Un pays ? Pas tout à fait, tant ses frontières sont convoitées et disputées. Un continent ? Pas complètement. Un peuple ? Pas si sûr. Alors, une fresque ? Évidemment !
Le Congo est un tableau peint au rythme de l'Afrique, sur une toile immense où l'ardeur de survivre et l'ingéniosité forment les ressorts d'une naïveté apparente et si séduisante.
Le Congo est musical, il danse, il chante, il vibre quand il rit et quand il pleure, sur les rives du grand fleuve, cette artère profonde de l'Afrique remontée par des aventuriers tout droits sortis du coeur des ténèbres.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. La rumba congolaise y rythme l'amour et les folies de la vie. Le courage des femmes outragées par les guerres interminables y révèle la détermination de surmonter les décennies d'horreur. Un récit à l'image des Congolaises, rempli de leur folle énergie et ode à l'éternelle maternité de l'Afrique.
Récit suivi d'entretiens avec Isidore Ndaywel (La colonisation belge a engendré un esprit de dépendance), Maddy Tiembe (Au Congo, une femme doit obligatoirement avoir des attributs) et Freddy Tsimba (Les artistes congolais sont des créateurs d'identité nationale).
Composé de deux îles principales, Trinidad (4 828 km²) et Tobago (300 km²), situées au nord-est du Venezuela, dans la partie méridionale de la Caraïbe, Trinité-et-Tobago (contracté en Trinbago) est un fascinant petit État d'1,3 million d'habitants.
Comme le dit Merle Hodge, l'une de ses romancières, c'est la Caraïbe en miniature. Tandis que ses voisins se caractérisent par leur homogénéité ou ont subi très fortement une influence unique, ce pays s'est nourri de toutes les cultures présentes dans la région. Pluriethnique, à la manière du Guyana et du Surinam, il a également la configuration plus « classique » de la Barbade ou de la Jamaïque.
Façonnées par la colonisation et terres d'immigration, ces îles soeurs sont représentatives des problèmes mais aussi des énormes potentialités de ces peuples jeunes. Ce qui les rend séduisantes, c'est non seulement l'extrême richesse d'un patrimoine constitué à partir de multiples apports, mais encore un sens prononcé de la fête, ainsi qu'une grande capacité d'innovation en matière de musique. Amateurs de sites naturels, de plaisirs culinaires ou de festivités y trouveront leur compte.
Marie-Célie Agnant explore et brise les silences de l'histoire, celle des femmes, celle du racisme et de l'esclavage, celle des injustices et de l'impunité. Haïtienne, québécoise, canadienne et immigrante, latino-américaine, elle est représentative des lettres francophones du XXIe siècle par les influences culturelles multiples, métisses, qu'elle a reçues, par les thèmes qu'elle aborde et par la façon dont elle les approche. Douze auteurs d'Amérique, d'Europe et de l'Île Maurice posent sur son oeuvre des regards diversifiés et interrogent avec l'écrivaine diverses zones d'ombre dans l'histoire haïtienne et universelle. Ces études rendent compte de la complexité de l'oeuvre d'une écrivaine que l'on pourrait dépeindre comme indicatrice de la mémoire vivante ou occultée de son pays d'origine. Ont participé à ce volume : Colette Boucher, Beatriz Calvo Martín, Roseanna Dufault, Kumari Issur, Lucie Lequin, Scott W. Lyngaas, Carmen Mata Barreiro, Françoise Naudillon, Lucienne J. Serrano, Thomas C. Spear, Joëlle Vitiello et Heather A. West.
"Cet ouvrage vise à accompagner les peuples africains à s approprier leur histoire et leur culture. Placer le patrimoine africain au coeur de la recherche, c est poser indubitablement la question de la mémoire et de l héritage collectif, interroger les valeurs culturelles et impulser les créations artistiques et littéraires. Comment reconstituer l histoire de l Afrique à travers son patrimoine culturel ? Comment préserver les traditions culturelles africaines dans un contexte de mondialisation ?"
En quelques semaines, un million de Tutsis, de Hutus du Sud, d'opposants, d'intellectuels ont été massacrés, et deux millions se sont enfuis en terre étrangère. Tout cela dans l'assourdissant silence des puissants de ce monde, qui n'avaient pourtant rien ignoré de ce qui se tramait: ni la minutieuse préparation du crime, ni l'assassinat qui le déclencha, l'attentat qui coûta la vie au président du Rwanda et à son homologue du Burundi, ni l'impuissance des Casques bleus. Il fallut attendre l'exode et l'intervention controversée de la France pour que l'opinion se réveille, s'émeuve, s'interroge.
