Cette lumière est l'un des fascicules de l'oeuvre maîtresse de Dôgen, le Shôbôgenzô, qui réunit les discours adressés à ses élèves. Entré dans sa quarantième année, il compose ceux qui constituent le coeur philosophique de son oeuvre.
La traduction ici proposée fait suite aux traductions déjà proposées par Charles Vacher, les plus récentes étant Je suis temps et En rêve, dire le rêve.
Cette lumière, insaisissable par l'intellect, insubstantielle, immense et indivise, habite tous les êtres, tout ce qui existe. Et, c'est seulement par sa réflexion sur la nature de l'esprit, dans l'exercice de la méditation assise, autrement dit par la pratique de soi, que l'homme peut y accéder et ainsi s'éveiller à la réalité, lumineuse, fluide, luxuriante qui est celle du monde qui l'entoure
« Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans penser, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez immédiatement la voie. » De 1231 à sa mort en 1253, Dôgen a mis par écrit ses enseignements, et son disciple Ejô les a ensuite compilés en un recueil, Shôbôgenzô (« Le trésor de l'oeil de la vraie loi »), dont sont extraits les textes de Corps et esprit. Contrairement aux enseignements classiques qui montrent le chemin à suivre pour atteindre l'Éveil, Dôgen plonge directement dans l'expérience d'un tel état et invite le lecteur à voir en lui-même la vraie réalité, ici et maintenant. Pour ce faire, il est amené à examiner la nature de la conscience bouleversée par « L'Éveil ». Ses recherches le conduisent à explorer des domaines aussi vastes que la définition du temps, de l'espace, de l'univers, du bien et du mal, de la nature. Avec Dôgen, plongez au coeur de la pratique du zen.
« Un buddha ancien dit : 'Avec le temps, je m'élève plus haut que les cimes des monts ; avec le temps, je descends plus profond que le fonds des mers. Avec le temps, je prends l'aspect de l'esprit guerrier ; avec le temps, je revêts le corps doré de seize pieds. Avec le temps, je me fais bâton ou balayette ; avec le temps, je deviens pilier ou lanterne. Avec le temps, je me confonds avec toute personne ordinaire ; avec le temps ; avec le temps, je me fais un avec l'étendue terrestre et la voûte du ciel.' Ce que j'appelle 'le temps d'une présence' veut dire que la présence participe du temps et que le temps participe de la présence. » Quatre chapitres du Shobogenzo - « Le Trésor de l'oeil de la vraie Loi » - , ouvrage phare du bouddhisme japonais.
«Un esprit clarifié et tranquille n'est ni borgne ni aveugle, il embrasse tous les aspects de la réalité. La feuille de légume que vous tenez dans votre main devient le corps sacré de l'ultime réalité et ce corps que vous tenez avec respect redevient simple légume. L'exercice de ce merveilleux pouvoir de transformation est le propre de l'activité de bouddha dont profitent tous les êtres.» Dôgen métamorphose la préparation d'un repas en méditation zen : une invitation à trouver la sérénité au coeur des activités quotidiennes les plus banales.
«Pour étudier la Voie, il faut se détacher de son moi individuel. Aurait-on étudié mille sûtras et dix mille commentaires, si l'on ne supprime pas cet attachement, on finit par tomber dans la fosse aux démons. Un maître a dit jadis:Si vous n'avez ni l'esprit ni le corps de la Loi, comment pourriez-vous devenir un bouddha ou un patriarche? Se détacher de son moi, c'est se jeter corps et esprit dans le grand océan de la Loi du Bouddha, et pratiquer en accord avec elle, quelles que soient les épreuves et les peines.» Qu'est-ce que le zen? Laissez-vous guider sur la voie de la sérénité en méditant les conseils de Dôgen, grand sage du Japon médiéval.
