Rares sinon inexistants sont les essais en français portant sur l'oeuvre de l'écrivain mexicain Juan Rulfo, dont l'influence sur le roman latino-américain de la seconde moitié de ce siècle aura été considérable. L'essai de Fabienne Bradu éclaire l'originalité profonde de son maître livre, Pedro Páramo, dont Carlos Fuentes disait qu'il était « la plus haute expression à laquelle soit parvenu jusqu'à maintenant le roman mexicain : à travers Pedro Páramo, nous pouvons trouver le fil qui nous conduit au nouveau roman latino-américain et à sa relation avec les problèmes que pose la prétendue crise internationale du roman ».