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TABLE RONDE|La Table Ronde
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Le narrateur, né au Guatemala, est obsédé par les cinq chiffres verts que son grand-père, né à Lodz, en Pologne, porte tatoués sur son avant-bras. Le gosse est curieux, comme tous les enfants. Je n'ai pas de mémoire, lui explique le vieillard, alors je me suis tatoué mon numéro de téléphone. Le temps passe et la question reste en suspens. Jusqu'au jour où le grand-père accepte que son petit-fils le filme.
On le retrouvera d'abord au camp de concentration de Sachsenhausen, puis à Auschwitz où, au fameux Bloc Onze qui est l'antichambre de la mort, il parle toute une nuit avec un autre juif de son quartier, un boxeur polonais. Celui-ci n'a la vie sauve que parce que les Allemands aiment le voir boxer. Et ce boxeur va aider son compagnon à éviter la mort en lui répétant ce qu'il doit dire et ne pas dire devant le tribunal qui le jugera le lendemain.
Il lui apprend à boxer avec des mots, et c'est ainsi que le grand-père sera sauvé. Quels étaient ces mots ? Le mystère revient dans "L'Allocution de Póvoa" : là, il est demandé au narrateur de plancher sur une proposition énigmatique : "La littérature dérange la réalité." La vision d'un film de Bergman, La Honte, vient donner la clé du récit : nous connaissons la réalité, nous avons les mots au bout de la langue, mais voilà, impossible de se les rappeler.
Comme un numéro de téléphone oublié. Nous n'avons que des images qui nous rapprochent de la vérité.
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À l'occasion d'un festival de musique dans la ville baroque d'Antigua, Eduardo et Lia, jeune couple de Guatémaltèques, font la connaissance de Milan Rakic, un pianiste serbe surdoué. Pour Eduardo, cette rencontre produit l'effet d'une déflagration. Pendant deux jours, Milan, l'éternel apatride, déchiré entre ses origines nomades, et Eduardo, le professeur d'université, tissent une amitié qui ne connaîtra pas de frontières. De retour à sa vie quotidienne, Eduardo reçoit de Milan des cartes postales énigmatiques, postées depuis les différents endroits où le mène sa tournée... Le jour où lui parvient ce qu'il perçoit comme une carte d'adieu, Eduardo décide de partir pour Belgrade, à la recherche de son ami et de sa dernière «pirouette». Eduardo Halfon, considéré comme une des plumes les plus prometteuses de la littérature hispano-américaine, livre un court roman, à la fois sensuel et âpre, qui se savoure comme une rhapsodie. La Pirouette nous entraîne dans la chaleur enivrante de l'Amérique latine puis dans les bas-fonds glacés de la périphérie de Belgrade, sur les traces de deux hommes que tout semble opposer mais que pourtant tout réunit.