Nous sommes en 1240. Dôgen ??(1200- 1253) est maître de méditation, formé à la grande école Tendaï d'Hieizan, puis en Chine à l'école du ch'an (zen). Autour de lui, dans la pénombre de son temple de Kôshô Hôrinji, près de Kyoto, se réunit une communauté de méditants, ralliés à l'idéal zen que Dôgen tente de transplanter au Japon. C'est à eux qu'il adresse « Uji » ??« Je suis le temps », « Le temps est le fait même que j'existe, toute existence est le temps » Les fictions du temps. Le temps ne se laisse pas enfermer dans les divisions conventionnelles, aussi utiles soient-elles, en heures, en avant et après, en passé, présent et futur. Il ne se laisse pas davantage mesurer sur une échelle de durées, comme : continuum, moment, instant ou même état stationnaire. Le temps n'est pas le temps abstrait, global et omniprésent comme celui où nous vivons de nos jours.
Le temps ne s'écoule pas. Le temps se pratique au présent avec le tout du corps-esprit dans le quotidien : travaux et occupations diverses et méditation. Il devient alors clair que le temps fiction a disparu. Dans un même mouvement, il embrasse passé, présent et futur. Le temps ne s'écoule pas.
Le Shôbôgenzô du maître zen japonais Dôgen (1200-1253) est un patrimoine culturel sans égal. Il est l'expression unique du génie à la fois de son auteur, de l'enseignement bouddhique et de la culture japonaise. Considéré comme le coeur de la tradition du bouddhisme zen Sôtô, il outrepasse tout cadre géographique et temporel. Sa résonance est universelle.
Cette édition intégrale bilingue japonais-français présente la traduction de référence de Yoko Orimo dans une version entièrement révisée de l'édition en huit volumes (2005-2016). Il contient l'ensemble du recueil selon l'ordre de compilation original : l'Ancienne édition en 75 textes compilée par Dôgen lui-même, la Nouvelle édition en 12 textes compilée par son disciple Ejô ainsi que 5 textes supplémentaires.
Lire le Shôbôgenzô de maître Dôgen est une pratique d'éveil qui ouvre de nombreuses portes. La vraie Loi, Trésor de l'oeil dans sa traduction française réalisée par Yoko Orimo permet à chacun d'en faire l'expérience.
Le Shôbôgenzô (La vraie Loi, Trésor de l'oeil) est l'oeuvre majeure de Maître Dôgen. Ce grand monument de la pensée japonaise est un recueil de plus de quatre-vingt-dix textes, dont neuf sont ici proposés au lecteur.
La pensée de Maître Dôgen s'organise autour de quelques idées essentielles : la pratique épurée de la méditation assise, l'étude assidue des textes bouddhiques, la vénération des pratiques rituelles, le non-dualisme de l'éveil et de l'égarement, la Nature et le symbolisme du Livre.
Le sens est appelé à se réaliser comme présence à ce juste moment où la pureté de la méditation pulvérise l'univers phénoménal. Lorsque nous parvenons à percevoir l'énigme du soi et à percer le mystère de notre propre existence, le sens d'un mot, d'une proposition du Trésor se réalise comme présence, ici et maintenant.
De 1231 à sa mort en 1253, Dôgen a mis par écrit ses enseignements, et son disciple Ejô les a ensuite compilés en un recueil (Shôbôgenzô, «Le Trésor de l'Oeil de la vraie Loi»). La profondeur et l'originalité de la pensée de Dôgen le placent au sommet de la spiritualité bouddhique. Contrairement aux enseignements classiques qui montrent le chemin à suivre pour atteindre l'Éveil, Dôgen plonge directement dans l'expérience d'un tel état et invite le lecteur à voir en lui-même la vraie réalité, ici et maintenant, dans la posture de zazen.Pour ce faire, il est amené à examiner la nature de la conscience bouleversée par ce déchirement, sans rapport avec l'ordinaire du «non-éveillé». Ses recherches le conduisent à explorer des domaines aussi insaisissables que la définition du temps, de l'espace, de l'univers, du bien et du mal ou de la nature, sans qu'apparaisse jamais la notion d'un «moi» au sens psychologique, occidental du terme.
Zenki est un cas particulier dans le Shôbôgenzô de Dôgen (1200-1253).
Il est la transcription d'un discours qu'il prononça en 1242, non pas dans son monastère, mais dans la résidence d'un seigneur de guerre, devant un auditoire vraisemblablement composé de laïcs et de guerriers. Il est également l'un des fascicules les plus courts de son oeuvre. Il ne faudrait pas en déduire pour autant qu'il s'agit d'un texte de vulgarisation, car c'est sans concession qu'il y présente sa vision du monde la nature entière naît et meurt à chaque instant, chaque instant est un instant de plénitude.
