «cahier d'études», permet de mieux sentir le mécanisme créateur, l'intelligence critique, l'ironie du grand romancier.