Alors, puisque rien n'a été fait quand il était encore temps, il est bon de rappeler le fatal enchaînement du malheur, d'en éclairer les origines et le déroulement.
Afin que l'on se souvienne.
C.B.
Journaliste au quotidien Le Soir à Bruxelles, collaboratrice du Monde diplomatique, Colette Braeckman s'est spécialisée depuis quinze ans dans l'information sur l'Afrique, et plus particulièrement l'Afrique centrale. Outre de très nombreux reportages dans les zones de conflit, elle a publié Le Dinosaure: le Zaïre de Mobutu (Fayard, 1992).
Cet ouvrage suit les transformations économiques et sociales sur près d'un siècle, met en lumière les enjeux politiques et diplomatiques, y saisit les stratégies des principaux responsables. Tout ceci suppose de comprendre les difficultés affrontées pour intégrer cette ville et ses habitants dans la modernité et expliquer la configuration de cette enclave urbaine.
Le sel a profondément marqué la vie économique et sociale de l'actuelle République de Djibouti, au point qu'on l'a considéré comme l'or blanc du pays.
Janus aux deux visages, tantôt il se présente comme un produit naturel, extrait de la banquise de sel qui borde le lac Assal ; tantôt, il a l'éclat des cristaux iodés livrés par les salines artificielles, créées dès l'aube du XXe siècle à Djibouti-ville. Faire l'histoire du sel de Djibouti, c'est étudier tant le site exceptionnel du lac Assal que l'environnement semi-industriel de Djibouti-ville. C'est également analyser, pour le XIXe et le XXe siècles, les stratégies aux dynamiques changeantes pour commercialiser le sel, l'unique richesse du territoire.
C'est enfin s'intéresser aux sauniers, aux hommes libres exploitant, pour leur compte, les réserves naturelles du lac Blanc et aux travailleurs qu'ont recrutés plusieurs générations de firmes extractives. Décliner une histoire du sel, c'est étendre l'étude de la période précoloniale jusqu'aux temps immédiats, c'est inscrire l'historien dans les réalités passées et présentes.
Résumé bientôt disponible
Depuis son origine carolingienne jusqu'à la veille de la Renaissance, la bibliothèque capitulaire de Reims a connu quelques périodes particulièrement fastes, comme celle du juriste et archevêque Hincmar (845-882) ou celle du Grand Schisme en raison de la proximité des archevêques de Reims avec des papes d'Avignon. Enfin, des prélats curieux et éclairés comme Guillaume Fillastre, doyen de Chapitre de Reims et cardinal de Saint-Marc († 1428), très présents aux nombreux conciles qui ont égrainé cette époque, ont su saisir le sens de la démarche des intellectuels transalpins dans le domaine des « sciences » et des « humanités » et contribuer à en répandre la connaissance en France.
La rédaction de l'inventaire des livres de la bibliothèque de l'Église métropole de Reims a été effectuée entre 1456 et 1462. Il achève un mouvement général de mise en ordre des manuscrits que conserve la cathédrale Notre-Dame. En effet, l'archevêque Guy de Roye (1390-1409) soumet le don au Chapitre des 153 volumes de sa propre bibliothèque à la construction d'une libraria, condition remplie par son successeur, Simon de Cramaud (1409-1429). Le transfert des livres donne l'occasion au chanoine Gilles d'Aspremont d'effectuer une amorce de récolement en 1412.
Cet inventaire, un document de 28 feuillets en papier, donne pour chaque manuscrit une notice comportant généralement le titre de l'oeuvre et son auteur, un incipit et un explicit, le nombre de feuillets et sa provenance. La plupart des ouvrages étaient alors enchaînés à des pupitres, les livres estimés de moindre valeur étant conservés dans des armoires. Figurent aussi sur ce document des notes qui montrent qu'il fut en son temps un instrument de gestion de la bibliothèque. Près des trois quarts des manuscrits cités ont été identifiés (72 %) et localisés dans leur énorme majorité sur les travées de la Bibliothèque Carnegie de Reims, étonnante continuité.
Pour appréhender l'ampleur et les limites de cet inventaire, ont également été édités ce qui concerne les livres dans l'inventaire du Trésor de 1622 (revu en 1669) et l'inventaire très sommaire rédigé en 1684, ce dernier incluant notamment les manuscrits de la bibliothèque d'études qui ne figuraient pas dans l'inventaire du XVesiècle.