Voici le troisième tome de la traduction magistrale de l'oeuvre majeure du bouddhisme japonais, le Shôbôgenzô de maître Dôgen. L'oeuvre, certes difficile d'accès, est fascinante tant par sa profondeur philosophique que par sa créativité littéraire. Les 15 textes traduits ici inclus certains des plus célèbres comme Uji (Le temps qu'il-y-a), Busshô (La nature de Bouddha) ou le Genjokôan (La réalisation comme présence). Ce véritable " discours de l'Eveil " exprimé par Dôgen est ici complété par une longue et profonde " Méditation du temps et de l'espace " de la traductrice Yoko Orimo.
Le Shobogenzô, composé vers 1242 par le maître zen Dogen Zenji, traite de la vision juste et de la voie de l'éveil. Ce texte s'appuie sur la pensée de Nâgârjuna, fondateur de la tradition du bouddhisme Mâdhyamaka, et sur la patrologie chan de l'époque Tang. In-mo désigne la nature véritable des choses, l'ainsi. Le texte japonais est une reproduction de calligraphies datant de 1686.
De tout temps, le zen a exercé une véritable fascination par sa simplicité. «Vous n'avez besoin ni d'encens, ni de prières, ni d'invocation du nom du Bouddha, ni de confession, ni d'Écritures saintes ; asseyez-vous et faites zazen», écrit Dôgen en 1231, et il n'a cessé de répéter toute sa vie : «Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans penser, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez immédiatement la voie.»Pourquoi ne pas le prendre au mot ? Installons-nous dans la cuisine et devenons cuisinier zen l'espace de vingt-quatre heures en suivant ses instructions.
«Lorsque l'on convoite un trésor et que ce trésor est une femme, on ne pense pas qu'on est incapable de le faire sien. De même, pour rechercher la Loi, il faut faire preuve d'une détermination inébranlable. Quand il en est ainsi, les herbes et les arbres, les pierres et les murs vous font don de la vraie Loi. Tel est le principe de la Voie qu'il ne faut jamais oublier.» Pour plonger au coeur de la pratique du zen.
Ce texte est la transcription par Ejo d'un discours que Dogen prononça dans le temple de Koshohorin-ji à Fukakusa, près de Kyoto, en 1241. Le maître zen y rejette le dogme de la nature du Bouddha, nature qui permettrait à ceux qui en sont pourvus d'atteindre l'éveil. Son vacuisme intégral s'inscrit dans la droite ligne de Nagarjuna, fondateur du bouddhisme du Milieu, et de son successeur Aryadeva.
C'est ici qu'il y a l'abandon du corps pour la Loi et l'abandon de la Loi pour le corps.
Il y a le sans regret du corps et de la vie, et il y a le regret du corps et de la vie. Il ne s'agit pas seulement d'abandonner la Loi pour la Loi, mais il y a également la manière majestueuse d'abandonner la Loi pour le coeur. N'oubliez pas que l'abandon est sans mesure. Ne mesurez ni l'étendue ni la contenance de la grande Voie en triturant la mesure de l'Eveillé. La mesure de l'Eveillé est un recoin.
Elle est, par exemple, comme une fleur qui éclôt. Ne recherchez à tâtons ni ne discutez la manière majestueuse en relevant la mesure du coeur. La mesure du coeur est une facette. Elle est, par exemple, comme le monde. [Gyôbutsu igi]
Ce qui est appelé " les sûtras " n'est autre que cet univers entier des dix directions.
Il n'y a ni temps, ni lieu qui ne soient pas les sûtras. Ces derniers emploient les mots des saintes vérités principielles, ils emploient les mots des vérités profanes. Ou bien, ils emploient les mots des dieux, ou bien ils emploient les mots des hommes, ou bien ils emploient les mots de la voie des animaux, ou bien ils emploient les mots de la voie des titans. Ou bien ils emploient les mots des cent herbes, ou bien ils emploient les mots des dix mille arbres.
C'est pourquoi les rectangles, les carrés et les ronds ainsi quc le bleu, le jaune, le rouge et le blanc qui se rangent côte à côte, chatoyant comme les forêts drues dans cet univers entier des dix directions, sont tous les mots des sûtras, la surface des sûtras. De ceux-ci, on fait les ustensiles de la grande Voie, et on fait les sûtras de la maison des éveillés. [Bukkyô].
Il n'y a pas de lacune entre le premier déploiement du coeur de l'Eveil, la pratique, l'Eveil et le Nirvâna. Tel est l'anneau de la Voie qui se maintient grâce à la pratique. C'est pourquoi, sans dépendre ni de mes efforts ni des efforts des autres, la pratique se maintient elle-même sans jamais être souillée.
Sachez-le, dans la maison de l'Eveillé, on ne discute ni de la supériorité ni de l'infériorité des dogmes ; on ne choisit pas non plus l'enseignement selon la profondeur ou non de ce dernier. Regardez seulement l'authenticité de la pratique. Quand on abandonne la Voie à la Voie, on obtient la Voie. Quand on obtient la Voie, la Voie se laisse toujours abandonner à elle-même. Quand les biens se laissent abandonner aux trésors, les biens deviennent toujours le don.
Le Maître de Dhyana Dogen (1200-1253) est l'un des principaux représentants du bouddhisme Zen japonais et le fondateur de l'école Soto. Il est de surcroît considéré comme un des penseurs les plus originaux que le Japon ait produit. Son oeuvre majeure, le Shobogenzo ou Trésor de l'oeil de la Vraie Loi, se présente comme une véritable Somme. Tous les grands thèmes de la tradition bouddhique y sont abordés, et interprétés par un écrivain non seulement conscient des richesses de l'écriture chinoise et de la langue japonaise, mais aussi éminemment sensible à la beauté du monde naturel et aux échos qu'elle suscite dans l'homme. Les cinq livrets fondamentaux du Shobogenzo - traduits et présentés ici par Bernard Faure - soulignent les idées centrales de la nature, de l'éveil et de la tradition dans la philosophie de Dogen. Ils nous introduisent-et particulièrement le Bendowa, dont on a dit qu'il contenait toute la structure de l'esprit de Dogen au coeur d'une pensée, qui a été érigée en système et a exercé de tous temps une influence considérable sur la réflexion philosophique et mystique du Japon.
Septième (et dernier) volume de la traduction magistrale de Yoko Orimo de l'oeuvre majeure du bouddhisme et de la philosophie japonaise : le Shôbôgenzô de maître Dôgen (13 ° siècle). Un ouvrage certes difficile d'accès mais absolument unique dans l'histoire de la littérature et de la pensée religieuse et philosophique. Le présent volume contient la traduction des textes suivants.
Étude de la Voie avec le corps et le coeur [Shinjin-gakudô] Transmission de la robe [Den.e] Actes généalogiques [Shisho] Formules détentrices [Darani] Toilette du visage [Senmen] La transmission face à face [Menju] Purification [Senjô] Retraite spirituelle [Ango] Quitter la demeure pour se faire moine [Shukke]
Huitième et dernier volume de la traduction magistrale de Yoko Orimo de l'oeuvre majeure du bouddhisme et de la philosophie japonaise : le Shôbôgenzô de maître Dôgen (13 e siècle). Un ouvrage difficile d'accès mais absolument unique dans l'his- toire de la littérature et de la pensée religieuse et philosophique.
Le présent volume contient les 12 textes dits de le « nouvelle édition » (shinsô) :
La vertu acquise de ceux qui ont quitté la maison (Shukke kudoku) ;
Réception des préceptes (Jukai) ;
La vertu acquise du kesa (Kesa kudoku) ;
Déploiement du coeur de l'Eveil (Hotsu bodaishin) ;
Offrandes à la multitude des éveillés (Kuyô shobutsu) ;
Prise de refuge dans les Trois Joyaux (Kie Buppôsôbô) ;
Profonde foi en la loi de causalité (Jinshin inga) ;
Les trois temps de rétribution des actes (Sanjigô) ;
Les quatre chevaux (Shime) ;
Le moine ayant atteint le quatrième stade de méditation (Shizen biku) ;
Les cent huit portes éclairées de la Loi (Ippyaku hachi hômyômon) ;
Les huit préceptes de l'homme éveillé (Hachi dainin gaku).