Comment a été écrite l'histoire des Juifs d'Afrique du Nord ? L'ouvrage répond à cette question - qui n'a jamais été réellement posée jusqu'à présent - en s'intéressant à ceux qui ont fait l'historiographie des Juifs du Maghreb, aux méthodes et aux sources qu'ils ont utilisées, ainsi qu'au public touché. L'étude se déroule précisément dans le contexte de la société coloniale.
Du fait de la mainmise française au sud de la Méditerranée, les Juifs entrent progressivement dans la modernité occidentale. Si l'on doit admettre que les récits historiques ne sont pas absents de la littérature traditionnelle, il n'en reste pas moins que l'histoire, en tant que genre savant tel qu'il était en train de se développer en France, se diffuse à partir du XIXe siècle dans le monde juif.
Le passé juif devient donc objet d'histoire, une histoire écrite en français, à destination d'un public varié, juif ou non. Les premiers historiens avaient été d'abord des membres des élites juives, venus de France ou formés dans la métropole. Si les auteurs juifs avaient été nombreux, ils ne furent pas pour autant les seuls à s'intéresser au destin des israélites en terre maghrébine. Du fait de leur position singulière, les Juifs ne manquèrent pas de susciter la curiosité des savants coloniaux qui s'étaient penchés sur leurs origines et plus spécifiquement sur leurs liens avec les populations berbères. Ainsi le passé juif entra-t-il dans la bibliothèque coloniale, par le biais d'ouvrages érudits ou d'articles parus dans des revues publiées à Alger ou à Rabat.
L'ouvrage embrasse donc la littérature historique sur les Juifs du Maghreb disponible en langue française depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'aux années 1950. Au-delà de l'aspect historiographique, il propose une réflexion sur l'évolution du monde juif maghrébin au temps de la domination française et sur les modalités de son inscription dans une modernité importée par les puissances de l'heure. Il interroge également le regard porté par le monde non juif sur les judaïcités d'Afrique du Nord. Ainsi ce livre se présente-t-il comme leur histoire culturelle et sociale à la période coloniale.
Ce travail de recherche sur l'histoire de Guillaumes révèle, à partir de nombreux documents historiques (archives, délibérations, ouvrages, témoignages, photos) la véritable personnalité de cette cité de la montagne des Alpes-Maritimes.
Située dans la haute vallée du Var, elle a gardé de ses appartenances successives dont celles qui la lièrent longtemps à la Provence ou à la France, puis à l'état savoyard, un caractère très particulier d'indépendance et de responsabilité, ainsi que le goût de la Liberté, avec une participation permanente de ses citoyens aux destinées de leur commune.
Encore dotée de nombreux hameaux dont certains éléments sont de véritables Monuments historiques, elle a su évoluer dans mi cadre élargi avec les communes avoisinantes et, après les difficultés liées aux guerres, au dépeuplement de la montagne, à la disparition progressive des activités agricoles ou d'élevage, rebondir sur des actions innovantes et envisager d'intéressants projets d'avenir.
Lieu de naissance de plusieurs grandes familles du Comté de Nice dont les descendants furent souvent des élus et/ou des décideurs départementaux ou nationaux, elle bénéficia du fait qu'ils ne l'oublièrent jamais au cours de leur carrière. Guillaumes est aussi le pays natal du champion international de ski Jean Pazzi qui a fait ses premiers pas à Valberg avant de contribuer à son développement.
Exemple d'adaptation d'une commune pour continuer à exister durablement face à l'évolution et aux difficultés du temps qui passe, elle peut fièrement revendiquer son originalité et le surnom les Orgueilleux, donné à ses habitants.
Le nom de « pays d'Iroise » évoque des paysages maritimes, des images de bateaux, des tempêtes impressionnantes...
Se pencher sur son histoire offre un panorama très riche, qu'il s'agisse des côtes ou de l'intérieur des terres.
La mer fut source de richesse, non seulement par ses ressources naturelles mais aussi parce qu'elle a permis d'importants échanges commerciaux.
Les belles maisons des maîtres de barque en témoignent, à Porspoder ou à Lanildut.
Les promenades proposées par les auteurs, à la découverte de sites parfois moins connus des circuits classiques, offrent de belles surprises. On y rencontrera des personnages parfois hauts en couleurs, tel Hervé IV le Prodigue, ou des saints qui voyagent dans une auge de pierre.